Dix-huit ministres remplacés : que veut faire Bouteflika ? 2 juin, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie : actualité politique , trackbackQue va donc faire Bouteflika ? Le gouvernement de Abdelaziz Belkhadem a démissionné hier, comme cela était prévu, et le président de la République
a accepté la démission. Jusque là rien de bizarre. Le chef du gouvernement ainsi que plusieurs ministres sont chargés d’expédier les affaires courantes et ont reçu également mandat pour assurer l’intérim des ministères dont les titulaires ont été élus à la députation (voir la liste). OK. Mais voilà : il y a ensuite deux grosses anomalies inédites.
La première est qu’on constate que Abdelaziz Belkhadem est chargé d’assurer l’intérim. Il n’est donc pas mandaté, comment on pouvait s’y attendre, pour former le nouveau gouvernement. Cela signifie que la question n’est pas définitivement tranchée au niveau du président de la République au sujet de la reconduction ou non de Abdelaziz Belkhadem. En se contentant de demander à Abdelaziz Belkhadem d’assurer l’intérim, sans le reconduire à son poste, le président de la République laisse donc ouvertes les spéculations sur le nom du futur chef du gouvernement. Ce pourrait être Abdelaziz Belkhadem, mais il pourrait également choisir de ne pas désigner un responsable de parti à ce poste.Théoriquement, le FLN, disposant du plus grand nombre de sièges au Parlement, est le mieux habilité à diriger la chefferie du gouvernement, mais le chef de l’Etat, depuis 1999, n’a pas respecté cette règle. La « majorité » au parlement -que le FLN n’a plus dans cette APN – n’a pas entraîné de désignation automatique, Abdelaziz Bouteflika considérant comme une anomalie, voire une aberration qu’il y ait un gouvernement qui se référerait à un programme autre que le sien. Mais la surprise n’est pas à écarter : tout dépend en effet du jeu de Bouteflika, tout dépend de l’évaluation qu’il fait du mouvement massif d’abstention lors du scrutin législatif du 17 mai. S’il n’y voit que l’expression d’un mécontentement des Algériens à l’égard des partis, il pourrait accompagner cette expression par le choix d’un « non-partisan ». De toute façon, le choix qu’il fera donnera une idée de la lecture qu’il fait de l’abstention du 17 mai dernier et des conséquences qu’il en a tirées. « Va-t-il reconduire les chefs des partis de l’Alliance, même à des ministères d’Etat sans portefeuille, alors qu’ils ont bien essuyé une sanction à travers l’abstention ? » s’interroge la Quotidien d’Oran qui dégage, toutefois la responsabilité du président. « Après tout, le constat est établi que ces partis n’apportent pas un surcroît de popularité à l’exécutif. Mais d’un autre côté, en dégageant les chefs de parti d’une fonction ministérielle, cela pourrait – c’est assez hypothétique mais c’est une évolution que le système ébranlé par l’abstention pourrait considérer comme réponse – redonner un peu de couleur à une vie partisane dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle est sans intérêt. Mais cela est-il possible avec la reconduction d’une « alliance » contraignante qui a littéralement étouffé même un semblant de vie politique dans le discours cérémonieux de soutien au programme du Président ? »
La seconde anomalie est qu’a priori, rien n’empêchait, en terme de droit, que les ministres qui ont concouru à la députation puissent assurer eux-mêmes l’intérim jusqu’à la formation du gouvernement. Il faudrait y voir sans doute un signe qu’ils ne seront pas reconduits dans le prochain gouvernement. Dans ce cas, on aurait confirmation du départ d’Aboubakr Benbouzid, pratiquement inamovible de la fonction ministérielle. C’est Abdelaziz Belkhadem qui assure en personne l’intérim de l’Education nationale. « En somme, nous avons un chef de gouvernement intérimaire, dans l’attente que le chef de l’Etat tranche entre reconduire Belkhadem ou choisir quelqu’un d’autre… « conclut le QO.
Le Matin
Liste des dix-neuf ministres remplacés
La présidence de la République a annoncé vendredi dans un communiqué la démission du gouvernement et la désignation de ministres qui sont chargés d’expédier les affaires courantes.
Voici le texte intégral du communiqué de la présidence de la république : “En application de la Constitution, Monsieur Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement, a présenté à Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, la démission de son gouvernement.” Le Président de la République a accepté cette démission et a chargé le Chef du Gouvernement et les membres du gouvernement d’expédier les affaires courantes. “Il a, en outre,chargé Monsieur Abdelaziz Belkhadem d’assurer l’intérim du ministre de l’éducation nationale. « Par ailleurs et dans ce cadre, le Président de la République a décidé que l’intérim des ministères dont les titulaires viennent d’être élus à l’Assemblée Populaire Nationale sera assuré respectivement par Mme et MM.
-Mohamed Bedjaoui, Ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères pour la fonction de ministre-délégué, chargé des affaires maghrébines et africaines ,
-Tayeb Belaïz, Ministre de la justice, Garde des Sceaux pour le Ministère de la formation et de l’enseignement professionnel et pour le ministère des relations avec le parlement ,
-Mourad Medelci, Ministre des finances pour le ministère du commerce ,
-Abdelmalek Sellal, Ministre des ressources en eau pour le ministère de la jeunesse et des sports ,
-Hamid Temmar, Ministre des participations et de la promotion des investissements pour le ministère de l’industrie et pour le ministère de la petite et moyenne entreprise et de l’artisanat,
-Mohamed-Cherif Abbas, ministre des moudjahidine pour le ministère de l’emploi et de la solidarité nationale,
-Cherif Rahmani, Ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement pour le ministère de l’habitat et de l’urbanisme et pour la fonction de ministre-délégué chargé de la ville ,
-Mohamed Meghlaoui, Ministre des Transports pour le ministère de la poste et des technologies de l’information et de la communication ,
-Amar Ghoul, ministre des travaux publics : pour le ministère du travail et de la sécurité sociale.
- Smaïl Mimoune, Ministre de la pêche et des ressources halieutiques pour le ministère de l’agriculture et du développement rural et pour la fonction de ministre-délégué auprès du ministre de l’agriculture et du développement rural, chargé du développement rural,
-Daho Ould-Kablia, Ministre-délégué auprès du ministre de l’intérieur et des collectivités locales, chargé des collectivités locales pour le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière et pour le ministère de la communication ,
-Souad Bendjaballah, Ministre-déléguée auprès du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, chargée de la recherche scientifique pour le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
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tel un mauvais magicien, rodé aux mauvais tours,boutef nous sortira de son chapeau noir,un oiseau de mauvaise augure pour notre algérie tant malmenéé.il n’y a rien de bien à attendre de sa part ni de ses hommes d’ombres.C’est sans espoir…
A la une du journal liberté du 03/06/2007 » Bouteflika brouille les cartes » !! y’en a encore qui pensent que bouteflika a une strategie pour l’Algerie ! en fait bouteflika a l’esprit brouillé il est dépassé par les evenements l n’a pas de strategie parce qu’il n’a pas un niveau intellectuel suffisant ;il n’a pas fait d’etudes apès sa « Troisieme » tant pis pour lui.