Les terroristes d’Al Qaida refusent la main tendue de Bouteflika 30 août, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 4 commentairesAl-Qaida, par la voix de son représentant en Algérie Droukdel alias Abou Mossaab Abd el Ouadoud vient de rejeter, dans un communiqué daté du 28 août 2007 l’appel “à déposer les armes” que lui avait lancé le pouvoir algérien par le biais déguisé de l’“émir” national de l’ex-Armée islamique du salut (AIS), Madani Mezrag.
Droukdel, en effet, exclut dans son communiqué toute possibilité de dialogue. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, le chef terroriste signataire du communiqué déclare que “la conquête de l’État islamique ne peut se réaliser que par les armes”, réitérant ainsi une position de principe qui confirme que la décision n’est pas « interne » mais appartient à une mouvance internationale et à « un objectif supérieur ».
D’ailleurs le chef de l’ex-GSPC rappelle la « légitimité du djihad » en référence “à ce qui a été déclaré licite et ce qui a été interdit conformément aux règles politiques et juridiques” par les grands théologiens de l’islam pour légitimer les actions terroristes. Il écrit : “Le meilleur chemin de la rédemption des péchés et le pardon, c’est le djihad au nom de Dieu” ou encore “c’est à travers le djihad que vous aurez la fierté et l’estime en ce bas monde et la réussite dans l’au-delà”.
Abou Mossaâb Abd el Ouadoud dans son message est optimiste : l’essentiel du communiqué est consacré à l’annonce selon laquelle « le terrorisme en Algérie est en passe de réaliser ses objectifs » face à un État décrit « en pleine décrépitude et aux abois ». L’organisation al-Qaïda au Maghreb islamique, dit-il, “est en position de force” et “dispose d’un armement très diversifié”, bien mieux, d’un armement dont une partie est « tout ce qui se fait de mieux en matière de technologie ».
Le Matin
Bouteflika mécontent des rumeurs sur sa santé
Posté par benchicou dans : Non classé , 32 commentairesAbdelaziz Bouteflika avec Cheikh Youssef al-Qaradhaoui à l’hôpital militaire de Ain Nâadja
Le président de la République, Abdelaziz Belkhadem, est apparu plutôt mécontent des rumeurs rapportées par la presse concernant « la détérioration de son état de santé ». Il s’en serait même plaint auprès de Cheikh Youssef al-Qaradhaoui lors de la visite qu’il lui a rendue à l’hôpital militaire de Ain Nâadja : « Je voulais vous rendre visite les premiers jours mais j’ai retardé ma visite pour qu’on ne pense que je suis rentré à l’hôpital pour m’y faire soigner », aurait dit le chef de l’état à son hôte. Abdelaziz Bouteflika a tenu, à sa façon, à démentir, lors de cette visite à Cheikh Youssef al-Qaradhaoui avant-hier, ce qui a été rapporté à son sujet depuis trois semaines. Il a ainsi déclaré devant l’assistance :« savez vous qu’au deuxième jour de votre séjour à l’hôpital, mon frère est venu vous rendre visite… certains ont cru que j’ai été hospitalisé et il y a eu d’autres informations sur ma maladie et sur le fait que je sois dans une situation très grave ?».
Des sources ont rapporté que l’entrevue entre les deux hommes a duré plus d’une heure et demie ce qui montre qu’elle visait à démentir toutes les rumeurs en question.
Et si on commençait par dire tout au peuple avant que ne naisse la rumeur ?
Quand la justice se penche sur les détournements du foncier agricole 29 août, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 7 commentairesCes prévenus, accusés « d’association de malfaiteurs, d’escroquerie, de dilapidation de deniers publics, d’atteinte à la propriété immobilière et de construction sans autorisation » sont cités dans le procès Ibrahim Hadjas, ex-patron de feue l’Union Bank, en fuite à l’étranger avec un pactole de 9 milliards de dinars ! Sur les bancs des accusés, au côté de ces paysans, figurent quelques élus, des cadres des services agricoles, des industriels, des intermédiaires, ainsi que le notaire qui a établi les actes et la secrétaire du principal accusé, Ibrahim Hadjas.
