Affaire Khalifa : un camouflet pour l’Algérie ? 29 août, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 7 commentaires
La décision, annoncée aujourd’hui, de la justice britannique d’autoriser l’extradition vers la France de Rafik Khalifa constitue un véritable camouflet pour l’Algérie.
D’abord pour notre justice. Cette dernière a agi dans ce dossier comme si elle cherchait à éviter que les Algériens connaissent enfin la vérité sur le scandale financier le plus grave depuis l’indépendance du pays.
Après un simulacre de procès au tribunal de Blida, seuls les plus faibles et les sans grades ont été condamné parfois à de lourdes peines. D’actuels et d’anciens ministres ainsi que de hauts responsables de l’Etat, directement ou indirectement impliqués dans ce dossier, n’ont jamais été inquiétés.
Pour sa part, Rafik Khalifa a certes été condamné à la perpétuité. Mais, de l’aveu même des avocats de l’ancien milliardaire déchu, la justice algérienne n’a jamais cherché à obtenir son extradition.
Ensuite pour les Algériens. En Algérie, le scandale Khalifa a touché directement plusieurs dizaines – centaines ?- de milliers de personnes : des clients de la banque Khalifa qui ont perdu toutes leurs économies, des salariés du groupe qui se sont retrouvés au chômage sans aucune indemnités, des fournisseurs jamais payés, des organismes publics qui ont placé d’importantes sommes d’argent sur des comptes de la banque…
Pour toutes ces personnes, il est incompréhensible que Moumen Khalifa soit jugé en France, un pays qui ne lui reproche (que) des malversations estimées à 90 millions d’euros. Une somme dérisoire comparée aux milliards de dollars perdus par les victimes algériennes dans cette affaire.
Enfin, il y a quelque chose d’incompréhensible dans la démarche de la justice française. Cette dernière a profité d’une situation qui lui est favorable – l’existence d’un accord d’extradition entre Paris et Londres – pour se mêler d’une affaire avant tout algérienne.
D’ailleurs, on ne comprend pas comment Alger n’a pas protesté auprès du gouvernement français.
Mais dans cette affaire, les victimes algériennes ont au moins un bon motif de consolation : en France, Rafik Khalifa sera jugé d’une façon transparente, avec la possibilité de le voir révéler les dessous de cette affaire qui n’a toujours pas livré tous ses secrets.
Par samir allam le 29/08/2007 à 16:24
(Tout sur l’Algérie)
Rafik Khalifa sera extradé vers la France
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 10 commentaires
Finalement la justice britannique a tranché : après plusieurs mois de procédures, elle a autorisé aujourd’hui l’extradition vers la France de l’ex-milliardaire algérien Moumen Khalifa.
Moumen Khalifa peut toutefois faire appel de la décision.
La justice française, qui a ouvert une enquête en 2003, veut l’interroger dans le cadre d’une enquête sur des malversations présumées au sein du groupe Khalifa, dans les ex-sociétés Khalifa Airways, Antinéa Airlines, (transport aérien), et Khalifa Rent-a-Car (KRC, location de voitures), toutes enregistrées en France.
Rafik Khalifa, 40 ans, a été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité par le tribunal de Blida. Mais, selon ses avocats, l’Algérie n’a déposé aucune demande d’extradition auprès des autorités françaises.La justice britannique devrait décider du sort de l’ex-magnat en statuant sur la demande d’extradition de Paris.
Le tribunal de Westminster à Londres, le juge Anthony Evans a annoncé la mise en délibéré de sa décision sur l’extradition au 29 août et le maintien en détention de l’homme d’affaires. Rafik Khalifa, 40 ans, a été arrêté le 27 mars en Grande-Bretagne où il s’était réfugié, dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par le Tribunal de grande instance de Nanterre (région parisienne).
La France le réclame en vertu de l’information judiciaire ouverte fin 2003 par le parquet de Nanterre pour « abus de confiance, banqueroute par détournement d’actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée ». Les juges français enquêtent sur des malversations présumées survenues au sein du groupe Khalifa, dans les ex-sociétés Khalifa Airways, Antinéa Airlines, et Khalifa Rent-a-Car (KRC, location de voitures), toutes enregistrées en France.
