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L’Algérie est-elle gouvernée? 26 août, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , trackback


L’Algérie est-elle gouvernée? dans Algérie aujourd'hui P070826-02  

 

C’est la question de tous les Algériens en cette fin d’été 2007 marquée par toutes sortes de rumeurs sur la santé du président Bouteflika dont certaines sources affirment qu’il est en soins d’urgence en Suisse, d’autres plus alarmistes, prétendant qu’il serait sur le point de succomber à sa maladie. Sommes nous déjà dans une vacance de pouvoir en l’absence d’un président qui monopolise tous les leviers de décision ? L’Algérie est-elle gouvernée? C’est aussi le titre du commentaire d’un quotidien, l’Expression, qui ne passe pourtant pas pour être un des plus opposés au régime. Et comment ne pas se le demander : l’Algérie est-elle gouvernée ? La rumeur sur la santé du président enfle sans qu’il n’y ait personne pour informer la population; les prix des produits flambent sans qu’il n’y ait personne pour rassurer les citoyens ; la rentrée sociale s’annonce périlleuse sans qu’il n’y ait personne pour entamer des pourparlers avec les syndicats ; les anciens chefs du FIS annoncent la prochaine création d’un « nouveau FIS » sans qu’il n’y ait personne pour leur répondre ….Où est passé M. Zerhouni d’habitude si prompt à réagir contre les partis démocrates et contre les citoyens auxquels il refuse le moindre regroupement et qui, curieusement, ne trouve rien à répondre à Madani Mezrag qui lui fait l’affront public de déclarer qu’il allait créer un nouveau FIS « sans avoir besoin de l’autorisation de Zerhouni » ? Où est le super-flic dont on attendait qu’il lâche en conférence de presse : « Mezrag va me le payer ! » ?

L’Algérie inquiète, l’Algérie en ébullition, l’Algérie sous le chantage direct de l’islamisme et l’Algérie sans personne pour lui parler…L’Algérie est-elle gouvernée? Comment le savoir ?

Tout le monde semble perdu dans cette atmosphère de vide de pouvoir…Et la chose n’a pas échappé au pourtant très prudent l’Expression qui constate que « autant les citoyens que le gouvernement attendent un signe d’El Mouradia » , le gouvernement « ne prenant aucune initiative dans une situation sociale en urgence signalée » et des Algériens « de moins en moins impliqués dans et par la gestion des affaires courantes du pays par des hommes en lesquels ils ne croient plus. » Le journal traduit l’impatience générale : «  Jusqu’à quand faut-il attendre quand le bateau Algérie donne l’impression de couler? Que fait exactement un gouvernement qui s’est lui-même mis en stand-by dans l’attente de ce que dira le Grand chef? »

En cette période d’absence du chef de l’état, le gouvernement sert-il à quelque chose ?

« Certes, nous rappelle l’Expression, il faut reconnaître à l’actuel chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, d’avoir indiqué, au début de son mandat, qu’il est seulement le «coordinateur» du gouvernement, ce qui sous-entend qu’il n’en est pas le chef. Prenons-en acte! Mais alors, qui dirige le gouvernement, n’est-ce pas à M.Belkhadem et à son staff ministériel de suivre au jour le jour les affaires liées à la bonne marche de l’Etat et intervenir en temps et lieu? Il y a donc quelque part maldonne lorsque ceux appelés à gérer les affaires de l’Etat se complaisent dans l’immobilisme et l’attentisme à la limite de la démission. Il fallut une aggravation des «crises» du lait, de la pomme de terre et du pain, pour que le gouvernement sorte de son espèce de léthargie et décide de créer un comité «ad-hoc» de suivi de la situation. Mais un tel comité constitue-t-il la panacée alors qu’il était attendu des gouvernants une réelle prise en charge en amont et en aval d’un problème connu qui perdure depuis des années. Et puis gouverne-t-on avec des «comités spéciaux» quand la rentrée sociale, scolaire et le Ramadhan sont à nos portes? »
Le quotidien qui rappelle l’image d’une Algérie « vivant en pleine disette – ce qui est le cas pour la majorité de la population - » et où, écrit-il, « des maladies reviennent ici et là au détour d’une mal-vie qui semble s’installer durablement dans la vie des Algériens de plus en plus pauvres au moment où l’Algérie n’a jamais été aussi riche » conclut sèchement : « On croyait l’Algérie sortie de la transition et de l’à peu près. Question: l’Algérie est-elle gouvernée? »

Peut-être nous en dira-t-il davantage au prochain numéro …

L.M.


Commentaires»

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  1. Oui, l’Algérie est gouvernée ou plutôt dirigée par le DRS.C’est sans doute un lieu commun de le rappeler; pourtant,l’entité suprême de régulation du pouvoir en Algérie reste le DRS.

    Je soutiens aussi que, dans cette institution des institutions, il y a des cadres de valeur; il s’agit d’universitaires qui réfléchissent, théorisent et travaillent pour la préservation des intérêts supérieurs de la nation.

