Nos lecteurs et la crise du MDS 29 juin, 2007
Posté par benchicou dans : Le coin des partis démocrates , trackbackUne réponse à “Débat : ” Comment dépasser la crise du MDS ?””
10 réponses à “Crise du MDS : une lettre de Hocine Ali”
nas écrit:
28 juin, 2007 at 11:25 eMR HOCINE ALI , si vous estimez etre victime comme vous le dites , votre histoire n intéresse pas les citoyens , mais LA JUSTICE .
d ailleurs ca pose la question du nombre important de partis politiques ALGERIENS .
dans toutes les DEMOCRATIES , il y a deux ou trois partis puissants.
c est comme meme pitoyable que des partis en arrivent là !
il est grand temps de légiférer sur tout ca .Missoum,Comite de Soutien en Allemagne pour la Liberte de la Presse en Algerie écrit:
28 juin, 2007 at 13:01 eC est regretable qu un parti d avant garde qui s est sacrifie pour porter haut le flambeau de l Algerie Libre ,Democratique avec des valeurs de tolerance,des Droits de l Homme et de l universialisme ,arrive a des affrontements de “chifonniers”!
Ou est le sens de la responsabilite?Ou est le sens de la democratie interne de tout parti dit “democratique” et de progres?Ou est l hommage et le respect du regrette Hachemi Cherif,un homme valeureux qui a tant donne pour sauver la Republique?Que reste de la memoire des militants du MDS qui ont ete tues,egorges par les hordes sauvages islamistes?Que pensent de vous vos militants de l Algerie profonde qui vous font confiance (Batna,Tiaret,Saida,Bechar,Tizi Ouzou,Chlef,Laghouat,MSILA…)?
Il est grand temps de retourner a la table de la reconciliation et sauver ce parti qui a tant donne aux populations exclus et a la sauvegarde de l Algerie !Si non demissionner et passer le flambeau a la jeune generation! Comme tous les partis democratiques (RCD,FFS,ANR,…) vous etalez vos querelles au grand jour ,a la faveur des partis islamistes et conservateurs qui se frottent les mains! VOUS FAITES HONTE A L ALGERIE QUI AVANCE!Tassadit écrit:
28 juin, 2007 at 16:24 eQuand on réalise qu’on a fait un faux bond dans la démarche de son parti , la moindre des choses c’est d’étre fair-play et de reconnaitre ses erreurs sans tirer aucune gloriole fut-il Le Secretaire Général attitré du MDS et à fortiori quand on veut se ramener à l’humilité d’un grand homme qui se met au service d’une société qui s’est abstenue de voter pour lui . Je pense que l’équipe de Hocine Ali a échoué parcequ’en réalité elle n’a pas porté le combat et les idéaux de son parti MDS et de son fondateur EL HACHEMI CHRIF , elle était plutot animée par des ambitions arrivistes et personnelles . La question de démocratie nous reserve des fois de droles de surprises mais ne désesperons pas .
Tassadit , Montréal .mourad hamzaoui écrit:
28 juin, 2007 at 16:50 eAutant d’exemples chez nous en algérie que ce qui compte c’est uniquement exercer le pouvoir. Même au niveau des partis (si on peut les appeler partis, car il n’en ont que le nom) on s’imagine qu’on est tout près du pouvoir. de toutes les façons, depuis 62 et pour toutes les personnes qui se disaient aimer l’algerie (hormis boudiaf que dieu ait son ame), celles ci n’entrevoyaient que leurs interêts et celles de leurs familles et proches au travers de l’exercice du pouvoir. Ils nous ont en fait tous de belles demonstrations. Au travers de cette lettre, on comprend aisement que l’on est loin de l’amour de son pays, de la culture d’aimer son prochain, de la democratie, du sens du partage…etc. Rien n’y fera cependant, et ce, pour un bon moment, des dizaines d’années voire même des siecles. Et avec notre economie à notre façon (on ne vit que de la rente pétrolière) je plains dès maintenant et pauvres d’eux, les futures générations d’algériens.Belkacem écrit:
28 juin, 2007 at 18:57 eBien dit Monsieur Missoum!
Ce parti que j ai fait confiance me fait Honte!
Ou sont les democrates et qui sont ils en Algerie!Malika écrit:
28 juin, 2007 at 20:40 eComme vous avez dit Monsieur Missoum,tous les partis de la mouvance democratique nous font HONTE,et que dire des autres formations ou leurs militants ont quittes leurs partis (RCD ,FFS)…. et que dire du PT ou Mme Louisa Hanoun s allie avec le diable pour son interet mediatique et populiste…tantot avec le pouvoir,tantot avec les islamistes……et que dire aussi des Arouchs qui ont trahi leurs principes?
Missoum,depuis que vous etes partis de Tiaret,avec d autres patriotes,la ville de Ali Maachi et Marie Claire Boyet est orpheline.
Reviens nous vite ,camarade!!chami chami oua baghedadi beghedadi écrit:
28 juin, 2007 at 21:08 ePour tout le sang versé
Et les têtes tranchées
Comme des épis de blé
Demain
tu glisseras dans l’urne
Le bulletin de la honte…2
Pour les enfants ailés
Aux rêves mutilés
Les bébés explosés
Sur leurs murs crématoires
Tu glisseras dans l’urne
Le bulletin de la honte3
Pour les filles violées
Les mères martyrisées
Les pères déshonorés
Tu glisseras dans l’urne
Le bulletin de la honte4
Pour le Coran renversé
Les fetwas extorquées
Les élections truquées
Les électeurs traqués
Tu glisseras dans l’urne
Le bulletin de la honte5
Pour Boudiaf assassiné
Sous nos regards muets
Nos silences complices
Au bled de l’injustice
Tu glisseras dans l’urne
Le bulletin de la honte6
Et ce geste accompli
C’est Novembre
et l’espoir de nos jours à venir
Que tu jettes à jamais
Aux tombes de l’oubli
en glissant dans leur urne
le bulletin de la honte !b.illeli écrit:
28 juin, 2007 at 21:36 eune lettre aux amis
une grande manoeuvre de hocine ali pour justifier l’agression de ces sbires contre ceux qui resistent et qui tiennent encore la flamme tracer par hachemi cherif .
