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Le changement : Par delà les peurs et les dogmes ! 28 mai, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , trackback

 Par Si Mohamed Baghdadi

Tout le monde en parle, le réclame et en glose à en perdre haleine ; mais rares sont ceux qui vous dise comment y parvenir, c’est-à-dire comment bouleverser l’ordre des choses et instaurer de nouveaux rapports de force favorables au changement.

Le changement : une volonté planétaire

Généralement les sociétés sont de nature conservatrice et les gens qui y vivent sont souvent hostiles au changement. Mais cette fois, le monde entier est gagné par cette fièvre. D’ailleurs, c’est l’objectif premier de la mouvance alter mondialiste dont le mot d’ordre est, « un autre monde est possible ». Parce que celui que nous font les multinationales, obnubilées par le profit maximal,

et soutenues par des Etats à leur botte, est loin de se soucier des dégâts causés à l’humanité entière et à son environnement, par leurs pratiques dévastatrices.

L’abstention : une action citoyenne

L’abstention massive qui vient de déferler, en vague de fond irrépressible sur l’ensemble de notre pays, témoigne, en creux, de cette volonté partagée par trois algériens sur quatre. Cela fonde, qu’on le veuille ou pas, une conscience nouvelle de la force de l’action citoyenne, même

si elle n’est ni organisée, ni concertée. C’est là un fond commun susceptible de servir de futurs mouvements pacifiques devant servir le changement, souhaité par l’ensemble des citoyens.

Mais ce qui ne nous semble pas avoir été suffisamment mis en évidence c’est qu’il s’agit là d’une véritable action citoyenne de notable envergure dont l’effet sur les échéances électorales sera déterminant à l’avenir. A commencer par les prochaines communales.

L’abstention : une révolution pacifique

Pour tous ceux qui s’interrogent sur le comment du changement, la préparation des échéances électorales quelle qu’en soit la nature, livre une première réponse de taille. Pour démontrer l’illégitimité d’institutions nées d’élections manipulées, rien de mieux qu’un boycott citoyen.

C’est tout aussi pacifique qu’incontournable !Partant du concept d’action citoyenne, rien de plus efficace non plus, que de suivre l’action des élus surtout lorsqu’ils sont le produit

d’élections prévariquées.

Des Comités de vigilance Citoyenne

L’essentiel est de ne plus continuer à faire dans les pleurnicheries pseudo démocratiques, mais bien plus dans l’action organisée et coordonnée au sein de Comités de Vigilance Citoyenne qui auraient pour charge d’observer le travail des élus et leurs résultats. Pour cela, les

citoyens et les intellectuels, doivent apprendre à juguler les peurs qui les handicapent et brident leurs mouvements d’émancipation. Ces peurs, dont le pouvoir a fait l’un des principaux instruments, de la mauvaise gouvernance le caractérisant.

Changer d’abord soi même !

Avant de demander aux autres de changer, avant de critiquer ce que les uns et les autres proposent – ce qui est utile- que chaque individu se pose une question fondamentale : qu’ai – je fais, concrètement, pour que les choses changent, d’abord en moi, puis autour de moi ? Au sein de

ma famille, dans mon lieu de travail, au sein de mon immeuble et de mon quartier ? Car la volonté de changement lorsqu’elle est réelle peut emprunter les voies les plus diverses et les plus inattendues. Comme cet espace d’expression que des femmes se sont offert au sein

d’une galerie d’art pour dire les poèmes et les contes illuminant la grisaille de leurs jours. Que les initiatives démocratiques se multiplient et fleurissent, en dehors des sentiers battus et des œillères

dogmatiques, la société ne s’en portera que mieux !

Le changement sera alors à portée de main.

Commentaires»

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  1. Ce qui est plaisant dans la lecture de cet article (ce qui m’a plu surtout) c’est l’initiation au changement par la base. D’abord changer soi même. C’est primordial. Se poser les questions sur notre contribution aux changements. Moi perssonellement je l’ai entamé, dès lors ou j’ai découvert la réalité des choses, de la vie, de nos politiques, de la façon de faire de nos institutions etc…Il y’a eu comme une répulsion à ces manies toutes naturelles. Bien sur, mes réactions sont trop faibles et même insignifiantes pour bousculer quoique ce soit de cette mainmise injuste et « hogra ». d’ailleurs je l’ai même appris à mes dépends pour avoir essayé de la faire. je ne regrette rien cependant. d’ailleurs je me sens plus libre et je saisis la moindre occasion pour dénoncer les injustices, les incompétences, les corruptions et les corrompus etc…Mais il est vrai, ça devrait être un élan populaire, car ils ne sont pas invincibles ces gens là pour peu qu’on s’y prennent convenablement.

