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Pourquoi Washington attaquera Téhéran 17 septembre, 2007

Posté par benchicou dans : Monde , trackback
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Abd Al-Bari Atwan, directeur du quotidien nationaliste panarabe Al-Quds Al-Arabi, énumère neuf indices tendant à prouver qu’une guerre va avoir lieu au cours des six prochains mois.
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Après l’été, les affaires sérieuses redémarrent. La diplomatie occidentale se remet en branle, et tout indique qu’elle se focalisera à nouveau sur le Moyen-Orient. Dans les mois à venir, le point de fixation sera l’Iran, prochaine cible des Américains. Nous devons nous attendre à une escalade politique, diplomatique, médiatique et militaire sans précédent contre ce pays et son programme nucléaire. Car le temps qui reste au président George Bush est désormais compté pour traiter ce dossier. Un certain nombre d’évolutions récentes donnent à penser que la guerre aura lieu dans les six prochains mois, à moins d’un miracle sous forme de capitulation, semblable à celle de la Libye ou, plus récemment de la Corée du Nord.

Premier indice
Pour parler du danger nucléaire iranien, George Bush a utilisé les termes d’“holocauste nucléaire”, avertissant ainsi clairement Téhéran de ne pas aller plus avant dans son programme d’enrichissement d’uranium, comme s’il voulait à la fois accentuer la menace contre l’Iran et préparer l’opinion publique américaine, voire internationale, à l’éventualité d’un usage d’armes nucléaires américaines contre ce pays.

Deuxième indice
Le nouveau président français, Nicolas Sarkozy, commence à occuper la place laissée vacante par Tony Blair, à savoir celle du meilleur allié de Washington. Il a donc abandonné la ligne chiraquienne au profit d’une américanisation de ses positions à propos du Moyen-Orient. A son retour de ses vacances d’été américaines, il a déclaré aux 188 ambassadeurs qui représentent la France à travers le monde que l’acquisition de l’arme nucléaire était la ligne rouge à ne pas franchir et que l’Iran s’exposerait fatalement à des bombardements s’il ne renonçait pas à ses ambitions.

Troisième indice
Le journaliste américain Seymour Hersh a affirmé devant un groupe de confrères français rencontrés il y a quelques semaines à Paris quil avait appris de la part de sources à la Maison-Blanche que la décision de frappes contre l’Iran avait déjà été prise, que le dernier mot dans ce dossier revenait désormais au camp proche du vice-président Dick Cheney [faucon], et que le ministre de la Défense Robert Gates présenterait prochainement sa démission en raison des conséquences catastrophiques auxquelles il s’attend en cas de guerre.

Quatrième indice
Un des vice-secrétaires d’Etat américains, Nicholas Burns, a expliqué à Roger Cohen, du New York Times, que la plupart des pays sunnites de la région considèrent l’Iran comme un trublion soutenant le terrorisme et comme une menace pour la stabilité régionale. Il a ajouté que ces pays, et notamment les pétromonarchies du Golfe, ont compris que l’Iran représentait une menace plus sérieuse qu’Israël.

Cinquième indice Les Etats-Unis ont fait inscrire les gardiens de la révolution iraniens [les pasdarans] sur la liste internationale des organisations terroristes. Ils ont également durci le ton en accusant à nouveau Téhéran de soutenir la résistance irakienne, y compris Al-Qaida, avec des livraisons d’armes sophistiquées qui alourdissent le bilan humain des forces américaines.

Sixième indice L’Arabie Saoudite a signé un contrat d’un montant estimé à quelque 5 milliards de dollars avec une société américaine pour entraîner et équiper quelque 35 000 hommes chargés de protéger ses installations pétrolières. Il faut savoir qu’il y a un an Al-Qaida avait préparé un attentat contre ces installations, mais n’avait pas réussi à pénétrer dans les zones de haute sécurité. L’Iran, en revanche, aurait les moyens de les attaquer avec un avion suicide ou avec ses missiles Shihab, ce qui pourrait provoquer l’effondrement des exportations de brut saoudien. C’est d’ailleurs pourquoi les Américains maintiennent leurs batteries de missiles antimissiles Patriot dans la région, notamment au Koweït et à proximité des côtes saoudiennes.