Réapparition de Bouteflika : récit d’une journée inattendue 28 août, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 11 commentairesLe président Abdelaziz Bouteflika est donc réapparu en public mardi après trois semaines d’absence, mettant ainsi fin à des rumeurs sur son transfert dans un hôpital étranger. Son avant-dernière apparition publique remontait au 6 août lorqu’il avait reçu à Alger le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, en visite d’Etat. Il lui avait apporté son soutien sur le contentieux nucléaire avec les Occidentaux.
Ce matin le président Bouteflika s’est rendu à l’hôpital militaire d’Alger au chevet du théologien qatari d’origine égyptienne Youssef al-Qaradaoui, hospitalisé depuis vendredi soir.
M. Qaradaoui, qui anime une chronique religieuse très suivie sur la chaîne arabe Al-Jazira, et dont l’une des épouses, Asma Ben Kada, est algérienne, a soutenu la politique de réconciliation nationale du président Bouteflika.
M. Bouteflika s’est également rendu au domicile du général-major Smaïn Lamari, directeur des renseignements intérieurs, décédé à l’aube de mardi d’une crise cardiaque. Il était la cheville ouvrière de l’accord de reddition des chefs de l’Armée islamique du salut (AIS), branche militaire du Front Islamique du salut (FIS – dissous).
La télévision algérienne a montré des images de M. Bouteflika se recueillant sur le cercueil du général-major Lamari, entouré notamment de sa veuve et de plusieurs de ses enfants et de ses proches.
M. Bouteflika, concentré et très ému, était assis dans un fauteuil, face au cercueil posé à même le sol. Il semblait très affecté par la perte de ce général, qui avait coordonné pendant plus de dix la lutte anti-terroriste, et hâté le démantèlement des maquis islamiste en les infiltrant.
Les obsèques du général-major Lamari ont eu lieu en début d’après-midi, en présence d’un grand nombre de personnalités, au « Carré des Martyrs » du cimetière national d’El-Alia (banlieue sud-est), où reposent les dignitaires du régime.
Le chef de l’Etat a par ailleurs reçu les lettres de créance du nouvel ambassadeur de Grande Bretagne, Andrews David Sordes Henderson, ainsi que les ambassadeurs du Koweit et d’Italie venus lui rendre une visite d’adieu à la fin de leur mission en Algérie.
Selon des sources proches de la présidence, M. Bouteflika, qui prenait des vacances depuis le 6 août, doit inaugurer dans les prochains jours le nouveau siège du Conseil constitutionnel et entreprendre une nouvelle série de visites d’inspection dans l’ouest algérien.
Lors d’une conférence de presse en milieu de matinée sur la rentrée sociale de septembre, le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem a balayé d’un sibyllin « ce sont des racontars », les rumeurs, reprises lundi par des journaux algériens, sur une éventuelle aggravation de l’état de santé du chef de l’Etat.
Selon ces rumeurs, M. Bouteflika atteint depuis fin 2005 d’un « ulcère hémorragique à l’estomac, selon son équipe médicale soignante algérienne, aurait été transféré en France et en Suisse pour être traité d’urgence.
M. Bouteflika, qui vient de franchir le cap des 70 ans, avait été opéré pour cette affection à l’hôpital militaire français du Val-de-Grace en novembre 2005.
Belkhadem rassure les Algériens
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 3 commentaires- Bouteflika n’est pas malade
- L’Etat continuera à soutenir les prix des produits de large consommation
- Le dinar ne sera pas réévalué
- Le gouvernement a décidé de s’adresser chaque semaine aux Algériens
- Les élections locales auront lieu à la date prévue
Le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem a animé aujourd’hui une conférence de presse à la résidence El-Mithak d’Alger. Cette rencontre avec les journalistes, la première depuis quelques semaines, était très attendue dans un contexte marqué par de fortes tensions sociales et des rumeurs sur la maladie du chef de l’Etat.
