Benbitour : « Nous sommes coincés » 25 juin, 2007
Posté par benchicou dans : Non classé , trackbackGouvernance et démocratie, un bel assortiment de mots qui a fait, hier, l’objet d’un débat au Centre international de presse (CIP), proposé par la Confédération des cadres de la finance et la comptabilité.
Economistes, juristes, syndicalistes et journalistes ont pris part à l’exercice de conjuguer gouvernance et vie citoyenne accomplie. En sa qualité d’ancien chef du gouvernement et d’économiste émérite, Ahmed Benbitour dresse un constat sans appel sur la situation qui prévaut en Algérie. Une situation qu’il a qualifiée « d’impasse ». L’ex-chef de l’Exécutif estime que toutes les conditions prouvent que les autorités du pays ne sont pas favorables au changement. D’abord sur le plan interne, souligne M. Benbitour, le matelas financier important dont jouit le pays sert à acheter le silence, à l’heure où la classe politique a prouvé son incapacité à rallier la base populaire. Le docteur en économie considère qu’il est temps de sortir « de la trappe des transitions permanentes » en passant par « un processus de libéralisation politique ». « Les autorités ont les moyens matériels de le faire mais encore faut-il le vouloir », assène le conférencier en affirmant qu’il n’existe pas en l’état actuel des choses des institutions capables de mener vers le changement ou le progrès. L’ex-chef du gouvernement propose que le changement soit l’œuvre d’une libéralisation politique négociée entre les forces de la société civile pour arriver à une réelle démocratie « celle où le pouvoir représente tous les citoyens et non une partie, et celle qui n’est pas réduite à un cycle d’organisation d’élections », dira-t-il. Evoquant le projet de révision de la Constitution, l’invité du CCFC affirme que toute révision réussie doit passer par une négociation préalable et non pas imposée. Continuant sur sa lancée, M. Benbitour considère que sur le plan politique il y a une hésitation à aller vers de réelles réformes. « Cette situation est comme faire un pas en avant et deux en arrière. On n’arrive pas à aller vers la croissance nécessaire pour le bon agencement des réformes politiques et économiques », soutient l’enfant de Metlili. Ce dernier indique que si hésitations il y a à réformer le politique, il est conseillé de commencer par une réforme économique en prenant exemple sur des régimes autoritaires qui ont su booster leur croissance économique. Plaçant le thème de « gouvernance et démocratie » dans un contexte plus général, l’invité du CCFC voile à peine la relation de son propos avec le cas Algérie. Il dira que l’accès à la rente pétrolière peut servir à freiner les libertés. « L’Etat utilise la rente pour alléger la pression sociale et transforme les institutions en canaux à des finalités distributives au lieu d’instaurer la démocratie », note-t-il en affirmant qu’un tel système est peu enclin à aller vers des réformes économiques judicieuses sauf en cas de crise. Le conférencier ira même plus loin en soutenant qu’en Algérie, « le système a acquis l’art de se maquiller en démocratie de façade » et de joindre un appel à méditer sur les 65% que représente la majorité silencieuse et à œuvrer pour que les individus et les groupes se libèrent financièrement du pouvoir. Interrogé sur le projet de révision de la loi électorale, l’ex-chef du gouvernement se dit « contre un scrutin à la proportionnelle et pour une uninominale à deux tours ». Ce type de scrutin « permet l’émergence de compétences et tranche avec les listes préétablies dont les vainqueurs sont connus d’avance », note-t-il. Abondant dans cette même dissection du cas Algérie, Yahia Zoubir, professeur à l’université Euromed à Marseille, considère que l’échec de la période de 1989 a été causé par l’absence de pacte négocié entre les différentes forces sociales. « Il faut absolument instaurer un débat franc, et c’est aux citoyens de s’organiser. La dernière abstention a été un bel exemple d’une révolution pacifique. » Pour le docteur Zoubir, l’existence d’une société civile est obligatoire pour une bonne gouvernance, qui doit aussi se baser sur la transparence, la liberté de la presse, l’indépendance de la justice et une police incorruptible. « Parmi les retombées du 11 septembre, le soutien des grandes puissances aux régimes autoritaires à façade démocratique, là où l’on confond sécurité de l’Etat avec sécurité du régime », note le conférencier. Une idée qui sera développée par le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, Ali Yahia Abdennour, en soutenant que « le pouvoir en Algérie se prend, s’exerce et se maintient par les armes ou par les urnes ».