Septième indice La précipitation avec laquelle Washington prépare une conférence internationale de paix, prévue pour l’automne, et presse Mahmoud Abbas et Ehoud Olmert de se rencontrer pour annoncer un accord de principe. Un succès dans ce domaine faciliterait un recours à l’option militaire contre l’Iran, dans la mesure où cela satisferait les sunnites de la région, qui pourraient alors faire cause commune avec les Etats-Unis et Israël pour combattre les alliés de l’Iran que sont la Syrie, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien.

Huitième indice Le soudain revirement de George Bush au sujet du Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki. Après avoir laissé entendre qu’il souhaitait sa démission, il lui a ensuite délivré un satisfecit. L’explication la plus plausible de ce changement est que les plans concernant l’Iran ont été accélérés et que l’administration américaine estime ne plus avoir assez de temps pour provoquer un changement gouvernemental en Irak.

Neuvième indice Le tout récent retrait des troupes britanniques de Bassorah, qui signifie d’une part que la Grande-Bretagne est désormais convaincue que la victoire en Irak est impossible, d’autre part qu’elle souhaite soustraire ses troupes au risque de représailles iraniennes en cas de frappes aériennes américaines. Les soldats britanniques stationnés à Bassorah, à quelques encablures de la frontière iranienne, seraient en effet une cible idéale pour les Iraniens.
Face aux deux défaites en Irak et en Afghanistan, Bush estime que la seule possibilité qui lui reste pour sauver sa présidence et préserver les chances de son parti aux prochaines élections consiste à tenter le tout pour le tout, c’est-à-dire à attaquer l’Iran. Il accepte le risque d’une nouvelle défaite, sachant parfaitement que les missiles iraniens n’atteindront pas New York ou Washington, mais Tel-Aviv, Riyad ou Dubaï.

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Abd Al-Bari Atwan
Al-Quds Al-Arabi
RÉALISME
Le retour du “modéré” Rafsandjani
Une ère nouvelle s’ouvre dans la vie politique d’Ali Akbar Hachemi Rafsandjani et dans celle du pays”, écrit le quotidien progressiste Etemad-e Melli. Le 4 septembre dernier, Rafsandjani (qui fut président de la République islamique de 1989 à 1997) a été élu à la tête de l’Assemblée des experts en remplacement de l’ayatollah Ali Mechkini, décédé le 30 juillet. Les 86 religieux membres de cette instance clé du régime ont la lourde responsabilité de nommer et éventuellement de révoquer le guide suprême. “Ce choix correspond à la volonté du peuple : Rafsandjani était déjà arrivé en tête à Téhéran lors des élections des membres de cette assemblée, en décembre”, rappelle le quotidien, qui soutient Rafsandjani bien que ce soit un conservateur. “Même s’il a fait l’objet de critiques [notamment pour son implication dans plusieurs affaires de corruption], Rafsandjani est un personnage essentiel du régime, qui a participé à toutes les étapes de la construction de la République islamique. En tant qu’homme réaliste et de bonne volonté, il pourra travailler à la sauvegarde de nos intérêts nationaux. En élisant Rafsandjani en décembre, la société iranienne a montré qu’elle en avait assez du radicalisme [du président Mahmoud Ahmadinejad]. A présent que sa position est renforcée, le peuple attend de lui qu’il rejette le radicalisme et qu’il défende les droits des citoyens.”
Tout autre son de cloche dans la presse proche du président Ahmadinejad. Pour le quotidien ultraconservateur Kayhan, “on ne peut pas qualifier cette élection de grand bouleversement, contrairement à ce qu’affirment les autres médias. Cette élection ne signifie en rien que les mouvements réformateurs dominent l’Assemblée. De toute façon, Rafsandjani a affirmé qu’il ne se livrerait pas à une lutte pour le pouvoir au sein de celle-ci.”
Le grand commentateur politique Ahmad Zeidabadi assure pourtant sur le site de la BBC en persan (BBC Persian.com) que cette élection est cruciale aussi bien pour la politique intérieure qu’extérieure de l’Iran. “La défaite d’Ahmed Jannati, proche de Mesbah Yazdi [le mentor d’Ahmadinejad], prouve que le rapport de forces s’est inversé au sein du régime. Cette montée en puissance de Rafsandjani [qui avait pourtant été battu par Ahmadinejad lors de l’élection présidentielle de 2005] crée des difficultés au président iranien. Il ne pourra plus poursuivre sa politique de provocations.”
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