Jeunes et vieux paysans défilent à la barre, accablés par cette justice qui protège les acquéreurs en taisant leur identité. Tous avouent ne rien comprendre aux raisons de leur inculpation. «Tout le monde savait que nous étions en train de céder les terres et personne n’a rien dit. Pourquoi, nous inculpe-t-on aujourd’hui ?» fait remarquer l’un des inculpés. «Nous n’avons pas fui nos terres pendant les années du terrorisme. Nous avons continué à les travailler tant que la banque nous finançait, mais depuis 1992, les choses ont changé. On avait droit à un prêt de 25 millions de centimes annuellement que nous remboursions en plus des 8 millions de centimes d’intérêts. En 1992, il n’y avait plus d’aide » poursuit un vieil homme, qui décrit la misère qui l’a contraint à se céder sa terre. Un autre se souvient que l’on est venu le solliciter pour céder ses parts dans un EAC aux enfants d’un ex-membre du HCE mais que ces derniers n’ont pas été inquiétés. Et pour cause ! Les acquéreurs ont bénéficié d’une extinction des poursuites pour absence d’acte de désistement et recherches non concluantes !
Les dépositions des fellahs éclairent sur les méthodes utilisées par les « intermédiaires » pour s’emparer des terres convoitées par leurs mandants. Ainsi des témoignages rapportent que Hadjas, leur avait proposé, par l’intermédiaire de son « agent » Bensouda Djamel, d’être ses associés et de les maintenir sur les terres cédées pour continuer à les travailler en qualité des salariés. Mais que très vite après avoir signé l’acte de cession, ils se sont vus interdits l’accès. D’autres inculpés révèlent que l’intermédiaire de Hadjas, en compagnie de deux autres personnes, se sont présentés chez eux en se faisant passer pour des cadres de l’Etat puis les ont menacé de saisir de force de leur terre dans le cas où ils refuseraient de signer un acte de cession. L’envoyé de Hadjas Brahim leur a fait comprendre qu’un « projet national d’intérêt général » allait être construit sur leur terre. Intimidés, la plupart ont alors cédé à la pression.
Comme pour d’autres procès en prévarication, celui-ci pèche par une anomalie rédhibitoire : la liste des mis en cause a été expurgée des noms de certains bénéficiaires ; elle aurait, elle aussi, fait l’objet d’un triturage politique − le même que celui de l’affaireKhalifa ? Quoiqu’il en soit, l’arrêt de renvoi concernant ce procès fait tout bonnement l’impasse sur les noms des acquéreurs autres que celui de l’ex-patron de l’Union Bank ; il note seulement qu’une partie de l’EAC, sise à Ouled Fayet, exploitée par 11 fellahs associés, a été cédée à Hadjas Ibrahim contre la somme de 350 millions de centimes et que l’autre partie a été cédée à « une autre personne » ! La rumeur prétend que ces « autres personnes » restées anonymes sont des ex-hauts responsables dont les noms auraient été sciemment retirés du dossier.
Dans le cas de cette affaire, les terres détournées concernent 18 EAC et EAI situées dans les localités de Bouchaoui, Ouled Fayet, Aïn Benian et Staouéli, dont 17 sont jugés par le tribunal de Chéraga. Mais la razzia sur le foncier dans la seule wilaya d’Alger est autrement plus importante. Le dernier bilan rendu public avance le chiffre de 6 366 hectares de terres agricoles, soit 17,80% des exploitations estimées à 35 757 hectares, qui ont été détournés de leur vocation première.
Selon un rapport du CNES, « l’on assiste depuis des décennies à une dilapidation effrénée des terres à haut potentiel économique, notamment dans les régions du Nord. [...] Les prix de cession du domaine public procèdent le plus souvent des mesures accommodantes et des transactions privées qui gardent un caractère confidentiel. » L’algérois est le lieu privilégié où se mènent les détournements de cette nature. Des villages à vocation agricole sont totalement démembrés, lotis et distribués à des promoteurs immobiliers ou à des pseudo investisseurs industriels « amis », nationaux ou étrangers, la plupart du temps du Moyens-Orient et du Golfe. Le dépeçage du domaine Bouchaoui, ex-Borgeaud, s’est opéré de cette façon. Les investisseurs du Moyen-Orient et du Golfe particulièrement intéressé par le secteur du tourisme traitent directement avec la Société d’investissement hôtelier (SIH) rattachée directement à la Présidence de la République. Les expropriations pour implanter ces projets touristiques privés, qualifié par les pouvoirs publics « d’utilité publique » sont menées manu militari, à grand renfort de gendarmes. La dernière en date a eu pour théâtre le quartier des Grands vents à Dely-Brahim (voir l’article : le feuilleton de la dépossession continue).
