Bientôt des troupes US au sud de l’Algérie 23 septembre, 2007
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L’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, Robert S. Ford a confirmé avant-hier dans l’émission «Al Jazeera Al Maghreb Al Arabi» que les troupes américaines cherchaient à s’installer dans le Sahel. «Nous sommes, encore, en phase de concertation avec des pays amis pour la présence d’une force militaire américaine. Cependant, nous n’avons demandé l’installation d’aucune institution ni d’aucun bureau», a déclaré le diplomate américain.
Rappelons que le Sahel, s’il s’étend de l’atlantique à la mer rouge, est néanmoins une zone frontalière à l’Algérie puisqu’il
concerne des pays voisins comme le Niger, le Mali ou la Mauritanie.
La mise en place de cette force militaire américaine au Sahel avance bien. L’ambassadeur annonce en effet qu’«une délégation s’est rendue en Algérie il y a trois ou quatre mois (et que) cette délégation s’est déplacée ensuite en Tunisie et en Egypte». «Nous sommes dans une étape de concertation pour déterminer les sensibilités et ça existe», ajoute-t-il.
«Il y a eu des problèmes en Côte d’Ivoire, au Tchad, parfois au Mali et au Niger», lance-t-il pour illustrer l’«instabilité» enregistrée dans la région du Sahel.
Toutefois M. S. Ford tente de nuancer et de préciser certains faits. Interrogé sur les rumeurs faisant état de l’exploitation des attentats terroristes pour «justifier l’installation d’une base militaire américaine, en Algérie», l’ambassadeur des Etats-Unis a rétorqué : «Nous n’avons pas demandé une présence militaire américaine en Algérie et nous n’avons pas demandé, ne serait-ce qu’une fois, l’installation d’une base militaire américaine dans ce pays».
Il a souligné que son pays aide l’Algérie dans la lutte antiterroriste et en veut exemple «les manœuvres militaires qui se déroulent, avec la participation des pays concernés» par cette lutte. Interrogé par un animateur de cette chaîne de télévision qatarie, pour savoir si les Etats-Unis sont bénéficiaires de ces attentats terroristes, l’ambassadeur des USA, en Algérie, répond :
«Je ne suis pas d’accord avec vous». Il cite un exemple où, dit-il, les Etats-Unis sont victimes. Il s’agit de l’attentat qui a ciblé un car de BRC. «Je vous cite l’attentat ayant ciblé une société mixte algéro-américaine et qui a fait deux blessés», lance-t-il. L’ambassadeur des Etats-Unis se félicite, par ailleurs, de «l’aide apportée par la police et l’ensemble des services de sécurité algériens aux USA et au monde dans la lutte antiterroriste». Il se félicite, également, du «caractère formidable de la coordination entre ces services de sécurité».
Algériens de Guantanamo, une solution en vue
Les Algériens détenus dans le camp de concentration de Guantanamo établi par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 ont fait l’objet de « négociations » assure l’ambassadeur des USA. « Nous avons demandé aux responsables des précisions sur les lois algériennes. Ces précisions ayant été faites, les Etats-Unis sont satisfaits. Des délégations sont venues des USA en Algérie. D’autres suivront. Nous n’avons pas envoyé des détenus de Guantanamo vers un autre pays pour y être torturés. Les lois, en Algérie, interdisent strictement les tortures, selon ce que nous avons compris. Un premier groupe de détenus algériens de Guantanamo arrivera donc prochainement en Algérie. »
« Il n’ y a pas de concurrence avec la France» a souligné l’ambassadeur à une autre question sur «l’existence d’une influence française en Algérie». Les intérêts américains résident dans la stabilité» dit-il, précisant qu’«il ne s’agit pas d’une affaire de pétrole».
Le zèle de l’animateur
L’animateur d’Al Jazeera questionne l’ambassadeur des USA : «Pourquoi on n’a pas entendu, en Afrique du Nord, tout ce vacarme entretenu en Syrie sur la nécessité de démocratiser ? Réponse de l’ambassadeur des Etats-Unis : «Nous avons entendu qu’il y a au Maghreb des entraves en matière de liberté d’expression et libertés de regroupements mais la démocratie avance dans ces pays et nous soutenons ces avancées démocratiques».
