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Retour sur les débats de mai : Qui gère la corruption en Algérie ? 1 juin, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , ajouter un commentaire

 

 Yidir : La vérité la plus évidente est la fragilisation du « clan  Tewfik ». Depuis 1999, celui-ci avait réussi à imposer son hégémonie en  imposant l’« élection » du président Bouteflika et en nouant ensuite  une alliance stratégique avec les États-Unis. Celle-ci a permis aux chefs  du DRS et à leurs affidés de réaliser de fructueuses affaires secrètes  avec certains grands groupes pétroliers américains. Et aussi, grâce à  la « coopération antiterroriste », de sortir l’Algérie de son isolement  international lors des « années de sang ». Mais, depuis 2006,  l’hégémonie des chefs du DRS est mise en cause par leurs pairs, car ils n’ont pu  atteindre leur objectif d’une « sortie de crise » instaurant  durablement un nouveau mode de pouvoir, en assurant à tous à la fois l’impunité  pour leurs crimes contre l’humanité des années 1990, une relative paix  sociale et la certitude de poursuivre le pillage organisé des ressources  naturelles du pays. L’« autoamnistie » des chefs de l’armée et du DRS  organisée par la « Charte pour la paix et la réconciliation nationale »  reste contestée par les familles des victimes ­ en butte à une  répression permanente. Quant au front social, l’échec est absolu : la  dégradation des conditions de vie d’une grande majorité d’Algériens est telle  que les émeutes sont devenues quasi quotidiennes. La stabilité  économique, garante des rentes de corruption, n’est pas plus assurée : l’économie  réelle est sinistrée, en dehors du secteur des hydrocarbures, où se  concentrent les investissements étrangers.  Or, à cet égard, l’intérêt de l’alliance stratégique avec les  États-Unis pour les généraux, tous clans confondus, s’est nettement amoindri.  L’explosion des prix des hydrocarbures a en effet augmenté de façon  vertigineuse les richesses du pays, aiguisant les appétits de ceux qui  contestent maintenant la domination du clan Tewfik. Et la nouvelle donne que  représentent les débâcles américaines en Irak, en Afghanistan et au  Liban, le refus de pays comme le Venezuela ou l’Iran de se plier aux  règles du gendarme mondial, ainsi que la montée en puissance de la Russie et  de la Chine indiquent que la subordination à la politique américaine  n’est pas nécessairement la seule option possible.  Enfin, la maladie du Président Abdelaziz Bouteflika, condamné à plus ou  moins brève échéance, impose de renouveler la façade civile du pouvoir  réel, selon de nouveaux équilibres difficiles à trouver. D’où la montée  au créneau contre le clan Tewfik d’un autre clan militaire (sans doute  celui des ex-généraux de l’armée écartés par le DRS) pour tenter  d’élargir sa « part du gâteau » et d’imposer son propre « poulain civil ». Un  jeu trouble où la France sarkozyenne, les États-Unis, la Russie et la  Chine poussent aussi leurs pions. Et où le peuple algérien, une nouvelle  fois, est la victime des soubresauts sanglants d’un « système » à bout  de souffle.
  1. SMAIN : J’adhére totalement au contenu de vos commentaires et nous savons desormais tout ce qui se trame au niveau du plus haut sommet de l’état.
    Ceci n’est pas nouveau d’ailleurs les lecteurs du Journal interdit « LE MATIN » ont déjà pris connaissance sans équivoques des malversations, des gabégies et des profits malsains du clan présidentiel.
    A mon sens et pour éviter des souplesses d’interprétation , il serait judicieux de se limiter à la teneur de l’article relatif à l’inculpation des fréres KERAMANE

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Retour sur les débats de mai : la presse algérienne est-elle une presse vendue ?

Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 3 commentaires
    1) Saouf : Rendez nous le journal Liberté Monsieur Rabrab !Au nom de tous les lecteurs qui ont adopté ce titre et au nom de ses journalistes assassinés, Hamid Mahiout et Zinou, rendez nous notre

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Débats de Mai : A propos de la lettre de Leïla Aslaoui à Jean Daniel

Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , ajouter un commentaire

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Retour sur les débats de Mai : Allez aux réactions à la lettre de Leïla Aslaoui à Jean Daniel .

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Mohamed Benchicou répond à vos questions (3è partie) 31 mai, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 4 commentaires

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Dans cette partie, Mohamed Benchicou répond aux questions sur ce qu’on appelle « l’après-Bouteflika »

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Benchicou répond à vos questions ( 2è partie ) 30 mai, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 7 commentaires

 

     

    Question : Après le boycott des législatives peut-on parler de crise politique ?

    ( Question de Jamil, Hamlaoui, Stelle)

Réponse : «  Pour se faire entendre, les Algériens ont choisi le silence. En refusant dans leur grande majorité de se rendre aux urnes, le 17 mai, pour renouveler leurs députés, ils n’ont pas suivi les appels au boycott lancés par la branche d’Al-Qaida au Maghreb. Ils ont en réalité manifesté leur refus de cautionner davantage le semblant de vitrine démocratique qui leur est imposé depuis des années : institutions vides de sens et de pouvoir, multipartisme de façade, responsables politiques réduits à l’état de pantins… Jamais la population algérienne n’avait manifesté un tel désintérêt pour une consultation électorale depuis l’indépendance du pays : 35,5 % de participation, selon le taux officiel. Dans la réalité, sans doute encore moins (entre 12 % et 20 %). » Qui a écrit cela ? Non, ce n’est pas une feuille de l’opposition ou quelque éditorialiste excité. Ces lignes sont parues dans Le Monde, c’est à dire dans ce qui est admis comme modèle de la presse sérieuse, modérée, perspicace et professionnelle. C’est dire si la déliquescence du régime est, aujourd’hui, phénomène notoire que personne ne cherche à nier ni encore moins à couvrir.