  2. Maintenant que le peuple a desavoue ce pouvoir corrompu par une forte abstention elective,il doit maintenant concretiser cette victoire:desobeisance civile,manifestation pacifique dans l ensemble des grandes villes jusqu au depart de cette mafia « islamo politique », a leur tete Boutef,le psychopate megalomane.C est le seul moyen pour nous debarasser de ce systeme obsolete et archaique qui n a que trop dure.Le changement ne peut se faire que par la base ,et le peuple!!

  3. Il me semble a lire cette contribution et d’autres sur le sujet que il se produit peut etre une sorte de deculpabilisation reciproque,l’absentention massive aux legislatives montre aux elites que le boycott d’une elections n’est pas une heresie,que les citoyens reçoivent le message,mais il sagit maintenant pour les elites de faire leur part de travail en transformant cet elan populaire en action organisée,en apportant la démonstration de sa justesse et de son efficacité.si les elites politiques,intellectuelles engagées pour le changement ne s’expriment pas ne se rassemblent pas cet eniéme élan pourra etre dévoyé.On parle déja de modification de la loi electorale qui peut certainement apporter des changements techniques mais le maillon decisif est politique,alors preparons ensemble un rejet encore plus massif des prochaines consultations.Aucune aspirationau changement ne pourra connaitre de concretisation dans les négociations d’appareils,sans l’appui d’une pression de la societé,le moyen est la a porté de mains.

  4. Pour pouvoir donner un coup fatal au régime en place et faire disparaître à jamais les ennemis du peuple algérien, il faudra qu’une organisation politique puisse conaître le jour depuis l’étranger (Europe)et oeuvrer en toute légalité et dans un esprit pacific en impliquant toutes les démocratie du continent et même au delà. Organiser des manifestations régulières près de chaque consulat ou(et)ambassade algérien dans le monde pour dire notre raz-le-bol de ce système pourri est aussi quelque chose d’éfficace.

  5. Je ne pense pas que l’abstention est la meilleure formule pour enclencher un
    changement démocratique salutaire pour le pays.Les dernières élections législatives en sont la preuve.Le parlement sera installé bien qu’il n’y ait pas eu de vote citoyen mais militant.Les organisations de masse ont voté pour les partis de l’alliance et la chambre basse sera constituée avec son président et ses commissions.La mojorité étant reconduite , le gouvernement ne subira pas de grands chagements.La mécanique institutionnelle continuera a fonctionner selon le principe de la majorité et de la minorité.Les faits sont têtus, et il faut faire avec.Les intelectuels et l’élite politique se doivent de faire une analyse pour « comprendre » et il y aura certainement plusieurs avis.En ce qui me concerne , je pense que les gens ont eu tort de ne pas aller voter pour les partis representant la mouvance démocratique (RCD,ANR,MDS).Plus les citoyens votent , moins il y aura de fraude.La révolution pacifique,les comités de vigilance,…etc Je n’y crois pas , il faut etre réaliste , pragmatique et rationnel.

  6. Les moyens du changement?
    Les faits sont tetus en effet,mais encore faut il voir tous les faits.Le systeme algerien n’a rien de democratique c’est un fait que personne ne conteste.Alors question simple: un tel systeme qui se caracterise par son caractere non democratique peut il enfanter la democratie? Toutes les dictatures de quelle forme qu’elles fussent sont tombées sous la contrainte plus ou moins violentes (violence dans ce cas ne veut pas dire nécéssairement bains de sang,affrontements physiques ect..).Ce qui determine le niveau de violence et sa forme c’est le caractere organisé ou non de l’opposition a la dictature.De notre temps,plus l’opposition a la dictature est organisée moins sa chute ne nécessitera de violence.Il en va des systemes politiques comme de tout autre organisme ils naissent par la nécessité du besoin s’etendent tant qu’ils satisfont aux exigences et déclinent quand ils ne repondent plus a la fonction.Le systeme algerien a atteint ces limites n’étant pas démocratique il ne peut pas produire lui meme son dépassement.Il est vouer a disparaitre par ce que la societe algerienne d’aujourd’hui a des demandes que sa nature(du systeme) l’empeche de satisfaire.Quand dans l’oeuf le poussin arrive a maturité,s’il veut vivre il doit briser la coquille,or les algeriens veulent vivre.Evidemment la coquille resiste.Mais le poussin s’agite depuis longtemps et il naitra.Croire que par la seule repetition des elections le pouvoir changera de nature est une douce alienation.Des elections peuvent etres bien sur le dernier coup de bec symbolique qui consacre la disparition de la coquille-camisole déja craquellée et en lambeaux.Les elections sont alors le couronnement d’un processus au cours duquelle les changements ont déja eut lieu et elles inaugurent une nouvelle ere.Aujourd’hui le rejet des consultations organisées par le systeme demeure le moyen le moyen le plus pacifique de faire sentir la pression de la societé,bien sur il ne suffit pas, encore faut il que tout ceux qui ont pris concience de l’inanité de ce systéme aillent a la rencontre des citoyens les confortent dans leur defiance par rapport au pouvoir et les organise pour dessiner avec eux la socité de demain.Il ya deux voies possibles organiser le changement par des moyens pacifiques ou attendre le changement qui s’imposera par le chaos.