une lettre pour nous dire que l’agression du 18 juin 2007 est acte deliberé et reflichis il doit le justifier.
une lettre pour tromper l’opinion publique, les amis du mouvment et les anciens militants (pags ettahadi et mds )mais vous devrai la signée secrétaire general par intérim comme vous l’avez bien dit un jour devant le policier qui pourra le verifier chez ses superieur car le pauvre il a utilise le mot dessident .
une lettre pour poignarder encore une fois hachemi cherif en chatant la double rupture apres avoir trahi.
une lettre aux amis pour leur dire que je vais l’ester Meliani en justice. et pour justifier l’injurence du pouvoir qui vous a setnu.
une lettre aux amis pour cacher vous derives politique par des les petits detailles insensés .
lettre aux amis pour se sauver du tribunale de l’histoire et la mémoire des anciens camarades assassinés .
cette lettre ne sert a rien car vous avez choisi votre chemin celui de la rente et de previlege .l’histoire de la démocratie et de la republique se fera sans vous car vous avez choisi votre comp celui de systeme rentier , corrumpu ,mafieux bureaucratique .
et l’algerie de hachemi sera sans vous.Naïmi écrit:
28 juin, 2007 at 22:37 ePermettez que je participe au débat par cette première mise en garde :
La crise de croissance du mouvement de libération nationale dont l’une des facettes s’exprime au niveau du MDS est autrement plus profonde que l’aile (et la cuisse j’allais dire) de H.Ali et/ou de Méliani !
En effet tous les instruments de lutte que le MLN a participé à forger pour l’émancipation des Algériens ont été récupéré par les éfractionnistes désormais propriétaires! Une totale récupération que les idéologues de la cohabitation et de l’échec donc, continuent d’ expliquer par des incompréhensions des maladresses etc….
On peut bien sur crier à la déviation, aux reniements, ….le fait est là !
Bien évidemment que les nouveaux (uniques) propriétaires des lieux entretiennent les illusions, attisent les divisions, promettent, corrompent, répriment, emprisonnent, torturent ….wahad ma issalhoum ! Et puis ils sont dans leur rôle !
Rappelez-vous la sentence de l’huissier du système : la carte du FLN ou la porte ! et les quelques Snipers qui se sont faufilés dans l’étable ne constituaient qu’un alibi !
Pour le salut de l’Algérie, je n’entrevois pas de solutions de compromis avec le système! Parce que tout simplement ce système ne le concevrait que dans un cadre de renforcement de ses capacités de nuisance !
La problématique serait donc : Quels processus engager pour une réelle autonomisation du mouvement démocratique en général (MDS compris)
J’essaie d’être réaliste, sachant toutes les difficultés à accomplir une telle tâche !
Et je n’entrevois l’issue que dans un processus qui devra passer par :
• L’ouverture d’un large débat public portant sur les voies et moyens de sauvetage de l’Algérie. (lancement d’un site sous administration d’une équipe identifiée)
• la mise en place de canaux de mobilisation de la société.
• Financement libre et transparent de toutes les opérations du processus.
• Elaboration des synthèses du débat.Ce processus pourra déboucher sur l’organisation de rencontres qui se prononceront sur les structures que le mouvement se donnera pour la réalisation de ses objectifs.
farhat jamel écrit:
29 juin, 2007 at 10:47 ela lettre que vous ecrivez mr hocine ali est pleine de contradictions,en fait c’est vous qui avez fait appel aux membres du ccdr pour arbitrer vos querelles apres la disparition de feu el hachemi cherif,et etant moi même de l’entourage du ccdr,j’ai eu a costater cela.vos appels etaient incessants et vos deplacements presque quotidiens,et aujourd’hui vous vous plaignez que bererhi(tant sollicité par vous même ainsi que par l’aile meliani)prenne position!!quoi de plus normal!!le ccdr a été sollicité pour arbitrer vos querelles,il a pris position,et je pense que cette position est des plus justes,puisqu’elle soutient l’aile legale du MDS,fidéle aux principes de feu el hachemi cherif.
les auriez vous attaqués s’ils avaient pris position pour vous??
les auriez vous critiqués s’ils vous avaient soutenu dans votre demarche FASCHISTE qui rappelle du reste les agissements d’un certain siaffif qui avait attaqué une kasma FLN avec des dobermans!
vous avez lamentablement échoué en vous presentant aux éléctions,et lors du débat télévisé presenté sur l’unique,j’avais honte pour vous!!
Alors soyez responsables,mettez vous autour d’une table et reglez vos problemes seuls comme des hommes,dignes de feu el hachemi cherif….
Commentaires»
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Chers amis (es),
Je suis trés émue, en écrivant ces quelques lignes, car il n’est pas du tout aisé de voir vivre une tragédie pareille, un mouvement aussi prestigieux (avec Cherif Hachemi à sa tête), qui a catalysé tant d’espoirs lorsque l’intégrisme allait s’abattre sur notre cher pays en 1990, et durant toute cette période.J’ai lu avec une grande attention les avis des lecteurs. J’avoue que je suis choquée par les termes d’exclusion, tels que traitre, fachiste, dont certains qualifient injustement M. Ali Hocine, termes qui nous rappellent la harangue islamiste.
On ne peut se permettre de qualifier de collabo, de traitre, et j’en passe, quelqun qui croit aux éléctions. Dans ces conditions, comment qualifier ceux des partis démocrates qui participent aux éléctions, ceux qui ont déjà participés et qui n’y vont plus,…?
Heureusement que s’autres avis sont venus rétablir l’esprit de responsabilité qui doit régner en pareilles circonstances.
Comme l’ont si bien qualifiée certains intervenants cette crise est politique et reste liée à des tenants lointains.
Si mes informations sont complètes, et à lire la lettre de M. Ali Hocine, un accord a été passé entre les deux ailes du MDS, qui devait aboutir à la tenue d’un congrès unificateur permettant aux 2 tendances de coexister. Selon M. Hocine, l’aile de M.Ahmed Meliani s’est retractée.Je pose la question, pourquoi?.
Selon mes informations (le message de Cherif Hachemi, et d’autres documents que j’ai lu) la décision de participer aux éléctions a été prise du vivant de Cherif Hachemi. La thèse des 2 fers aux feux a été alors adoptée (la voie de la transistion démocratique n’étant plus possible, la seule solution restait la participation aux éléctions, pour le moment.)
