L’Armée a-t-elle repris du poids politique ? 8 juillet, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie : actualité politique , trackback
Relisons le discours : « Messieurs les responsables et les membres du Commandement de l’Armée nationale populaire, Je voudrais vous dire le plaisir, chaque fois renouvelé, que j’éprouve à vous rencontrer en ce lieu et à cette date, journée de la célébration de la fête de notre indépendance nationale. Notre rencontre en ce jour que j’ai tenu à observer, chaque année depuis que je préside aux destinées de notre pays, je l’ai toujours voulue en tant qu’expression de l’hommage de la nation à ses forces armées et de sa reconnaissance de l’héroïsme de leurs officiers, sous-officiers et djounoud,
« C’est aussi, le moment pour moi de vous adresser à vous mêmes, à tous les éléments des forces armées, de la Gendarmerie nationale, de la Garde républicaine et des services de sécurité ainsi qu’au personnel civil de la Défense nationale, les voeux très fraternels et affectueux que je forme pour vous et pour vos familles. Ces voeux, je les adresse aussi, et de manière tout à fait particulière, aux proches de ceux qui ont donné leur vie pour la pérennité de la République algérienne démocratique et populaire. Je tiens à les assurer que la nation reconnaissante honorera, envers eux, son devoir moral et matériel qui demeurera un devoir sacré.
« L’Armée nationale populaire qui, au plus fort du déchirement national, quand l’Etat algérien avait failli être emporté, avait su préserver notre Etat, est investie, dans le cadre des lois et du fonctionnement de la République, de la mission de venir à bout de ces menées résiduelles avec le concours des services de sécurité. Je veux l’assurer de la confiance de la nation et rendre hommage à l’engagement et à l’abnégation dont font preuve nos djounoud et nos officiers dans l’accomplissement de leur devoir au service de la patrie.
Celui qui parle ainsi est le président de la République. Abdelaziz Bouteflika a beaucoup fait l’éloge de l’Armée dans son discours. Beaucoup plus que d’habitude. A la faveur de la lutte anti-terroriste, l’Armée a-t-elle repris le poids politique qu’elle semblait avoir perdu depuis 2004 ? Ceci explique-t-il cela ? Trop tôt pour le dire…Ce qui est certain c’est que ces hommages sont les premières à être aussi appuyés depuis l’été 2003 quand le candidat Bouteflika faisait la cour (ou faisait semblant de la faire) aux militaires pour arracher un deuxième mandat. Des indices indiquent que l’histoire se répète un peu. Comme si la survie politique du président de la République et du candidat Abdelaziz Bouteflika dépendait pour une partie, des résultats de la bataille anti-terroriste actuelle. Bouteflika otage ? Peut-être…Dans le jeu opaque des clans, dans la thèse d’une forte opposition de l’ANP à la montée de Belkhadem que semble protéger Bouteflika, cette hypothèse ne semble pas à écarter. Dans les conditions d’un otage, on pourrait avancer que Abdelaziz Bouteflika temporise parce qu’il sait qu’il n’a ni les moyens ni le consensus pour lancer le débat sur un 3è mandat…A suivre…
L.M.
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Le militaire a pris le pas sur le politique dans l’Algérie qui se préparait durant la guerre de libération. Cela a conduit à un monopole institutionnel de la grande muette, et plus précisément de la sécurité militaire.
En survolant la première phase de l’Algérie indépendante (jusqu’à la mort du président Boumèdiéne), on constate que la seule institution digne de ce nom était l’ANP, et que la connexion avec le parti-système, le FLN, était assuré par les troupes de la SM.
La volonté politique d’épanouir les autres institutions de la république est venue tard sous le règne d’ « el houari ».
La seconde phase (1979-1989) a vu les « barons satellite » de l’armée et des services exagérer dans la spoliation (avant les « choses » étaient plus équilibrées, et celui qui se servait grâcieusement devait quelquechose en retour vis à vis du pouvoir central.
