» Sarkozy ne demandera pas pardon pour les crimes commis en Algérie » 11 juin, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie-France : entre le passé et Sarkozy , 2 commentairesL’ambassadeur de France à Alger l’a confirmé
« Sarkozy surprendra les Algériens. Il a déjà surpris les Français », a répondu Bernard Bajolet à une question d’un journaliste qui voulait savoir s’il y avait vraiment lieu d’attendre quelque chose de quelqu’un qui s’est farouchement opposé à l’idée que
la France fasse acte de « repentance » pour les crimes commis en Algérie durant la période coloniale et qui a nommé un partisan du devoir d’ingérence à la tête du Quai d’Orsay (Bernard Kouchner, ndlr). M. Bajolet – qui a confirmé, à l’occasion, la mise au placard définitive du projet de traité d’amitié qu’Alger et Paris ambitionnaient déjà de signer en 2003 – a fait savoir que si « le principe de ne pas accepter l’idée d’une repentance fait l’unanimité au sein de toute la classe politique française », précisera néanmoins que le travail de mémoire est encouragé. Le diplomate français a estimé par ailleurs qu’il ne serait pas productif de faire de la question de la mémoire un préalable dans les relations algéro-françaises, ajoutant qu’« il faut savoir donner du temps au temps ». Comme M. Sarkozy, M. Bajolet a émis le souhait de voir l’Algérie et
la France instaurer de solides relations d’Etat à Etat. Des relations qui dépasseraient, a-t-il dit, le cadre tracé par les affinités et les amitiés entretenues jusque-là par les présidents algérien et français. « Ce n’est qu’en instaurant véritablement des relations d’Etat à Etat qu’il sera possible de mettre les relations algéro-françaises à l’abri des dangers de l’instrumentation », a souligné l’ambassadeur de France à Alger. Concernant le cas « Kouchner », le diplomate français a essayé de minimiser la crainte des journalistes en informant notamment que le nouveau ministre des Affaires étrangères n’aura pas une grande influence sur la politique étrangère de
la France. Celui-ci a tenu également à préciser le fait que « la politique française a des constantes ». Par ailleurs, a-t-il dit, « sachez que mon seul patron, c’est Sarkozy ». A propos justement de politique étrangère, M. Bajolet a insisté sur l’idée que le Maghreb et l’Algérie constituent des priorités pour le nouveau locataire de l’Elysée. Dans ce contexte, M. Bajolet a soutenu que le conflit sahraoui ne sera pas un facteur de blocage dans les relations algéro-françaises dans la mesure où « le Sahara occidental n’est pas un problème majeur, ni un enjeu pour
la France », expliquant que l’objectif du président Sarkozy est de construire un partenariat d’exception avec l’Algérie. A ce propos, M. Bajolet a fait comprendre que les présidents algérien et français se sont mis d’accord sur une démarche susceptible de leur permettre de concrétiser ce projet de partenariat d’exception. C’est la raison pour laquelle M. Bajolet n’a pas exclu l’éventualité que M. Sarkozy effectue à moyen terme une visite en Algérie ; visite qui serait balisée par des rencontres ministérielles préparatoires destinées à donner un contenu concret au partenariat d’exception voulu par les deux pays. Au-delà de l’intérêt qu’il porte pour l’Algérie, un pays qu’il considère comme « une porte » ou « une clef », l’on annonce que le successeur de Jacques Chirac pourrait venir dans un premier temps à Alger pour soumettre à son homologue algérien son projet d’« Union méditerranéenne ». Un projet qu’il veut, indique-t-on, réaliser très vite.
L’alliance Sonatrach – Gaz de France à l’étude 10 juin, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie-France : entre le passé et Sarkozy , 1 commentaireUne délégation française se rendra la semaine prochaine à Alger pour discuter des possibilités d’un rapprochement entre Sonatrach et Gaz de France (GDF). C’est ce qu’a indiqué hier le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, en marge de la signature d’un protocole d’accord entre l’Algérie et les Etats-Unis sur le développement de la coopération dans le domaine du nucléaire. Sans indiquer la composante de la délégation, M. Khelil a tenu à souligner que l’Algérie recherche, à travers toutes les tractations qu’elle mène avec les entreprises étrangères, « un intérêt économique et non pas politique ». Pour rappel, l’idée d’un partenariat Sonatrach – GDF a émergé lors de la dernière présidentielle française durant laquelle Nicolas Sarkozy a préféré celle-ci avec une option de coopération sur le dossier du nucléaire entre l’Algérie et
la France à une fusion GDF-Suez. Son Premier ministre, François Fillon, a relancé l’option, avant-hier, à l’occasion d’un entretien accordé au quotidien Le Parisien.
