l’édito de Ghania Hammadou: soubresauts d’un pouvoir en fin de règne ? 10 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Non classé , trackbackSoubresauts d’un pouvoir en fin de règne ?
Echec aux stratèges présidentiels ! Le raz-de-marée humain prévu dans les rues d’Algérie n’a pas eu lieu et les Algériens ne se sont pas précipités dehors au coup de sifflet de Sidi Saïd.
Cortèges étiques, manifestants sans enthousiasme, meetings clairsemés : le pays meurtrie dans sa chair a ignoré la convocation du pouvoir, relayé par ses zélés auxiliaires − l’UGTA en tête −, à venir manifester dans la rue son soutien à M. Bouteflika et à sa politique de « réconciliation nationale », et accessoirement… à exprimer son rejet du terrorisme islamiste. La tentative d’instrumentaliser la terreur qui frappe le pays pour en tirer des dividendes politiques au profit du clan au pouvoir, reconduire sa démarche et conforter son hégémonie a fait chou blanc. Certes, la manipulation des mots d’ordre mis en avant dans l’« appel », a transformé la parade imaginée par les stratèges d’El Mouradia − en réponse à l’attentat de Batna revendiqué par Al-Qaïda comme une action dirigée contre la personne de Bouteflika −, en opération de stigmatisation des opposants à la politique présidentielle, au cours de laquelle les « manifestants » convoqués par l’organisation du défunt Abdelhak Benhamouda en ont oublié de dénoncer l’intégrisme et ses organisations semeuses de mort. Mais le scénario, à force d’être joué, en a fini par devenir inopérant et à rater l’essentiel des objectifs visés.
Inviter, sous la forme d’une injonction martiale, les Algériens à « réagir » massivement à l’attentat de Batna − une première depuis l’intronisation de Bouteflika −, alors même que le nombre d’actions terroristes sanglantes allaient croissant, avait de quoi surprendre − la nature du pouvoir ne le prédisposant pas à cette libéralité : laisser la société donner libre cours à ses colères, à ses indignations, à ses révoltes. Dans une Algérie où tout rassemblement est banni et sévèrement réprimé, où l’ensemble du mouvement social est interdit d’expression publique, compter ramener la population ainsi entravée et censurée à épancher son attachement à la démarche bouteflikienne relève d’un véritable aveuglement. La mobilisation et l’adhésion populaire ne s’obtiennent pas par décret ou ordonnance ; pas plus que la popularité, ou la confiance, ne se gagne par la coercition et la contrainte. Le verrouillage de la vie politique, le contrôle de la société, la répression de toute initiative sociale spontanée ont condamné le pouvoir à l’isolement. Là est l’explication du fiasco de l’opération.
Fini le temps des salles de meeting bondées, des foules moutonnières scandant des slogans complaisants ! M. Bouteflika récolte les fruits de sa politique autoritaire. Il cherchait un plébiscite à sa « réconciliation nationale », il s’est heurté à un mur d’indifférence. Pis, la désaffection des Algériens lors de ces derniers rassemblements semble non seulement confirmer le divorce amorcé lors des dernières législatives, mais laisse aussi émerger l’image d’un pouvoir vacillant, sans véritable soutien populaire, isolé des forces les plus modernes et créatrices de la société. Au final, l’opération plébiscitaire a généré un message contraire à celui projeté ; elle n’aura été que contre-productive. La faible participation populaire peut être lue comme un désaveu de la politique que l’on cherchait à lui faire approuver. Quant au terrorisme islamiste, qui ne manquera pas de prendre la juste mesure de la popularité du régime qu’il combat par les armes, le constat qu’il en tirera pourrait bien lui donner des ailes.
On devine aisément la peine des monteurs de la télévision d’Etat s’ingéniant à maquiller sur les images d’actualité ramenées par les reporters le naufrage de l’opération, les pauvres techniciens s’acharnant à créer l’illusion de la spontanéité à un mouvement préfabriqué ; ni leur génie, ni la grandiloquence des commentaires des propagandistes de l’Unique n’y ont réussi. On n’a vu aux premiers rangs des rassemblements que les plus fervents supporters présidentiel, derrière lesquels s’agitaient quelques jeunes braillards recrutés pour la circonstance afin de donner un caractère « de masse » à l’événement.
Plus que le film d’une opération ratée, les images diffusées par la télévision algérienne donnaient à voir le spectacle d’un pouvoir politique en bout de course, coupé du peuple mais toujours éperdu d’arrogance − soubresauts incohérents d’un pouvoir en fin de règne ?
