L’Algérie en proie aux flammes 31 août, 2007
Posté par benchicou dans : Non classé , 12 commentaires
Un pays sans moyens de lutte anti-incendies
Elles menacent le cèdre de l’Atlas, une essence rare des Aurès. Plusieurs villes adossées à ces massifs forestiers, dont Alger, Blida et Béjaïa, sont arrosées depuis plusieurs jours par des pluies de cendres transportées par les vents. Le massif de Chréa, surplombant Blida, est le plus touché par ces incendies qualifiés d’« exceptionnels » par le directeur des forêts du département. Selon un bilan partiel, quelque 2 000 hectares d’arbres y ont été ravagés par le feu, le bilan le plus lourd depuis 1983. Les autorités divergent sur l’origine de ces incendies. Certains responsables les attribuent à la vague de forte chaleur qui traverse le pays, d’autres n’excluent pas, outre les imprudences, des actes criminels. Mais la direction de la Protection civile reste réservée et affirme que « l’origine des feux est encore indéterminée ».
Devant la faiblesse des moyens déployés contre les sinistres, une polémique autour des moyens de lutte anti-incendie est en train d’enfler dans le pays. Les algériens découvrent, épouvantés, que leur pays ne dispose pas de moyens d’intervention aériens pour lutter contre les incendies de forêt de grande ampleur. Des renforts de l’armée ont été dépêchés sur les lieux des sinistres pour évacuer la population. Les civils eux-mêmes ont été appelés à prêter main forte aux sapeurs-pompiers.
Khalifa décidé à empêcher son extradition
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 10 commentairesIl a fait appel mercredi de la décision du juge anglais Ewans et demandé sa remise en liberté
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Rafik Moumène Khalifa ne veut pas rester inactif après la décision du juge anglais Anthony Ewans, d’autoriser son extradition vers la France. L’ex-milliardaire algérien, selon des sources de son entourage, a réagi dès le lendemain du verdict, c’est à dire mercredi 30 août, pour faire annuler le jugement du juge Ewans. Il a introduit un appel suspensif de la décision d’extradition. Un nouveau procès doit donc se tenir dans quelques semaines pour examiner la demande d’extradition de la justice française. Le nouveau procès aura lieu au sein d’une cour du Palais de justice de Londres.
Afin de le gagner cette fois-ci, Khalifa préparerait « une contre-attaque juridique » qui, selon ses proches, devrait démolir les arguments de la partie française. L’ancien homme d’affaires algérien réfute toutes les accusations de la justice française qui, rappelons-le, le poursuit pour « ‘ »abus de confiance, banqueroute par détournement d’actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée ».dans le cadre d’un dossier instruit à Nanterre (Hauts-de-Seine) visant la faillite de son groupe, dont plusieurs filiales étaient basées en France.
Pour mener cette « contre-attaque juridique », Khalifa a engagé un célèbre cabinet d’avocats londonien et renvoyé son actuel défenseur. Il compte beaucoup sur la réputation de ce groupe pour remporter la « seconde manche ».
En attendant le nouveau procès, et comme l’autorise la loi britannique, Rafik Khalifa a déposé dès mercredi une demande de liberté provisoire. Cette demande devrait être examinée cette semaine par la justice londonienne.
Bref, le feuilleton semble avoir encore quelques jours devant lui…
L.M.
Belkhadem entretient l’opacité sur les finances de l’Algérie
Posté par benchicou dans : Algérie : actualité politique , 1 commentaire La loi de Finances 2008 référencée sur un baril de brut à 19 dollars
La loi de finances 2008 élaboré par le gouvernement Belkhadem sera référencé cette année encore sur le prix d’un baril de brut à 19 dollars. la nouvelle n’a surpris personne, puisque depuis 2000, hormis la loi complémentaire de 2002, toutes les lois de finances, y compris celle de 2006 qui a vu les prix du pétrole frôler les 100 dollars, sont établies sur la base de ce prix. Mais, les interrogations fusent de partout. Pourquoi, des prévisions de recettes aussi sombres et basses, quand les prix caracolent à des niveaux jamais atteints ? Par mesure de prudence, tentent parfois de justifier les décideurs, sans plus d’explication. Mais alors que deviennent les recettes qui proviennent d’un niveau supérieur aux provisions de la loi ? Sont-elles budgétisées et leurs consommations contrôlées ? Officiellement, toute plus-value résultant d’un niveau de recettes de fiscalité pétrolière supérieur aux prévisions de la loi de finance ira alimenter le Fonds de régulation des recettes (FRR), évalué à 3000 milliards de dinars soit 36% du PIB, et destiné à faire face aux impacts négatifs des fluctuations des prix sur le marché pétrolier international. L’intention serait louable, si elle n’était pas entachée d’un défaut, ainsi résumé par l’économiste Abdelmalek Serrai : «C’est une solution de prudence permettant de faire face à toute mauvaise surprise, seulement, la curiosité nous mène à s’interroger sur la destination des réserves en dehors des 19 dollars, en souhaitant plus de transparence à ce sujet ». Or, La transparence est précisément ce qui manque le plus dans la gestion des finances nationales. Les explications alambiquées fournit par Belkhadem n’ont pas éclairé grand monde, ni fait tomber les réserves sur cette démarche. Même Louisa Hanoun, pourtant acquise à Bouteflika et à sa politique, objecte que : « certes il y a un budget d’équipement conséquent par rapport au plan quinquennal, mais il restera hypothéqué si jamais nos recettes sont détournées en acceptant la base de 19 dollars comme prix de référence ». Ce à quoi M. Belkhadem réplique que l’Algérie ne fait pas exception car beaucoup de pays exportateurs de pétrole élaborent aujourd’hui leurs budgets sur la base de prix référentiels oscillant entre 15 et 22 dollars le baril de pétrole. Et que les perturbations des cours mondiaux du pétrole justifient cette prudence.
