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Investissements étrangers : le discours creux des Algériens 26 juin, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 6 commentaires

Une délégation d’une soixantaine d’entrepreneurs algériens du Forum des chefs d’entreprises (FCE) est arrivée aujourd’hui à Paris pour deux journées de travail avec ses homologues français du Medef (Mouvement des entrepreneurs de France). Comme toutes celles qui l’ont précédée, cette délégation va rentrer les mains vides et la tête remplie de beaux discours Comme toutes celles qui l’ont précédée, cette délégation va tenir des réunions parfaitement inutiles avec les patrons français. Comme toutes celles qui l’ont précédée, cette délégation se nourrit de mots et d’objectifs illusoires. « Nous visons par ce voyage une implication plus forte des Français dans l’investissement en Algérie pour arriver à rattraper le retard par rapport au Maroc par exemple, qui compte 38 entreprises du CAC 40 et plus de 1000 entreprises en affaires sur son sol, pour moins de 200 en Algérie », affirme M. Réda Hamiani, président du FCE, qui conduit la délégation. La France n’investit que 400 millions d’euros en Algérie mais, en revanche, y écoule pour 5 milliards d’euros de marchandises. M. Hamiani veut réduire cet écart. Oui, mais comment ? M. Hamiani ne le dit pas. Il ne s’agit pourtant pas tant de vouloir que de pouvoir. Or, le chef du FCE sait que trois facteurs au moins bloquent l’investissement en Algérie et rendent très mauvais le climat des affaires : la menace terroriste, la lourdeur d’une administration bureaucratique et archaïque, la corruption. Ce sont des problèmes de fond que les dirigeants algériens n’ont toujours pas résolus et qui maintiennent notre pays à la traîne dans la course aux investissements étrangers. En dépit de ces évidences, M. Hamiani propose les litanies habituelles. Il dit vouloir mener une « tactique nouvelle », une approche offensive « axée sur l’amélioration du climat des affaires et de l’environnement économique et sécuritaire, en Algérie, en exploitant la carte des réformes ambitieuses entreprises depuis quelques années dans notre pays. » Mais quelles réformes et pour quels résultats ? On a de la peine à croire que le Medef saurait être séduit par l’exposé des « réformes algériennes » dont il sait mieux que quiconque qu’elles relèvent du volontarisme politicien pour ne pas dire de la démagogie. La lutte anti-terroriste patauge et, depuis la catastrophique « réconciliation nationale », les attentats ont repris avec une démarche plus structurée et plus pugnace. L’administration est plus archaique et plus corrompue que jamais. Cela n’empêche pas M. Hamiani de considérer ses arguments comme « une stratégie qui pourrait porter ses fruits et combler enfin l’énorme écart entre les 5 milliards d’euros de flux de marchandises françaises en Algérie et les 400 millions d’euros d’investissements. »

Un discours creux, aussi sincère soit-il, ne saurait masquer l’indigence d’une politique interne.

En attendant les Français vont vendre beaucoup et investir très peu. Quand ils le font, c’est dans des domaines secondaires, peu bénéfiques pour l’économie algérienne et à rentabilité immédiate : la banque (Natixis, Société générale, BNP et Calyon), l’agroalimentaire (avec Danone présent dans les produits laitiers et les eaux minérales), le médicament (avec Sanofi Aventis, qui a démarré une production locale) et, demain, l’hôtellerie (Accor a des projets).

L’Algérie reste toujours un comptoir qui donne sur la mer…

Med Benchicou (Le Matin)

France-Algérie 2007-2016 : les trois idées de Sarkozy

Posté par benchicou dans : Algérie-France : entre le passé et Sarkozy , 2 commentaires

sarkozy6.jpg - Création, dès 2008, d’une université franco-algérienne réservée aux élites des deux pays