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Ghania Hammadou ; Malika >Mokadem ; Assia Djebbar et les autres … sont des femmes courageuses et intelligentes que nous ne cessons d’admirer / C’est fou ce que notre pays recele de belles créatures qui ont vite compris le mal de ce pays . Takfarinas chantait aussi que se sont les femmes aprés la Kahina qui ont défendu l’Algérie .Je ne crois pas en Dieu mais je dis : « que Dieu vous preserve pour le bonheur de notre pays « .
Ghanima , Béjaia
Un pouvoir en fin de règne ?
Cela fait bien quelques années que l’on annonce la fin du pouvoir ou du régime.
Mais de quoi parle t-on au juste ? du pouvoir, du régime, du système, de la classe dirigeante, des groupes de pression, des clans, des superstructures politico idéologiques ?
Et quand on évoque le pouvoir, le fait-on par référence au pouvoir réel (partiellement occulte) ou au pouvoir institutionnel théorique, apparent ?
Comment établir un distinguo utile entre tous ces concepts ?
Et l’Etat, dans cette configuration, qu’en pense t-on ?
Je suis désolé de devoir le dire : on mélange tout et n’importe quoi !
Je crois aussi que l’on devrait solliciter l’avis des juristes constitutionnalistes, des politologues et des sociologues pour disposer d’éclairages pertinents sur ce que signifient et ce que recouvrent en droit et en fait les notions de pouvoir, de régime…
Un régime en fin de règne ? on peut théoriser cette perspective, mais, dans ce cas, il faudra le faire correctement, précisément en recourant, en partie au moins, aux grilles de lecture des spécialistes.
Et pourquoi ne pas parler de recyclage, de reconversion, de mutation, de reprofilage, de transformation voire de transfiguration du régime ?
Batni Trolard, juriste financier
MME Ghanima,vous ne croyez pas en dieu est-ce que c’est nécéssaire de le dire!!! C’est entre vous et votre créateur que ça se passe nous on n’a rien a foutre,ne poluez pas le débat SVP,et ne donnez pas des gages aux éxtrémistes islamistes pour dires aux autres qui ne sont pas encore convaincus par leurs theses,voila ils ne croient même pas en dieu alors élevons un peu les débats.
le pouvoir etait finissant depuis 1962 puisque portant les germes de sa propre destruction en lui meme.le probleme,c’est combien de temps restera t’il finissant avec une situation autoverrouillée en sa faveur pour l’instant.les données? eh bien c’est tres simple :
tout d’abord beaucoup d’argent et un société algerienne corruptible en majorité ,et ne me dites pas que c’est faux!
ensuite ,le peuple algerien a été decapité,parceque justement,il a perdu ses elites bien formées au lendemain de l’independance.la donnée suivante concerne l’etat de ce qui reste .tout d’abord l’analphabetisme ravageur et surtout l’analphabetisme politique generalisé.ensuite la pyramide des valeurs qui fait la bougie,et pour finir ,la cerise sur le gateau,l’atomisation de la société ancienne en une multitude de tributs regoupées autour d’interets qui sont de moins en moins une preocupation collective digne d’un peuple emancipé.
LA SOLUTION? elle est en train de se faire toute seule .à force d’agresser les algeriens tout azimuth et ces derniers temps pour se faire surtout plaisir,le consensus est en train de se faire ,la reaction individuelle de chacun rejoint par le meme cheminement celle des autres dans une reaction defensive ,faisant appel à ce qu’on nomme ici le taghenent;et le tour est joué!et c’est comme ça qu’au lendemain d’un vote ,les mecs se retrouvent tous au meme endroit se demandant comment l’action a pu etre aussi bien coordonnée,et fiers apres tout que cela soit arrivé meme s’il y’a beaucoup de hasard là dedant.ça ressemble comme deux gouttes d’eau a une mutation genetique de bonne augure n’est ce pas ?
je ne pense qu’on puisse parler de fin de règne sans signe précurseur sérieux. Ce qui vient de se passer, peut être assimilé à un senitment de malvie, à un raz le bol et tout ce qu’on peut dire dans ce sens. Mais ceci ne signie nullement qu’une société civile vient de naitre et que désormais il faut compter avec elle.
Chers amis, le Conservatisme et l’islamisme sont dans tous les rouages de l’Etat. Il ne faut pas qu’on se leurre, les leviers de commande sont entre leurs mains. La société est prise en otage. l
Je ne pense qu’on puisse parler de fin de règne sans signe précurseur sérieux. Ce qui vient de se passer, peut être assimilé à un sentiment de mal vie, à un raz le bol et tout ce qu’on peut dire dans ce sens. Mais ceci ne signifie nullement qu’une société civile vient de naître et que désormais il faut compter avec elle.
