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Zbayri Chakib : Réponse à l’ambassadeur de France en Algérie 3 juillet, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : actualité politique , trackback

350 000 SANS-PAPIERS ALGÉRIENS EN FRANCE !
Vrai chiffre ou Arme de Dissuasion Massive ?
Djamaledine BENCHENOUF
La déclaration de l’ambassadeur de France en Algérie sur le nombre des immigrés algériens en situation irrégulière en France, rapportée par le quotidien El Watan, dans son édition du 11 juin est, de toute évidence, à marquer d’une pierre blanche. À plus d’un titre ! L’ambassadeur, Monsieur Bernard BAJOLET, a en effet annoncé, en substance, que 350 000 Algériens environ vivent actuellement en situation irrégulière en France. Le terme « environ » n’enlève rien à l’importance du chiffre et n’a été probablement précisé que pour laisser une étroite marge d’estimation puisqu’il n’est question ni de 300 000, ni de 400 000, ni d’une fourchette qui se situerait entre les deux, mais bien d’un chiffre précis. Il est donc permis de penser qu’en l’absence d’une estimation qui se situerait entre un chiffre et un autre, l’ambassadeur s’est voulu concis, ne laissant planer presque aucun doute si ce n’est celui de cet « environ » qui ne pourrait, en l’occurrence, ne concerner que quelques milliers de cas. Il est utile de préciser, par ailleurs, que ni l’ambassade, ni une quelconque instance de l’État français n’a apporté de démenti ou de rectificatif à cette déclaration ;
Même le Front National…
Pourtant, très étrangement, ce chiffre qui aurait du avoir l’effet d’une bombe, n’a pas suscité de réactions notables, y compris de l’extrême droite française. Cette question des statistiques sur le nombre des immigrés clandestins en France est pourtant l’une des préoccupations majeures de la population française, le principal cheval de bataille de l’extrême droite et même, d’une façon plus ampoulée, de toute la droite. La déclaration de l’ambassadeur vient donc, sans plus de remous, de pulvériser toutes les records des estimations, jusqu’aux plus farfelues d’entre elles, y compris celles du Front National, qui avait tenté en vain, avec toute l’exagération et l’alarmisme qui le distinguent de faire accréditer le chiffre de 400 000 immigrés clandestins sur le sol français, toutes origines confondues. La seule estimation officielle du nombre probable des immigrés clandestins sur le sol français, très approximative, a été faite en mai 2005 par Dominique DE VILLEPIN, alors alors ministre de l’intérieur qui avait parlé de 200 000 à 400 000 clandestins, en prenant soin d’exclure catégoriquement que cette estimation puisse être discutée à la hausse. La fourchette d’évaluation, large de 200 000 personnes, permettait de naviguer entre le minimum et le maximum d’un chiffre qui ne pouvait être qu’approximatif, puisqu’il s’agissait de clandestins, donc des personnes difficiles à cerner et qui échappent, de par leur situation même à tout contrôle et à toute statistique fondée sur des données fiables.
Un ambassadeur considéré comme un initié des affaires franco-algériennes…
Or, voici qu’une personnalité française de premier plan, l’ambassadeur de France en Algérie, fin diplomate, connu pour son sens de la mesure autant, il faut le dire, pour un franc parler qui a séduit les Algériens, qui a exercé des fonctions éminentes dont celle de Directeur Adjoint pour l’Afrique du Nord et le Moyen Orient, mais aussi, il y a quelques années, celle de premier Secrétaire à l’ambassade de France en Algérie, ce qui fait de lui un initié des affaires Algéro-Françaises, et dont il ne viendrait à l’idée de personne de lui imputer une quelconque légèreté, vient donc, à un moment qui ne peut être fortuit puisqu’il précède de quelques jours la visite du Chef de l’État français en Algérie, de jeter un si gros pavé dans la mare en déclarant posément que les immigrés clandestins en France, originaires de la seule Algérie, atteignent ou dépasssent le chiffre de 350 000 personnes. C’est dire, en partant de ce constat chiffré, en spéculant un tant soit peu logiquement et en extrapolant sur les immigrés de toutes origines en situation irrégulière en France, dont la représentation est la plus visible, comme