Le Matin (avec M. Abi « Le Jour »)
Quand la Présidence utilisait « l’argent sale » de Khalifa 21 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 24 commentaires
Khalifa a financé l’achat et le blindage de quatre grosses Mercédès noires pour l’usage exclusif du président Bouteflika
Le groupe a réglé d’innombrables factures pour le compte de la présidence
La présidence de la république a toujours eu un faible pour « l’argent sale » de Moumène Khalifa. Le chef de l’Etat lui-même ne répugnait pas à s’en servir pour le compte de ses dépenses de prestige. Ces informations figureraient parmi celles dont disposent les enquêteurs français en charge de l’affaire Khalifa. Ainsi, pendant que son frère Abdelghani et son chef du protocole Marif utilisaient « l’argent sale » de Khalifa pour s’acheter de luxueux appartements à Paris, pendant que son chef de cabinet Larbi Belkheir utilisait « l’argent sale » de Khalifa pour alimenter les caisses de son agence de publicité, Abdelaziz Bouteflika demandait à son tour à « l’escroc Khalifa » de financer des cadeaux de luxe et de payer des factures pour le compte de la présidence. Parmi les cadeaux de luxe : quatre grosses Mercédès noires pour l’usage exclusif du président Bouteflika et dont Moumène a financé l’achat et le blindage chez la société belge Carat Duchatelet. Ces véhicules sont toujours en service à la présidence. Parmi les factures réglées par Khalifa pour le compte de la présidence : la réfection du sanctuaire des martyrs Riadh –El-Feth en 2002 ; les frais d’études pour la nouvelle ville « Algéria » ainsi que les honoraires de l’architecte espagnol Ricardo Boffil ; la seconde tranche des travaux du nouveau siège du ministère des Finances…C’était l’époque où la ministre Khalida Toumi demandait par écrit à Moumen Khalifa de payer avec son « argent sale » le cachet du comédien Adel Imam invité par le ministère de la Culture.
C’est le frère du président, Abdelghani Bouteflika, qui fut dépêché à Paris puis à Bruxelles, pour l’acquisition des quatre véhicules blindés ( de grosses Mercédès 500 SEL noires) qui ont coûté des millions d’euros. Pour l’anecdote, Abdelghani était porteur d’une attestation de moudjahid au nom de Abdelaziz qui devait servir à acquérir un des véhicules au nom propre du président ! Il a fallu l’en dissuader. La présidence de la république a envoyé des mécaniciens et des chauffeurs suivre un stage de 15 jours au sein de la société belge. Les quatre véhicules ont été transportés dans un avion Khalifa.
Les enquêteurs français s’intéressent à cet épisode et certains d’entre-eux ont même fait le déplacement jusqu’à Londres pour écouter Moumène Khalifa sur cette affaire.
Pour ce qui est de la réfection du sanctuaire des martyrs et de la nouvelle ville « ALGERIA », l’intermédiaire entre la présidence et Khalifa était le ministre Tebboune chargé à l’époque de l’habitat. Il a au passage profité de son rôle pour s’octroyer des cartes de gratuités sur les vols de Khalifa Airways et une carte de crédit à débit illimité. Le président Bouteflika a donné instruction à Moumen Khalifa pour régler les frais d’étude et les honoraires de l’architecte espagnol Ricardo Boffil qu’il a reçu plusieurs fois en compagnie de Moumen !
L.M.
Nadia Matoub vous invite à un colloque. Le programme
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 8 commentaires
Près de dix ans après l’assassinat de Lounès Matoub, on ignore toujours la vérité.
Ce crime, comme tant d’autres, demeure impuni.
Nadia Matoub vous invite à un colloque sur le thème : »La consécration de l’impunité comme mode de gouvernance et son incidence sur la problématique des droits humains. » Cas Algérie.
le 26 sptembre 2007, de 15 h à 19 h à l’Hôtel de Ville de Paris,Salon Bertrand.Entrée: 3, rue de Lobau, 75004 Paris.
Au programme:
-projection vidéo (apparitions télévisées de Lounès Matoub,les émeutes 1998 et les événements du printemps noir 2001 de Kabylie)
-Les interventions de:
-Nadia Matoub et Annie Mecili;
-Me Patrick Baudouin, président d’honneur de la fédération internationale des ligues des droits de l’homme.
-Me Salah Hannoun, Avocat défenseur des droits humains.
-Me Antoine Comte, avovat d’Annie Mecili, veuve d’Ali Mecili, assassiné à Paris en 1987.
-Lucien-Samir Oulahbib, Sociologue, chargé de cours en sciences politiques à Paris 10 et Lyon 3.
