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Belkhadem mecontente syndicats et patronat 30 août, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , trackback


Le chef du gouvernement a réussi, lors de son point de presse d’avant-hier, de décevoir à la fois syndicats et patronat. Une prouesse !

Ainsi le Snapap (Syndicat autonome des personnels de l’administration) estime que la réaction du chef du gouvernement traduit tout l’« affolement » de l’exécutif à l’approche de la rentrée. M. Malaoui estime que Belkhadem a complètement « raté sa sortie ». « Les Algériens s’attendaient, dit-il, à des réponses claires et convaincantes sur les questions de l’heure, mais ils ont eu droit à du blabla. » Le gouvernement, souligne le syndicaliste, a démontré qu’il n’a ni « politique salariale » encore moins « la volonté de protéger le pouvoir d’achat ». Les affirmations du chef du gouvernement à propos de la flambée des prix des produits de consommation traduisent, selon M. Malaoui, cette réalité. « Alors que les prix, dit-il, de ces produits sont alignés sur ceux pratiqués sur le marché international, le gouvernement maintient les salaires à très bas niveau. »

Le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Redouane Osmane, se dit « frustré » par les réponses qu’a apportées lors de sa conférence de presse le chef du gouvernement. De son intervention, M.Osmane affirme ne « rien » retenir de positif. « Belkhadem, dit-il, par des manœuvres dilatoires tente d’éluder la question salariale » et, plus grave encore, « il s’entête à ne pas reconnaître le phénomène inflationniste et l’érosion dangereuse du pouvoir d’achat ». En de pareilles circonstances, estime le syndicaliste, un « gouvernement censé être responsable doit procéder à un rattrapage salarial, pas pour acheter la paix sociale mais pour redonner du pouvoir d’achat aux travailleurs et améliorer leurs conditions de vie, pas tergiverser comme le gouvernement Belkhadem est en train de faire avec la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique, dont l’application n’est prévue qu’à partir de l’été 2008 ».

le patronat n’est pas plus satisfait. La Cgea regrette «qu’aucune mesure concrète ne soit venue conforter les objectifs de la tripartite ayant donné naissance au pacte économique et social, ni celles prévues pour la redynamisation des filières de l’industrie, du Btph, de l’agroalimentaire, des services…» qui restent à promouvoir. «Il y a aujourd’hui un malaise social qui ne contribue guère à conforter les objectifs du pacte économique et social, (applaudi par nombre d’institutions internationales) celui d’aboutir à une paix mobilisant les partenaires pour une meilleure prise en charge du développement et de la croissance.» lit-on, par ailleurs dans un écrit parvenu hier aux rédactions.

Le président du Conseil supérieur du patronat algérien (Cnspa), Saïd Kahoul, n’a pas, pour sa part, mâché ses mots en s’interrogeant vivement sur la situation socioéconomique «inquiétante» qui prévaut, «que ce soit au niveau des prix de l’agroalimentaire ou de la menace qui plane sur d’éventuelles compressions» de personnel. «Tout le monde s’inquiète sauf nos dirigeants», a-t-il déploré vivement en ajoutant qu’il existe «des données que nous n’arrivions pas à saisir».
«Les explications données ici et là frisent l’illogisme et ne tiennent pas la route» a-t-il martelé. C’est le flou total, on navigue pratiquement à vue s’est exclamé M.Kahoul qui relève que «beaucoup d’interrogations restent sans réponses».

Commentaires»

  1. lecture algerie 2003 et 2007

    L’Algérie ne profitent plus aux algériens, et de jour en jour elle n’est plus algérienne. Seulement, ces gens oublient ….comme pour le premier novembre, les vents des représailles se lèvent pour mettre fin à la faim, à l’injustice des uns et des autres.

    Peuple algérien, nous devons nous unir pour sortir au plus vite de l’impasse et même si nous allons passer une période difficile, en fin de compte seule l’Algérie compte et le peuple vaincra.