celle des autres pays du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne, de Chine et d’autres pays asiatiques, que le chiffre global de tous les sans-papiers doit dépasser allègrement la barre du million. Ceci en restant très prudent, puisqu’on partirait du postulat que les clandestins algériens représenteraient, à eux seuls, plus que le tiers de tous les sans-papiers de France. Or, selon toute vraisemblance, il n’y a aucun doute que les clandestins algériens ne représentent pas plus que le dixième de tous les sans papiers de France. Auquel cas, s’ils sont au nombre de 350 000, le chiffre global de tous les immigrés en situation irrégulière sur le sol françis seraient de… Trois millions et demi. Ce qui est absolûment exclu.
Pourquoi l’annonce d’une telle estimation ?
Ce chiffre de 350 000 étant très peu probable, on en vient à la question de savoir pourquoi ce grand diplomate, rompu aux relations très mouvementées de son pays avec l’Algérie, en serait-il venu à faire un tel constat. On en vient aussi, si tant est que cette déclaration a été intempestive, qu’elle a été mal comprise par le journaliste, ou qu’elle a été sortie d’un contexte statistique plus large, à se demander pourquoi l’ambassade ou d’autres responsables de l’État Français n’ont pas démenti, ou du moins corrigé. L’ambassadeur persiste et signe. L’État français ne le contredit pas et l’État algérien fait mine de regarder ailleurs.
La France au secours de l’Algérie pendant les évenements kabyles de 2001
Monsieur BAJOLET s’est-il inspiré, pour une telle évaluation, sur des statistiques de l’ambassade, notamment sur le nombre des personnes ayant bénéficié d’un visa de séjour en France et qui n’ont plus quitté l’Hexagone ? Depuis quelle date ? Même si cela a été le cas, l’ambassadeur n’est pas sans ignorer qu’un nombre relativement élevé parmi ceux-ci a été régularisé. Tout comme il doit savoir que la France avait répondu favorablement à l’appel du pied du pouvoir algérien pendant les évènements de Kabylie en 2001. A cette époque la Kabylie était en proie à de graves convulsions. Au bord de l’explosion généralisée. La confrontation avec le régime avait fait de nombreux morts et plusieurs centaines de blessés parmi les jeunes protestataires. Jamais, depuis l’indépendance du pays la situation en Kabylie n’a été aussi grave, aussi exacerbée. Sans aucune issue qui ne soit suicidaire pour le régime. Des signes d’extension de la crise faisaient leur apparition dans tout le reste du pays où des manifestations de jeunes éclataient spontanément. C’est alors, comme par un heureux hasard, que de nombreux jeunes Kabyles, plus de cent mille, purent obtenir leur visa pour la France. En l’espace de quelques mois. L’Algérie venait d’être délestée comme par miracle des jeunes parmi les plus frondeurs de la population kabyle. Privée de ses « trublions » les plus déterminés à en découdre, la révolte kabyle se dégonfla presque du jour au lendemain. Un grand nombre de ces « exfiltrés » de l’« amitié » françalgérienne fut régularisés. Ceux qui arrivèrent plus tard, à partir de 2003 et dont le nombre avoisinerait les 40 000 furent déboutés. Une majorité d’entre eux ont rejoint les cohortes des sans-papiers. Ils représentent, à n’en pas douter, la proportion la plus importante des immigrés algériens en situation irrégulière. La moitié ou plus ! Une lecture des statistiques de l’OFPRA et de la commission de recours le montre assez clairement.
Les “Harragas” Algériens sont très rares en France…
Il faut savoir, par ailleurs, que le nombre des immigrés clandestins algériens qui se sont introduits en France sans document de voyage, c’est à dire ceux qu’il est très difficile de quantifier, sont tres rares. Quelques centaines au plus ! Contrairement à leurs voisins marocains, dont la proximité avec les côtes espagnoles leur permet d’accoster en Europe via le détroit de Gibraltar. Les rares tentatives des Algériens candidats à l’émigration clandestine, les fameux « Harragas » qui tentent leur chance à destination du sud de la Sardaigne, de la Sicile ou de l’île de Lampedusa, depuis les côtes algériennes et à bord de fragiles esquifs se sont presque toutes mal terminées. Presque tous ces jeunes désespérés, dont les pathétiques tentatives ont été très médiatisées par la presse algérienne pour toute la détresse de la jeunesse algérienne qui s’exprime par ces évasions suicidaires de la mal vie et de la misère, ont été interceptés par les garde-côtes algériens ou rarement par les carabiniers italiens. Ceux qui ont réussi à franchir la méditerranée sans document de voyage et donc sans visa se trouvent plutôt en Italie qu’en France. Encore que la totalité de ceux-ci, presque tous interceptés par les carabiniers sur le sol italien, et donc identifiés et repertoriés, ne dépassent quelques centaines.
