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L’ex-FIS menace : «En finir avec la dictature de Bouteflika» 27 juin, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , trackback

Par Marion Moussadek (Le Temps – Genève)

ALGERIE. Des dissidents exilés en Europe, notamment en Suisse, se fédèrent pour tenter de renverser le régime en place à Alger. Parmi eux, d’anciens islamistes radicaux poursuivis par la justice de leur pays. Enquête.

Al-Rachad, «Le bon sens», mouvement politique fondé par des Algériens réfugiés en Suisse, au Royaume-Uni et en Allemagne, a été lancé le 18 avril depuis Londres. Le groupuscule veut renverser le président Abdelaziz Bouteflika et son régime. Pour parvenir à ses fins, il drague aussi bien des sympathisants islamistes (MSP, ex-Hamas algérien) que des membres du FLN (ex-parti unique) ou du FFS (socialiste). Et il s’adresse tant à la diaspora qui a jeté l’ancre en Europe qu’aux résidents cantonnés en Algérie.
Le mouvement – et non le parti – aspire à un «Etat de droit et à la bonne gouvernance», et propose «au peuple algérien une alternative pour un changement radical du système politique». Trois des cinq membres fondateurs vivent en Suisse: Abbas Aroua enseigne à la Faculté de médecine de Lausanne; Mourad Dhina est un ancien collaborateur du CERN et de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich; Rachid Mesli travaille pour l’organisation arabe des droits de l’homme Al-Karama à Genève.
Leur charte dénonce «la façade civile» d’un gouvernement contrôlé par «l’oligarchie militaire» et fustige la dislocation sociale et la crise économique qui gangrènent l’Algérie. Les dissidents récusent la «dictature de Bouteflika»: le parlement est réduit à «une simple chambre d’enregistrement», et les institutions sont «asservies» à la Direction des renseignements et de la sécurité (DRS), service de l’armée nationale et colonne vertébrale du pouvoir.
Ces accusations virulentes se nourrissent de la réalité d’un pays en faillite: malgré des ressources naturelles extrêmement riches (50 milliards de dollars issus du seul pétrole dans les caisses de l’Etat en 2006), le taux de chômage est écrasant et plus de 40% des femmes sont encore analphabètes. Ces chiffres incarnent la paupérisation d’un peuple assommé par une décennie de violences: 150000 morts, 2 millions de déplacés et 20000 «disparus forcés».
Les ingrédients sont donc réunis pour battre le rappel des troupes. En deux mois d’existence, Al-Rachad affirme être fort d’un millier d’adhérents algériens, et d’une bonne poignée d’exilés de l’intelligentsia. Le mouvement politique mijote «une action civique symbolique», où il orchestrerait des grèves massives qui paralyseraient le pays et contraindraient le pouvoir à composer avec ses revendications. Voire à «abdiquer».
Pourtant, derrière «ces voies non violentes» que Rachad prône, se cache un passé lourd d’activisme islamiste. Mourad Dhina est en effet une figure de proue des fondamentalistes algériens. Après la dissolution et l’interdiction du Front islamique du salut (FIS) en 1992, il se réfugie à Saint-Genis-Pouilly, aux portes de Genève dans l’Ain. Deux ans plus tard, il est soupçonné de trafic d’armes par la France. Il prend alors la poudre d’escampette en Suisse où sa demande d’asile est rejetée à deux reprises. Entre 2002 et 2004, il devient néanmoins responsable du bureau exécutif du FIS à l’étranger. Depuis 1995, il est ainsi toléré sur le territoire helvétique, grâce à une admission provisoire qui s’éternise. Privé de passeport par les autorités algériennes, il est condamné à arpenter les 26 cantons. Lui, sa femme, et ses six enfants, dont cinq sont nés ici.
Dans un français irréprochable, l’ex-leader par intérim se défend de relayer tout discours propagandiste. Mais il confesse volontiers entretenir des liens «quasi permanents» avec le leader historique du FIS, Abassi Madani, et son bras droit Ali Belhadj, qui ont croupi douze ans dans les geôles algériennes et ont toujours refusé de condamner les activités armées du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Al-Qaida Maghreb.
Quelle influence s’apprête à exercer Al-Rachad, et en tirant quelles ficelles? Une plateforme euro-atlantique chargée de surveiller les cellules islamistes dormantes ayant une vitrine sur Internet garde un œil attentif sur le mouvement. Pas de commentaire du côté de l’ambassadeur algérien à Berne, qui réclame néanmoins ponctuellement à la Confédération l’extradition de Mourad Dhina, condamné par contumace à 20 ans de réclusion criminelle. Quant à la Police fédérale, elle explique laconiquement: «Le groupement d’opposition politique est connu de nos services (ndlr: Service analyse et prévention de lutte contre le terrorisme), mais pour l’instant, on ne décèle aucun lien avec des actes extrémistes violents.»
En attendant, la campagne de recrutement bat son plein et Al-Rachad envisage de se doter de sa propre chaîne télévisée. Directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam) à Genève, l’Algérien Hasni Abidi souligne: «C’est la première fois que des islamistes influents s’ouvrent autant. C’est bon pour leur image. C’est donc un moyen de recruter le plus possible.» A Londres, Mohamed Larbi Zitout, pilote du projet d’Al-Rachad, résume sans détour son objectif: «Nous pensons organiser une sorte d’Intifada, de manifestation nationale [...]. Il y aura toujours un prix à payer. L’Algérie, ce n’est pas la Géorgie, on ne peut pas réussir une révolution qu’avec des fleurs.»