Sur ce dernier point, le chef du gouvernement a été catégorique : « Le président de la république se porte bien, il n’est pas malade »,. Sans commentaires…
Il a affirmé que les élections locales auront lieu à la date prévue et que le corps électoral « sera bientôt convoqué par le Président de la République ». « Les élections locales auront lieu à la date prévue et elles ne seront pas reportées, comme certaines rumeurs l’ont colporté », a déclaré M. Belkhadem. Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, « convoquera bientôt le corps électoral », a-t-il ajouté.
Par ailleurs le chef du gouvernement a déclaré que l’Etat continuera à soutenir les prix des produits de large consommation comme le lait, la pomme de terre et le pain.
Abdelaziz Belkhadem a exclu toute réévaluation du dinar, comme l’a souhaité récemment le Forum des chefs d’entreprises (FCE). Avec cette annonce, le chef du gouvernement met fin aux rumeurs qui circulent dans le pays depuis plusieurs mois sur une décision imminente de réévaluer le dinar. Ces fausses informations ont notamment provoqué une très forte hausse des devises étrangères sur le marché parallèle des devises.
Le gouvernement a décidé de s’adresser chaque semaine aux Algériens. Une conférence de presse sera organisée après chaque Conseil des ministres, a promis Abdelaziz Belkhadem. Cette rencontre avec la presse sera animée par le ministre de la communication en présence d’autres ministres concernés par les sujets d’actualité.
L’ENTV diffuse des images du président Bouteflika
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , ajouter un commentaire
Bouteflika est apparu sur le petit écran pour la première fois depuis le 6 août dernier. La télévision nationale a diffusé aujourd’hui dans son journal de 13heures des images montrant le président de la République présentant ses condoléances à famille du général-major Smaïn Lamari, décédé lundi à Alger d’une crise cardiaque. Le président Bouteflika, qui s’est rendu au domicile du défunt, est apparu dans sa forme habituelle. Il s’agit de la première apparition à la télévision du président de la République depuis le 6 août dernier. Elle met ainsi fin aux rumeurs sur la dégradation de son état de santé qui ont circulé ces derniers jours.
En revanche, aucune image n’a été diffusée concernant le déplacement du chef de l’Etat à l’hôpital d’Aîn Naadja où il a rendu visite à l’imam et théologien Youssef Al-Qaradaoui, hospitalisé depuis vendredi soir.
Bouteflika réapparaît !
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 2 commentaires
Le président a rendu visite à l’imam Al-Qaradaoui
Finalement, Abdelaziz Bouteflika va bien. Le président de la République a fait aujourd’hui sa première apparition depuis le 6 août dernier.Il a déjoué une rumeur qui circule depuis quelques jours en Algérie et à l’étranger sur son état de santé. Selon l’agence AFP, il s’est rendu ce matin au chevet de l’imam et théologien qatari d’origine égyptienne Youssef Al-Qaradaoui, admis vendredi soir à l’hôpital militaire Ain-Naadja à Alger.
Le chef de l’Etat algérien devait également recevoir à la présidence de la république les lettres de créance du nouvel ambassadeur britannique en Algérie, ainsi que des ambassadeurs en fin de mission pour lui faire leurs adieux.
Des rumeurs circulaient depuis plusieurs jours en Algérie, selon lesquelles le chef de l’Etat algérien, atteint en 2005 d’un « ulcère hémorragique » à l’estomac, selon son équipe soignante algérienne, aurait été transféré pour des soins intensifs en France et en Suisse.
L’absence prolongée du chef de l’Etat de la scène commençait à susciter des interrogations et des inquiétudes aussi bien en Algérie qu’à l’étranger au point où des chefs d’entreprises à Paris ont interrogé l’ambassadeur de France à Alger sur le sujet. Des informations ont circulé hier faisant état d’une hospitalisation en Suisse depuis quelques jours.
Cette sortie publique du chef de l’Etat devrait contribuer à faire baisser d’un cran la tension dans le pays à la veille d’une rentrée sociale qui s’annonce difficile pour le gouvernement.
Avec Toutsurl’algérie.com