La seule façon, par conséquent, d’évaluer d’une façon sérieuse le nombre des immigrés clandestins Algériens en France se trouve dans le nombre de ceux qui ne sont pas revenus en Algérie après l’expiration de leur visa. Mais encore faut-il, ce qui n’est pas le cas, que l’ambassade de France en Algérie puisse disposer des statistiques françaises de tous ceux qui ont été régularisés, d’une façon ou d’une autre, qui ne sont donc plus des immigrés clandestins et dont beaucoup sont même devenus Français.
Baliser la visite de SARKOZY ?
Au regard de tout ce qui précède, il semble donc très peu probable que le nombre des clandestins Algériens puisse avoisiner ce chiffre stupéfiant de 350 000 personnes. Voire même qu’il en soit du tiers ! Alors pourquoi l’ambassadeur de France a-t-il asséné une si grosse statistique ? Cela aurait-il un rapport avec la prochaine visite du Chef de l’Etat Français en Algérie ? Cherche-t-on à peser sur ce qui n’est rien d’autre qu’un rapport de forces ? À infléchir la trop grnade suffisance des partenaires algériens ? Une sorte d’Arme de dissuasion massive ? Serait-ce l’annonce et la signature d’un nouveau style d’approche ? Un real politik qui suggère que certains atouts vont être mis sur le tapis ? L’occasion ferait-elle le larron ? puisque cette visite très attendue de part et d’autre, où trois sujets parmi plusieurs tout aussi importants vont être abordés, celui du gaz algérien qui avoisine les 16 % des importations françaises en gaz, celui de l’Union Méditaranéenne qui représente pour le Président SARKOZY une future ligne force dans ses projets de politique extérieure et celui de la repentance de la France qui est devenu l’obstacle où viennent buter les meilleures volontés de part et d’autre. C’est, selon toute vraisemblance, l’explication la plus lisible de cette fracassante déclaration. Car si ce chiffre venait à être confirmé, voire seulement admis comme tel par le pouvoir algérien, cela voudrait dire que le Chef d’État Français dispose d’un atout décisif qui pourrait déstabiliser, jusqu’à un point difficile à imaginer, le pouvoir algérien. Une épée de Damoclès entre les mains du nouveau chef d’Etat français. On se laisse, en effet, aller à imaginer ce que pourrait être la situation en Algérie, qui est déjà au bord de l’explosion, si un grand nombre de jeunes Algériens, qui ont tout risqué pour fuir leur pays, se trouvaient contraints à un retour forcé et massif dans ce qui est, pour eux, l’enfer qu’ils croyaient ne plus revoir. Mais pourquoi, même dans ce cas, avoir gonflé à outrance un chiffre qui de toute façon reste décisif ? Le pouvoir Algérien sait très bien, de toute façon, qu’ en expulsant vers l’Algérie ne serait ce que le quart de tous ceux qui sont en situation irrégulière en France, la France provoquerait une cataclysme, dans une Algérie où il ne manque plus qu’une étincelle pour mettre le feu aux poudres. Mais le Pouvoir algérien sait aussi, car il est loin d’être dupe, que la menace de recourir à une telle extrémité n’a aucune chance d’être mise en pratique. A moins d’une situation de confrontation extrême, ce qui est inenvisageable en l’état de la situation. La France ne dispose ni des moyens, ni d’une quelconque latitude politique et encore moins morale, pour pouvoir mener une politique intense et contenue dans un temps relativement court d’ expulsions massives d’immigrés clandestins vers leur pays d’origine. Alors, pourquoi cette estimation officielle des Algériens en situation irrégulière en France ? Pourquoi maintenant ? Quelles seront les positions de la France et de l’Algérie sur cette déclaration de l’ambassadeur de France ?