A elles seules, ces lignes du Monde répondent à votre question : le fossé s’est creusée entre le pouvoir et la population et rien ne sera plus comme avant. Le peuple a compris que le système organise des élections pour se reproduire. Pour se reconduire. Pourquoi participerait-il à une comédie électorale ? Cela dit, il ne s’agit pas de crise, mais de déliquescence du régime, de pourrissement final : le système corrompu a atteint le stade final de putréfaction. Ceci veut dire deux choses : le système ne peut plus produire de projet ni encore moins le mettre en mouvement, c’est à dire diriger le pays; le système est revenu à son niveau d’illégitimité le plus élevé, celui qu’il avait réussi à camoufler depuis 1999, sous le bavardage creux et les gesticulations de Bouteflika.

Que peut-il se produire maintenant ? Dans le scénario optimiste, le régime réalise son obsolescence et organise l’ouverture démocratique, le renouvellement de la génération au pouvoir, l’alternance démocratique…Cela s’est déjà passé dans les anciennes républiques socialistes. L’impasse pourrait alors être dépassée. Dans le scénario pessimiste, le pouvoir adopte la politique de l’autruche et s’accroche au pouvoir. Alors, dans ce cas, le changement demandera plus de temps et de violence…

Or, à écouter Yazid Zerhouni ou Belkhadem, se féliciter, d’une voix monocorde, du succès de ces élections législatives, on peut en douter que le pouvoir ait entendu le message qui lui était adressé.

Nous serions plus proches du second scénario. Alors, il est l’heure de rester lucides, de se projeter dans le temps, de s’organiser et de donner un vrai coup de salve.

2. Pourquoi les démocrates ont fait une erreur historique

Je vais utiliser des raccourcis pour répondre à cette question en me basant sur les chiffres officiels et en supposant, comme on a voulu nous en convaincre, que les élections ont été « transparentes ». Cela donne alors ceci : l’hécatombe ! Par coupure du peuple, par méconnaissance de l’état d’esprit de la société et un peu par ambition malsaine, les partis du camp démocrate qui ont fait le choix de participer à ces élections législatives ont fait la lourde erreur qu’il ne fallait pas faire : ils ont pris part à une élection à laquelle LEURS propres électeurs n’ont pas pris part. Selon les chiffres officiels, un peu plus de 3 Algériens sur 10 seulement ont voté. Or l’électorat des démocrates se trouve parmi les 7 qui n’ont pas voté ! C’est à dire parmi ceux qui ne croient plus en ce régime, qui ne veulent plus en entendre parler, qui refusent donc de participer dans les mascarades qu’il organise , qui cherchent une alternative à ce système ailleurs que par des élections qu’ils savent truquées et qui sont le vrai terreau des démocrates. Résultat : les partis démocrates ont été humiliés dans des élections où personne ne les attendait, surtout pas les 3 électeurs sur 10 qui s’étaient déplacés par routine et qui ne font pas partie du potentiel démocrate. Au total, le RCD + l’ANR + les dissidents du MDS n’ont eu que 25 sièges sur 380 et un peu moins de 5 % des suffrages. La défaite politique vient de la défaite chiffrée : ces partis démocrates ont pris la responsabilité de donner un faux poids des démocrates dans une compétition absurde. J’entends d’ici les commentaires sardoniques du pouvoir : « C’est tout ce qu’ils pèsent, ces démocrates et ils osent parler… » En faisant le choix de participer à ces élections législatives où leur électorat naturel ne participait pas, les partis démocrates se sont confirmés aux yeux de l’opinion une dimension de lutins qu’ils n’ont pas en réalité et, plus grave, de lutins félons. Ce qui était fatal : d’une part, ils ont été ignorés par ceux qui ont voté qui ne faisaient pas partie de leur électorat ; d’autre part, ils ont été assimilés au régime impopulaire par ceux qui n’ont pas voté, par le fait même qu’ils ont pris part à l’une de ses mascarades. L’art de perdre sur les deux tableaux…

Cette responsabilité de donner un faux poids des démocrates est d’autant plus dommageable que, contrairement aux chiffres, le mécontentement social indique que les partis protestataires ont regagné de plus en plus l’adhésion des masses. Mais encore faut-il assumer sa vocation de parti protestataire….. C’est à dire se ranger du côté du mouvement social, l’accompagner, lui donner le temps de mûrir, apprendre à ses côtés. C’est là la place naturelle d’un parti démocrate et c’est la grande leçon de cette participation ratée. A trop vouloir aller plus vite que la musique, ou, plus grave , de rouler en sens inverse de la société, on risque d’être le petit lutin au bord de la route….

Demain :

1. Faut-il croire à la maladie de Bouteflika ?

2. Faut-il voter Ouyahia ? Lui préférer Lakhdar Brahimi ?

« Comment l’argent du pétrole est détourné »

Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 5 commentaires

 Un lecteur révèle :

« Comment l’argent du pétrole est détourné »

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Par Mourad Belaidi   (journaliste)

 

Sonatrach incarne la dernière présence algérienne dans le Sahara. Quelque contrôlée que soit cette société, son personnel algérien constitue

un témoin gênant contre les spoliations à grande échelle qui s’y déroulent. Un témoin dont les dirigeants algériens n’ont eu de cesse de vouloir

se débarrasser. En plaçant un malade en phase terminale de cancer comme PDG de Sonatrach, le ministre de l’Énergie et des mines Chakib Khelil garde la mainmise sur cette société, vouée selon lui à la privatisation, et préside à son démembrement.

 

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