Mardi 26 juin 2007

Commentaires»

1 2
  1. Je suis sceptique,non le salut de l’Algérie ne viendra jamais avec l’ex nébuleuse jamais.

  2. les wahabites d’arabie via ses ouailles DHINA et autres n’arreteront donc pas de nous bassiner avec leur projet debilo-integriste?
    Les integristes exilés se manifestent en ce moment sur ordre de Bouteflika qui ne sentant pas le vent en sa faveur actuellement a fait appel à ses collaborateurs de suisse et d’ailleurs pour menacer l’Algerie de represailles au cas ou???
    Ces menaces ne font que confirmer l’alliance de Bouteflika avec le mouvement integriste qui lui apporte un soutien « en menaçant l’Algerie d’un bain de sang  » si l’option Bouteflika ne passe pas!
    Vive l’Algerie et l’option Bouteflika ne passera pas!

  3. C’est encore la peste qui se manifeste , on croyait avoir affaire seulement au choléra . Protégeons-nous vite ! et unissons-nous ! pour sauver notre pays de la dictature unique et du fascisme islamiste.
    Nedjma , Alger

  4. En dépit du fait que ce genre de mouvement n’a plus l’ancrage suffisant pour faire bouger les choses a l’interieur du pays en raison d’un lamentable echec politique et j’allais encore ajouter phylosophique,il traduit peut etre une nouvelle realité et tendance qui serait la preparation d’alternatives politiques structurées en vue d’une eventuelle succession future,vu que le pouvoir finissant d’aujourd’hui devra ceder la place a quelque chose d’autre .Le risque aujourd’hui c’est de retomber dans des calcules de recuperation politiques et dieu sait que les officines occultes sont bien au travail.L’hydre a sept tete est bien reveillée et decidée a ne pas se laisser supplanter.Le peuple algerien n’a jammais été aussi en danger que depuis ces derniers mois .L’issue? je ne suis pas un pessimiste impenitent mais je crois que celle ci nous apportera encore une fois son lot d’hemoglobine.