De tout coeur, je souhaite que cette crise trouve une solution positive, c’est à dire la possibilité aux 2 courants de s’exprimer, de coexister dans les mêmes locaux. Sinon, cela voudrait dire que la démocratie est une chimère. et qu’il ne serre plus à rien de militer pour ce grand idéal, qui a couté si cher dans notre pays.
Je propose tout simplement qu’un groupe de militants democrates réunisse les représentants des 2 courants afin qu’un accord soit conclu pour que chaque aile puisse travailler dans la serénité.
Le second objectif consisterait à organiser un congrès démocratique.
L’Algérie a tellement besoin de l’unité des forces démocratiques et républicaines.
Ceci est ma modeste contribution à la solution de ce douloureux problème, dont la solution a besoin de bon sens, de tolérance et de sagesse, loin des invectives, des sectarismes dont nous avons assez souffert à l’ère du parti unique et de l’intégrisme.
Bien à vous tous.
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Bonjour
Afin de meiux comprebdre les véritables objectifs de Hocine Ali, je vous recommande de lire la contribution d’un camarade en date de février 2007, se trouvant sur le site du MDS, dans la rubrique doucmentation générale.Amitiés
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contribution d’un camarade sur la crise du mds les citoyens et les citoyennes peuvent la consulté en cliquant surle lien suivant
http://www.mds-algerie.com/doc%20gle/doc%20gle.htmvoici le texte integrale de la contribution .
La grande supercherie de Hocine AliPar A.T
Militant MDS
Le 17 février 2007
A présent, cela a au moins le mérite de la clarté. Ces dernières semaines, Hocine Ali abat ses cartes et assume enfin clairement la raison d’être du « courant » qu’il veut animer et à travers lequel il souhaite entraîner tout le MDS : participer aux prochaines élections, accéder à toutes les institutions, au motif que la menace islamiste n’existerait plus et que le pouvoir serait en passe de réussir sa politique de réconciliation. Hocine Ali dénonce même l’égoïsme du pouvoir qui, dit-il, « voudrait être le seul bénéficiaire de la défaite de l’islamisme et de l’embellie des cours du pétrole ».
Maintenant que la date des prochaines élections est fixée au 17 mai 2007, Hocine Ali est mis en demeure de faire des choix concrets et pratiques, qui devraient contribuer aux dernières clarifications et décantations au sein du MDS. Par ailleurs, les derniers attentats viennent de rappeler durement que la menace terroriste, bras armé de l’islamisme politique, n’a pas disparue.
Nous savions que l’argumentation de Hocine Ali et de ses supporters en faveur d’un changement de la ligne du MDS était assez sommaire. Nous découvrons qu’elle est totalement hasardeuse, et qu’ils n’en sont même pas convaincus eux-mêmes. Rapportée à toutes les prétentions affichées (« moderniser » la ligne du MDS, constituer des courants représentés à la proportionnelle dans toutes les instances du Mouvement, …) et rapportée à tous les agissements fractionnels depuis avril 2006, nous sommes honnêtement fondés à parler de supercherie.
Le document introductif que Hocine Ali a présenté lors des « assises » de son « courant » en janvier dernier, qui tient lieu d’évaluation et d’orientation, mérite d’être lu et étudié. Il est proprement édifiant et fini de disqualifier l’auteur d’une stratégie qui a fait tant de dégâts au sein du MDS et, par là même, affaibli tout le camp démocratique.
Mais avant d’y revenir plus en détail, par la démonstration d’énormes contradictions, il y a lieu d’insister sur une démarche fortement problématique, en précisant d’emblée que ce n’est pas l’idée ou la proposition de participer aux élections qui posent problème en soi, car chaque camarade a parfaitement le droit d’exprimer une opinion de son choix et de proposer une démarche, sans tabou. Mais à la condition de le faire de façon constructive, dans le respect des règles de l’entendement démocratique : honnêteté intellectuelle et politique, transparence et loyauté, cohérence et sincérité, souci d’expliquer et de tenir compte des avis contraire, un sens du compromis sur l’essentiel, etc…
Hocine Ali et ses amis n’ont respecté aucune de ces règles. C’est pour cela que la divergence avec eux est totale, et leur responsabilité entière dans la crise qui frappe le MDS et le menace de disparition.
1 – Aller aux élections à tout prix, en ne reculant devant rien …
Ainsi donc, depuis la maladie de Hachemi Chérif, et plus encore depuis sa disparition, Hocine Ali s’acharne à vouloir mener le MDS aux élections et à tourner la page du « boycott ». Il en a fait une question primordiale et lui a subordonné toutes les autres, y compris celle de l’unité du MDS. Il en a fait une question de principe non négociable, ni maintenant, ni demain. Il a refusé le débat et refusé d’entendre les arguments opposés.
Par facilité ou complaisance politique, certains organes de presse présentent ses positions comme « modernes », « libérales » ou « nouvelles », opposées au « conservatisme » de ceux qui refusent que le MDS aille aux élections, sans principe et sans conditions, sans débats et sans garanties.
Mais de quelle « modernité » peut-on qualifier la thèse de la participation à des élections, qui ont toujours servi de caution au système en place et d’accommodement avec l’islamisme politique ? Comment parler de « nouveauté » quand on sait que les autres partis du camp démocratique défendent ces mêmes thèses électoralistes depuis 1990, sans succès et surtout sans en tirer les leçons qui s’imposent.
Aujourd’hui, quelle confiance et quel crédit accorder au pouvoir dans l’organisation d’élections « propres » et « honnêtes » ? Pourquoi le MDS, si affaibli, aurait-il plus de poids que les autres partis pour obtenir des élections régulières, peser sur leurs résultats et ouvrir une perspective de changement démocratique ?
Pourquoi Hocine Ali s’acharne-t-il à utiliser le sigle du MDS et à continuer de s’exprimer comme « Secrétaire Général », en même temps que Ahmed Meliani, assumant ainsi de manière consciente le risque de brouiller le message du MDS, quand l’exigence est à sa clarté ?
A défaut d’arguments pour convaincre, voilà que Hocine Ali verse dans le mensonge public. En effet, il ment aussi à l’opinion publique, au moins sur deux points vérifiables et publics.