-Yàla Seddiki, responsable de l’édition de: Lounès Matoub, mon nom est combat ( La Découverte, Paris, 2003); auteur, avec Yazid Beka, de Kabylie Belle et Rebelle (Non-Lieu, 2006).
_ Malika Domrane clôturera la réunion avec un chant a cappella dédié à au monument de la chanson Kabyle Lounès Matoub.
Important:à la demande habituelle de la ville de Paris, seules les personnes inscrites pourront assister au colloque.Prière de communiquer votre nom à l’adresse e- mail suivante: n.matoub@yahoo.fr
Cordialement,
Nadia Matoub
Quel espoir pour l’Algérie ? Le programme
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 12 commentairesL’Alliance Nationale Républicaine — ANR — dans le cadre de la Coordination républicaine organise durant le mois de Ramadhan, à la Filmathèque « Mohamed Zinet » de l’Office Riadh El Feth, un cycle de conférences, sous le titre :
Quel espoir pour l’Algérie ?
Samedi 22 septembre 2007 à 20 H 30
Pour un Islam des Lumières. Un précédent à méditer : l’oeuvre du cheïkh Mohamed Abdou.
Mohamed El Mili – Rédha Malek
Samedi 29 septembre 2007 à 20 H 30
Réhabilitation du politique. Refondation de l’Etat.
Mohamed Nabi – Slimane Cheikh – Hamid Abassa
Samedi 6 octobre 2007 à 20 H 30
Penser la santé et la protection sociale pour l’horizon 2020.
Abdenour Laraba – Pierre Chaulet – Rachid Bougherbal
Le cycle de conférences se poursuivra aprés le mois de Ramadhan.
Venez nombreux.
L’effritement du poids de l’Algérie dans le monde 20 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 16 commentaires♣ Les Américains avertissent : « Le risque Algérie reste élevé ! »
♣ Sonatrach indésirable en Europe
♣ L'Algérie vue comme un pays de boat-people
Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’Algérie sur la scène internationale. Après la décision aujourd’hui de la Commission de Bruxelles d’imposer des conditions sévères à l’implantation de Sonatrach en Europe en tant que distributeur de gaz, c’est autour d’une agence de notation américaine de dégrader fortement le risque Algérie en mettant en garde les investisseurs contre des « risques d’expropriation ».
En effet, Alliant Emerging Markets (AEM), basée à Chicago et spécialisée dans les risques liés aux investissements dans les pays émergents, a annoncé aujourd’hui avoir révisé le risque Algérie de moyen à haut. L’agence explique cette décision par les récentes annonces jugées négatives du gouvernement algérien dans les domaines de l’énergie, des services à l’environnement et de la construction.
Elles concernent les décisions d’annulation de contrats avec des groupes espagnols : Repsol et Gas Natural pour Gassi Touil et Acciona SA et le Général Sociedad d’Aguas de Barcelone dans les services à l’environnement. Alarmistes, AEM évoque des « risques d’expropriation » qui pèsent sur les groupes étrangers activant dans ces domaines. L’agence américaine ne mentionne pas la menace terroriste, et ce en dépit des récentes attentats qui ont ensanglanté le pays.
« Il est clair que cette décision est directement liée aux récentes tensions énergétiques avec l’Espagne, notamment l’affaire Gassi Touil », souligne un économiste interrogé par « toutsurlalgerie.com ».
L’Europe ne veut pas de Sonatrach
Bruxelles semble décidée à barrer la route aux ambitions européennes de Sonatrach. A l’issue de plusieurs heures de débats difficiles entre les représentants des pays de l’Union, le président de Commission de Bruxelles, le portugais José Manuel Barroso, a annoncé aujourd’hui avoir proposé la mise en place de « sévères conditions » aux groupes énergétiques non-européens voulant investir dans ce secteur en Europe.
Comprendre : Sonatrach peut d’ores et déjà oublier ses projets d’acquisitions de groupes de distribution en Espagne et en Belgique ainsi que son idée de distribuer directement son gaz en France dès 2010. Le groupe souhaitait via ses investissements se diversifier et profiter des fortes marges offertes par ces métiers en Europe.
La société nationale des hydrocarbures semble en effet directement visée par ces restrictions. Le russe Gazprom est déjà présent en Europe et les nouvelles mesures de Bruxelles n’auront qu’un impact limité sur ses projets d’implantation sur les marchés européens de l’énergie.