Dans une lettre à Sarkozy, Bouteflika se fait une raison
Posté par benchicou dans : Algérie-France : entre le passé et Sarkozy , ajouter un commentaireDans un message adressé à son homologue français Nicolas Sarkozy, le président de
la République, M. Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé, avant-hier, son engagement en faveur d’un «partenariat d’exception» entre l’Algérie et
la France.
«Au moment où je survole le territoire français pour me rendre à Heiligendamm, il me plaît de vous adresser mes chaleureuses salutations que j’accompagne de mes voeux les meilleurs de bonheur et de santé personnels, de progrès et de bien-être pour le peuple français ami», a écrit le chef de l’Etat qui se rendait au sommet du G8 en Allemagne, dans son message.
Et d’ajouter : «Je saisis cette heureuse opportunité pour vous réitérer mon engagement personnel à oeuvrer pour la consolidation de la dynamique de rapprochement que connaissent aujourd’hui nos deux pays, une dynamique appelée à trouver son couronnement dans l’édification du partenariat d’exception que nos deux peuples appellent de leurs voeux».
S’adressant au chef de l’Etat français, Bouteflika s’est dit par ailleurs convaincu «qu’ensemble, à travers le renforcement de notre concertation et de notre dialogue politique, nous pourrons apporter une contribution appréciable à la promotion des valeurs de coopération, de paix et de stabilité dans le monde et en particulier dans notre sous-région méditerranéenne».
Le partenariat d’exception est l’un des objectifs de
la Déclaration d’Alger signée en mars 2003 par M. Bouteflika et l’ancien président français Jacques Chirac, qui visait notamment à renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays.
Ce partenariat d’exception devait déboucher sur la signature d’un traité d’amitié prévue fin 2005, tel que décidé par les deux hommes. Mais une polémique suscitée par la loi française du 23 février 2005, dont un article controversé évoquait le «rôle positif» de la colonisation a fini par torpiller le projet.
Après ce revers, et compte tenu de la nécessité de donner un nouveau souffle aux relations algéro-françaises, le nouveau chef de l’Etat français, M. Nicolas Sarkozy, en a fait un de ses thèmes les plus récurrents durant sa campagne électorale, même si cela exigeait de lui de rester souvent dans les généralités pour ne pas risquer de heurter les nostalgiques de l’Algérie française.
Cette nouvelle dynamique dans les relations algéro-françaises, c’est l’ambassadeur de
la France en Algérie, M. Bernard Bajolet, qui en a révélé les premiers contours le 5 juin dernier, en marge de la clôture des travaux de la session ordinaire du Haut conseil algéro-français universitaire et de recherche.
«La relation avec l’Algérie sera une des priorités de la diplomatie française», a indiqué M. Bajolet.
«Nous allons proposer un document de partenariat ambitieux entre l’Algérie et
la France, dont une nouvelle convention de coopération et un document-cadre de partenariat», a encore indiqué le diplomate français.
«Cette nouvelle convention définit le cadre institutionnel et les domaines de coopération qui englobent non seulement la coopération culturelle, scientifique et technique, mais aussi la coopération économique et financière», a-t-il encore ajouté.
Le président de
la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a été, pour rappel, parmi les premiers chefs d’Etat à présenter ses félicitations à M. Nicolas Sarkozy pour son élection comme nouveau président de
la République française. «Je sais que vous accordez comme moi la plus grande importance aux relations entre nos deux pays, relations qui reposent sur des intérêts partagés mais surtout sur les liens tissés par une longue histoire commune qui a laissé des traces profondes dans chacun de nos peuples», avait écrit notamment le président Bouteflika à M. Sarkozy
Sarkozy veut « diminuer la part de l’immigration familiale 8 juin, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie-France : entre le passé et Sarkozy , ajouter un commentaire
Le ministre veut « diminuer la part prépondérante de l’immigration familiale afin de développer celle, trop modeste, de l’immigration économique ».
Le ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du codéveloppement Brice Hortefeux (AFP)
Le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux a reçu, jeudi 7 juin, les responsables d’une vingtaine de fédérations professionnelles pour les interroger sur leurs besoins en main d’œuvre étrangère et leur exposer les principales orientations de la politique d’immigration « choisie ».
Brice Hortefeux a fait part de son intention de « diminuer la part prépondérante de l’immigration familiale afin de développer celle, trop modeste, de l’immigration économique », a indiqué un communiqué du ministère publié après la rencontre.
Liste de métiers et zones
Le ministre de l’immigration a également annoncé qu’il allait « élargir, dans les prochaines semaines, au-delà des 62 métiers, la liste de ceux ouverts aux ressortissants des nouveaux Etats membres de l’UE » et a invité les représentants des fédérations à remplir un questionnaire « afin de mieux prendre en compte leurs besoins de recrutement ».