D’abord, en continuant à se prévaloir du titre de « Secrétaire Général par Intérim », alors qu’il a été démis de la même manière qu’il a été mis : à la majorité par ses collègues du Bureau National, quoi qu’on en pense. S’il refuse les conditions de la décision de le démettre, il n’aurait pas dû accepter ces mêmes conditions lorsqu’elles ont permis sa désignation en qualité de SG.
Démis de cette fonction, l’honnêteté politique lui dictait de poursuivre le combat pour ses idées de façon constructive et régulière : à l’intérieur du MDS en acceptant sa nouvelle situation, ou en le quittant, s’il estimait que les conditions d’un débat libre n’existaient pas.
N’est-ce pas la première fois depuis le PAGS et les différentes scissions qu’il a connues, qu’un dirigeant s’entête à garder son titre de premier responsable ? C’est aussi la première fois que l’on se bat autour du sigle de l’organisation. Jusqu’ici personne n’avait osé initier ces batailles de chiffonniers autour des sigles.
En 1993, la partie du PAGS attachée à « la préservation du communisme » et opposée à la création du Mouvement ETTAHADDI, en avait tiré les conclusions logiques. Elle ne s’était pas amusée par « fidélité » à garder le sigle du PAGS, alors même que le nouveau Mouvement changeait de nom, et que les termes du débat et les divergences de l’époque pouvaient le permettre. Ces anciens camarades ont préféré créer leur propre organisation et s’assumer comme tels.
En plus d’une usurpation du titre de SG et du sigle du MDS, Hocine Ali commet un autre mensonge en direction de l’opinion publique, quand il prétend que Hachemi Chérif aurait recommandé au MDS d’aller aux élections.
C’est là une contre-vérité absolue que Hachemi avait démentie lui-même, de son vivant, lors du Conseil National du 7 avril 2005. Dans un article du samedi 9 avril 2005, le journal EL WATAN s’en était fait l’écho en titrant « la colère de Hachemi Chérif ». Celui-ci s’était ouvertement démarqué des « thèses électoralistes » de Hocine Ali et s’était engagé à les dénoncer publiquement si elles devaient devenir celles du MDS. De plus les enregistrements vidéo de cette session montrent dans quel état de colère s’était mis El Hachemi, face à ces thèses.
Hocine Ali sollicite Hachemi de façon utilitaire et opportuniste. Il tente de réduire une réflexion de Hachemi sur les perspectives d’avenir à un appel à voter… Il est fait référence à ce document de travail de Hachemi de juillet 2005, dans lequel sont évoquées des pistes de réflexion, des interrogations et des orientations relatives à l’avenir du MDS et de l’Algérie.
Faire croire que Hachemi Chérif, aux derniers jours de sa vie, aurait changé d’analyse et de positions relève de la manipulation la plus malhonnête et constitue une insulte à sa mémoire. Comment peut-on découper la réflexion de Hachemi Chérif, dont la cohérence et la rigueur forçaient le respect, même de ceux qui ne partageaient pas ses positions politiques ? Parce que Hachemi réfléchissait et soumettait en permanence sa réflexion profonde aux épreuves de la réalité nationale et universelle.
Par ailleurs, suggérer que Hachemi se serait finalement rendu à l’évidence des élections, revient à suggérer qu’il avait jusque-là adopté une attitude anti-électorale par principe. Ce qui est évidemment faux et facilement démontrable.
Déjà, le 10 février 1995, dans un communiqué d’ETTAHADDI, Hachemi Chérif écrivait : « Comme démocrates, nous sommes foncièrement partisans et militants du suffrage universel et du libre choix des citoyens. Il s’agit précisément aujourd’hui d’engager sérieusement et solidement le processus qui devra conduire à pérenniser une telle option ».
Plus de 10 ans plus tard, en juillet 2005, Hachemi ne disait pas autre chose. Quand il nous appelait à nous tenir « prêts » pour les élections, il réaffirmait la nécessité de se tenir prêts à mener tous les combats politiques, sans exclure celui des élections. Parce que Hachemi n’était pas un « anarchiste » opposé par principe aux élections, mais il a toujours subordonné la forme de notre participation aux conditions du rapport de force général et aux garanties d’une issue démocratique de ces élections.
Hachemi appelait à tenir bon, à redéployer le MDS dans toutes les luttes démocratiques et sociales, à créer les conditions favorables à une participation aux élections et, dans ce sens, nous appelait à construire l’organisation du MDS et à renforcer son unité. Mais Hocine Ali se garde bien de faire valoir cette recommandation et encore moins de la suivre…
2 – Au lieu de rassembler, Hocine Ali divise et affaiblit le MDS
Hocine Ali prétend donc se prévaloir de la recommandation de Hachemi Chérif à « se tenir prêts » pour les élections … Supposons un instant que cela soit vrai. Pourquoi alors a-t-il fait le contraire de ce qui devrait découler d’une telle recommandation, puisqu’il divise au lieu de rassembler et d’accumuler des forces pour être en mesure de gagner les élections, comme il le préconise.
Le même Hachemi écrivait en guise d’encouragement à l’équipe qui allait lui succéder, que « les circonstances révélaient parfois les hommes ». Précisément, il s’avère que, comme Secrétaire général par intérim, Hocine Ali n’a pas joué le rôle fédérateur, unificateur des rangs du MDS. Sur aucun plan : organique, organisationnel, politique ou idéologique.
Il a davantage agi comme chef de file d’une « nouvelle thèse », puis comme chef de faction ou de fraction, que comme premier responsable du MDS à un moment historique particulier.
Je reste de ceux qui avaient fait une lecture honnête et positive de son texte sur la « conscience », pris comme une observation sociologique de la société algérienne. J’ai défendu une telle lecture, en toute honnêteté intellectuelle, me félicitant d’abord d’une telle production.
Pour autant, je n’étais pas naïf. A travers un style en apparence neutre et « objectif », Hocine Ali distillait des esquisses d’orientations politiques, sur le mode suggestif. De ce fait, il n’a pas contribué à la clarification du débat, ni voulu assumer les thèses suggérées. Il a ouvert la voie au doute et à la suspicion, en lieu et place d’une argumentation contradictoire et loyale. Sa démarche n’était aucune constructive, mais destructive…
Sur le sujet sensible du hidjab, c’est au fil de certaines polémiques, que nous sommes parvenus à conclure que la question du hidjab était devenue une espèce de « constante de la nation » aux yeux de Hocine Ali.
