Comment évoluent les relations entre les Etats-Unis et le Maghreb ? 29 mai, 2007
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Entretien avec Azzedine Layachi « Seule la question sécuritaire est essentielle pour les Etats-Unis » LE MONDE ECONOMIE | 28.05.07 | 12h13 • Mis à jour le 28.05.07 | 17h42
comment évoluent les relations entre les Etats-Unis et le Maghreb ? Depuis le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont rompu avec une approche bilatérale. Ils ont englobé le Maghreb dans leurs initiatives sur l’Afrique et le Grand Moyen-Orient arabe, et mis en avant un projet multidimensionnel touchant à l’économie, la politique, la culture… Ils veulent améliorer leurs relations avec les gouvernements et leur image dans l’opinion publique. Mais jusqu’ici, cette stratégie globale n’a pas été mise en oeuvre : seule la question sécuritaire est apparue essentielle. Dans ce domaine, la relation n’a jamais été aussi forte entre Alger et Washington. Les Algériens ont l’expérience de la violence des groupes armés, de leurs réseaux et de leurs façons de travailler. Les Américains, en échange de cette connaissance, leur ont fourni l’assistance que les Européens avaient refusé d’apporter dans les années 1990. Au Maroc, les relations sécuritaires existent depuis les années 1950 ; les Etats-Unis essaient maintenant de les renforcer. Et sur le plan économique ? Le Maghreb conserve des relations privilégiées avec l’Europe en général et la France en particulier. Soixante-cinq pour cent des échanges sont réalisés avec le Vieux Continent ! Le commerce américano-maghrébin se limite aux hydrocarbures algériens. Contrairement aux Européens, les Américains ont continué, pendant la guerre civile algérienne des années 1990, à signer des contrats d’exploration, établissant même une liaison aérienne directe entre Houston, au Texas, et Hassi-Messaoud, dans le Sud algérien. Mais ils ne sont pas très intéressés par des investissements dans d’autres secteurs. L’ouverture économique algérienne avance en effet très lentement. Les entreprises américaines sont de plus en plus nombreuses à se rendre à la Foire d’Alger, mais la lenteur des réformes économique et du système bancaire ainsi que les blocages bureaucratiques ne les incitent pas à aller plus loin. Au Maroc, les réformes avancent plus vite, mais les lourdeurs administratives empêchent souvent de concrétiser les promesses de l’ouverture. Signé en 2004, l’accord de libre-échange américano-marocain devrait accélérer les choses, mais cela prendra du temps. Les entreprises locales s’inquiètent d’une invasion de produits américains. D’autant qu’elles vont être aussi confrontées à la concurrence européenne en raison de l’accord de libre-échange avec l’Union qui doit entrer en vigueur d’ici à 2015. Pourquoi les Etats-Unis n’arrivent-ils pas à élargir leur approche ? Au Maghreb, les Américains marchent sur des oeufs. Pour préserver la coopération sécuritaire avec tous, ils essayent de n’en casser aucun. Ils voudraient bien que le conflit entre le Maroc et l’Algérie au Sahara occidental soit résolu, mais ils ne veulent froisser ni les uns ni les autres… De même, la question de la démocratie et des droits de l’homme est évoquée, mais elle reste secondaire devant la « guerre au terrorisme ». Une ouverture démocratique soudaine et sérieuse des systèmes politiques maghrébins risquerait de déstabiliser certains pays, comme on l’a vu en Algérie en 1989. Les Américains devraient sans doute réfléchir à la possibilité d’inclure des islamistes modérés dans le jeu politique, compte tenu de la forte popularité de cette mouvance, en particulier au Maroc, et de s’inspirer d’un scénario du type turc, même si les pays sont différents. Or ils ne semblent pas actuellement l’envisager. Le Maghreb a-t-il intérêt à établir une relation plus étroite avec les Etats-Unis ? L’apparition d’une élite plus ouverte sur le monde succédant à celle qui a dirigé ces pays après les indépendances marque un tournant. S’ils discutent non seulement avec l’Europe mais aussi avec les Etats-Unis ou la Chine, les pays du Maghreb auront plus d’options et de capacité de négociation. Propos recueillis par Adrien de Tricornot
Azzedine Layachi, titulaire d’un PhD de relations internationales (Université de New York), publie Economic Crisis and Political Change in North Africa (Praeger Publishers), non traduit. 1990 Il devient professeur de sciences politiques à la St. John’s University à New York, où il enseigne toujours, ainsi que dans son antenne de Rome. Il est notamment spécialisé sur le Maghreb, le Moyen-Orient, l’Afrique, ainsi que sur la politique étrangère des Etats-Unis. |
France Télécom bientôt en Algérie
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France Télécom se tourne désormais vers les marchés émergents de l’Algérie et du Vietnam, a confié Didier Lombard, PDG du groupe dans un entretien au quotidien économique allemand Handelsblatt. L’opérateur français profitera de la privatisation des réseaux de téléphonie mobile pour s’engager dans ces pays. Il ne procédera pas par fusions mais par « coopération avec d’autres acteurs établis », a-t-il ajouté. En revanche, le patron de FT n’a donné aucune précision sur le rachat éventuel du fournisseur d’accès Internet espagnol Ya.com à l’opérateur allemand Deutsche Telekom, lui même candidat au rachat de la filiale Orange néerlandaise de France Télécom.
