Hocine Aït Ahmed : « C’est la rupture de la population avec le système » 25 juin, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , trackbackLa population a exprimé, par l’abstention massive aux législatives du 17 mai dernier, sa rupture avec le système. Telle est la lecture faite par le président du FFS, Hocine Aït Ahmed, du fort taux d’abstention.
« Le peuple algérien a, par son abstention massive exceptionnelle, signifié clairement, fortement et sans équivoque sa rupture avec le système de prédation culturelle, politique, électorale, économique et sociale », a-t-il estimé dans un message adressé, jeudi dernier, aux militants et cadres de son parti. Un message rendu public hier par le secrétariat national du parti. Les Algériens, estime dans ce sens le leader du FFS, ont marqué leur désir de reprendre leurs droits confisqués. « Au-delà du ras-le-bol, le peuple a marqué son indéniable volonté de reconquérir sa souveraineté et restituer aux citoyens leurs libertés d’expression, d’organisation et de participation à la gestion politique, culturelle, économique et sociale du pays », ajoute-t-il. Ce faisant, le vieil opposant exhorte les cadres et militants du FFS à bien saisir le message populaire et à le traduire en action efficace sur le terrain. « Il est de notre responsabilité de traduire ce message en programme politique efficace, cohérent et mobilisateur de l’ensemble des forces saines du pays, en vue d’une alternative démocratique et sociale et pacifique », lance-t-il. Afin de concrétiser cet objectif, Hocine Aït Ahmed invite les responsables du FFS à introduire des réformes dans la gestion du parti permettant de corriger « toutes les dérives enregistrées ». « Je souhaite que l’audit aura à cœur de revenir sur les responsabilités du congrès précédent comme source des dérives d’apparatchiks et des insuffisances qui parasiteront une gestion démocratique des structures », ajoute-t-il. Hocine Aït Ahmed semble vouloir remettre de l’ordre dans sa maison, en appelant à moderniser les méthodes de travail du parti dans la prise de décision et dans leur mise en œuvre sur le terrain. « Il nous faut sortir des improvisations et des approximations. Il est inconcevable, à titre d’exemple, de ne pas conclure réunions et débats à tous les niveaux par des procès-verbaux clairs et sans verbiage », note-t-il en invitant à mettre en place de nouveaux mécanismes. La conférence nationale d’audit du FFS a tenu, selon Karim Tabbou, premier secrétaire du parti, en considération les remarques du président du parti. En plus de la révision des statuts du parti, l’audit a recommandé, selon lui, d’ouvrir le parti sur la société. Ceci, en donnant l’occasion aux représentants de la société civile de participer dans les structures du parti et d’avoir un pouvoir délibérant. Absent lors de la dernière rencontre, Hocine Aït Ahmed sera présent lors du congrès devant se tenir les 4, 5 et 6 septembre prochain.
Madjid Makedhi
25 juin 2007
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« Le peuple algérien a, par son abstention massive exceptionnelle, signifié clairement, fortement et sans équivoque sa rupture avec le système de prédation culturelle, politique, électorale, économique et sociale », c’est le message de M.Ait Ahmed, en lendemain des législatives, espérons que ce message sera le même, pour les élections locales de novembre 2007, si non ce parti ne sait plus où il va, il continuera à désorienter et ses militants et les citoyens, et l’alternative démocratique ne sera pas pour demain, par contre le système continuera à sévir et à nous imposer, les dirigeants qu’eux mêmes auront choisis.
Fouad.
DECLARATION
Dans le cadre de la préparation du IIIème congrès du parti, un groupe de députés du FFS avait rendu public, le 4 octobre 1999, un document intitulé : « Pour la modernisation du FFS ». Tous les dysfonctionnements dont souffrait le parti avaient été inventoriés, leurs causes profondes établies et des propositions de solutions avaient été suggérées. Les auteurs avaient espéré que la direction prenne en compte les critiques formulées et ouvre un débat sur le sujet. Au lieu de cela, elle choisit la fuite en avant en excluant les députés, en violation des statuts et règlement intérieur du parti, et en précipitant la tenue d’un congrès préfabriqué, en mai 2000, à Tipaza. Cette attitude irresponsable n’a fait qu’enfoncer encore plus le FFS dans la crise car de très nombreux cadres et militants, même s’ils ne s’étaient pas exprimés publiquement, partageaient en réalité le diagnostic établi par les députés. De fait, dans les jours et les mois qui suivirent le congrès, des centaines de cadres et militants de valeur gelèrent leur activité ou quittèrent carrément le parti. En l’absence de ses figures les plus emblématiques et faute d’un encadrement politique à la hauteur des enjeux, le parti s’est vu réduit, au fil du temps, à un appareil insignifiant. La pratique systématique de l’exclusion a ainsi privé le pays d’une partie de ceux qui pouvaient représenter dignement les aspirations des Algériennes et des Algériens à la démocratie, à la liberté et à la justice.