  7. Mes chers compatriotes moi je pense que ça ne changera jamais…On en a encore pour huit siècles…

  8. C’est quoi d’abord le changement concernant l’Algérie?….Les choses sont tellement compliquées, imbriquées et sensibles que je n’arrive plus des fois à envisager jusqu’au sens à donner à ce vocable. Nous vivons une (des) situation(s) presque schizophrénique, ou les tenants et les aboutissants sont flous, les centres de décisions clandestins et parallèles, la gestion est la gouvernance au services des intérêts personnels et des passe-droits au lieu de l’utile. Sans parler des années 80, parlons seulement des deux dernière décades, on dirait qu’il y a eu deux plans bien réfléchis, l’un pour la destructions total du capital infrastructure et biens communautaires avec l’apport du terrorisme l’autre avec l’avènement de Bouteflika ou on a vu l’autre plan diabolique avec la « dévitalisation » de la ressource humaine. L’algérien n’a plus de goût à la vie, ni au travail. Une total défiance des lois de la raison des fois se voie et se vie au quotidien, les écoles dévoyées de leur noble tache de formation…etc….
    L’Urgence déjà est de faire un diagnostique au grand Malade qu’est l’Algérie et à ce moment-ci on parlera du changement, un débat large loin des chaumières partisanes est plus que vital…
    Nous avons vécu des années de terrorisme, de violence, de tuerie et ça n’est pas rien. Une totale « Déconstruction – Reconstruction » est nécessaire; et ça c’est le travail des spécialistes, des psychosociologues et psychologues et c’est la et seulement la qu’on comprendra par ou commencer afin d’éviter de perdre du temps encore, on en a trop perdu déjà.

  9. Il me semble que le peuple algerien a peur du changement meme si les choses ne s’ameliorent pas au pays. Je penses qu’on a besoin de tourner la page et regarder vers le future surtout que 60% de la population algerienne est jeune. On a besoin de jeunes politiciens qui peuvent nous rammener de nouvelles idées et innovatives.

  10. Réponse à Lyes :
    L’objet de ma modeste contribution est de trouver le moyen le plus pratique pour aller vers un changement de régime conformément à la réalité socio-politique algérienne de 2007 , loin de toute surenchère politicienne.Je sais que cela demandera plus de temps car il faut surtout eviter le changement par la violence dont les conséquences sont imprévisibles et aléatoires (risque de disparition de l’etat-nation Algérie).Les partis politiques républicains se doivent d’etre présents
    à ‘intérieur de la société, dans les villes , dans les villages .il faut sortir du cadre élitiste de la lutte.
    Le projet républicain et moderniste est loin d’etre une alternative pour le peuple . L’Algérie n’est ni Alger , ni Tizi.Un parti comme le PT progresse.
    Il place ses députes dans toutes le wilayas.Ne me dites surtout pas que Mme Hanoune a fraudé à Skikda,Jijel, Blida,Tlemcen,Bel-abbès,Annaba, Constantine,Oran…etc.Ne me dites pas
    que Mr Touati (FNA) a fraudé à Tlemcen,Oran,Bel-abbès,Boumerdès,Relizane…etc.Comment expliquez vous le raz de marée des trotskystes (PT) à Alger (10 sièges sur 32).Quel aurait été le résultat des démocrates laiques s’il n’y avait pas le RCD à Alger et à Tizi?????.
    Comment expliquez vous que le MJD obtient des sièges à Oran,Chlef,et Médéa????…Tout ce beau monde a fraudé????.Il ya eu fraude localisé en faveur des partis du pouvoir (FLN-RND) afin d’obtenir une majorité absolue au parlement, ceci je vous le concède….Mais cela n’empechait aucunement les républicains d’etre correctement representé à l’APN.
    Salutations.

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