  5. les partis religieux , et des partis ethniques n ont pas de place dans en ALGERIE .
    LA REPUBLIQUE doit etre fondée sur LA LAICITE , ce qui n interdit à personne de vivre selon ses valeurs , mais dans sa vie privée .
    leurs valeurs n interessent personne et ne représentent pas une valeur ajoutée pour le pays mais peut etre pour eux meme s ils y croient.
    donc ce qui est demandé à chacun ,c est de TRAVAILLER correctement et de promouvoir les valeurs citoyennes .
    ceci dit ,certains intervenants par leurs diatribes ne sont pas moins sectaires que d autres ; d ailleurs meme je dirai qu ils semblent avoir le meme objectif c est à dire en finir avec la REPUBLIQUE .rien qu à lire les amalgames de MME KAHINA , je me demande le mode de fonctionnement de son logiciel de raisonnement.j y arrive pas.c est pas faute d avoir essayé de décrypter.je finis par déceler autant de sectarisme que chez tous les autres extrémistes de tous bord.
    je garde espoir que la raison finira par l emporter

  6. Plus jamais comme avant????

    Voilà encore un autre piege du pouvoir il actione les islamsites pour faire peur aux democrates et les obligés encore une fois à le protégé, je pense que cette fois ci je serais du coté de toute force ou pouvoir meme de l’etranger qui mettras fin à cette pouriture qui squate les richesses de notre pays.
    plus 1 millions d’intéllectuelles ont quitté l’algérie et des millers d’islamistes morts ,pourque chakib khlil engraisse sa famille et boutef pour la vie je rejoint bien la doctrine américaine du la regression féconde et en verras de toute facon nous sommes exclu comme l’a fait SADAM HUSSEIN pour les 5 millions d’intéllectuels exilé il se sont vengé en le pendant avec l’appui des américains faisant de meme sinon il ne sortirons jamais de là et en veilliras a leur ombre.
    Reda malek négiciateur des accords d’evian et plusieurs fois responsable et meme premier ministre est toujours là et les generations passe et crevent à l’ombre des hommes du systeme comme reda malek.
    il faut une forte alliance de Intelligentsia algérienne à l’exterieure avec des forces et des pays qui comptent pour faire face au dessein de toufik et ses sbirs.
    un regime corompu et qui volent son peuple sans pitié il faut aussi une logique forte et sans pitié pour le faire descendre.

  7. ni un etat policier ni un etat intégriste hachouma aala l algerie la mauritanie mieux que nous les militaires ont promis la transition en 24 mois ils l ont réalise en 18 mois

  8. Pétition en ligne

    ——————————————————————————–

    Votre participation est plus que nécessaire !

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    Pétition Nationale
    « Sauvons l’enseignement technique »
    La réforme du système éducatif est présentée à l’opinion publique comme une réponse à l’évolution rapide des savoirs académiques et techniques. Mais toute avancée vers le progrès et le savoir doit tenir compte de deux défis que la nation algérienne s’est fixés dans la loi d’orientation scolaire du 16 avril 1976 : la démocratisation de l’enseignement et la maîtrise des savoirs indispensables pour le développement du pays.

    Or, le projet « de délocalisation de l’enseignement technique » partiellement mis en application à cette rentrée scolaire 2007 constitue un véritable plan de démantèlement des lycées techniques et technicums compromettant l’avenir de l’enseignement technique, base préalable dans la formation des ingénieurs et des techniciens pour notre pays.
    L’essentiel des mesures fait l’impasse sur le problème de l’intégration de la formation scolaire au besoin de la relance économique :

    La moitié des filières techniques a été brutalement supprimée (Electronique – Electrotechnique – Fabrication mécanique -Chimie – Bâtiment et Travaux publics – Techniques Comptables). Les 5 filières restantes avec 50% de réduction de leur volume horaire ont rendu dérisoire tout enseignement technique. La fermeture des ateliers et le transfert des machines constituent un gaspillage aberrant ;
    La réduction de l’offre pédagogique pour des coûts de rentabilité est un retour en arrière inacceptable ;
    La décision unilatérale de généraliser la filière Techniques Mathématiques dans tous les lycées en gonflant le taux d’admission à cette filière la priverait définitivement de son rôle d’excellence ;

    L’actuelle réforme s’inscrit dans une délocalisation de l’enseignement technique et l’atomisation de la pluridisciplinarité ; elle condamne un pan historique de notre système éducatif à l’extinction.
    Aucun pays du monde n’a, du jour au lendemain, accepté de se défaire d’un système de formation historiquement constitué avec autant de facilité.