L’unique (la SM et son bras armé l’ANP), suite à la manoeuvre inter-clans de 1988, et sous l’effet de la « chute du mur », a dû
concocter une « ouverture démocratique ad hoc » pour la vitrine.
Troisième phase : le drame « turban-casquette » qui a suivi l’arrêt du processus démocratique, vu le risque d’islamisation de l’Algérie. Rebelote, une troisième vague de nouveaux riches se fait dans la douleur et le malheur du peuple algérien.
L’élément pivot a vu le jour lors de la trouvaille, par la centrale, d’un président dont le profil convient aux décideurs (marge de manoeuvre négociée et bien délimitée et connivence).
La manne pétrolière aidant, toute les manoeuvres sont possibles tant sur le plan technique que logistique.
Aujourd’hui, le discours du « président désigné » chez les militaires est très lisse et caresse dans le sens du poil.
La négociation du « renouvellement de contrat » bat son plein.
Au crédit de la centrale: son opposition à une quelconque infiltration islamiste dans les institutions sensibles.
A sa décharge: la gangraine par le bas. En effet, et à l’instar de la société algérienne, la relève a été atteinte par le virus de l’islamisation des esprits. L’ex chef d’Etat-major de l’ANP l’avait dit publiquement (le terrorisme ne pouvait vaincre mais l’intégrisme a pris la rue algérienne).
Une situation problèmatique à laquelle est confrontée la centrale.
L’heure des grandes manoeuvres a sonné.
C’est vrai Algerois,je crois aussi que les manoeuvres ont déja commencé chez les militaires ces dérnières semaines et cela s’est accélérée selon certaines « indiscretions »juste aprés le 17 Mai.Boutef essaye de reprendre les choses en main en s’entourrant d’une nouvelle équipe de génereaux,histoire de maintenir un ceratin équilibre qui lui a permis de rester maitre d’El Moradia.Il tarde à annoncer la date du referendum sur la constitution,il temporise.Beaucoup de raisons laissent penser que les militaires ont opté pour un plan B:
1)à l’interieur:
le terrorisme islamiste s’affirme au grand jour en se permettant des cibles préstigieuse**attentat du 11.04.2007 par éxemple
2)le moral des troupes n’a jamais été au plus bat de puis le début du terrorisme,la raison est toute simple:laisser le terroriste vider son charger sur ses victimes y compris soldat,femmes et enfants ,et l’embrasser en l’accueillant avec les Youyou version réconciliation nationale
3)Sur le plan économique ,social et politique ,la machine reste en panne malgré des mllions de pétrodollars,faute de système et de personnes ,corruption ,clientilisme,regionalisme….
sur le plan éxterieur:
4)comme l’a souligné Algerois avant moi,la presence quasi permanente de belkhadem dans les gouvernements de boutef,l’islamiste de san egidio est devenu numero 2 du pays,non seulement trés proche des islamistes les plus fanatique du pays,mais aussi un négationniste du premier degré
5)son état de santé n’est pas tés encouragent
sur le plan éxterieur:
la diplmomatie algerienne a perdu beaucoup de points sur pas mal de dossiers
1)sur le Sahara occidental,presque toutes les puissance mondiales ont accepté le plan de l’autodétrmination du maroc,ce qui revient à reconnaitre la souverainté du maroc sur la sahara..Si boutef reste les bras croisés,et ni Bedjaoui ni belkahadem que peu de personne voullaient recevoir à travers le monde n’ont su representer la véritable diplomatie algerienne
2)la crediblité de boutef devient plus que jamais un obstacle au démarrage du pays sur la voie de la démocratie et la liberalisation de l’économie. Interlocuteur inprevisible et incontrolable,c’est le seul président qui invite les gens en l’annoçant devant les cameras du monde et se rétracte quelque jours plus tard.. »VOUS étes l’invité du président » dira à Enrico Macias,et le seul qui insulte un pays avant d’aller se soigner dans ses hopitaux.j’imagine mal un Fidel dans un hopital de new york.
