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Affaire Tonic Emballage : le plan contre le général Lamari déjoué ? 22 mai, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , trackback

tonicemballage1.jpggenerallamari2.jpg Photo 1 : le PDG  de Tonic Ph 2 : le genéral Lamari

La nouvelle a surpris tout le monde : le P-dg du groupe papetier privé Tonic Emballage, Abdelghani Djerrar, incarcéré à la prison de Serkadji depuis environ trois semaines, a été libéré hier lundi 21 mai en fin de matinée ! Sa libération a été, en effet, aussi mystérieuse et soudaine que l’avait été, le 3 mai dernier, son incarcération : c’est la chambre d’accusation près la cour d’Alger qui a décidé cette libération après avoir siégé la veille et étudié l’appel introduit par l’avocat du détenu, Me Zeraïa. Les chambres d’accusation n’ont pas coutume d’être aussi indulgentes dans des affaires aussi lourdes. A l’évidence, il y a eu intervention politique. Tout comme il y en a eu pour emprisonner :

Abdelghani Djerrar avait été mis sous mandat de dépôt le 3 mai dernier, et contre toute attente, par le magistrat instructeur à la suite d’une requête des avocats de la Banque algérienne de développement rural (Badr). Une requête motivée par des anomalies relevées dans la gestion de la SARL Tonic et qui compromettent le remboursement des créances dues à la Badr. Or, avant sa mise en dépôt, le P-dg de Tonic avait pu conclure un arrangement à l’amiable avec sa banque créancière pour le remboursement à long terme des crédits. Son incarcération était d’autant plus surprenante d’autant que le groupe privé semblait disposé à honorer ses dettes Selon l’avis général, il n’y avait aucune raison de placer le P-dg de Tonic en détention, alors qu’il était sous contrôle judiciaire depuis deux ans et qu’il n’a jamais fait défaut à la justice. En outre, les juristes s’accordent à considérer que l’affaire est «purement commerciale et n’a rien de pénal».

En vérité, tout laisse à penser que l’affaire Tonic Emballage est une violente affaire politique et que nous sommes devant une bataille entre clans du pouvoir. A Alger, on laisse entendre que ce dossier, suivi personnellement par le président Bouteflika, a été exhumé spécialement pour compromettre le général Mohamed Lamari, ancien chef d’état-major de l’Armée, adversaire de Bouteflika et dont la rumeur dit qu’il serait lié à l’entreprise Tonic Emballage. La précipitation à emprisonner Abdelghani Djerrar procèderait de ce complot. Porter tort au général Lamari entre dans le cadre de la guerre de succession dont on dit à Alger qu’elle est sérieusement engagée. Sa soudaine libération indiquerait que le plan contre le général Lamari a été déjoué. Et que le clan opposé au président Bouteflika a repris du poil de la bête. A suivre…

Mustapha F. ( Le Matin)

 

Commentaires»

  1. Tant qu’il n’y aura pas une justice indépendante, qui n’obéirait à aucune injonction, des Algériens continueront à être victimes de luttes qui les dépassent.
    Va me navre de le dire, mais je vomi tous les clans du pouvoir, ils sont tous comptables de la situation que vit nos compatriotes.
    Et comme le changement pas les urnes est quasi impossible. Alors, moi je dis que la seule solution pour un changement démocratique, il faut une mobilisation citoyenne pacifique (une sorte de la désobéissance pacifique de Ghandi).

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