    C’est pourquoi nous, soussignés : représentants du mouvement syndical, des mouvements associatifs en général, des formations politiques, personnalités indépendantes de tous secteurs d’activités et notamment du monde des arts de la culture et de l’information, demandons solennellement les pouvoirs publics, en particulier le ministère de l’éducation nationale :

    L’abandon du plan de démantèlement des lycées techniques et technicums et l’ouverture d’un débat national sur l’enseignement technique.

    Pétition Nationale
    « Sauvons l’enseignement technique »
    Signatures Fonction Nom et prénoms

    Remarque : Les champs marqués par * sont obligatoires

    ——————————————————————————–
    Pour plus d’informations à propos de cette pétition, veuillez consulter les documents suivants :
    PÉTITION NATIONALE (en FRANÇAIS) (Document MS Word 49 Ko)
    PÉTITION NATIONALE (en Arabe) (Document MS Word 52 Ko)

  9. en crevant la bulle idéologique dans laquelle j’ai longtemps vécu, j’ai compris que: un peuple qui a vécu le calvaire de la colonisation de « l’indigenisation » et de « l’analphabétisation » des décennies durant, il lui faut autant de décennies et plus pour s’en débarrasser.
    A l’aube l’indépendance, il y avait les prémisses d’une société patriotique structurée autour d’un projet nationaliste ouvert à l’universalité; les bars et les mosquées coexistaient pacifiquement dans la même ville, dans le même quartier, dans le même village, dans le même douar. L’Imam était un exemple de tolérance et le maire de civisme et les vaches étaient bien gardée.
    Mais il fallait compter sans le zèle de ses guides auto proclamés, ceux là même qui nous ont guidé pas à pas jusqu’à la catastrophe. Qui avec son « baathisme », qui avec son panarabisme, qui avec ses révolutions éprouvettes. ils nous ont poussé vers l’impasse.
    en 1963 mon école n’était pas fondamentale et le maitre nous expliquait , preuve à l’appui, qu’une bougie s’éteint par manque d’oxygène et qu’une bouteille remplie d’eau se fissure et s’éclate si elle est enfouie longtemps sous la neige.Et il nous disait, nous bambins de la fraiche algérie indépendante, que la terre tourne autour du soleil et qu’elle tournera toujours, même sans nous.
    C’est vrai qu’en ce temps là dieu était proche, il guidait discrètement les pas de nos parents sur le chemin du labeur; c’est vrai qu’en ce temps là dieu ne s’exhibait pas à coup de laser au dessus des tetes de ses créatures appauvries et médusées.

  10. Qui est qui! ?

    Avant tout, sans sortir de saint – cyre , les islamistes , consciemment ou nom ont carrément aidé le pouvoir à rester en place. Il faut arrêter de croire que les islamistes et le Fis, y compris, d’être capables d’apporter un plus pour notre pays. L’ennemi absolu de ce régime négatif est la démocratie et ses corollaires. Cela dit, on va passer aux choses sérieuses.
    1 : C’est quoi ce d’Al-Rachad ? Ce dernier était où le temps des 200.000 morts et des deux mandats du président et pourquoi maintenant ?
    2 : C’est qui ce mouvement qui veut nous faire croire à une sorte d’insurrection populaire avec ‘’ un prix à payer’’ précise – t’il. C’est une copie conforme d’une pression et comédie chantante d’une déclaration de guerre.
    3 : Ceux qui ont amené Boutefika se mordent les doigts. Il a muté discrètement et progressivement. Il joue la carte de la légalité et capitalise les faits accomplis, contrairement à Boudiaf, qui voulait créer une autre dynamique et un autre parti. Bouteflika a adopté et acheté habilement le FLN et ses bouffons.
    Conclusion : Le peuple est le moins informé et le plus manipulé mais il reste que c’est un très beaux vernis !
    M.B

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