Au lieu de s’en expliquer franchement, Hocine Ali répondait par une diversion : si nous sommes contre le hidjab, il faut que le MDS réclame son interdiction partout ! Or ce n’est pas parce qu’il n’est pas possible, ni même utile aujourd’hui pour le MDS de réclamer l’interdiction du hidjab, qu’il faut le légitimer en l’acceptant et en tentant de le théoriser de façon positive.
Sur ce sujet aussi, que Hocine Ali me permette de le renvoyer encore à Hachemi Chérif, qui dans son livre « Algérie modernité enjeux en jeu », écrivait : « Il serait superficiel de croire que le port du hidjab est un fait banal ou qu’on pourrait en accepter sans conséquences la banalisation. Il procède de l’ordre de la symbolique. Il signifie, comme le port du ‘B.C.G’ (barbe, claquette, gandoura) une démarcation par la standardisation et une standardisation par la banalisation. L’un et l’autre visent à mettre en condition le sujet concerné pour qu’il entre progressivement dans l’«ordre » et pour que, « entré dans l’ordre », il ne puisse plus en sortir ». (page 70-71)
3 – Les « tendances » pour figer les positions et se soustraire aux décisions collectives
Tout en refusant de nous démontrer en quoi il serait porteur de participer désormais à toutes les élections et juste de l’annoncer à l’avance, Hocine Ali réaffirme l’importance de ce mode de lutte politique et le consacre comme base politico-organique de son « courant » au sein du MDS. Par cette proposition, Hocine Ali sacralise la participation aux élections. Il en fait une fin en soi et non un moyen.
En se proposant de cohabiter au sein du même MDS avec un autre « courant », lui opposé aux élections, Hocine Ali consacre le caractère irréductible de la divergence sur le sujet, et fige définitivement les positions des uns et des autres.
Cela signifie que Hocine Ali refuse le débat contradictoire et toute possibilité d’évolution. Il le refuse pour aujourd’hui, mais aussi pour demain, puisqu’il propose que ces « tendances » antagoniques sur les élections soient reconnues, reconduites et représentées à la proportionnelle dans toutes les instances du MDS. En d’autres termes, avant même d’engager le débat clarificateur attendu, Hocine Ali l’a déjà fermé.
De cette conception de la démocratie et de l’organisation politique, découle une conséquence redoutable : par avance, Hocine Ali se met en situation de refuser de se soumettre à toute décision qui s’opposerait à une participation du MDS à un scrutin quelconque. Et la confusion dévastatrice continuerait inévitablement … Ainsi que nous l’avions déjà écrit, la question des tendances constitue bien un prétexte fallacieux pour se soustraire au libre débat et aux décisions collectives.
Nous le répétons : l’organisation de « tendances politiques », différentes par définition, et cohabitant au sein d’une même organisation, de la base jusqu’au sommet, ne peut pas être une bonne solution pour sortir le MDS de la crise.
Nous pensons même que la première leçon à tirer de toute cette crise est celle de la nécessité impérieuse d’une direction homogène, cohérente, soudée autour d’une ligne claire et d’objectifs précis, solidaire et loyale, avec des relations de travail marquées par la sérénité, la confiance et le respect.
La ligne stratégique du MDS (qui s’était déjà exprimée dans le PAGS, puis ETTAHADDI) se caractérise par sa globalité, sa cohérence, sa radicalité et sa clarté. Elle reste la seule à même de donner sens à toutes les luttes sectorielles. Elle porte sur la question essentielle du projet de société et de la double rupture. Parce que la crise algérienne reste une crise d’Etat et de son projet de société.
Cette ligne stratégique ne peut souffrir de confusions, traduisibles en « courants » différents, en réalité inévitablement divergents et consacrant des « tendances » porteuses de divisions, quand la nécessité est au rassemblement du MDS et, plus largement, du camp démocratique et républicain dont le MDS n’est lui-même qu’une tendance.
Sur l’islamisme, sur la nature du pouvoir et ses pratiques ou sur la question de la nature de l’Etat, quelles tendances différentes pourraient bien s’exprimer au sein d’un même MDS et de sa ligne ?
4 – Avec quels moyens veut-il aller aux prochaines élections ?
Le MDS n’a pas d’intérêts pour lui-même. Ce sont toujours d’abord et avant tout les conditions politiques d’organisation et d’issue démocratique de tel ou tel scrutin qui ont déterminé les positions du MDS, et avant lui, celles d’ETTAHADDI, sans oublier la position du PAGS sur les élections de décembre 1991. Il en est de même aujourd’hui.
Mais, pour l’heure, même si les conditions politiques étaient réunies pour une participation du MDS aux prochaines élections du 17 mai 2007, et même si une telle décision était prise au terme d’un large débat, se poserait immédiatement la question importante des moyens humains, financiers et logistiques.
Ne nous racontons pas d’histoire et Hocine Ali le sait bien : dans un tel cas de figure, le MDS est tellement affaibli et dispose de si peu de moyens qu’il a très peu de chance de changer la donne et les résultats électoraux.
Pour les prochaines échéances, chacun sait que le MDS n’est pas en mesure de constituer des listes partout (APC ou APW ou APN). Il n’en a pas les moyens : ni organiques (donc humains), ni matériels et logistiques, ni financiers.
Hocine Ali doit donc s’expliquer : en voulant aller tout de suite aux élections, alors qu’il n’a pas les moyens logistiques et médiatiques pour mener à bien une bataille électorale gigantesque, ou bien il ne veut pas gagner (ce qui serait un non sens), ou bien il pense obtenir ces moyens d’une autre façon. Qui va donc les lui donner et en contrepartie de quoi ? Cela fait aussi partie du débat !
Je crois savoir qu’en 1991, Mouloud Hamrouche avait fait la promesse au PAGS de lui « garantir » un groupe parlementaire pour peu qu’il « honore de sa participation » les élections législatives de juin, finalement annulées et reportées à décembre après la tentative de grève insurrectionnelle du FIS.
