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Bouteflika : « J’ai eu un accident mortel et je n’en ai aucune séquelle » 27 août, 2007

Posté par benchicou dans : Non classé , trackback

sarkoboutef.jpg Le Matin vous livre dans son intégralité la rencontre

Bouteflika-Sarkozy rapporté par Yasmina Reza

La dramaturge et écrivaine Yasmina Reza, qui s’est rendue célèbre par ses pièces de théâtre, a suivi le candidat victorieux Nicolas Sarkozy dans sa campagne présidentielle. Cela a donné un livre de deux cents pages, L’aube le soir ou la nuit, sorti le 24 août. Yasmina Reza a partagé l’intimité du candidat, assisté à des rendez-vous, comme cet entretien avec le président algérien Bouteflika. Le Matin vous le livre le passage dans son intégralité.

 

 

Dans un salon de l’aéroport Houari-Boumediene, deux hommes petits sont assis de travers, sur le bord d’un canapé en velours côtelé, jambes croisées, mains posées l’une sur l’autre, secrètement happés par l’épais coussin, luttant chacun, pour ne pas s’enfoncer devant les photographes. Messieurs Yazid Zerhouni et Nicolas Sarkozy, ministre d’État de l’Intérieur de l’Algérie et de la France.

 

«L’idée que j’ai d’ici, elle me vient des livres. Ce sont les bus bondés, l’arrivée à la mer où le soleil est plus jaune, l’eau plus bleue, les filles plus belles. Moi j’arrive, on me dit que j’ai apporté la pluie et en fait de filles j’ai rien. Je le dis devant Yasmina, la littérature est importante, on se hisse au-dessus de sa condition.»

 

La horde qui le suit piétine les tombes, enjambes les stèles, court entre les croix, les balustrade, les grilles, les encadrements de chapelle, les innombrables entrelacs en fer forgé du cimetière chrétiens pour lui arracher un mot, une image.

Plus tard, il dira, j’ai été me recueillir au monument des Martyrs et au cimetière Saint-Eugène.

 

Je suis là comme si j’étais en Franche-Comté, dit la photographe Elodie Grégoire qui le suit depuis dix ans. Dans certains voyages avec lui, il m’arrive de ne même pas savoir où je suis, ni quelle heure il est. Ma mère est enterrée au Maroc, continue Rachida Dati, lorsque j’y vais seule, en repartant, j’ai un pincement, je me dis, je l’ai laissée, si je suis avec lui, je ne sens rien. Dehors, dans le jardin de la Residence de France, il s’adresse au invités et aux caméras, tournant le dos à la nuit, à la baie d’Alger, aux palmes illuminées du monument des Martyrs. La pluie a cessé. Quand il finit de parler, la femme de l’ambassadeur remercie le Seigneur d’avoir tenue le ciel à bout de bras.

 

Accroché seul sur le mur bleu clair, dans son cadre doré de président, Abdelhaziz Bouteflika nous regarde partager le méchoui offert par son ministre. Ces cheveux sont séparés par une raie centrale sans merci, et s’ecarte en deux crans gominés d’un marron roux exceptionnel. La moustache poivre et sel est familière, étant portée à l’identique par tout les membres du gouvernement qui sont autour de la table. Le lendemain, en sa compagnie réelle, je constate qu’il a changé de coiffure. Le front n’étant sans doute plus équipé pour contenir le principe d’une raie, je peux apprécier le périlleux recouvrement du crâne effectué à partir d’une séparation latérale de l’oreille droite à l’oreille gauche, par une brosse intrépide et sans état d’âme.

Teinture et moustache sont restés les mêmes.

 

Ils sont séparés par un guéridon et un bouquet de roses, chacun dans un fauteuil, dans cette position trois-quart que je sais commune mais qui n’en demeure pas moins étrange. De chaque côté, cinq français de la délégation et quatre ministre algérien. Pas de journalistes, excepté Jean-Pierre Elkabbach qui est là en tant qu’amical témoin.