Les militaire observent avec inquiètude la démarche de boutef pour s’offrir un troisième ou meme un quatrième mandat,alors que zeroual,trés éstimé dans les rangs de l’armée pour son combat impitoyable contre le terrorisme islamiste a limité le mandat à 2seullement,dans le seul but d’installer une véritable démocratie.
Une intervention à la Turque,ou bien à la mauritanienne n’est pas à exclure.à vous
L’Armée n’a rien repris du tout, dans la mesure où, il n’y a rien à reprendre.
Encore une fois le même scénario se répète :
Boutef est réélu
Le gouvernement reste
La mafia politico-financiere continue à prospérer
La seule nouveauté cette année : la presse reste tranquille
Il n’y aura ni interventon à la Turque ni l’heure de grandes manoeuvres.Avec Bouteflika au commande l’armée des généraux corrompus n’a jamais était aussi à l’aise qu’aujourd’hui la preuve aucun corrompu n’a été juger les exemples ils sont légions. Donc comme vous le constatez l’armée lui à traçée une ligne rouge d’ailleu rs il le reconnait lui-même tout le reste n’est que de la poudre aux yeux ,n’est-il pas contre la réforme de la justice ?
Et qui a dit que l’armée a quitté le terrain politique pour essayer de le reconquerir à nouveau, ce qui s’est passer est simplement l’eviction d’un groupe au profit d’un autre qui devait etre plus cooperatif et faisant allegence à jallalatouhou. Mais à voir la personnalité des personnes choisi on ne peut que supposer que a dû faire des etincelle et des grincement de dents qui doivent troubler le sommeil de fakhamatouhou.
1, 2, 3 feux !
On lisant les commentaires et analyses, ici et ailleurs, ils véhiculent tous un argument à deux thèses :
1 : Le président dit vouloir reprendre les choses en main mais des lignes rouges sont tracées par les militaires qualifiés de monstres, du mal de l’Algérie et … . Alors il s’accroche par tous les moyens et ruses pour s’en débarrasser ! D’ailleurs, ce qui renforce cette thèse sont son discours après les élections législatives : ‘’ tous il sont mauvais sauf moi. Les partis politiques et mes ministres. ‘’Au secours peuple je suis seul’’ Décèle t’on ! Mais à le voir faire comme en 2004 avec ses visites folkloriques et à mettre en cause d’un revers de la main des reformes prises, normalement, par des spécialistes de l’éducation, renseigne qu’il n’est pas aussi seule qu’il veut l’apparaître. Le comble de tout est que l’éternel destructeur, pardon, ministre de l’éducation national l’approuve en directe sur le show habituel de l’ UNTV.
2 : Le président et les militaires sont complices et tout le monde trouve son compte. Le système connaît les siens, alors ils l’ont appelé au bercail. Pris de cet angle réviser la constitution ne doit être qu’une formalité et un pas de plus pris par le système dont il est juste complice. Cette deuxième thèse tire sa force du fait que depuis 8 ans il n’a rien concrétisé de toutes ses promesses. Mais rien de chez rien !
Il reste qu’on peut aussi croire à une troisième thèse.
Imaginez un pays, notre pays, dans les moments où des attentas à répétitions se commettaient au sein de vos portes au cœur d’Alger. Presque des peu des cites économiques ont été ciblés et détruits. Des populations innocentes massacrés par clans interposés et toutes les conséquences que ça a engendrées. L’Algérie a frôlé ‘’l’auto – potence. ‘’ Le président Zéroual a été élus pour la circonstance quand Boutaflika a ‘’refusé’’ l’appel des intellectuelles de l’armée. Cette dernière et ses cadres qui ont émergé et sauvé l’Algérie des fautes des aventuristes clanismes. Ils ont consentis, pour une raison ou une autre, à la nomination de Bouteflaika. Aujourd’hui il veut voler avec ses propres ailes. Il a trahit le contrat ou le compromis qui était de sauver l’Algérie. Il a prix goût au pouvoir et se croit, par mégalomanie, plus intelligent et plus patriote que ceux qu’ils l’ont recruté. Les vrais assassins de Abane Ramdane l’ont fait par manipulation de la mégalomanie des exécutants. Dans ce sillage, on pourrait facilement décider de porter atteinte à la personne de MR Rabrab. MR Bouteflika qui déclaré de ne plus vouloir d’un Berlusconi Algérien. Entre le 1 , 2 et 3 il y a malheureusement : Feux !