A la place d’un traité d’amitié dont il ne veut pas, Nicolas Sarkozy a réussi donc à convaincre les dirigeants algériens de conclure dès cet été – pendant ou juste après sa visite du 9 juillet- , une sorte de convention décennale de coopération pour la période 2007-2016 entre la France et l’Algérie. Sur quoi porte cette convention qui fait actuellement l’objet de discrètes tractations entre les émissaires des deux pays ? Le Matin a obtenu de sources françaises fiables, des précisions nouvelles à ce sujet. En gros, l’accord algéro-français 2007-2016 vise à rattraper l’énorme retard de l’Algérie sur le plan des connaissances modernes, du management économique et de la gestion des institutions locales. Le but semble être, selon nos interlocuteurs français et algériens, plus qu’une mise à niveau de l’Algérie, carrément un « désenclavement » du pays embourbé dans un décalage avec son époque et, de ce fait, inapte à rivaliser avec ses voisins de la future Union méditerranéenne et encore moins avec ceux de l’Europe. En arrière-plan se profile cependant un dessein inavoué : aider à l’implantation durable des intérêts français en Algérie.

En conséquences, et pour entrer dans les détails, la convention 2007-2016 portera donc sur trois domaines : la formation du capital humain; l’aide au secteur productif par la modernisation des administrations algériennes; l’appui à la gouvernance des communes et des espaces collectifs.

Axe prioritaire de la convention, l’appui à la “formation du capital humain”, est le plus entouré d’attentions et le mieux pourvu en moyens financiers et matériels. Il part d’un constat indéniable : la main-d’oeuvre et l’encadrement algériens sont désespérément sous-qualifiés en raison de la faiblesse de l’enseignement. Il faut faire vite et fort : Nicolas Sarkozy accepte de débloquer des fonds importants et d’introduire des facilités politiques exceptionnelles pour réaliser cet objectif. Essentiellement, l’objectif ici pour Paris est d’aider à l’amélioration de l’enseignement du français dans le primaire et le secondaire et de moderniser très vite l’enseignement supérieur en Algérie en favorisant, dès octobre prochain, des accords entre les universités françaises et algériennes sous forme de partenariat durable et même de jumelage. Il s’agira aussi de booster, dès l’automne 2007, la formation des cadres moyens et supérieurs algériens par des stages de perfectionnement assurés en France et en Algérie par des enseignants français dont on dit qu’ils sont déjà à pied d’oeuvre. Mais la grande surprise, la grande innovation de Sarkozy dans ce domaine est la création, dès 2008, d’une université franco-algérienne réservée aux élites des deux pays et qui assurera aux meilleurs cerveaux algériens des études poussées dans les conditions optimales. L’idée, en fait, est de créer cette nouvelle université en fédérant les “pôles d’excellence” dont certains existent déjà au niveau de certaines universités françaises et dont profitent des centaines de brillants esprits de notre pays.

Deuxième piste de la convention 2007-2016 : aider l’Algérie à avoir un vrai secteur productif, moderne et pourvoyeur d’emplois. Il ne s’agit pas seulement d’aider les entreprises françaises qui souhaitent investir en Algérie. Il s’agira surtout de créer les conditions d’accueil, de révolutionner les esprits, de former de vrais interlocuteurs en Algérie . Bref, il s’agira d’appuyer la modernisation de l’action des administrations algériennes dans des domaines les plus vitaux comme le BTP, l’agriculture ou les transports.

Troisième axe enfin : aider à gérer la cité, les communes, les quartiers, pour le bien-être de la population et le respect de l’environnement. C’est ce que Paris appelle « l’appui à la gouvernance ». Sarkozy entend en particulier développer la coopération décentralisée entre les régions françaises et algériennes. Des liens ont déjà été noués entre des villes françaises et algériennes. Mais on craint que la marge d’initiative très limitée dont disposent les élus locaux en Algérie ne soit un handicap insurmontable. A moins d’un accord exceptionnel entre Bouteflika et Sarkozy le 9 juillet…

Md B. ( Le Matin)