On nous dira peut-être que Louisa Hanoune n’avait pas plus de moyens que nous et qu’elle avait même réussi à « obtenir » les 75 000 parrainages de citoyens pour se présenter à l’élection présidentielle de 1997.
Mais justement comment et par quels moyens le PT avait-il « obtenu » des sièges à l’APN et par quels moyens Louisa Hanoune avait-elle pu être candidate aux présidentielles quand Réda Malek n’avait pas pu l’être ?
Voudrait-on que le MDS devienne un nouveau PT pour servir de caution au pouvoir et aux islamistes, malgré un discours en apparence violemment anti-pouvoir ; comme ce discours contre le « despotisme ultra libéral » dont le pouvoir pourrait parfaitement s’accommoder ?
Souvenons-nous : partout dans le monde, le pouvoir algérien avait expliqué que les élections qu’il organisait étaient démocratiques puisque même la « féministe » et « trotskiste » Louisa Hanoune y participait. Partout dans le monde, les islamistes répétaient qu’on les accusait injustement d’être hostiles les femmes… Et de présenter l’alliance de Louisa Hanoune avec eux comme preuve de leur innocence …
Et demain, si l’on n’y prend garde, le pouvoir dira qu’il a vraiment réussi sa « réconciliation nationale » avec tous, puisque même les « radicaux du MDS » participent au jeu …
5 – Le bouquet : Hocine Ali ne croit même pas à ce qu’il préconise !
Nous venons de déplorer l’absence de débats et d’arguments de Hocine Ali pour justifier son option d’aller aux prochaines élections. Nous avons souligné le caractère non constructif de sa démarche.
Nous attendions tout de même la démonstration que des changements quantitatifs et qualitatifs profonds se sont produits dans la société et dans le mode de gestion de l’Etat, que des conditions nouvelles existaient enfin pour rendre possible une participation électorale du MDS.
Depuis la tenue des assises de son « courant » en janvier dernier, nous avons enfin la réponse à notre attente. Mais pas celle que l’on pouvait imaginer …
En effet, dans son document introductif à ses « assises » et intitulé « 2007, une année cruciale » (année des élections), Hocine Ali livre davantage des doutes, des hésitations, des appréhensions que des certitudes. Il ne croit même pas à ce qu’il préconise comme option politique.
Qu’on en juge d’abord par sa phrase de conclusion qui résume tout : « la participation du MDS aux élections pourrait être un moment de capitalisation si leur issue démocratique était assurée ». Ah bon ! L’issue démocratique n’est donc pas assurée !? Pourquoi alors préconiser la caution du MDS dans de telles conditions ?
S’agissant du pouvoir, Hocine Ali affirme ne se faire aucune illusion sur sa volonté de changer ses pratiques et ses intentions. Il ne cache pas non plus son scepticisme sur la situation politique actuelle. Voici des extraits significatifs, tirés de plusieurs paragraphes du document :
« Le pouvoir divise pour mieux régner », « Impuissant à justifier ses options, le pouvoir joue sur l’opacité et les manœuvres d’appareils pour neutraliser la contestation. Malgré les luttes et les résistances, l’année 2006 s’est finie sans que la démocratie n’ait réussi à s’imposer en Algérie », « Est-il possible d’affronter le pouvoir frontalement ? »
« Alors que le pouvoir voudrait inscrire à son propre compte la victoire sur l’islamisme, la politique de réconciliation n’a pas permis d’en finir définitivement avec le terrorisme. Au lieu de faire le bilan, le pouvoir persiste dans une attitude conciliante vis-à-vis de l’islamisme, qu’il pense être à même de digérer. Il contrarie la lutte anti-terroriste au moment où l’ANP se voit de nouveau dans l’obligation de faire appel à la vigilance des citoyens ».
« Malgré l’étroitesse des intérêts qu’il incarne, le pouvoir essaie encore de tromper la société à coup d’annonces et d’écran de fumée », « Le divorce entre la société et l’Etat s’agrandit », « Très arrogant, le pouvoir est aussi très en difficulté. Pour échapper à la sanction, il ne reculera devant aucune manœuvre ».
« Au lieu de permettre de trancher tous les débats de façon démocratique, il (le pouvoir) cherche à manœuvrer pour assurer sa pérennité. A chaque échéance il voit grandir le risque de remettre en cause des situations acquises. Chaque élection repose la question de la crise de l’Etat et du changement. En ficelant les scrutins le pouvoir reporte les échéances ».
« Le paradoxe demeure d’un despotisme qui s’impose autant qu’il asphyxie, qui prétend incarner le renouveau quand il prépare de futures désillusions. Conscient de ce décalage, expert en la matière depuis des années, le pouvoir vient de relancer la machine à illusionner ».
Et oui, vous avez bien lu : c’est Hocine Ali qui écrit et signe ces déclarations, tout en nous proposant le contraire de ce qui devrait en découler comme position politique.
Un autre exemple : nous nous attendions à ce qu’il nous dise que l’opposition aux élections n’était le fait que des militants de la « tendance anti-démocratique » du MDS, qualifiés par certains journaux de « conservateurs » … Eh bien non ! Hocine Ali reconnaît que le refus des élections telles que voulues et organisées par le pouvoir va au-delà des rangs du MDS, puisqu’il a osé écrire : « Les manœuvres du pouvoir poussent de nombreux acteurs du camp démocratique et patriotique à rejeter par avance le prochain scrutin, mais sans proposition alternative ».
Pris d’une grande lucidité, Hocine Ali rajoute : « Nombreux sont ceux qui sont convaincus qu’il est impossible de bousculer les pronostics et d’envisager de porter le combat pour le changement radical sur le terrain électoral ».
Hocine Ali reconnaît bien que « le MDS s’interroge et se demande s’il doit aller vers le terrain électoral et comment donner le signal qu’il est temps de casser le moule ». Mais il insiste quand même pour que le MDS participe aux élections !
Et que pense Hocine Ali du rassemblement des démocrates si indispensable à toute victoire électorale qui ouvrirait une issue positive à la crise ? Hocine Ali ne se fait aucune illusion sur les chances immédiates d’un tel rassemblement. Il constate, en visant clairement le RCD, que «dans le camp démocrate, d’autres semblent toujours décidés à revendiquer les premiers rôles au nom d’une importance, suggérée, qui les exonèrerait d’une confrontation plus franche sur la nature même du changement ».