    Notre mission est de rendre à notre pays la gloire qui fut la sienne et ce, en bâtissant un Etat juste et démocratique basé sur nos valeurs ancestrales avec ses trois dimensions que sont l’Islamité, l’Arabité et l’Amazighité et reposant sur le serment de Novembre 1954. Notre objectif ne peut être atteint sans l’union de toutes les forces vives de la nation et sans la garantie des points suivants :

    Le droit au respect et à la dignité.
    La libre expression.
    La separation des pouvoirs executif,legislatif et judiciaire.
    Le refus de la violence et de tout extrémisme.
    La sécurité des personnes et des biens.
    Le droit à l’éducation.
    Le droit au travail.
    Le droit au logement.
    Le droit à une couverture sanitaire à la hauteur des attentes des citoyens.
    La répartition équitable de la richesse.
    Le retrait de l’Armée du champs politique ainsi que la dissolution de la police politique.

    Le changement tant attendu ne viendra qu’avec la reconquête par le peuple des symboles de la dignité nationale et la réhabilitation totale des institutions de l’Etat à commencer par la justice.

    Le mépris, la hogra, la repression, la corruption et la terreur, devenus des instruments de gouvernance ont été institutionnalisés et ont pris des formes aussi graves que diverses.

    Comment ne pas réagir lorsque gens ,,,,,,, se rendent dans des hôpitaux de renom à l’étranger pour une grippe ou un simple mal de dents alors que la majorité des Algériens n’ont pas accès à une couverture sanitaire décente ?

    Que dire lorsque tout un pan de la jeunesse est victime de fléaux sociaux (drogue, prostitution, délinquance, suicides…) parce que l’Etat leur tourne le dos, n’assume pas ses devoirs et n’offre aucune perspective d’avenir ?

    Cette jeunesse qui ne trouve un salut illusoire dans l’exil et qui pour la plupart est récupérée par les milieux mafieux ou terroristes.

    Devrions nous faire appel aux étrangers pour nous gérer et assurer la protection et la sécurité de nos sites ? N’est ce pas là une forme perverse d’une nouvelle colonisation qui ne dit pas son nom ?

  2. On parle très souvent de peuple. Il ne se soulèvera pas tout seul. Il faut des délégués et des instances indépendantes des partis politiques, fussent de l’opposition.
    Des arouch comme ceux de Kabylie.
    En 2001, ce fut la 1ère fois depuis l’indépendance que le pouvoir a pris peur mais il a su jouer sur la division entre arabophones et berbérophones.