Mehri : » Le pouvoir est dépassé »
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Abdelhamid Mehri, invité de « Fatour Essabah », a qualifié les résultats des dernières législatives de « fabriqués », partant du principe que l’expérience électorale en Algérie « est conçue comme une pièce de théâtre, avec des producteurs, des acteurs et une répartition des rôles, avec des quotas pour les joueurs ». Il a également insisté sur la nécessité pour le Front de libération nationale, de reprendre sa trajectoire initiale.
De plus, l’ex-secrétaire général du FLN a écarté l’idée de la « neutralité » des dernières élections législatives où le FLN a enregistré un certain recul du nombre de sièges à l’Assemblée populaire nationale. Selon lui, cette situation « révèle que le pouvoir ne désire pas le changement et œuvre à éradiquer toute vie politique ». M. Mehri a également critiqué les conditions dans lesquelles se sont déroulées les législatives, précisant que « le système actuel n’est plus capable de relever les défis intérieurs et extérieurs ».
De plus, il a qualifié la lettre du président de la commission nationale politique de la surveillance des élections, Saïd Bouchaïr, d’ « incident navrant » vu qu’elle confirme une mauvaise image des élections algériennes, à l’étranger.
Concernant la révision de la Constitution qui permettrait au président de la République de se présenter pour un troisième mandat, M. Mehri a déclaré : « Je ne crois pas que le prolongement ou non de mandat du présidant Bouteflika soit une question importante, si le Président ne peut pas s’appuyer sur des institutions efficaces ».
Par ailleurs, M. Mehri a précisé que la charte pour la paix et la réconciliation nationale a donné des prérogatives au ministère de l’Intérieur qui dépassent celles de la Constitution
Malade ? Après Blida, le président Bouteflika est ce matin à Chlef
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Comme pour démontrer qu’il est en bonne santé, le président Bouteflika, a entamé ce matin sa visite de deux jours dans la wilaya de Chlef, au lendemain de celle de Blida. Il n’était pas possible de l’approcher avec des caméras. Le président paraît essoufflé mais tient debout. Sa visite a débuté par l’inauguration de l’aéroport de Chlef. Sur le site de cette infrastructure aéroportuaire, le Chef de l’Etat a procédé, après la cérémonie d’accueil traditionnelle, à l’inauguration des différentes installations et dépendances de cet ouvrage notamment la zone terminale et le salon d’honneur. Conçu et réalisé selon les normes internationales requises dans le domaine du trafic aérien, l’aéroport de Chlef où le président Bouteflika avait donné en 2004 le coup d’envoi des travaux de réalisation, réunit tous les critères
La démocratie frappée : Les élections seront réservées aux « grands » partis !
Posté par benchicou dans : Non classé , ajouter un commentaireComme nous l’avions annoncé récemment, un nouveau règlement concernera les partis dès le mois de septembre prochain : les « petits » partis ou supposés tels ne pourront plus prendre part aux élections. Le ministre Zerhouni a fini par l’avouer lundi soir : « la nouvelle loi électorale en préparation n’interdira pas les partis politiques mais fera de telle sorte que seuls les partis vraiment représentatifs sur la scène politique nationale pourront se présenter aux prochaines élections. » a-t-il dit. Qui décide qu’un parti est vraiment représentatifs sur la scène politique ? Un coup violent vient d’être porté à la démocratie (si tant est …) qui augure d’une époque difficile
Mohamed Benchicou répond à vos questions
Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 2 commentaires
Vous avez été nombreux à me poser des questions sur notre pays mais aussi des questions plus personnelles et même parfois polémiques. A partir d’aujourd’hui, Mohamed Benchicou apporte ses réponses. A vous de voir….
1ère partie : L’Algérie et Sarkozy :