Commentaires»

  1. peu importe le nombre de citoyens ALGERIENS en situation irrégulièere en FRANCE , que la loi de la république leur soit appliquée .
    L ALGERIE les accueillera à bras ouverts à partir du moment ou ils peuvent justifier leur nationnalité ALGERIENNE .
    meme s il y aurait ce nombre de personnes en situation
    irrégulière , qu attend MR L AMBASSADEUR de L ALGERIE ? !
    quelle contrepartie ? !
    je crois que le message qu il veut transmettre est clair .
    les ALGERIENS l ont compris .
    il s agit d un problème d immigration clandestine devant etre traité selon la législation FRANCAISE , voir selon de potentiels accords ALGERO-FRANCAIS .
    les personnes en situation irrégulière vivent en majorité dans la précarité .
    leur travail quand ils en ont, n est pas déclaré , ne sont pas protégés en cas d accident du travail ou de maladie , ne cotisent pas à la retraite , n ont pas de congé annuel comme tout le
    monde , peuvent etre remerciés du jour au lendemain .
    d un autre coté , ce sont des consommateurs comme tout le monde ,
    participant au développement économique du pays .
    certain finissent par avoir une déscendance rajeunissant une société vellissante .
    c est aussi une main d oeuvre formée en ALGERIE , donc qui n a rien couté au contribuable FRANCAIS .
    donc pour un grand nombre , c est tout bénéfice pour la société FRANCAISE .
    selon les chiffres de MR L AMBASSADEUR , ils représentent un pour cent de la population ALGERIENNE .
    notre pays doit donner sa chance à tout un chacun .
    L ALGERIE a tout à gagner à les accueillir .
    et certains concitoyens ont tout à gagner vu la précarité de leur qualité de vie en FRANCE .
    L ALGERIE ne peut etre que plus forte avec tous ses
    ressortissants .
    c est une culture .
    regardons la corrélation entre le développement d un pays et sa démographie ( INDE et CHINE ) .
    tout cela est bien sympathique mais ca peut faire perdre de
    l énergie dans un débat accessoire qui peut nous éloigner des débats de fond dont a réellement besoin la NATION ALGERIENNE .

    on a déjà entendu des choses subtiles , mais de cette qualité pas encore . cela mérite des félicitations MR L AMBASSADEUR .

  2. Monsieur nas,

    Il y a plusieurs centaines de milliers d’Algériens qui vivent en Algérie et qui travaillent au noir et qui ne sont pas déclarés.Ils ne cotisent pas à la sécurité sociale et ne cotisent pas à la retraite etc..

    Il y a des millions d’Algériens qui vivent en Algérie et qui sont dans la précarité .

    Ces Algériens qui ont choisi de vivre même irrégulièrement , savent ce qu’ils font.Ils ont fui ce pouvoir et ce système qui les a détruits et les a écrasés.

    Ah si les Algériens avait tous la possibilité de fuir .Personne ne restera .

    Ce n’est pas une langue de bois mais c’est la réalité !