Nadjia Bouaricha (EW)
25 juin 2007
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.
Chacun sait que Benbitour a été ministre des finances entre 1995 et 1997, c’est-à-dire durant la période du rééchelonnement de la dette extérieure.
Eh bien, son passage au ministère des finances est loin d’avoir marqué positivement les esprits.
Je me rappelle que, juste avant la conclusion de l’accord bilatéral de rééchelonnement avec la France, la Coface française avait exigé la régularisation de prés de 500 millions de FF d’impayés.
Et, au lieu de négocier l’annulation de cette demande ou, à tout le moins, une réduction du montant réclamé, ce qui était parfaitement possible au plan juridique, notre Benbitour, argentier du pays, a ordonné aux banques algériennes le règlement de la somme, sans aucune réserve.
Les banques ont évidemment exécuté l’instruction.
Il s’est ensuite avéré(une année aprés) que la moitié du montant réclamé par la Coface n’était pas fondée !
Si vous voulez des preuves de ce que j’avance, demandez à l’IGF d’aller auditer le dossier rééchelonnement(les pièces comptables sont disponibles).
Je crois donc que Benbitour serait bien inspiré de commencer par son autocritique avant de s’en prendre au système dont il a du reste largement profité !
Ahmed LBC
MONSIEUR AHMED LBC CE N EST PAS DES CRITIQUES QU ON CHERCHE, MAIS DES SOLUTIONS A NOTRE PROBLÈME. MONSIEUR BENBITOUR A FAIT UN DIAGNOSTIC ET A PROPOSE DANS LE PASSE UN TRAITEMENT MAIS LE POUVOIR S ‘ENTETE A NOUS MENER DANS L IMPASSE QUI DURE DEJA DES DECENNIES.
DU SURPLACE ET DU BRICOLAGE, CA C EST LA POLITIQUE DU POUVOIR TLEMCENIEN ACTUEL.
Les solutions à nos problèmes existent.Benbitour est libre de donner son point de vue sur la situation qui prévaut en Algérie, mais je n’attends personnellement rien de lui en termes de préconisations économiques ou politiques. Le monsieur a été au pouvoir durant plus de 10 ans…il a été plutôt terne, effacé.
Je crois, cela dit, qu’il faut simplement que chacun de nous fasse son travail correctement, tous les jours.
Je crois aussi que chacun de nous devrait s’impliquer en dénonçant les incivilités, les actes de vandalisme, les pratiques répréhensibles(toutes catégories confondues) là où elles existent, autrement dit partout.
Sur un plan strictement technique, il faut faire part à qui de droit des propositions que l’on croit pouvoir développer arguments à l’appui.
Exemples : comment sauver la SNTF, la SNVI, la RSTA,Air Algérie bref le secteur public, de la faillite sans devoir recourir au découvert bancaire ou à la subvention étatique, et en maintenant leurs effectifs actuels ?
Voilà de vraies problématiques qu’il faut poser à tous ceux qui critiquent le système.
Tout le reste n’est que littérature…
Ahmed LBC
Voici quelques traits de génie de nos Contemporains :
» L’algerie exporte des richesses et importe de la pauvreté » A.BENBITOUR
» En Algérie le pouvoir se prend , s’exerce et se maintient par les armes et les urnes » A.YHIA.ABDENOUR
» En Algérie avec les procédés de corruption qui bougent ,les nouveaux Bougeois sentent encore de la bouse de vache » A.METREF
» Bougi Takel Rougi » N.L.ZERHOUNI , Ministre d’Etat.