La curée n’est pas prête de s’arrêter puisque elle se mène sous les bons auspices du pouvoir…
Le Matin
Affaire Khalifa : un camouflet pour l’Algérie ?
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 7 commentaires
La décision, annoncée aujourd’hui, de la justice britannique d’autoriser l’extradition vers la France de Rafik Khalifa constitue un véritable camouflet pour l’Algérie.
D’abord pour notre justice. Cette dernière a agi dans ce dossier comme si elle cherchait à éviter que les Algériens connaissent enfin la vérité sur le scandale financier le plus grave depuis l’indépendance du pays.
Après un simulacre de procès au tribunal de Blida, seuls les plus faibles et les sans grades ont été condamné parfois à de lourdes peines. D’actuels et d’anciens ministres ainsi que de hauts responsables de l’Etat, directement ou indirectement impliqués dans ce dossier, n’ont jamais été inquiétés.
Pour sa part, Rafik Khalifa a certes été condamné à la perpétuité. Mais, de l’aveu même des avocats de l’ancien milliardaire déchu, la justice algérienne n’a jamais cherché à obtenir son extradition.
Ensuite pour les Algériens. En Algérie, le scandale Khalifa a touché directement plusieurs dizaines – centaines ?- de milliers de personnes : des clients de la banque Khalifa qui ont perdu toutes leurs économies, des salariés du groupe qui se sont retrouvés au chômage sans aucune indemnités, des fournisseurs jamais payés, des organismes publics qui ont placé d’importantes sommes d’argent sur des comptes de la banque…
Pour toutes ces personnes, il est incompréhensible que Moumen Khalifa soit jugé en France, un pays qui ne lui reproche (que) des malversations estimées à 90 millions d’euros. Une somme dérisoire comparée aux milliards de dollars perdus par les victimes algériennes dans cette affaire.
Enfin, il y a quelque chose d’incompréhensible dans la démarche de la justice française. Cette dernière a profité d’une situation qui lui est favorable – l’existence d’un accord d’extradition entre Paris et Londres – pour se mêler d’une affaire avant tout algérienne.
D’ailleurs, on ne comprend pas comment Alger n’a pas protesté auprès du gouvernement français.
Mais dans cette affaire, les victimes algériennes ont au moins un bon motif de consolation : en France, Rafik Khalifa sera jugé d’une façon transparente, avec la possibilité de le voir révéler les dessous de cette affaire qui n’a toujours pas livré tous ses secrets.
Par samir allam le 29/08/2007 à 16:24
(Tout sur l’Algérie)
Entre les rats et les gangsters, les boat-people algériens
Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 33 commentairesAu moment où Abdelaziz Belkhadem justifiait, devant la presse, l’incurie, le népotisme et l’incompétence d’une coterie au pouvoir, des Algériens miséreux frôlaient la mort pour avoir trop longtemps cohabité avec les rats…
Au moment où Abdelaziz Belkhadem donnait sa version de l’imposture au pouvoir, une centaine de jeunes Algériens frôlaient la mort en fuyant leur pays à bord d’une dizaine de barques misérables, à destination de la Sardaigne. Ils voulaient fuir les rats et les gangsters. La baraka les a fait secourir, en pleine mer, par la marine italienne. Tout comme ces 170 autres harragas qui, une semaine plus tôt, avaient rejoint les côtes sardes sur 12 embarcations aléatoires…Dix d’entre-eux avaient même risqué leur vie en utilisant une barque sans moteur ! Fuir les rats et les gangsters. Mourir en mer plutôt que vivre sur cette terre livrée au mensonge et aux prédateurs…Et il en meurt, de ces Algériens désespérés qui jettent leurs vies à l’eau comme d’incertaines bouteilles à la mer. Il en meurt chaque jour, d’une mort atroce, par noyade ou par épuisement, d’une mort ignorée, la mort des hommes maudits.