Chers amis, le Conservatisme et l’islamisme sont dans tous les rouages de l’Etat. Il ne faut pas qu’on se leurre, les leviers de commande sont entre leurs mains. La société est prise en otage. Et quand il lui arrive d’en avoir marre, elle réagit passivement. Mais jusqu’ici, elle n’a montré aucun signe montrant qu’elle tend vers la démocratie ou vers la liberté de pensée. La société chers amis, a été réislamisée, sinon formatée et islamisée de nouveau. Nous ne savons plus si nous sommes des malékites ou des hanbalites, des algériens ou des arabes….
Mon propos ne consiste pas à semer le doute et le pessimisme. Loin de moi cette idée. Moi je dis qu’il faut militer pour faire émerger, peu à peu, un courant de pensée nouveau pour provoquer des réformes sérieuses : une vraie réforme de l’Education, une vraie réforme des institutions et pourquoi pas une réforme des mentalités.
Permettez-moi d’insister pour dire que seul l’émergence d’un état d’esprit ou d’un courant de pensée nouveau est susceptible de nous permettre de sortir de la léthargie, de l’obscurantisme et du conservatisme.
Avec tous mes respect pour le rédacteur de l’article « soubresauts d’un pouvoir en fin de règne ».
Dieu est en colère !!
Ghanima ne crois pas en Dieu et toi Mohamed qui l’a critiqué tu es juste au seuil d’y croire. Elle a le droit de ne pas y croire et si tu crois que ses convictions vont donner raison aux islamistes ou autres profiteurs de circonstance alors saches que tu es un soumis et que tu fais dans le sens de leur poil. Ils veulent une république basée sur le culte et nous voulons d’une basée sur le choix des croyances et de las pensée régie par des règles faites par une société des plus libre. Je pense que Dieu fait plus confiance au Hommes qui ne croient plus en lui car il décèle en leurs âmes une flamme de sincérité. Contrairement aux hommes qui ont faillit !! Beaucoup parmi eux s’autoproclament messies ! Dieu est en colère !! Alors qu’ils aillent au diable Mr Mohamed et Ghanima est libre de son choix spirituel et on est là dans ce Blog pour casser des tabous et ne pas prendre des pincettes. Ils ne prennent pas de tendresse pour te couper la gorge si tu oses dire une petite chose même qui relève d’une blague. On a juste des mots et des convictions face à leurs condamnations à mort.
Salut Ghanima et salut Mohamed
M.B
l extrémisme est non seulement religieux mais également non religieux .
les grandes vedettes de l extrémisme sont les 3 mouvements religieux monothéistes qui sont le christianisme , le judaisme et l islam .
quant à l athéisme , il n a rien à envier en extrémisme à ses concurents religieux .
ceci dit ici comme ailleurs , les religieux et les athés , vous donnez vraiment l impression de ne pas croire en ce que vous défendez ,
vous semblez avoir besoin d etre rassurés dans vos croyances , par
l effet de groupe , d appartenir à la meme tribu de croyance ,
de détenir la vérité , d avoir fait le bon et vrai choix ,
vous cherchez continuellement à ce qu on parle de vous , pour tel ou tel bénéfice secondaire
alors vous y croyez ou pas , d ailleurs en quoi , ceci n est pas une question , mais une suggestion sur un sujet qui devrait faire partie de la sphère privée .
trouvez votre salut dans ce que vous voulez , mais pitié lachez nous , vous nous saoulez
ouf !
Je crois que Batni Trolard a soulevé des questions extrêmement fortes, autrement dit fondamentales, mais elles ne semblent pas susciter l’intérêt qu’elles méritent.
Pourtant le concept de pouvoir en Algérie cumule de nombreuses acceptions.
Il y a les formes économique, politique et militaire du pouvoir, mais il y aussi (en Algérie notamment) les formes traditionnelles du pouvoir, celles du clan, des arch, des alliances de toutes sortes, structurelles ou conjoncturelles.
Si on fait l’impasse sur l’analyse critique des variantes du pouvoir, on restera encore et toujours au stade des litanies et des stigmatisations sans lendemain.
Mounir Skander
En casquettes étoilées,en kamis,en costard cravate,en jeans,les trouffions de la cinquième colonne squattent les interstices de l’appareil d’état.
Le chaos est leur fond de commerce et travaillent d’arrache-pied à la consolidation de leurs patrimoines.
Ils ne lacheront pas aisément la rente pétrolière.