Mais, malgré tous ces constats lucides que nous pouvons partager, Hocine Ali affirme : « Malgré tout, les élections de 2007 sont attendues, d’autant que les résultats pourraient s’avérer durablement structurants » ; autrement dit ces résultats vont nous engager pour une longue période …
Avec une assurance déroutante, il rajoute cette phrase d’une très grande importance : il faut « cristalliser un rassemblement entamé dans la résistance au terrorisme islamiste et au système rentier, pour afficher clairement une ambition d’établir une majorité politique de changement dès 2007 ».
Hocine Ali affiche donc l’ambition d’une « majorité politique de changement dès 2007 », autrement dit l’ambition et la disponibilité de participer au prochain gouvernement qui devrait sortir des résultats des prochaines élections !
On le prendra comme on le voudra, mais par cette phrase Hocine Ali abat une carte maîtresse qui en dit long sur son cheminement et ses motivations réelles : il fait une offre de service et se propose de faire partie de la prochaine coalition gouvernementale !
Mais une coalition composée de qui et pour faire quoi ? Avec le RND, le FLN, le MSP, le FFS, le RCD ? Pour appliquer quel programme : celui de la séparation du politique et du religieux ou celui d’un replâtrage du système ? Et à quoi a servi la participation du RCD au gouvernement ?
Le 13 octobre 2000, le MDS déclarait déjà : « il faut bien comprendre que la résistance à l’intérieur du système, par la participation au système, et à travers les règles du système est un combat limité, s’il n’est pas perdu d’avance. Toutes les résistances et luttes qui continuent à rester prisonnières des contours du système sont limitées, vouées à l’impasse et à l’échec »
Hocine Ali affiche une parfaite conscience du rôle du MDS et de sa responsabilité historique. Il ne se trompe pas quand il écrit que « le MDS sait qu’il a une responsabilité particulière, léguée par l’histoire, conquise en orientant et en mobilisant dans la résistance face au terrorisme islamiste et au système rentier ».
La participation de militants du MDS à une coalition gouvernementale aurait-elle donc pour prix la normalisation du MDS, de ses positions et le bradage de sa « responsabilité particulière » ?
Sentant bien que sa contradiction devient intenable, et le deviendra de plus en plus à l’approche du 17 mai 2007, Hocine Ali s’énerve et nous met en demeure de proposer une autre solution que celle de la participation des élections car, dit-il, « Si l’on ne dit pas comment on va faire pour inverser le cours des choses, on n’a rien dit ».
Nous sommes bien d’accord avec cette évidence : « qui ne dit rien, n’a rien dit » ! Et même « qui est en bonne santé, n’est pas malade » !
Mais est-il politiquement et intellectuellement honnête d’exiger des autres, sous la forme du reproche, la « bonne solution » quand on reconnaît que celle que l’on préconise soi-même est si mauvaise et incertaine, tout en persistant à la défendre ?
A la question sur la solution, nous dirons avec l’écrivain Saint-Exupéry : « La Solution ? Mais il n’y a pas de solution… Il y a des forces qu’il faut mettre en mouvement, et la solution suivra… »
En conclusion …
Aligner autant de contradictions, s’entêter à vouloir mener le MDS à un combat électoral par ailleurs décrit comme perdu d’avance, accepter le risque conscient d’y abîmer définitivement le crédit moral et politique du MDS, relève bien d’une escroquerie politique, qui disqualifie définitivement Hocine Ali et ceux qui le suivent depuis des mois, tant au plan moral que politique.
Une fois les élections passées, dont ils nous dit que « les résultats pourraient s’avérer durablement structurants », comment pourrait-il continuer à prôner la participation aux élections comme base politique de son « courant » ? Va-t-il encore continuer à se réclamer Secrétaire général du MDS ? S’appellera-t-il la tendance « Il fallait aller aux élections » ou « Faut toujours aller aux élections » ?
Dans tous les cas, Hocine Ali n’ira pas bien loin. La supercherie devrait logiquement s’achever ce 17 mai 2007, peut-être même avant. A quel résultat aura-t-elle aboutit autre que l’aggravation de la crise du MDS ?
Hocine Ali et ceux qui l’ont suivi dans cette aventure assument une responsabilité immense dans la descente aux enfers du MDS, même s’ils ne sont pas les seuls. En affaiblissant si gravement le MDS, c’est toute la cause démocratique qu’ils ont affaiblie.
Mais il ne s’agit pas de chercher à régler des comptes. D’ailleurs, au point où nous en sommes, à quoi cela servirait-il ?
Par contre, il s’agit d’en tirer des leçons courageuses et lucides. La première est qu’il est impensable de revenir en arrière, de bricoler ou marchander un retour au MDS, comme si de rien n’était. La rupture avec Hocine Ali, sa démarche et ses pratiques, apparaît définitive et irrémédiable. Trop de temps a même été perdu.
Mesurons-nous vraiment le niveau auquel le MDS est descendu ? Combien restons-nous de militants ? Quels cadres avons-nous pour constituer et renforcer la Direction ?
Une conviction s’impose à nous tous : il est impossible de supporter plus longtemps la situation actuelle de confusion et de tension, avec ses conséquences léthargiques, sans risquer une extinction totale.
Il faut donc en sortir. Cela commence par la confirmation et la consolidation forte des décisions du Conseil National du 22 décembre 2006, en les assumant et en poursuivant les clarifications nécessaires. Sans une telle détermination, ce qui était apparu comme un sursaut, risque de n’être qu’un sursis…
A.T
Militant MDS
Le 17 février 2007
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Pour sauver le MDS , laver l’affront et couper l’herbe sous les pieds des infiltreurs et autres saboteurs du pouvoir machiavélique et inquisiteur de Bouteflika , il faut exiger la démission immédiate de Hocine Ali et ses Collaborateurs , réélire un Sécretaire Général pour reprendre Le Flambeau lègué par El HACHEMI CHRIF dont le crédo tient à la lutte pour une double rupture avec le systéme bureaucratique , mafieux et prédateur et l’islamofascisme qui exploite la religion pour dominer et asservir la société .Le systéme politique qui nous gouverne s’efforce de laminer tout forme d’opposition pour asseoir son Hégémonie et s’inscrire dans la durée . Il a ressucité le FLN , en perte de vitesse pour sauver la famille révolutionnaire qui exclut le petit peuple médiocre que nous sommes , le RND , un clône du FLN qui partage le rôle de sauver les carriéres et la Nomenclatura post-indépendance ( pensions, retraites , privilèges , honoraires et primes etc…) et le HMS pour calmer les ardeurs et rabbattre les islamistes sur un autre ratelier . La résutante de ces trois composantes est de se maintenir au pouvoir coute que coute par des élections soit-disant démocratiques soigneusement préparées avec une adminitration juge et partie et des ministres et des DRS qui abandonnent leurs postes pour aller faire campagnes par-ci , par-là . Les élections tenues ainsi dans une totale absence de neutralité et d’honneteté procédent plus d’un marché de dupes que d’autre chose . Même avec tout ce cirque ils n’ont récolté que 12% des Voies , Quelle honte !