Quatre ans de prison pour le conseiller de Bouteflika

Posté par benchicou dans : Non classé , 10 commentaires

Il était 22 heures lorsque les 13 accusés de l’affaire « Koaiche et complices » sont entrés. Le juge entre et ordonne l’ouverture du dossier et entame la lecture des noms des 13 accusés, à leur tête le conseiller du président de la République, Kadour Koaiche, responsable de l’association nationale des zawayas, un procès qui débute en l’absence d’un des accusés principaux le secrétaire général du ministère des ressources en eaux Rehiel Mustapha Karim.
Les accusations portées aux 13 personnes en question vont de « participation à la conclusion de transactions contraires aux législations et réglementations en vigueur jusqu’à la participation dans des escroqueries et possession d’arme à feu ».
L’arrêt de renvoi indique que « sur le PV des premières enquêtes de la Greffe du service central de la police judiciaire, des enquêtes ont été effectuées autour de l’atteinte à la sécurité de l’Etat, la corruption, l’abus de pouvoir et la fraude fiscale », il s’est avéré que quatre personnes ont conclus des accords avec une compagnie Autrichienne afin que cette dernière décroche le projet de réhabilitation de la station d’assainissement des eaux usées de Beraki à Alger. Après enquêtes il a été constaté qu’un réseau spécialisé dans ce genre d’actes est dirigé par Koaiche Kadour qui était en relation avec le directeur de l’entreprise autrichienne en question, et qui intervenait au niveau de certains ministères et entreprises nationales pour atteindre des buts tracés, en dépit du fait que les accusations représentent un crime, l’affaire a été jugée par le tribunal correctionnel. Les 13 personnes ont été accusées de participation dans la conclusion de transactions illégales, les fondateurs d’un groupe d’intérêts ont été accusés d’escroquerie. Le conseiller du président a été accusé de complicité dans une escroquerie.
 Les avocats des accusés ont crié à une violation flagrante des mesures légales et la présence de nombreuses contradictions qui représentent une zone d’ombre.
Le verdict est finalement tombé vers 2h30 du matin et M. le conseiller du président Bouteflika a été condamné à 4 années de prison dont trois avec sursis. Alors que les quatre autres accusées, les responsables du groupe d’intérêts et qui sont « A. Abdelkader », « I. Omar », « A. Mohamed Tayeb », « K. Hadj Aissa », ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis et 10 mille dinars d’amende. Quant au secrétaire général du ministère des ressources en eaux, Rehiel Mustapha Karim, ce dernier a été condamné par contumace à une année de prison ferme assortie d’une amende de 10 mille dinars. Un des accusés Angelo Victorio, directeur général de la compagnie Astaldi a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, alors que la secrétaire du ministre des ressources en eaux « A. Samira » a été condamnée par contumace à une année de prison.

Cheb Mami devant le juge de Blida

Posté par benchicou dans : Non classé , 18 commentaires

Des sources judiciaires bien informées ont indiqué à « El Khabar » que le chanteur Cheb Mami a été convoqué, ce week-end, par le juge d’instruction près la cour de Blida dans le cadre de l’enquête ordonnée par le procureur de la république de la même cour. Les mêmes sources ont indiqué que le chanteur, fuyant la justice Française depuis un certains temps, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui, s’est présenté devant le juge d’instruction pour être auditionné sur l’affaire de l’avortement de son amie enceinte de lui.
Selon une source judiciaire, le chanteur Mami a reconnu dans une déclaration à la presse nationale, avoir commis ce crime d’avortement, lourdement sanctionné par la loi algérienne. La même source a indiqué qu’il était prévu qu’il soit mis en détention provisoire, directement après la publication de sa déclaration, ce qui soulève des interrogations sur la raison directe de la lenteur, observée dans le traitement du dossier de l’affaire Mami par la justice algérienne.