  3. En effet,la correlation entre developpement et démographie est bien réelle. La pays les plus miserables sont ceux justement ou la démographie est la plus elevée ( Algerie entre autres) quant à la chine le nombre d’enfants est limité à 1 seul par famille et en cas de second enfant la famille perd tous ses avantages sociaux ;
    En ce qui concerne les algeriens en situation irréguliere en France c’est franchement pas le moment de nous les envoyer en Algerie et de toutes façons ils ne s’y plairont pas ;c’est pour cela qu’ils sont partis !

  4. Monsieur Nas,je suis moi même un clandestin,je vis en France depuis 7 ans.Qu’est-ce qui ma fait fuir,la hogra ,la misère,le chômage,la mal-vie,3O ans j’habiter toujours avec mes parents,avoir un appartement c’était une utopie même le rêve était inaccéssible pour moi,je fumer du shit pour oublié l’enfer que je vivais,un jour j’ai pris mes cliques et claque et je suis venu en France.Aujourd’hui dieu merci et la France aussi j’ai un LOGEMENT,une voiture,un travail,je me paye des vacances comme tout le monde je me sens normal quoi alors que chez moi ce n’était pas le cas du tout donc monsieur Nas racontez que l’Algérie accueillera a bras ouverts les clandestins après les avoir chassés je crois que vous êtes entrain de vous foutre de la charité écrire pour écrire ce n’est pas ma philosophie,votre discour de l’Algérien avec un gros coeur n’existe que dans votre tête je suis un Algérien et bien placé pour vous le dire alors arrêtons de prendre les gens pour je ne sais quoi. HICHEM

  5. A monsieur l’ambassadeur de france.
    Monsieur,
    En analysant la balance commerciale…. entre l’Algerie et la France( y compris hors hydrocarbure),nous sommes plus clients que fournisseurs vis a vis de votre vieux continent.
    Aussi je ne comprend nullement nos dirigeants qui n’appliquent pas la reciprocite pour la demande de visa et autres….(2 mois d’attente et au compte goutte)
    Ah! j’allais oublier,c’est vrai ces messieurs ne representent qu’eux meme.
    Je suis un industriel,et j’etais membres de la chambre CFCIA ,jusqu’au jour ou j’ai constaté que cette chambre n’etais qu’un attrape nigaud utilisée comme un passage obligé pour l’obtention de visa…!
    Frais d’inscription pour etre membre (5000,00DA en 1993 contre 30000,00DA pour aujourd’hui.)
    Monsieur l’Ambassadeur,je pense que vous connaissez la chanson « Garder votre aumone …Je ne suis qu’une fille d’Algerie… ».
    Moi je suis de cette generation.
    L’Asie est à la portée de notre niveau de vie,nous sommes issus du meme tiers monde,je pense que le moment est venu de mettre en pratique les relations economiques SUD SUD.
    Recevez mes sinceres salutations Monsieur l’Ambassadeur.

  6. SVP, pourrions-nous faire l’effort de sortir de la victimisation au sujet de la problématique migratoire ?

    Sarkozy sera dans quelques jours à Alger, avec plein d’idées dans la tête, je veux dire plein de propositions.

    Côté algérien, est-on préparé à échanger vraiment et surtout à faire des contrepropositions sur l’émigration, le nucléaire, la coopération économique et financière, et surtout sur le projet d’union méditerranéenne ?

    Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme la nette présomption qu’Alger n’a rien à présenter comme alternative à la vision française de la coopération, en dépit de nos 200 milliards de potentiel financier, de nos 24 milliards de dollars d’importations annuelles et de notre capacité d’emprunt de quelque 30 milliards de dollars !

    Je ne le dis ni par complexe ni par lassitude. Je le pense de façon empirique pour avoir déjà « décortiqué » certaines rencontres similaires.

    Je livre le fond de ma pensée : je crois qu’il y a un problème d’âge, de génération voire de statut culturel.

    Sarkozy bouscule l’ordre des choses, il force les autres à se positionner, il est inventif, proactif et prospectif.

