La lutte des clans s’accélère à Alger 22 mai, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , trackback Ahmed Ouyahia met les gants de boxe
Signe que la guerre des clans se précipite à Alger dans la perspective de la succession à Bouteflika : Ahmed Ouyahia sort de sa réserve et porte des coups violents à ses amis du système. Le chef du RND est pourtant connu pour être aussi calculateur que prudent. Mais, cette semaine, il a décidé d’attaquer frontalement le cercle présidentiel et Abdelaziz Belkhadem. Et de jeter de l’huile sur le feu. Premier coup : contre Zerhouni, principal soutien de Bouteflika et contre Belkhadem, principal concurrent pour la succession. Contrairement au ministre de l’Intérieur, Ouyahia affirme qu’il y a eu fraude : «La première remarque majeure qui se dégage de cette consultation électorale est qu’il y a eu des dépassements, même beaucoup, a dit le chef du RND qui accuse ainsi le FLN. Je salue les autorités au niveau national et leur souci de garantir la transparence possible de ce scrutin. Mais je déplore en même temps certains agents et élus locaux qui sont portés sur la culture du passe-droit. Une culture dont souffrent les citoyens au quotidien. » Deuxième coup : contre Zerhouni encore. A la différence de ce dernier qui pense que Saïd Bouchaïr, coordonnateur de la Commission nationale politique de surveillance des élections, a eu tort de dénoncer la fraude dans sa lettre adressée au président de la République, Ahmed Ouyahia applaudit l’initiative de Bouchaïr. « L’intervention de M. Bouchaïr a permis d’éviter le pire. Elle reflète la réalité. C’est une lettre documentée avec des exemples précis. » Difficile de mieux jeter de l’huile sur le feu. Troisième coup : contre Zerhouni toujours, qui a expliqué la forte abstention par l’indigence des partis. « C’est faux ! » semble dire Ouyahia pour qui l’abstention révèle une vraie crise politique. «Le niveau atteint par l’abstention est préoccupant et interpelle la classe politique », dit Ouyahia qui rejette l’idée selon laquelle cette abstention serait, comme le soutient Zerhouni, la conséquence d’un désaveu des partis politiques. « Les citoyens avaient un large choix dans d’autres formations politiques respectables et qui représentent les différentes tendances », précise-t-il. Le constat lui permet,indirectement, de dresser un bilan négatif de l’action de Bouteflika et du cercle présidentiel. La bataille ne fait que commencer. Guelti R. ( Le Matin)
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