La Kabylie orpheline de Matoub 25 juin, 2007

Posté par benchicou dans : Notre mémoire , 18 commentaires

http://www.dailymotion.com/relevance/search/matoub/video/xmbuy_matoub-lounes

Il y a neuf ans tombait sous les balles assassines, le chanteur le plus adulé de son temps.
Matoub est revenu cette semaine. Poète, musicien, combattant pour les droits de l’homme et la démocratie, symbole de l’amazighité, Matoub Lounès tombait au tournant d’un virage de Tala Bounane, un certain 25 juin 1998, sous les balles assassines de ceux-là mêmes qu’il nommait «les chasseurs du savoir» (issaggaden n tmusni) dans ses poèmes, en hommage à Tahar Djaout, autre victime du terrorisme. Natif de Taourirt Moussa sur les hauteurs de Beni Douala, Lounès Matoub est venu au monde le 24 juin 1956. Dès son plus jeune âge, Lounès découvrira son goût pour la musique et la poésie avant d’entrer de plain-pied dans le domaine de la chanson à l’âge de 24 ans. Il signera sa première cassette, qui le mit au-devant de la scène artistique en 1978. La véritable percée, il l’opérera deux ans après, au cours des événements du Printemps berbère en 1980.
C’est d’ailleurs, à partir de cette année qu’il optera de manière distincte pour la chanson engagée.
En vingt ans de carrière, il aura, à son actif, plus de deux cents oeuvres, toutes aussi belles et riches les unes que les autres.
Son engagement pour l’identité amazighe, les droits de l’homme et la démocratie lui aura valu bien des péripéties. En 1988, il fut blessé de plusieurs balles à Aïn El-Hammam. En 1994, il fut enlevé par un groupe armé au lieu-dit Takhoukht, pour être relâché quinze jours plus tard. Il quitta le pays pour l’autre rive de la Méditerranée grâce au concours de quelques amis. Mais son attachement pour la patrie a fait qu’il ne tarda pas à revenir à la Kabylie natale et à poursuivre son combat de militant infatigable.

Ceux-là mêmes qui l’avaient relâché, suite à la pression de tout un peuple, ont décidé un certain 25 juin de frapper fort. Lounès n’échappera pas au guet-apens que les «chasseurs des étoiles» lui avaient tendu, sur le tronçon routier. Il ne sortira pas indemne, il partira à jamais. La nouvelle de son assassinat s’était propagée dans l’après-midi de ce 25 juin telle une traînée de poudre, suscitant aux quatre coins de la Kabylie colère et indignation. Des milliers de jeunes, visiblement très peinés par cet acte abominable, étaient spontanément descendus dans les rues pour déverser leur colère sur les édifices publics, donnant lieu à de longues journées de troubles.
Quelques jours seulement avant son assassinat, Matoub venait d’éditer son dernier album dans lequel il retraçait toute l’histoire post-indépendance de l’Algérie. Sa position radicale face au système et à l’intégrisme islamiste lui a toujours valu une sympathie populaire, mais aussi, une hostilité des cercles qu’il dérangeait. Son enterrement eut lieu dans son village natal, en présence d’un déferlement humain jamais vu.
Le 9 d’octobre 1998, coïncidant avec le 10e anniversaire de sa blessure par balles (1988) et le 100e jour de son assassinat, la construction de sa tombe se fit dans une atmosphère indescriptible, d’émotion, de ferveur et surtout d’engagement à poursuivre le combat pour la reconnaissance pleine et entière de la langue et l’identité amazighes. Même mort, Lounès Matoub continue, aujourd’hui encore, à prendre sa revanche et à défier tous les ennemis de son combat. Tel le phénix de la légende, Matoub renaît de ses cendres.

La Kabylie se souvient ….

Aujourd’hui des milliers de fans, d’amis et de militants de la cause qu’il n’a cessé de défendre, lui rendront hommage. Comme chaque année, le mouvement associatif se met à l’avant-garde pour marquer, d’une pierre indélébile, chaque anniversaire.
A Béjaïa, trois associations culturelles se sont regroupées pour marquer l’événement à travers un hommage initié depuis le vendredi, à la Maison de la culture d’Akfadou. L’association socioculturelle Taddart-Iw et taddukli n’ Mazgoug, de la commune de Tibane, l’association Aourir Ath-hsyen d’Akfadou ont uni leurs efforts autour d’un programme commémoratif qui s’est traduit et se traduira sur le terrain par une gigantesque exposition photos et coupures de presse retraçant, dans le moindre détail, le parcours de l’artiste avec ses hauts et ses bas. Livre, infographies, sculptures, peintures, billets et monnaies anciennes ont orné, quatre jours durant, le hall du centre, au grand bonheur des villageois des deux communes qui découvrent à l’occasion des activités qui les éloignent un tant soit peu de l’oisiveté qui mine les communes rurales.
C’est, justement, dans ces communes que les jeunes se sont mobilisés pour lutter contre l’oubli à travers une série de conférences-débats, des témoignages et projection de vidéos cassettes axées sur l’inoubliable Matoub, pendant que sa voix perçait le silence des montagnes.
Tandis qu’à Tizi Ouzou, la fondation Matoub et deux associations, Issegh de Souama et Amzgun N’Djerdjer, organisent des journées de commémoration de la mort du chantre de la chanson kabyle. Des expositions, des conférences et la projection du long métrage réalisé par mokrane Hemar, constituent l’hommage mérité à ce chantre de l’amazighité. Quatre jours durant, les chansons de Lounès sont revenues, tout comme lui, pour rappeler à tout un chacun que l’engagement doit être au quotidien. «Ihadadhen bwal» (les poètes), une chanson qu’a bien appréciée un sexagénaire en la qualifiant d’actualité, eu égard à sa thématique relative à la chanson kabyle de nos jours.