Fort heureusement, un sursaut salvateur vit le jour, il y a près d’une année. Ce sursaut a été inauguré par la plate-forme de revendications du 31 août 2006. Par la suite, il a carrément pris la forme d’une rébellion à grande échelle contre la direction du parti. Ainsi, près de 700 militants ont signé la lettre de protestation rendue publique le 22 février 2007. Qui plus est, les anciens militants de 1963 se sont ouvertement impliqués dans cette protesta. Dans un appel rendu public le 30 mai 2007, ces derniers disqualifient totalement les tenants de « l’appareil » et réclament la tenue d’un congrès extraordinaire. Les dysfonctionnements dénoncés par la protesta rejoignent en tous points ceux décrits dans le document du 4 octobre 1999, hormis le fait qu’en sept ans la situation du FFS s’est très fortement dégradée.
Pour sortir le FFS de l’impasse et en faire le parti rassembleur, capable de fédérer autour de lui toutes les énergies, une véritable refondation du FFS s’impose et doit être consacrée par un congrès à la hauteur des enjeux. Or, les instances nationales issues du IIIème congrès n’en prennent pas le chemin. Ces instances ont largement dépassé la durée de leur mandat et n’ont donc plus aucune légitimité. En droit, le FFS n’a plus, depuis mai 2004, ni président, ni conseil national, ni secrétariat national. Les instances actuelles étant de fait et non de droit, toutes les décisions qu’elles ont pu prendre depuis mai 2004 sont donc nulles et de nul effet.
Comment, dans ces conditions, croire qu’un congrès ordinaire, convoqué, dans l’improvisation la plus totale, par des instances illégitimes et en violation des statuts et règlement intérieur du parti, puisse apporter ne serait-ce qu’un début de réponse à la crise profonde que connaît le parti ? De plus, sauf connivence de l’administration, la direction de fait pourrait se voir refuser le droit de convoquer le congrès ordinaire, puisque n’ayant plus de mandat pour le faire.
Il ne reste donc qu’une seule issue : reporter le congrès ordinaire et tenir le plus tôt possible un congrès extraordinaire pour doter le parti d’une nouvelle direction légitime (président et conseil national). Comme, selon les statuts, le congrès extraordinaire a la même composition que le dernier congrès ordinaire, il appartiendra, en définitive, aux participants au congrès de Tipaza de se déterminer, en signant une pétition appelant à la tenue d’un congrès extraordinaire. La nouvelle direction se donnerait alors un délai de 12 à 18 mois pour préparer le 4ème congrès (ordinaire). Idéalement, ce devrait être, comme le souhaitent les acteurs de la protesta, un congrès de la réconciliation et du rassemblement. Tous les cadres marginalisés, exclus ou contraints à la démission, depuis la création du FFS, seraient invités à réintégrer le parti. Il n’y a aucun doute que la plupart de ceux qui ont tant donné au FFS, à un moment ou à un autre, répondent positivement à l’appel. Ce congrès unitaire est d’autant plus souhaité, qu’au-delà de la nécessaire refondation du FFS, le rassemblement de l’ensemble de l’opposition démocratique s’impose comme une évidence. De part son ancrage populaire et la combativité de ses militants, le FFS en constituerait tout naturellement le pivot. Cette refondation et ce rassemblement sont à la fois un gage de la réhabilitation du politique et une condition essentielle pour que la classe politique retrouve la confiance des citoyens et que renaisse l’espoir d’une Algérie libre et démocratique.
Alger, le 30 juin 2007.
Abdesslem Ali-Rachedi, Zoubir Lainceur, Saïd Madjour, Nacer Mezar, Hamid Ouazar, Nabil Souami.
M.Ali Rachedi, était au FLN, ensuite au FFS, ensuite il a crée un parti, (El Assabil) aujourdhui à ma connaissance, il est député RCD dans la nouvelle assemblée non représentative. En quoi est t-il concerné par ce qui se passe dans le parti qu’il a quitté, en l’occurrence le FFS. S’agirait d’une nouvelle opération de normalisation qui viserait le FFS, à l’instar de celle menée contre le MDS? .Qu’en pense M.Said sadi?
Fouad.
Au FFS-on ne se bat pas en se tenant toujours à l’écart de tout évènement politique-boycote et boycote et jusqu’où le FFS veut aller. Tout ce que l’on comprend, c’est que le FFS travaille pour les autres partis et ce par son abstention perpétuelle. Aussi et je m’en excuse Mr Ait Ahmed doit s’éclipser une fois pour toute comme il le fait très bien dans son exile en SUISSE.Il est grand temps de changer de politique,de penser à la relève,de réformer le FFS,d’assoir une assise très forte et définir les ambitions du parti et ce à court,moyen et long terme. Mr.Ait Ahmed, on reconnait en votre personne un grand leader de la révolution algérienne et cela s’arrête là. Quant à vos malentendus avec l’EX/comité central du FLN,c’est du passé et on s’en moque.RETIREZ-VOUS de la politique,vous y avez gravé votre Nom dans l’histoire de l’Algérie révolutionnaire — pour vos problèmes avec BENBELLA,BOUMEDIENE, demandez au BON DIEU de vous rendre JUSTICE SALUE Mr.l’EX/LEADER DU FFS
NB/UNE NOUVELLE EQUIPE POUR DIRIGER LE FFS EST EN COURS DE CREATION
Bonjour !
Les flambeaux se transmettent de gré à gré bon gré mal gré et c’est ça le vrai progrés.
La seule chose difficile à matriser et à gérer ce sont bien sûr les grandes divergences d’intérêts devant normalement être tranchées démocratiquement dans le cadre d’une négociation transparente que ne favorise nullement les climats tendus.