Il est a prévoir cette année encore que la décision gouvernementale souleve les interrogations des économistes… et cela d’autant plus que les prix mondiaux du brut culminent à plus de 60 dollars.
Le Matin
Edito de Ghania Hammadou (*) 30 août, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 1 commentaireEdito de Ghania Hammadou (*)
La nouvelle énigme de l’affaire Khalifa
Le dernier épisode du feuilleton Khalifa, la décision, notifiée hier par le juge anglais Anthony Ewans, d’extradition vers la France de Rafik Moumen Khalifa a mis au jour un troublant paradoxe dans l’attitude de l’Algérie autour de cette affaire. Il est avéré aujourd’hui – il n’y a pas de raison de douter des déclarations des juges anglais −, contrairement à toutes les proclamations publiques claironnées avec assurance par les ministres de Belkhadem, que les autorités algériennes n’ont jamais déposé auprès des Britanniques de demande d’extradition pour l’ex-milliardaire. Cette dernière invraisemblance n’a rien de surprenant : nombres d’énigmes entourent l’affaire Khalifa que le procès d’Alger n’a fait qu’épaissir, au lieu de résoudre. A la question, restée sans réponse et que les juges algériens n’ont jamais oser aborder : qui a permis l’ascension prodigieuse et l’enrichissement spectaculaire du jeune pharmacien Rafik Abdelmoumen Khalifa, s’ajoute désormais celle-ci : pourquoi l’Algérie n’a-t-elle pas formulé officiellement de demande d’extradition à la Grande-Bretagne de l’homme qu’elle a jugé par contumace - avec, faut-il le rappeler, force étalage médiatique -, et condamné à la prison à vie ?
Et si c’était pour ne pas devoir apporter de réponse à cette première question que l’on a omis de réclamer celui qui pouvait le mieux y répondre ? Ce cafouillage n’a rien d’innocent ou d’accidentel ; les enjeux sont trop importants pour être laissés au hasard. Souvenez-vous ! De son asile londonien, Rafik Khalifa n’a jamais cessé de clamer qu’il pouvait faire des révélations compromettantes pour nombre de personnage au cœur du pouvoir. Après l’accord d’extradition accordé au tribunal de Nanterre, les déclarations péremptoires du ministre algérien de la justice ressemblent à ce qu’ils sont : un écran de fumée, une manoeuvre chargée de créer l’illusion d’une justice en action. Outre qu’elle est un humiliant camouflet infligé aux stratèges du Palais, la décision des Anglais de livrer Moumen Khalifa à la France apporte un éclairage nouveau sur les ambiguïtés et les zones d’ombres entretenues par ceux-ci autour de cette affaire. Maintenant que leur subterfuge est éventé, quel nouveau stratagème vont-ils imaginer pour mystifier les Algériens ?
(*) Ghania Hammadou a été la première rédactrice en chef du Matin à sa création en 1991
Belkhadem mecontente syndicats et patronat
Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 2 commentaires
Le chef du gouvernement a réussi, lors de son point de presse d’avant-hier, de décevoir à la fois syndicats et patronat. Une prouesse !