    Je le dis sans démagogie ni flagornerie et encore moins pour provoquer.

    Je me rappelle que nombre d’appelés du service national (années 1970) s’étaient vu proposer des postes intéressants au sein de la SM (l’ancêtre du DRS).

    Parmi les universitaires en question, on pouvait trouver des politologues, des juristes et des économistes.

    Ceux qui ont accepté l’offre de la SM ont été affectés dans des structures d’analyse. Ils avaient lu Duverger, Barre, Marx, Montesquieu…ils connaissaient l’histoire des idées politiques, le droit international, les organisations européennes, la sociologie politique, l’économie internationale…

    Certains de ces cadres sont aujourdhui des officiers supérieurs. Ils travaillent sérieusement sur des dossiers sérieux.

    Personnellement, et pour des raisons  » littéraires « , j’ai décliné la proposition qui m’avait été faite avec insistance au sortir du service national en mars 1977.

    Je voulais surtout dire, que dans tous les domaines, nous devrions apprendre à séparer le bon grain de l’ivraie.

    Enfin, y a t-il un pays au monde qui ne dispose pas de services spéciaux ?

    Rachid Méliodi

  2. L’Algérie a-t-elle jamais été gouvernée ?
    Comment parler de gouvernement quand ceux qui décident réellement (les généraux) sont tapis dans l’ombre, ne s’expriment jamais et demeurent totalement irresponsables alors que ceux qui sont censés gouverner ne sont que des exécutants au service des premiers et qui sont naturellement impuissants à changer quoi que ce soit qui puisse contrarier la volonté de leurs maîtres Ils sont juste là pour produire des discours creux et donner l’illusion d’un gouvernement.
    La vérité est que l’Algérie n’a pas de gouvernement au sens d’un exécutif émanant d’une majorité représentative. Il y a bien un pouvoir mais le peuple algérien n’a pas de gouvernement.
    La vraie question est : jusqu’à quand ces décideurs de l’ombre continueront-ils à tenir l’Algérie en otage ?

  3. Non l’Algerie n’a jamais été gouvernée.
    Depuis 62 le système algerien a navigué à vue sauvegardant à chaque fois ses interets au detriment de l’interet général et de la nation.
    Il faut revenir à la legitimité avec un président et des chambres réellement élus au suffrage universel.
    Commençons par assainir serieusement notre paysage politique et faire en sorte que le pouvoir de l’ombre ne nous sorte pas à chaque fois un quelconque « lapin » de son chapeau magique.
    Le phénomene islamiste demeure malgré tout gérable pourvu que la population ait un minimum de confiance en ses gouvernants car les algeriens ne sont pas de culture integriste ,ils sauront distinguer le bon grain de l’ivraie le moment voulu.

  4. Pas d’accord avec vous M. Rachid Meliodi.
    Certes, tous les pays possèdent des services secrets avec les missions classiques d’espionnage (à l’étranger) et de contre-espionnage (en interne). Mais dans les Etats de droit ces services sont destinés à aider le gouvernement à mieux s’acquitter de ses tâches, en matière notamment de sécurité nationale. Chez nous où l’Etat est privatisé, c’est exactement l’inverse : le « gouvernement » (y compris le président) est sous la tutelle étroite du DRS et n’agit qu’en fonction de la marge que lui laisse le pouvoir de fait.
    Dans les Etats dignes de ce nom l’organisation et les missions des services sont définies par la loi. Chez nous, le DRS est un pouvoir de fait et n’obéit à aucune loi. Il est totalement irresponsable et ne rend compte à aucune institution.
    Je ne jette pas la pierre pour autant aux hommes, en tant qu’individus, qui font partie du DRS. Ce que je dénonce, c’est le système DRS et sa perversion : la police politique.
    Tôt ou tard se posera la question de la dissolution de la police politique. Ce n’est qu’à ce prix que le politique (au sens noble) pourra être réhabilité et que notre cher pays pourra enfin voir un début de sortie de crise.

  5. Sans entrer dans une polemique stérile , dans tous les pays du monde les services ont plusieurs cordes à leur arc :
    * Renseignements à l’etranger
    * Contre-espionnage
    * Provoquer l’evenement plutot que le subir
    * L’analyse par des scientifiques des economistes des universitaires de tous bord de l’actualité sous toutes ses formes pour pouvoir donner les « billes  » aux politiciens et diplomates nationnaux
    * Et l’activité la moins avouable ( coups tordus ) mais tout le monde le fait à sa maniére et le DRS ou l’ex SM ne sont pas les premiers à l’excercer

  6. pourquoi l institution militaire et les services de renseignements n’ ont jamais été inefficacité dans leur fonction de protection du citoyen?
    la sécurité est un droit fondamental de l homme .
    le paradoxe , c est la durée de leur responsabilité , et certains comme les généraux nezzar ,touati et d autres n’ évoquent jamais les manquements graves à leurs devoirs professionnels .
    Ils prennent ils le peuple pour un mineur au point que la notion de décision collégiale , ils ne semblent pas avoir entendu parler ?
    Alors quand j entends le général nezzar dire :  » moi , j ai décidé … »
    je rappelle à ceux qui étaient payés pour assurer la sécurité du citoyen , il y a eu 200 000 morts officiellement c est à dire trois fois plus que lors de la révolution francaise( 60 000 ).