    Voici un article du MATIN sur ces manifestations :
    La kabylie brûle de nouveau
    Zerhouni : « Nous ne sommes responsables de rien »
    Yazid Zerhouni a passé près de deux heures à tenter de justifier l’attitude du ministère de l’Intérieur face à la
    marche des aârouch, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée hier. Une conférence ouverte, y
    compris à la presse internationale, qu’il a présentée d’emblée comme une « mise au point aux organisateurs », et
    à « certaines personnes, dit-il, qui ont semé le doute sur (notre) communiqué ». Le texte en question, publié
    mercredi, avait créé l’amalgame sur le sort réservé à la manifestation en indiquant qu’une autorisation avait été
    délivrée à un groupe de personnes pour une marche devant se dérouler de la place du 1er-Mai à la place des
    Martyrs, mais sans révéler pour autant l’identité de ces personnes et sans interdire clairement l’autre marche qui
    devait se dérouler le même jour des Pins Maritimes à la Présidence de la République. Que s’est-il passé en
    réalité ?
    Le ministre de l’Intérieur maintient que des contacts ont bel et bien eu lieu avec l’un des membres de la
    Coordination interwilayales (initiatrice de la marche de ce jeudi), révèle son nom et dévoile même publiquement
    son numéro de téléphone fixe et de son portable. « Il s’agit, dit-il, de Gherbi Ali, qui a assuré la présidence de
    la réunion qui s’est déroulée à El Kseur. » (Une rencontre durant laquelle fut adoptée la plate-forme de
    revendications qui devait être remise à la Présidence). « Lorsque nous lui avons proposé de changer d’itinéraire
    pour éviter tout risque de débordement, il a répondu qu’en raison du nombre de manifestants il ne serait même
    pas utile d’aller jusqu’à la place des Martyrs », laissant ainsi entendre que cet organisateur de la marche avait
    accepté de modifier le trajet. « Nous avons ensuite décidé, poursuit-il, qu’une délégation se rende au Palais du
    gouvernement pour me remettre la plate-forme de revendications en présence éventuellement du chef de
    l’Exécutif. » Mais l’on apprend rapidement que les négociations qui se sont déroulées entre le ministère de
    l’Intérieur et Gherbi Ali ont eu lieu seulement au téléphone. « Nous nous étions entendus pour qu’il vienne
    mercredi matin à 9 h 15 au ministère pour régler les détails techniques, mais il ne s’est pas présenté. Il s’est
    manifesté vers 15 h, mais nous avions déjà publié le communiqué. » Il précise ensuite que les contacts ont été
    tenus secrets car la « situation n’était pas claire ».
    « Vous semblez laisser entendre que le ministère de l’Intérieur a été manipulé », l’interrogent alors plusieurs
    journalistes. Sa réponse : « Je suspecte la division au sein de cette coordination où figurent d’ailleurs plusieurs
    éléments extrémistes, comme je pense aussi qu’il y a eu de sérieux problèmes d’organisation. Et si nous avons
    tenu à faire ces précisions, c’est pour que vous compreniez la bonne foi du gouvernemen. »
    Le ministre de l’Intérieur a, par contre, totalement démenti les scènes de lynchage de manifestants kabyles
    rapportées par la presse et dénoncées par des habitants du 1er-Mai, et au sujet desquelles l’ont harcelé les
    représentants des médias, hier, ainsi que l’absence d’intervention des éléments de force de l’ordre durant les
    scènes de pillage. Il a également démenti le travail effectué par la police pour solliciter l’aide des jeunes Algérois
    pour réprimer les manifestants kabyles, et a tenu à étayer ses propos en diffusant des images filmées durant les
    affrontements et montrant des manifestants s’en prendre violemment aux brigades antiémeutes, signalant au
    passage qu’un dispositif avait été mis en place la veille pour éviter toute contre-manifestation. D’autre part, il a
    annoncé que 300 personnes interpellées pour « détention et utilisation d’armes blanches » ont été libérées hier à
    17 h. La manifestation, précise ensuite Yazid Zerhouni, a regroupé uniquement 50 000 personnes, «
    contrairement aux trois millions annoncés ». « Nous nous attendions à ce que cette marche se déroule
    pacifiquement », ajoute-t-il, en indiquant que l’expérience vécue jeudi « donne à réfléchir, et qu’il y aurait
    dorénavant de sérieuses hésitations avant d’autoriser d’autres marches ». Invité à se prononcer clairement sur la
    question, il déclare : « Je plaiderai pour la suspension des marches, dans la situation actuelle, et des citoyens de
    tout le pays font d’ailleurs pression sur le ministère de l’Intérieur pour que les manifestations soient interdites. »
    Sur un tout autre chapitre cette fois-ci, le ministre de l’Intérieur s’est prononcé sur le mémorandum adressé par
    le FFS aux généraux, ainsi que les propositions de sortie de crise du MDS et de Benbitour, en répondant : « Il
    faut des propositions réalistes. » Les partis politiques ont été ensuite accusés de ne pas avoir « appelé au calme
    durant toute cette période ». Quant au rôle de l’Etat dans la gestion de la crise actuelle, « il faudra, dit-il, que le
    calme revienne d’abord pour pouvoir agir car nous savons qu’il y a une forte attente de la jeunesse et que leurs
    revendications sont justifiées ».
    Abla Cherif

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