Nicolas parle le premier.

-Monsieur le Président, on vous retrouve en pleine forme

-Oui. J’ai eu un accident mortel et je n’en ai aucune séquelle. Pour faire ce métier, il faut une santé de fer.

-Si, par extraordinaire, je devient président, j’aurais le bonheur de travailler de longues années avec vous.

-Si Dieu le veux.

-Donc moi je dois mon avenir aux électeurs et vous à Dieu.

 

Abdelhaziz Bouteflika est paisible. Il porte une cravate gris métallisé. Il écoute impassible son interlocuteur, et même s’il est d’accord, ne donne jamais l’impression de l’être. On dirait qu’il s’amuse à emprunter des sentiers parallèles, toujours un peu décalé en hauteur. Il appelle Nicolas « cher ami », qui lui, l’abreuve de « monsieur le président». Chacun ayant à coeur de bien manier ses subtiles révérences.

- Il faut que ça marche là.

- Vous avez un atout de taille, c’est l’âge.

La conversation se suspend.

Abdelhaziz Bouteflika assume le silence sans le moindre mouvement. Puis reprend:

-… Qui doit vous donner toute la sérénité du monde.

Nicolas se tait. Il baisse la tête, fixe le sol, ses pieds. Puis revient dans le regard du Président algérien, qui attend.

 

Souvenir de cette phrase de Kasparov, je peux peut être battre Kramnik, mais pas le temps qui passe.

 

Parmi les notes prises aux cours de ce long entretien, ce détachent certains mots.

-… La mondialisation que vous prenez comme un défi et non comme une épreuve. Pour nous c’est une épreuve. Pour vous c’est un défi.

 

-Vous êtes en train de faire un parcours sans faute, mais je vous le dis amicalement, quand vous êtes ferme, dites aussi autre chose. Soyez ferme, mais dans le même temps, dites que vous êtes sensibles aux problèmes sociaux. Dîtes en même temps que les problèmes sociaux ne vous laisse pas indifférents.

- J’entends

 

-Moi, j’appartiens à une génération qui voulait la destruction d’Israël, nous avons échoué. Echoué. C’est fini. J’apprécie cher ami votre position sur Israël. Mais n’oubliez pas qu’il y a un peuple palestinien qui a droit à un Etat. Et ça manque un peu dans vos intonations.

-J’entends, monsieur le Président.

 

-N’ayez pas peur. Il ne faut jamais avoir peur. En 99, j’ai tout fait pour ne pas me faire élire. J’ai dit le contraire de ce que les gens voulaient entendre. Pas grave d’être impopulaire.

-Je retiens, monsieur le Président.

 

Commentaires»

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  1. Si la conversation s’est déroulée comme telle, notre président, s’en est bien tiré, malgré le ton professoral qu’il avait utilisé, la conversation était restée courtoise et diplomatique. Notre président d’une certaines manières avait manifesté des sentiments de lassitudes sur les pesanteurs de l’exercice du pouvoir et ses effets secondaires sur sa santé.Sa grande expérience diplomatique,lui a permis de faire quelques apartés bien ciblés.Quant a SARKOZY, il était venu demandeur d’aide, sur le plan politique et sécuritaire son attitude était plus a l’écoute de la partie algérienne, et tâter le terrain et essayer de leur vendre son projet de coopération dans le domaine d’immigration clandestine et le terrorisme islamique. je termine en espérant que la santé de notre président lui permettra d’assumer ses responsabilités jusqu’au dernier jour de son mandat.

