Selon le Soir : la justice française a relâché le second cadre de Khalifa 17 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , trackback
« Les Français lâchent-ils le dossier ? » s’interroge le journal
Le tribunal de Nanterre vient de décider de mettre en liberté provisoire M. Ghazi Kebbache, ex-P-dg de Khalifa Construction, après avoir procédé, il y a quelques jours, à la remise en liberté de M. Mohamed Nanouche, l’un des principaux cadres du groupe Khalifa. C’est ce qu’annonce notre confrère « Le Soir d’Algérie » dans son édition de lundi.
« La libération, même provisoire, de Ghazi Kebbache semble ainsi marquer un tournant dans la gestion par les Français du dossier Khalifa. », ajoute le journal. Notre confrère poursuit : »La libération de Ghazi Kebbache, qui, faut-il le signaler, est l’oncle de Abdelmoumen Rafik Khalifa, n’est pas sans lien avec la nature des révélations qu’auraient faites celui-ci au juge d’instruction du tribunal de Nanterre et dont notre confrère El Khabar s’est fait l’écho dans son édition d’hier. Selon ce quotidien, M. Kebbache n’aurait pas hésité à citer les noms de personnalités algériennes qui auraient bénéficié des largesses du golden boy en échange de facilitations et de protections. Parmi ces noms apparaît celui de M. Abdelghani Bouteflika, frère du président, avocat de profession, qui aurait bénéficié d’un logement sur l’un des plus grands boulevards de Paris. L’information n’est pas nouvelle en soi, mais elle n’avait jusque-là été évoquée que par la presse. La confirmation par M. Ghazi Kebbache de l’existence de cet appartement et du nom de son propriétaire, qui plus est devant un tribunal français, constitue une première dans la mesure où jusqu’à maintenant les relais du pouvoir ont toujours affirmé que ceci n’était qu’une forme d’intox visant à affaiblir l’entourage du président. Par ailleurs, et toujours selon notre confrère El Khabar, M. Kebbache aurait également cité le nom de M. Rachid Maârif, exchargé du protocole à la Présidence et actuel ambassadeur d’Algérie à Rome, qui aurait également bénéficié d’une habitation à Paris, à l’avenue de la Grande Armée. Le témoignage de l’oncle de Moumen Khalifa fait ressortir, par ailleurs, le nom de la fille de M. Larbi Belkheïr, actuel ambassadeur d’Algérie à Rabat. Au regard de toutes ces données les observateurs avertis sont en droit de s’interroger sur un éventuel changement de l’attitude française à l’égard du dossier Khalifa. »
Pour le journal, ces deux dernières décisons de libérer les deux cadres a une lourde signification : « Lourdement impliqués jusque-là, les Français ne seraient-ils pas tentés de se délester d’un dossier qu’ils considèrent complexe et encombrant. L’arrivée de Nicolas Sarkozy à la Présidence française est-elle totalement étrangère à la possible volonté du pouvoir français de se sortir d’un véritable bourbier judiciaire et financier ? Il est vrai qu’avant et depuis le déclenchement du scandale Khalifa, la France officielle a joué un rôle particulier dans ce dossier. Alors les choses ont-elles changé, et si c’était le cas pour quelles raisons ? Les autorités judiciaires algériennes étaient pourtant dans l’espoir qu’une collaboration avec la justice française aurait pu permettre de contourner les blocages britanniques en vue d’une extradition de Abdelmoumen Khalifa de Londres vers Alger. En effet, les Algériens ont toujours vu d’un bon œil l’implication française dans la demande d’extradition du golden boy sur la France, ce qui aurait pu faciliter une extradition de Khalifa dans le sens Paris-Alger. Cependant, depuis les derniers développements judiciaires qui ont consisté en la libération par la justice française des plus proches collaborateurs de A. Khalifa, sommes-nous toujours dans le même cas de figure ? »
L. M.
Commentaires»
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l’affaire K est une bombe, d’ailleurs BOUTEF fait tout pour s’en débarrasser quitte à provoquer des catastrophes en série…ça brule trop le sérail, malgrès toute la manne pétrolière ses capacités de corruption restent inefficaces
Bonsoir,
En lisant ce papier du Soir, je suis partagé entre le rire et une envie de piquer une grosse colère. Mais bon, je vais me calmer…
Je vais me contenter de faire quelques précisions à propos de cette histoire…
Cette affaire n’est pas jugé par le tribunal de Nanterre mais par la chambre d’instruction du palais de justice de Paris. Ensuite, Mr Khechache n’a pas été remis en liberté, mais il se trouve toujours sous écrou extraditonnel à la prison de la Santé. Si les journalistes D’El Khabar et celui du Soir d’Algérie avaient pris la peine d’appeler son avocat, il aurait eu la bonne info. Mais bon, il faut quand même leur demander la lune à ces journalistes.
Ensuite, si ces journalistes avaient pris la peine d’aller au tribunal assister à l’audience, ils auraient su que ce n’est pas Kebache qui a cité les noms de ces personnalités du pouvoir algériens, mais Mohamed Nanouche. Mais bon,encore une fois, il faut leur demander la lune.
Ensuite, les deux ex-cadres n’ont jamais été entendus par la justice française dans le cadre de l’affaire Khalifa, mais leurs incarcération fait suite à un mandat d’arrêt lancé par la justice algérienne en mars 2005 ainsi qu’à la suite de la demande d’extradition formulée par le gouvernement algérien en juin 2007 à l’encontre de 4 ex-cadres de Khalifa dont son ex-épouse. L’instruction ouverte par le tribunal de Nanterre ( toujours en cours du reste) ne concerne pas Nanouche et Ghazi, mais Rafik Khalifa et d’autres personnes.
Bon Dieu faites votre travail de journalistes au lieu de tirer des conclusions hâtives, genre la France veut se débarrasser d’un dossier prétendument jugé complexe et encombrant.
Croyez que si c’était le cas la justice française allait officiellement demander à la Grande Bretagne l’extradition de Moumen Khalifa…
A l’attention de Mr HAMID Mouloud,
Merci pour toutes ces divergences relevées, mais l’essentiel l’information aboutit à la citation devant la justice Française des frères du président BOUTEFLIKA et de la fille de Larbi Belkhir impliqués dans l’affaire KHALIFA.
Convenez qu’il ne subsiste aucune souplesse d’interprétation dans cette information.