Bouteflika et la couleuvre avalée par le général Gaïd

Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 4 commentaires

Bouteflika veut-il vraiment venir à bout du terrorisme ? On en est à se poser la question après la présentation des grands axes du projet de programme du gouvernement lue devant l’APN et dont le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem précise qu’il « tire son essence du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et en constitue la référence essentielle ».Le chef de l’Etat n’entend toujours pas mener une guerre résolue et désillusionnée contre le terrorisme islamiste ni rompre avec l’islamisme. Bien au contraire… Cultivant une dangereuse ambiguïté, le pouvoir, dans ce programme du gouvernement, parle à la fois de «  ferme détermination à lutter résolument et de manière implacable contre le terrorisme » et de «  poursuivre parallèlement l’application des textes devant matérialiser la Charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président Bouteflika ». C’est à dire d’une chose et de son contraire. Il y a manifestement absence de volonté politique de venir à bout du terrorisme. Pire : dans le texte, comme dans le compte-rendu officiel de l’agence gouvernementale APS, la priorité ne va pas à la lutte contre le terrorisme mais à la réconciliation. « Réconciliation, consolidation de l’Etat de droit et développement économique, principaux axes du programme » lit-on en titre dans les dépêches. Cette priorité s’exprime par l’importance qu’accorde le programme du gouvernement a la réconciliation nationale par laquelle le gouvernement « vise le rétablissement de la paix et de la sécurité qui constituent « les conditions indispensables » à la mise en oeuvre et au succès des programmes de développement économique et social et à l’approfondissement du processus démocratique et à la consolidation de l’Etat de droit. » Le texte souligne que « le gouvernement s’engage à poursuivre résolument cette optique sous la haute autorité du président de la République » et rappelle la volonté du pouvoir de « s’opposer à toutes les velléités visant à contrecarrer la politique de réconciliation nationale, d’où qu’elles viennent », partant du fait que le peuple algérien y a massivement souscrit. Même le général Gaïd, chef d’état-major de l’ANP, est forcé à applaudir «  la politique de réconciliation nationale ». La couleuvre avalée par le chef de l’armée algérienne à l’heure où l’échec de la réconciliation est avéré et où les dégâts sur le moral des troupes est de notoriété publique, cette couleuvre est un peu grosse et porteuse d’un noir venin pour le pays.

Comment prétendre affronter efficacement un adversaire avec lequel on entend se réconcilier ? Et que reste-t-il du terrorisme dans le discours officiel tel que rapporté par le programme du gouvernement ? Pour les besoins de la propagande réconciliatrice, le terrorisme, dans le document lu par Belkhadem, est dédramatisé, minorisé volontairement. On parle de lutter contre « le terrorisme et les nouveaux fléaux qu’il nourrit en Algérie, notamment le crime organisé et le trafic de drogue qui constituent une agression contre l’Etat et contre la société et ses valeurs fondamentales ». On évacue ainsi le substrat politique du terrorisme relégué ainsi à un simple « fléau social ».

Cette orientation ambiguë et dangereuse va favoriser la persistance du terrorisme.

Md B. ( Le Matin)

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