Ainsi le Snapap (Syndicat autonome des personnels de l’administration) estime que la réaction du chef du gouvernement traduit tout l’« affolement » de l’exécutif à l’approche de la rentrée. M. Malaoui estime que Belkhadem a complètement « raté sa sortie ». « Les Algériens s’attendaient, dit-il, à des réponses claires et convaincantes sur les questions de l’heure, mais ils ont eu droit à du blabla. » Le gouvernement, souligne le syndicaliste, a démontré qu’il n’a ni « politique salariale » encore moins « la volonté de protéger le pouvoir d’achat ». Les affirmations du chef du gouvernement à propos de la flambée des prix des produits de consommation traduisent, selon M. Malaoui, cette réalité. « Alors que les prix, dit-il, de ces produits sont alignés sur ceux pratiqués sur le marché international, le gouvernement maintient les salaires à très bas niveau. »
Le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Redouane Osmane, se dit « frustré » par les réponses qu’a apportées lors de sa conférence de presse le chef du gouvernement. De son intervention, M.Osmane affirme ne « rien » retenir de positif. « Belkhadem, dit-il, par des manœuvres dilatoires tente d’éluder la question salariale » et, plus grave encore, « il s’entête à ne pas reconnaître le phénomène inflationniste et l’érosion dangereuse du pouvoir d’achat ». En de pareilles circonstances, estime le syndicaliste, un « gouvernement censé être responsable doit procéder à un rattrapage salarial, pas pour acheter la paix sociale mais pour redonner du pouvoir d’achat aux travailleurs et améliorer leurs conditions de vie, pas tergiverser comme le gouvernement Belkhadem est en train de faire avec la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique, dont l’application n’est prévue qu’à partir de l’été 2008 ».
le patronat n’est pas plus satisfait. La Cgea regrette «qu’aucune mesure concrète ne soit venue conforter les objectifs de la tripartite ayant donné naissance au pacte économique et social, ni celles prévues pour la redynamisation des filières de l’industrie, du Btph, de l’agroalimentaire, des services…» qui restent à promouvoir. «Il y a aujourd’hui un malaise social qui ne contribue guère à conforter les objectifs du pacte économique et social, (applaudi par nombre d’institutions internationales) celui d’aboutir à une paix mobilisant les partenaires pour une meilleure prise en charge du développement et de la croissance.» lit-on, par ailleurs dans un écrit parvenu hier aux rédactions.
Le président du Conseil supérieur du patronat algérien (Cnspa), Saïd Kahoul, n’a pas, pour sa part, mâché ses mots en s’interrogeant vivement sur la situation socioéconomique «inquiétante» qui prévaut, «que ce soit au niveau des prix de l’agroalimentaire ou de la menace qui plane sur d’éventuelles compressions» de personnel. «Tout le monde s’inquiète sauf nos dirigeants», a-t-il déploré vivement en ajoutant qu’il existe «des données que nous n’arrivions pas à saisir».
«Les explications données ici et là frisent l’illogisme et ne tiennent pas la route» a-t-il martelé. C’est le flou total, on navigue pratiquement à vue s’est exclamé M.Kahoul qui relève que «beaucoup d’interrogations restent sans réponses».
Les combats se poursuivent autour des maquis
Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 4 commentairesAl Qaida refuse la « paix » de Bouteflika et semble décidé à mener la guerre à l’Etat algérien. L’armée est sur plusieurs fronts à la fois et, même si rien ne filtre de ces batailles, la situation semble très grave. Ainsi l’opération de ratissage lancée depuis le début du mois d’août dans le massif forestier d’Amejoudh, situé entre Mâatkas et Béni Zmenzer, a repris d’une manière intense hier mercredi, soit après environ une semaine d’accalmie. Après Ighzer Ouguergour, presque au cœur du massif, au début de l’opération, et la zone sud, précisément à Iarafen, il y a quelques jours, cette fois-ci, c’est le côté ouest de ce massif, non loin de Betrouna, dans la commune de Tirmitine, qui est ciblé par les tirs de roquettes des forces militaires qui sont toujours déployées d’une manière très impressionnante dans cette région. Ce ratissage qui, selon les aveux de l’Expression, « commence à s’inscrire dans la durée », a fait appel à d’importants moyens dont une couverture aérienne avec des hélicoptères de combat. Ces hélicoptères ont d’ailleurs pilonné intensivement les endroits suspects et survolé la zone avant de céder la place aux troupes au sol.
Dans la forêt de Sidi Ali Bounab, en Kabylie, une autre offensive militaire a été déclenchée. Les forces héliportées sont intervenues hier et avant-hier pour des opérations de pilonnage. Selon les révélations d’un repenti, G.A. âgé de 18 ans, le nombre de terroristes qui écument la forêt de Sidi Ali Bounab, n’est pas à négliger. Il serait essentiellement composé de nouvelles recrues dont l’âge ne dépasserait pas les 21 ans.
La plupart de ces jeunes recrues sont originaires des wilayas du centre. Elles ont été endoctrinées par les éléments de Droukdel. Ceux-là mêmes ont profité de la situation précaire de ces jeunes pour les convaincre de prendre les armes contre le peuple et l’Etat. Il n’en demeure pas moins que toutes les révélations faites par des repentis ou des terroristes capturés, décrivent les maquis comme un enfer.
A signaler que les éléments de l’ANP qui poursuivent leur offensive à Sidi Ali Bounab ont dû étendre leur opération jusqu’à la forêt de Karkour et ses environs.