Tassadit , Montréal -
La crise que traverse en ce moment le MDS n’est pas d’ordre organique liée à l’éviction de ALI HOCINE du bureau national puis son exclusion avec TEGUIA YACINE ET hamid FERHI du mouvement non pour leurs opinions mais pour le travail fractionnel qu’ils ont commis(création de structures parallèles antistatutaires ,telles le regroupement des fédérations appelée commission interfédérale non prévue dans les statuts du MDS,tentatives plusieurs fois avortées d’organiser des congrès parallèles .etc..).Cette crise est d’ordre politique liée à l’avenir du mouvement.Les véritables enjeux c’est le problème de la ligne d’ETTAHADDI-TAFAT-MDS c’est à dire la ligne de double rupture contre le systhème rentier et contre l’islamisme assassin.Le trio HOCINE -TEGUIA- FERHI ont pour but inavoué de normaliser le MDS , de l’amarrer au pouvoir,d’où leur participation aux dernières législatives où ils ont pu décrocher avec l’appui du pouvoir un strapontin à Mascara avec au total 56000 voix à l’échelle nationale soit 0,26 % du corps électoral ,score ridicule et risible.Il est à signaler au lecteur démocrate que le « strapontin » de Mascara n’a rien à voir ni avec le PAGS ni avec ETTAHADDI-TAFAT ni avec le MDS .Il a été présenté aux élections pour bénéficier des miettes de la rente que distribue le systhème maffieux.Le trio sunommé exclu du MDS a pu entrainer 2 ou 3 petites fédérations dans la trahison ( JIJEL avec Salah Abbad qui a subi et succombé aux pressions du pouvoir faute de force de caractère et de personnalité,ANNABA et SKIKDA.)La majorité des fédérations notamment les plus importantes et les plus actives restent fidèles à la ligne de FEU EL HACHEMI CHERIF.Dans sa lettre aux »amis »ALI HOCINE brosse un scénario au sujet du siège du mouvement et se présente en victime. C’est vraiement le voleur qui crie au voleur .Qui a fracturé la porte d’entrée du siège et changé les serrures ? Qui a fracturé les portes de la grande salle et fait entrer une meute d’une centaine de personnes étrangères au mouvement ? Qui a arraché les cables du téléphone et le couper?Qui a saccagé et détruit le micro,le fax et l’imprimante du sécrétariat?etc…Sinon les nervis de ALI HOCINE entre autre BENDEKHANE HOCINE en état d’ébriété! J’oublie les menaces de mort et les agressions contre la personne du sécrétaire général du MDS légalement élu lors du congrès du 22-23 février 2007,agression et menaces de la part du nervi BENDEKHANE.Ces méfaits de ALI hocine ne constituent pas une preuve de force mais un aveu d’échec ,d’impuissance dans leur tentative de normaliser le MDS qui reste debout et vivant comme une flamme qui ne s’éteignera jamais et qui éclairera la lutte des citoyens pour un avenir radieux de plus de démocratie, de progrès de justice et de modernité.
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Je porte témoignage que ce que dit Roula est vrai. El Hachemi ne méritait ni cette trahison ni cette ignominie.
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Bousaid Yamna écrit:
28 juin, 2007 at 22:23 eLa crise du MDS ne peut être dépassée, que si les tenants de la normalisation comprennent qu’ils se sont trompés, pour ne pas dire autre chose.
La normalisation du MDS ne viendra pas, ni par le pouvoir ni par ses agents embusqués dans de le mouvement. Les militants authentiques, pourraient faire évoluer le MDS, dans toutes les voies qu’ils jugeront nécessaires sans vendre leur âme. Ce parti a connu trop de souffrances pour permettre à n’importe qui, de changer sa ligne stratégique de la double rupture, avec le système, et avec l’intégrisme islamiste.
Un des commentaires, dans ce blog, sur la lettre de M.Hocine Ali, s’est qu’il crée son propre parti s’il le veut et j’ajoute s’il le peut, un MDS bis, avec un autre sigle et ses nouveaux amis, les Zerhouni et les Said B, l’agréeront certainement. On ne peut dépasser la crise du MDS en mariant l’huile et le feu, il n’est plus question, de rassembler ceux qui veulent sauver le système en cautionnant les élections passées et futures, et ceux qui veulent la rupture totale avec ce système et l’islamisme intégriste. Il est grand temps, pour M. Hocine Ali, de créer son propre parti et défendre ses positions aussi futiles soit elles, et d’avoir les alliances qu’il veut, et qu’il peut.
La preuve en est, ses propres militants, et pas des moindres, se sont effacés au profit des agents des services de sécurité, dans la dernière élection législative, du 17 mai 2007, (ex – la wilaya d’Alger). Peut être que M. Hocine Ali finira par comprendre au même titre que, Said Sadi, Ait Ahmed, Réda Malek et consorts, que pour mettre fin au système et à l’intégrisme, il faut demander la dissolution de toutes ces institutions illégitimes, et se prépare à une véritable alternative de progrès, pour un état démocratique, laïc, moderne et républicain, dans le cadre dune réelle transition démocratique.
Une question à M. Hocine Ali, pourquoi, MM Réda Malek, Said Sadi et Benyounes n’ont pas été solidaires, avec lui pour la signature de la pétition sur la nouvelle loi électorale, avec les 12 autres partis, c’est vrai, qu’il y avait dans les signataires des islamistes, comme les Bouacha, Akif et consorts?