M.B
la promotion de la démocratie ne passe nulle part par les clins
d oeil et les appels du pied à une intervention d éléments marginaux d une armée .
ca semble etre une spécificité des autoproclamés démocrates ALGERIENS . il faut reconnaitre qu ils sont originaux .
le moins que je puisse dire , c est que partout dans le monde , ce ne sont pas les memes notions de démocratie
Dès le début des années post indépendance le mouvement islamiste international a commencé à mettre en œuvre un vaste programme de « réislamisation » des sociétés du Maghreb notamment.
C’est ainsi que dès les années 60 l’organisation des frères musulmans entre autres , a profité de la brèche ouverte par Ben Bella puis par Boumediene pour venir aider « l’Algérie indépendante » à travers une déferlante de techniciens et d’enseignants de piètre qualité venus d’Egypte ,Syrie……
En dépit des mises en garde à l’époque déjà ,Boumediene a préféré faire la chasse aux démocrates algeriens et à l’opposition tandis que le mouvement islamiste s’incrustait déjà très profondément dans les plus hautes sphères de décision : ANP, Ministères , ( de l’éducation surtout).
Boumediene a commencé à comprendre tardivement le danger que représentaient ces coopérants espions ; il sera assassiné par empoisonnement autour d’un thé dans une villa à Hydra.
S’ensuivit une guerre de leadership ou Bouteflika ne sera pas désigné successeur de Boumediene,il ne le pardonnera jamais à KASDI Merbah qu’il fera d’ailleurs assassiner en 1993 via le GIA .
Le mouvement Wahhabite mettra de très gros moyens ( Film Errissala…… ) pour changer la tendance islamique des algériens ; un Islam soft que les saoudiens ne trouvaient pas à leur convenance.
Une guerre sourde entre différentes « sectes » islamiques fera rage durant les années 80 et elle éclatera au grand jour dans les années 90 (assassinat de Bouyali par NAHNAH….).
Et c’est dans ce contexte qu’est réapparu Bouteflika ; l’Algérie vivait une crise économique très grave, il a su « saisir » l’occasion en s’adressant aux bonnes personnes et au bon moment en échange de la réalisation du programme moyen-oriental
Qui parle de démocratie avec autant de légèreté ? L’Algérie n’est elle pas une République Démocratique et Populaire. Cela n’est il pas inscrit dans sa constitution ? cela n’est elle pas sa devise ?
L’Algérie est un GRAND pays, gouverné par un Grand Président ( meme s’il est tout petit). C’est d’ailleurs sa force car il ne peut faire de l’ombre a personne. Surtout pas a l’Armée qui ne s’est jamais aussi bien portée et qui n’a jamais perdu un gramme de son pouvoir. Un pouvoir dont ……..elle ne veut pas…..c’est son drame.
Mais comme personne n’est capable de PRENDRE le pouvoir ,l’armée attend celui qui la soulagera d’un fardeau devenu trop lourd pour elle.
Pas d’inquiétude. Ce ne seront ni les islamistes, ni les communistes, ni les éradicateurs, ni les opportunistes, ni les affairistes, ni les étrangers….mais alors qui ?
Après l’avoir salie, traînée dans la boue, chacun ne rêve que d’être sous l’aile d’une Armée qui a su, n’a su , pas pu toujours résister aux coups de boutoirs mais qui est restée fidèle à la ligne tracée par ses Pères Fondateurs : la liberté républicaine, concept galvaudé mais qui demeure la seule vérité, intangible de l’Algérie.
Ali elmenfi
Roulette russe et juré
Enfants, on jouait à ce jeux de Talaab Lablad et
avec un clou rouillé. Mais, c’était juste un jeu d’enfants !
Ça ce joue encore mais…. entre adultes. A ce stade ça devient de la roulette russe et juré !
M.B