  2. Je me rend compte que vous pratiquer la censure comme le régime que vous estimer combattre, vous utiliser les même méthode ou bien vous êtes .avec moi sinon vous êtes contre moi,l’esprit chauvin et sectaire, celui qui veut exclure l’autre pour montrer le bon chemin à suivre: crédo des dictateurs. Vous êtes entrain de faire la même chose,je viens de rédiger un passage sur la rencontre du président bouteflika et sarkozy cela ne vous plait pas,vous empêcher les lecteurs d’avoir une opinion libre.Cest ça la liberté MR BENCHICOU que vous voulez défendre en algérie.
    Reponse du webmaster
    vos deux commentaires postes a 9 h 58 et 7 H 57 sont passés .

  3. vous les pro boutef vous etes tjrs sur la deffensive vous ne serez pas censure ne vous inquitez pas c n’est pas la specialite des democrates sans rancune…..

  4. Monsieur Benhadid,j’ai l’impréssion que vous voulez nous faire avaler des couleuvres  » j’ai tout fait pour ne pas me faire élire en 99  » même si c’était un scénario cela ne marchera pas;une parenthèse tous les gens qui ont soutenus Benflis ont tout simplement disparus des ministres,des magistrats des cadres rayés des effectifs pour quelqu’un qui ne voulait pas être élu !!!!!!!!

  5. A benhadid.abdelhak:vous avez de la chance que ce blog existe car ca vous donne la possibilite de vous exprimer.Je voudrais juste vous faire remarquer que vous reconnaissez le regime dictatorial qui nous gouverne et en meme temps vous esperez que Bouteflika aille jusqu’au bout de son mandat?!C’est a desesperer de trouver les esprits sains!

  6. Si Bouteflika ne voulait pas etre président en 99 alors qu’il sache que nous algeriens on n’en voulait pas non plus.
    Bouteflika a payé tres cher ( financierement des lobbbies americains et français ) et politiquement (engagement auprès des pays du moyen orient tels que l’arabie saoudite afin d’instaurer une république islamique à leur image) et s’il tient à son troisieme mandat c’est pour garantir les interets des emirats et autres à travers une constitution inamovible et integriste.
    C’est ainsi qu’il a eu le soutien « international ».

  7. -… La mondialisation que vous prenez comme un DEFI et non comme une EPREUVE. Pour nous c’est une épreuve. Pour vous c’est un défi.

    Sarkozy avait 34 ans à la chute du mur de Berlin et Bouteflika 52

    Le monde à changé de façon radical : il ne suffit plus de bouger une fois, de trouver une invention, d’engager une réforme, mais de bouger en permanence, de créer quotidiennement de réformer les réformes, pour courir de plus en plus vite

    -Moi, j’appartiens à une génération qui voulait la destruction d’Israël.

    Tout le problème des Arabes est là ; au lieu de s’occuper de leurs nation, il s’occupe d’eux et comment détruire israél. En attendant, israel c’est occupé de sa nation est c’est sa nation qui à détruit les arabes

  8. Cher monsieur Benchicou essayé d’élever le débat. Le problème de notre pays est plus important que vos problèmes avec Monsieur Bouteflika .

  9. Ah bon, il a fait, vraiment, tout ce qu’il faut pour ne pas se faire elire….pincez moi je reve ou on doit ajouter le delire à fakhamatouhou. Dire qu’il ne voulait pas etre président de surcroit à un étranger mais s’incruster par tout les moyens possibles et inimaginables au koursi ben là c’est à ne rien comprendre.

  10. A Monsieur Algérien

    C’est quoi un débat élevé Mr Algerien?
    -prendre un bus payé par la dawla et participer dans des marches spontanées?
    -Aller rendre visite aux malades de SBA atteint d’un syndrome non identifié car la maladie a disparu au moyen age ?
    -Discuter du classment des villes mondiales qui classe Alger bonne dernière.
    -Discuter des Harragas qui jouent leur vie à la roulette russe
    -Ou bien de comment avoir de la batata importée à bas prix
    -ou comments envoyer des trousseaux scolaires à nous ressortissants de l’étranger (trouvaille récente du pouvoir copyright)
    -ou comment faire des milliers de carnavals fi dechra avec Alger capitale de la culture arabe ?

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