Au moment où Abdelaziz Belkhadem défendait un pouvoir mafieux, l’Algérie avait déjà basculé dans l’impensable : une terre de boat-peoples !
A lui seul, ce phénomène, qu’on croyait réservé aux populations condamnées à l’errance, signe l’échec d’une politique dont le duo Bouteflika-Belkhadem se disent les architectes. A la neuvième année du règne Bouteflika, le pays est rélégué au niveau des nations damnées.
Mais plus que l’échec, il y a dans ce nouveau phénomène de boat-peoples l’amorce d’un déclin national irrésistible, un déclin qui a pris une tournure incontrôlable depuis peu et que rien ne semble pouvoir endiguer. Voilà ce qu’écrit la journaliste d’El-Watan depuis la Sardaigne : « jusqu’il y a deux ans, il était rare de voir des Algériens parmi les milliers de Nord-Africains
(Marocains, Egyptiens…) qui tentent la traversée illégale de la Méditerranée. Le phénomène des jeunes Annabis et ceux provenant des
villes voisines, qui décident de risquer leur vie dans un voyage au bout duquel les attend le calvaire de l’enfermement dans un centre de
premier accueil avant d’être expulsés, est en constante augmentation ».
L’Algérie terre de boat-people depuis deux ans ! Depuis que Belkhadem est à la tête du gouvernement…En avait-il au moins conscience lorsque, ce mardi matin, il justifiait, devant la presse, l’incurie, le népotisme et l’incompétence de la coterie au pouvoir et à laquelle il appartient ?
L’Algérie terre de boat-people pour cinq, dix ou vingt ans ! Résultat du règne du mensonge, du mépris et de l’improvisation. Et à relire les propos légers et démagogiques de Belkhadem, à voir sa façon de couvrir l’absence de son chef par la dissimulation et la menterie, à énumérer des « décisions » prises sur le pouce et qui ne vont pas survivre à l’automne, à le regarder user d’une impressionnante langue de bois pour décrire un pays où tout va mal, on aboutit à une consternante conclusion : nos dirigeants ne savent pas régner en dehors du mensonge, du mépris et de l’improvisation.
L’ère des boat-people promet d’être longue… Fatalité ? Rien n’est fatal. Quand un peuple se voit contraint de regarder ses enfants prendre la mer pour échapper aux rats et aux gangsters, c’est le signe d’une tragédie ultime, impardonnable, annonciatrice d’une colère salutaire… C’est la décadence de trop. Prenons date.
L.M.
Rafik Khalifa sera extradé vers la France
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 10 commentaires
Finalement la justice britannique a tranché : après plusieurs mois de procédures, elle a autorisé aujourd’hui l’extradition vers la France de l’ex-milliardaire algérien Moumen Khalifa.
Moumen Khalifa peut toutefois faire appel de la décision.
La justice française, qui a ouvert une enquête en 2003, veut l’interroger dans le cadre d’une enquête sur des malversations présumées au sein du groupe Khalifa, dans les ex-sociétés Khalifa Airways, Antinéa Airlines, (transport aérien), et Khalifa Rent-a-Car (KRC, location de voitures), toutes enregistrées en France.
Rafik Khalifa, 40 ans, a été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité par le tribunal de Blida. Mais, selon ses avocats, l’Algérie n’a déposé aucune demande d’extradition auprès des autorités françaises.La justice britannique devrait décider du sort de l’ex-magnat en statuant sur la demande d’extradition de Paris.
Le tribunal de Westminster à Londres, le juge Anthony Evans a annoncé la mise en délibéré de sa décision sur l’extradition au 29 août et le maintien en détention de l’homme d’affaires. Rafik Khalifa, 40 ans, a été arrêté le 27 mars en Grande-Bretagne où il s’était réfugié, dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par le Tribunal de grande instance de Nanterre (région parisienne).
La France le réclame en vertu de l’information judiciaire ouverte fin 2003 par le parquet de Nanterre pour « abus de confiance, banqueroute par détournement d’actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée ». Les juges français enquêtent sur des malversations présumées survenues au sein du groupe Khalifa, dans les ex-sociétés Khalifa Airways, Antinéa Airlines, et Khalifa Rent-a-Car (KRC, location de voitures), toutes enregistrées en France.