Nedjma , Alger
Il ne suffit pas de faire un constat amère de la situation politique de l’Algérie, il ne suffit pas de dire que nous sommes dans une impasse, parce que bien des hommes et femmes ont fait ce diagnostic, avant les Benbitour et les Ait Ahmed. Je ne comprends pas ces sorties du professeur Benbitour, attend t-il, que les décideurs de ce pays, lui accorde les faveurs et le désigne comme le digne successeur de Bouteflika. Si c’est le cas qu’il sache une bonne fois pour toute, que si les décideurs le désigne c’est pour appliquer leur politique et non la sienne. A ma connaissance il a été plusieurs fois ministre et même chef de gouvernement, il n’a fait qu’appliquer ce que ces chefs lui ont demandé. Si monsieur Benbitour veut faire de la politique, qu’il sorte un peu de sa tour d’ivoire, qu’il discute avec la société civile dans la rue et non dans les salons, qu’ il participe aux commémorations, qui sont organisées, ici et là, en hommage à tous ceux qui ont été assassinés par la horde intégriste, qu’il participe aux journées organisées pour la liberté de la presse. Comme par hasard nous ne l’avons pas vu le 14 juin 2007 aux cotés du CCDR et à leur tête le commandant Azzedine, du MDS authentique(aile, anti Hocine Ali), des associations démocratiques, des personnalités comme Leila Aslaoui et bien d’autres, autour du comité Benchicou pour la liberté d’expression. Non Mer Benbitour, la société n’attend rien d’en haut, si vous voulez contribuer à une alternative démocratique, faites vous voir aux cotés des forces démocratiques, dans toutes les activités et non uniquement dans les salons. Quant à Mer Ait Ahmed, qui pense que la société qui a rejetée à juste titre le système, le pouvoir, et tous ceux qui ont participé (RCD,ANR,UDR,les Hocine Ali) à la mascarade des élections législatives du 17 mai 2007, qu’elle va se gêner en novembre 2007 pour les municipales sous prétexte que le FFS participe. Lors des élections communales d’octobre 2006, le FFS et le RCD réunit n’ont récoltés que 100.000 voix, soit le 5ème des votants (500.000) sur les 1.000.000 d’électeurs inscrits, et cela dans les wilayates de Tizi-Ouzou, de Béjaia et de Bouira. Je fais appel à tous ceux qui rejettent ce système, ceux qui rejettent les institutions actuelles, à tous ceux qui veulent construire une alternative démocratique dans le cadre d’une véritable transition, qu’ils s’unissent et qu’ils n’aient pas le double langage, en participant ou en cautionnant les futurs élections municipales de novembre 2007.
Fouad.
Mr Benbitour m’a expliqué dans ses différentes interventions dans le débat et dans son livre, comment ce pouvoir importait de la pauvreté et exportait de la richesse! rien que ça! et rien que pour ça, qu’il en soit ici remercié.
de là à lui demander d’entonner l’international!…..
Les commissaires du peuple à la pureté doivent réviser leur classique! c’est de saison!
amicalement!
MR AHMED , vos interventions nous éclairent .excellente cohérence de vos analyses . merci
si BENBITOUR !!
si tu pouvai nous expliquez une descision que tu as prise qui a couter cinq milliards de dollars a notre pays quand tu ete ministre de l energie alors je t ecouterai tous le restant de ma vie la renovéation des usines GNl c est ton oeuvre et toute la magouille qui l entoure c est vous aussi alors de grace laissons le puit avec son couvercle
décidément les snipers ont la peau dure! Sofiane le désormais puisatier ouvre et ferme le couvercle du puits quand il veut!
Sauf que cette fois-ci il y a du gaz dans le puits!
la rénovation des GNL a comme dans les autres secteurs charrié sont lot de « corruptivité »! Quand à l’opportunité de rénover c’est un tout autre sujet et la décision remonte à plus loin que BENBITOUR!
A qui le tour?
amicalment
MrBenbitour j`estime que vous n`avez plus rien a dire ou alors vous voulez faire taire votre conscience?Comme j`ai envie de vous oublier vous et ceux qui ont gouverner et les acctuel aussi.