  7. Que faire ?

    Le constat de la vacance du pouvoir est facile à établir. Bouteflika qui a monopolisé tous les pouvoirs de decision à son niveau personnel n’est plus en mesure de gouverner à cause de son etat de santé. Ce n’est un secret pour personne. La question qui se pose avec insistance est « que faire?3 Les institutions de la République semblent toutes bloquées et dans l’incapacité de prendre une quelconque initiative. Ler Conseil constitutionnel, qui doit se réunir et discuter les mesures à prendre en cas d’incapacité physique du chef de l’etat d’assumer ses responsabilités est totalement absent de la vie politique et institutionnelle du pays. Devons nous attendre une prise de décision de la part de l’institution militaire au cas où elle a toujours gardé sa cohésion?
    Les partis politiques, surtout ceux se réclament de l’opposition, doivent assumer leur responsabilité et pousser à la rupture du silence emmurant cette question. De leur côté, les intellectuels sont appelés à se positionner et s’exprimer sur cette question qui engage le devenir du pays. Yazid Zarhouni qui a muselé et instrumentalisé les associations et les organisations porte une part de responsabilité dans le chaos qui guette le pays. A mon sens, nous sommes tous appelés d’une manière ou une autre à trouver des voies pacifiques pour que le poids de la socièté (utile) pèse dans les décisions à venir concernant la question de la vacance du pouvoir. Parce que cette sitution ne peut pas s’eterniser ….

  8. Qu’il regne l’anarchie totale dans ce pauvre pays n’est un secret pour personne! Les lois ne sont pas respectees,la constitution est pietinee tous les jours par celui-meme qui est garant,tout le monde le sait.Ce qui me met en rage,c’est le peuple qui assiste complice a la destruction de toutes les forces vives sans reagir.Bouteflika a reussi de tout casser et de diviser la societe.Je lis sur ce blog les commentaires des gens qui accusent l’armee,les services secrets etc…Desolee,mais nous sommes tous coupables!On a toujours laisse faire,on s’est toujours tus et mieux encore,on a participe!Le probleme c’est comment faire pour s’entendre et decider quoi faire pour sortir ce pays du goufre!J’ai bien peur que c’impossible!On nous a change nos mentalites et renverse l’echelle des valeurs qui peuvent nous unir.Alors au lieu de nous engueuler,reflechissons comment agir.Bientot ca sera trop tard.

  9. a Rachid Méliodi
    biensur tout pays possède des services secret et biensur ces derniers sont bien utiles a leur nations, mais que tu dise des bêtises du genre , la DRS dirige le pays , c’est gros comme un éléphant dans un magasin de porcelaine ,,,,

    depuis quand les services secret dirigent un pays ?? je parle biensur de la chose dans un pays dit normal , mais l’algerie n’étant pas un pays normal, en suivant ton raisonnement on va admettre qu’il est normal que dans un pays anormal les services secrets tiennent les raines du pouvoir, mais il y a un MAIS , tu dis que la DRS , détient des experts dans tous les domaines , ( économistes, juristes, stratèges en tous genre) alors moi qui suis aussi économiste , j’ai un peu de mal a comprendre qu’un pays du potentiel de l’algerie , se classe parmi les derniers de la classes, une économie en faillite totalement dépendante du prix du baril de pétrole et même quand le prix de se dernier atteint des sommets historique , tes chers experts en économie , n’arrivent pas ou ne veulent pas « transformer l’essai » , en empruntant le langage de rugby ,

    je dirais la même chose pour les autres domaines, sans rentrer dans les détails , tout va de travers , ni politique, ni éducation, ni justice, ni, ni ni, ,,,,,, etc,

  10. A ces messieurs qui parlent en bon terme des services secrets quel qu’en soit la nationalité, je vous rappelle que meme si comme certains l’affirme et temoignent de l’existence de personne qui ont à coeur l’interet de ce pays et qui y travaillent pour, leurs silence les disqualifient de fait. Tout les ervices secrets sont des services sale qui ont la part belle en contre partie, activité clandistine en tout genre, activité frappé par le seau du secret d’etat en permanence ce qui leurs donne l’impunité totale. Si, comme le dit Mr Meliodi, le DRS est l’autorité supreme qui decide de tout, celà supposerait que cette entité est la cause de tout les maux de ce pays ce qui serait en contradiction totale avec la mission qui lui est devolue et qui est celle de veiller aux interet supreme de l’Algerie.
    Je serais d’avis aussi que tant que cette entité n’est aps dissoute pour donner naissance à un service qui sera sous l’autorité d’un vrais gouvernement elu, la nature du pouvoir en place perdurera indifinement.

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