Algérie-France : Quand Christine Lagarde conseillait l’Etat algérien 1 juillet, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie-France : entre le passé et Sarkozy , trackbackPar hayet zitouni (Tout sur l’Algérie)
Christine Lagarde, le nouveau ministre français de l’Économie, est une atypique au sein des élites politiques françaises. Titulaire du poste à Bercy à la faveur du remaniement ministériel qui a suivi les élections législatives du 17 juin, cette ancienne avocate apparaît comme la reine du mécano industriel et financier à l’échelon mondial. En effet, durant six années, elle a dirigé l’un des trois plus importants cabinets d’affaires international à Chicago, aux Etats-Unis. Parvenue à la tête de Baker&Mac Kenzie en 1999, elle a contribué à l’augmentation du chiffre d’affaires de 50%. Gestionnaire d’un groupe présent dans 35 pays par l’entremise de ses 9000 salariés, elle possède une fine connaissance des us et coutumes du « big business».
Selon nos informations, depuis le milieu des années 90 et pendant plusieurs années, son cabinet conseille l’Etat algérien sur le plan international : gestion des placements et des actifs algérien à l’étranger, négociations avec les organismes internationaux…Baker&Mac Kenzie a déjà mené plusieurs négociations importantes pour le compte de l’Algérie. Un dossier suivi de très près par Christine Lagarde quand elle était à la tête du cabinet d’avocats. « Elle connaît très bien les Algériens. Elle connaît surtout les bonnes personnes, celles qui négocient pour le compte de l’Etat algérien et défendent ses intérêts à l’étranger. Elle parle leur langage et sait leurs attentes. Et les Algériens lui font confiance », souligne un habitué des négociations internationales.
Familière de l’Algérie et consciente de son potentiel, ce n’est peut-être pas un hasard si
Christine Lagarde semble vouloir marquer le pas dans la constitution d’un nouveau pôle énergétique français, l’alliance Suez-Gaz de France (GDF) ayant du plomb dans l’aile. Elle voit ainsi d’un œil favorable l’éventuelle participation de la Sonatrach dans le futur grand ensemble français, manière de donner une nouvelle impulsion à la coopération franco-algérienne. Pragmatique au-delà de tout, le ministre de l’Économie a déjà décroché son téléphone pour sonder les Algériens de leurs intentions. Surprise : Les retours seraient favorables. Son expertise et son carnet d’adresses personnel mis au service de la diplomatie du business devraient trouver une première traduction lorsqu’elle accompagnera le 10 juillet Nicolas Sarkozy à Alger dans sa visite d’État. Cette dernière sera en partie consacrée à la question de l’énergie.
Son ancien cabinet Backer&Mac Kenzie doit ouvrir un bureau en Algérie avant la fin de l’année mais Christine Lagarde est déjà largement familière des petits et grands secrets de l’économie algérienne. Le souvenir qu’elle a personnellement laissé à Alger peut permettre à la France d’espérer renouer des relations économiques à la hauteur de l’ambition méditerranéenne affichée par Nicolas Sarkozy.
Commentaires»
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Baker&Mac Kenzie a effectivement participé, entre autres dossiers, à l’opération de refinancement de la dette algérienne d’origine italienne en 1990-1991, en particulier au sujet de l’aspect lié à la « garantie gaz ».
Mais, le travail de ce cabinet s’est fait en concertation étroite avec une équipe de cadres algériens( 3 techniciens assistés d’un avocat d’affaires algérien).
Je précise que le travail sur le volet financier (levée de l’emprunt, funding, étude des conventions, conditions documentaires…) n’a pas impliqué Baker&Mac Kenzie qui a surtout traité du mécanisme juridique de la garantie gaz (Sonatrach).
D’une façon générale, le rôle de ce type de cabinet est surtout un rôle d’intermédiation et de lobbying.
Les banques algériennes publiques ont réalisé de trés nombreuses opérations sur le marché international(entre 1985 et 1988 surtout)notamment pour le soutien à la balance des paiements, sans l’aide des cabinets internationaux.
En réalité, le recours à ces cabinets qui semble devenir plus une habitude(une mauvaise habitude) qu’une réelle nécessité est encouragé par certains cercles de décision sur lesquels « on » finira trés probablement par enquêter parce que l’on se sera rendu compte que les contreparties attendues desdits cabinets ne valent rien sur le terrain !
Ahmed LBC
HE!!
‘’Christine Lagarde, le nouveau ministre français de l’Économie, est une atypique au sein des élites politiques françaises’’ Monsieur si elle est ministre cela veut dire que la nation française l’a choisis en ce21 éme siècle pour ses intérêts et son économie et aussi pour pouvoir faire face à son investissement dans la grande Europe. Son cabinet privé est presque tout reconduit. Il faudrait peut être prendre des pincettes pour la juger. Elle connaît très bien la musique algérienne, Le malheur : ça va être plus facile que calculé !
M.B