Il sera parallèlement demandé aux préfets, poursuit le communiqué, « de considérer comme prioritaires les demandes d’autorisation de travail correspondantes ».
Etaient notamment présents lors de cette rencontre, initiée en début de semaine par Brice Hortefeux, des responsables de fédérations des travaux publics, de la banque et de l’assurance, du bâtiment, de l’hôtellerie, de l’hospitalisation privée et des industries pétrolières.
Brice Hortefeux a aussi déclaré vouloir « définir, dans un second temps, par arrêté, les métiers et zones géographiques prioritaires pour des migrations économiques vers la France de ressortissants de pays hors UE ». « Cette définition interviendra après consultation des organisations syndicales d’employeurs et de salariés représentatives », est-il précisé.
Besoins en main d’œuvre « qualifiée »
Selon la fédération française du bâtiment, qui regroupe quelque 318.000 entreprises dont 90% de moins de 10 salariés, ce secteur parvient à recruter 100.000 personnes par an.
Mais selon cette même fédération, d’autres bassins d’emploi, en manque de personnels, ont besoin d’avoir recours à la main d’œuvre étrangère et ont besoin de procédures simplifiées et rapides.
Christian Baffy, président de cette fédération française du bâtiment estime par ailleurs que la dernière loi Sarkozy sur l’immigration « choisie », promulguée en juillet 2006, tarde à produire ses effets, notamment en raison des dates de publication des décrets d’application.
En 2005, l’immigration dite « de travail » a concerné 11.000 personnes, soit environ 6% des entrées d’étrangers en situation régulière.
De son côté, Patrick Bernasconi, président de la fédération des Travaux Publics, qui compte embaucher 150.000 personnes d’ici cinq ans, dont 10.000 jeunes par an, a souligné qu’il fallait « faire attention à ne pas compromettre une revalorisation de nos métiers en ouvrant de manière un peu maladroite nos frontières (…) au risque de se retrouver dans les errements du passé ».
En ce qui concerne le recours à une main d’œuvre étrangère « qualifiée », a-t-il insisté, il a demandé que « l’Etat soit un facilitateur ».
Traité d’amitié : Bouteflika perd son pari 7 juin, 2007
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Comme nous l’annoncions dans ce blog le mois dernier, il n’y aura pas de traité d’amitié entre l’Algérie et
la France. Sarkozy n’en veut pas et Bouteflika exécute. Paris a adopté une autre terminologie et parle désormais de partenariat ambitieux, de convention de coopération et de document-cadre. Alger a bien saisi le message : ce qui n’a pu être arraché à Chirac ne sera certainement pas acquis avec Sarkozy. Bouteflika a donné le ton en n’exigeant plus la repentance de
la France. Son message à l’occasion de la commémoration du 62e anniversaire des événements du 8 Mai 1945 est un modèle de conciliation et semble ouvrir la voie à des relations basées sur “le respect mutuel”. Sarkozy l’a clairement signifié en déclarant ne concevoir ses rapports que dans ce cadre.
La France augmente le nombre de visas pour les Algériens 6 juin, 2007
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La France a décidé d’augmenter le nombre de visas d’entrée en France de plus d’un an pour certains ressortissants algériens comme les hommes d’affaires, universitaires ou journalistes, a annoncé, hier à Alger, l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet. Paris a également décidé d’en réduire les délais de délivrance à moins d’une semaine, au lieu de deux, voire trois, a dit M. Bajolet. “Nous allons augmenter les visas de circulation pour toutes les personnes qui participent à la relation franco-algérienne, pas seulement pour les hommes d’affaires, mais aussi et notamment pour les universitaires et les journalistes”, a déclaré M. Bajolet. L’ambassadeur de France a indiqué que 122 000 visas avaient été délivrés en 2006, dont 34 000 de circulation. Le diplomate a annoncé, par ailleurs, l’ouverture du consulat général à Oran, le 2 septembre, pour désengorger celui d’Alger, qui traite actuellement toutes les demandes de visa de l’ouest algérien, en même temps que celles du Centre.
L’est du pays dispose d’un consulat général à Annaba. Lors de sa visite en novembre à Alger, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et devenu depuis président de
la France, avait annoncé la suppression de l’autorisation préalable des pays européens de l’espace Schengen pour la délivrance de visas aux ressortissants algériens. 80% des visas pour l’espace Schengen sont délivrés par les autorités françaises. Selon cette procédure, les demandes de visa déposées par des Algériens pour entrer en France devaient avoir le feu vert préalable des pays européens de l’espace Schengen.