Cette décision de l’Europe, qui ne serait pas étrangères aux récentes tensions énergétiques entre Alger et Madrid, devrait provoquer une vive réaction de la part de l’Algérie. Au nom de la réciprocité, Alger pourrait notamment envisager d’imposer des restrictions importantes aux groupes énergétiques européens opérant dans le pays.
Privatisation du CPA : une couverture pour une malversation de 900 millions de dollars ? 19 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 24 commentairesQui va combler le trou de la
banque publique ?
Le dossier de la privatisation, qui est sur le point de se réaliser, est au moins aussi explosif en termes de conséquences que celui de Khalifa, nous rappelle bien à propos un lecteur du Matin qui nous détaille chiffres à l’appui le fabuleux pactole que le pouvoir algérien s’apprête à apporter sur un plateau en or au bienheureux repreneur.
Le premier acte de pillage dans ce dossier consiste à couvrir par une opération de vente à un partenaire étranger de préférence, une colossale malversation, réalisée au préjudice de la banque publique, d’une valeur de 900 millions de dollars volatilités sous forme de crédits jamais remboursés − des créances « irrécouvrables » constituées pour l’essentiel de prêts consentis à des « entrepreneurs » privés dont certains sont soupçonnés de les avoir fait fuir à l’étranger. La seconde escroquerie, conséquence de la première, qui se profile dans cette affaire, touche au prix de cession. Selon certaines sources proches du dossier le prix de cession du CPA serait de l’ordre de 1,5 milliards de dollars. Un beau cadeau en perspective… qui expliquerait la raison pour laquelle le futur repreneur, très probablement la banque française BNP Paribas déjà présente en Algérie, via sa filiale Cetelem Algérie, son cheval de Troie, spécialisée dans le crédit à la consommation, accepte de fermer les yeux sur ces créances douteuses et de reprendre à son compte ce trou abyssal.
Sachant que la première banque d’Algérie par les dépôts (20 à 25 % de la bancarisation de l’économie nationale) est une fiancée plutôt bien dotée, qui va ramener dans sa corbeille de mariée un réseau de 130 agences, un patrimoine immobilier évalué à quelques milliards de dinars et une enveloppe annuelle de 3,5 milliards de dollars pour la couverture d’importations, le prix avancé (1,5 milliard de dollars) donne à cette cession une allure d’opération de bradage.
Il y a quelques semaines, l’opération privatisation de Crédit Populaire d’Algérie franchissait une nouvelle étape : Les offres techniques des six banques étrangères – BNP Paribas (France), Citibank (États-Unis), Crédit Agricole (France), Natexis-Banque Populaire (France), Santander (Espagne) et Société Générale (France) – candidates pré-qualifiées à sa reprise seront examinées début octobre prochain. A l’issue de cette ouverture des plis, la commission désignera les banques autorisées à subir l’examen des offres financières. A la fin de l’année 2007, lorsque les 51 % des parts du capital proposés à la cession trouveront acquéreur et changeront de mains, le CPA deviendra premier établissement bancaire public algérien à passer sous le contrôle d’une banque étrangère. Le six prétendants en lice se disputent donc une banque publique que le gouvernement a voulu rendre plus attractif en augmentant son capital social de 4 milliards de DA en 2006. 29,3 milliards de DA, un bénéfice net de 7,9 milliards de DA (environ 110 millions de dollars) en 2006 sur un bilan total de 487,86 milliards de DA : la future mariée n’arrivera pas à ses noces les pieds nus ! Pourtant, il y a peu de temps encore, le projet paraissait incertain. A l’époque, les experts affichaient leur scepticisme, tel ce financier américain, cité par un journal national, qui déclarait que « très peu de soumissionnaires étrangers sont prêts à reprendre les banques publiques algériennes proposées à la privatisation (…) les soumissionnaires ne sont jamais intéressés par des banques dont les créances sont non performantes». Selon lui « c’est au gouvernement de les prendre en charge par le biais du Trésor avant même d’entamer la procédure de privatisation » Qu’est-ce qui a donc bien pu provoquer ce changement d’attitude des banques étrangère, et susciter un tel empressement des soumissionnaires, des Français en particulier que l’on a vu se livrer à une sorte de guerre et de surenchère ? La privatisation d’une banque publique prospère dans un contexte national d’opulence financière a de quoi soulever bien de questions ; dans le cas du CPA, la démarche, non seulement, contraste avec celles des autres pays émergent soucieux de garder le contrôle de leur politique et de leur sécurité financière, mais elle apparaît aussi comme étant une atteinte à l’intérêt national.
Le Matin