    L’idée d’une Union méditerranéenne (qui n’est certes pas de lui, mais de Dominique Strauss Kahn) n’est pas mauvaise en soi.On devrait quand même l’examiner de prés côté algérien.

    Pourquoi au demeurant aurions-nous peur de ce projet ? pourquoi le rejeter a priori sans en avoir étudié les contours ?
    Sommes-nous capables de proposer autre chose à la place ?

    Sommes-nous à court d’idées ?

    AHMED LBC

  7. Les français, et à leur tête le président SARKOZY ont vomi l’éventuelle adhésion des turcs…
    Pour rappel historique, les algériens sont « assez proches » voire même quelquepart eux mêmes turcs…

    De là, il faut bien cerner le pseudo projet méditérannéen que la France revendique le leadership.

    En gros et pour faire vulgaire : « On vous exploite en douce et de façon tellement sophistiquée que vous n’y verrez que du feu ».

    Pour revenir à cette histoire de chiffre sur l’immigration clandestine d’origine algérienne :

    Les français sont libres chez eux, de plus leurs comptes ne sont pas au beau fixe. Un nettoyage (au karsher?) s’impose donc.
    Mais là n’est pas le propos de Monsieur l’ambassadeur. Ce diplomate lance un signal (respectant une certaine pratique de son métier) d’avant rencontre au sommet.

    La vraie question est de savoir quelles seront les concessions qui seront faites par Alger pour ne pas fâcher Paris.

    Après tout, même le « premier acteur » d’Alger reste fasciné par Paris.

  8. Sur le projet d’Union méditerranéenne, je crois sincèrement que l’Algérie ne s’en laissera pas conter.Certains de nos diplomates ont déjà fustigé des volets de l’accord d’association avec l’UE, ou plutôt certaines de ses insuffisances, en particulier les aspects concernant la circulation des personnes.

    Il y a donc un précédent, une source d’inspiration pour approcher le projet de Sarkozy de façon compétente et, en tout cas, pragmatique.

    Au surplus, je ne vois pas pourquoi les algériens seraient frappés d’immobilisme face à l’idée de Sarkozy dont le porte parole a indiqué que le projet ne serait pas à prendre ou à laisser, mais qu’il serait présenté pour susciter discussion, propositions et contrepropositions.

    Il appartient aux négociateurs algériens d’agir au mieux, pour les intérêts de notre pays.

    Rien, au plan juridique, politique ou économique, ne s’oppose à ce qu’il y ait, côté algérien, inventivité et audace.

    Personnellement, je vois les choses simplement ou plutôt logiquement.

    On nous fait une proposition tout à fait ouverte et positionnée pour l’heure à un niveau préliminaire.Sarkozy avait fait l’analogie avec le traité de Rome(fondant le marché commun) de 1957, en disant qu’il a fallu 50 ans à l’Europe pour se faire.

    Qu’est-ce qui nous empêcherait d’adhérer à cette façon de voir les choses, de simplement projeter le devenir de l’Algérie sur 20, 30 ou 50 ans ?

    Parler de prospective, c’est bien, saisir l’opportunité d’en faire(comme c’est le cas avec le projet d’Union méditerranéenne), c’est mieux !

    Et puis, il n’y a rien de contraignant ni d’obligatoire dans ce processus qui peut parfaitement être engagé, comme cela, « lègèrement » pour aboutir ou pour échouer, ou même pour stagner des années durant avant d’être relancé.

    Il faut, selon moi, accepter d’examiner le projet, de le discuter et, surtout, avancer des alternatives ou du moins des modifications susbtantielles.
    La question des la circulation des personnes est une des conditionnalités à débattre. Je le dis sérieusement!

    Si, en face, on n’en veut pas, eh bien on remettra le tout aux calendes grecques ! Financièrement, nos 200 milliards de dollars nous permettent une marge de manoeuvre appréciable.

    Ahmed LBC

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