ar Mark Trevelyan
LONDRES (Reuters) – Au moment où le président afghan Hamid Karzaï vient à nouveau de proposer des pourparlers aux taliban, certains se demandent si le moment n’est pas aussi venu d’ouvrir un dialogue avec Al Qaïda.
Six ans après le 11-Septembre, font-ils valoir, Al Qaïda est devenu un pouvoir de fait et l’on neutralise souvent mieux les extrémistes par la négociation que par les armes.
« Aucun terrorisme n’a été vaincu par la guerre ou la violence », a déclaré lors d’un débat à la BBC l’ex-médiateur anglican Terry Waite, lui-même otage au Liban de 1987 à 1991.
« Il y a quelques acteurs rationnels dans les rangs d’Al Qaïda, mais il attire aussi les psychotiques. Il nous faut trouver un point d’accès », a ajouté le Britannique.
Le Norvégien Jan Egeland, qui a favorisé des pourparlers secrets entre Israël et l’OLP dans les années 1990, puis, comme émissaire de l’Onu, traité avec des barons de la drogue et des chefs de guérilla de la Colombie à l’Ouganda, a dit à Reuters:
« Je n’exclus de parler à personne, a priori. Cela dépend des personnes à qui on parle, mais aussi de quoi on leur parle. Si je pouvais avoir des discussions avec Al Qaïda où il serait possible de leur faire sentir qu’ils sont la plus grande force anti-islamique, pourquoi pas? »
Mais Egeland et d’autres insistent sur les obstacles de taille qui s’opposent à des négociations avec le réseau islamiste. Et d’abord celui-ci: à la différence des rebelles marxistes colombiens, de l’Ira nord-irlandaise ou des taliban, Al Qaïda est moins une organisation qu’une idée.
SCISSIONS A VENIR
Son horizon – créer un califat islamique mondial et convertir les Etats-Unis eux-mêmes à l’islam – est un rêve sans bornes qui ne suppose ni compromis ni discussion réaliste.
« Al Qaïda est un mouvement universel dont l’exigence est universelle. Aucun gouvernement seul ne peut y répondre. Ils parlent de tout le monde islamique, de la Tchétchénie au Yémen », dit Mustafa Alani, analyste au Gulf Research Center de Doubaï.
Certains parlent de « terrorisme tactique » et de « terrorisme stratégique » pour distinguer entre les groupes qui poursuivent des objectifs négociables (représentation politique, indépendance) et ceux qui, comme Al Qaïda, font de la lutte perpétuelle une fin en soi.
« Le principe du djihad ne tolère pas les demi-mesures. Vous êtes soit un kafir (infidèle), soit un djihadiste », dit Alani.
La question du dialogue avec des groupes dits terroristes se pose en général quand il ne paraît pas possible de les vaincre (les Etats-Unis face au vietcong, l’Afrique du Sud face à l’ANC de Nelson Mandela), notent des analystes.
« Quand on ne parvient pas à gagner une guerre, on discute avec les terroristes et on cesse de les appeler terroristes », dit Mark Perry, directeur du groupe américain Conflicts Forum, qui étudie les moyens de rapprocher Occident et islam politique.
Si la guerre contre le terrorisme n’aboutit pas à éliminer Al Qaïda, pourrait-on donc en venir à traiter avec le réseau ?
« Je pense que c’est envisageable. Il faudrait faire un calcul sur le rapport entre douleur et satisfaction (…) Combien de victimes pourrons-nous supporter? », répond Perry.
Pour Egeland, le risque de la négociation est de légitimer l’adversaire, porte ouverte à ceux qui seraient tentés d’agir comme lui. Mais le temps peut venir où Al Qaïda deviendra si impopulaire parmi les musulmans que le mouvement se divisera et qu’on retrouvera des canaux de négociation:
« Ce sera le fait de groupes religieux (…) opérant avec des acteurs et des pays plus petits. De petits pays du Moyen-Orient, peut-être radicaux (…) Ce ne sera pas le fait de l’Union européenne ou des Etats-Unis. »
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Les occidentaux n’ont jamais discuté avec leurs groupes terroristes brigades rouges,action directe…..ils en ont fait un principe sacré et ils ont bien raison.
pourquoi nous demandent ils de dialoguer avec El Qaida? une nebuleuse disseminée à travers le monde avec comme seul objectif l’instauration d’un califat islamique!
non et mille fois non !!!
El Qaida peut etre vaincue par une democratisation des pays du Mahreb et autres ,par une reforme des differentes institutions et surtout l’ecole qu’il faut extirper au plus tot des mains de ces charlatans sorciers.
El Qaida ne dialogue pas ce sont des prophetes !
El Qaida est devenu un epouvantail que tout les pays occidentaux et regimes locaux utilisent pour s’enrichir davantage sans aucune impunité.
El Qaida c’est le nouvel imperialisme du nouvel ordre mondial dont tout le monde veut tirer profit;c’est la nouvelle mafia politico financiere.
Le remplacant du défunt général lamari ne tardera pas à initier des ^pourparlers avec les gens d’el-qaida, les actions de cette dernière font peur aux gens du régime,comme avec l’AIS,