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La grève des avocats largement suivie 11 juin, 2007

Posté par benchicou dans : L'Algérie qui résiste , ajouter un commentaire

Grève réussie ! Répondant à l’appel du bâtonnat national, les avocats ont observé, hier, une grève d’un jour, au niveau de l’ensemble des tribunaux et cours du pays. Cette action de protestation intervient simultanément avec la grève illimitée entamée depuis quelques jours au niveau des tribunaux de la wilaya d’Alger. Selon les informations, en provenance des différentes wilayas, la grève a été suivie massivement par les robes noires à travers l’ensemble des tribunaux et cours du pays. C’est le cas entre autres à Alger, Oran et Constantine.

Le collectif de la défense devrait tenir mercredi, une assemblée générale extraordinaire en vue «d’examiner les développements de la situation».

Entre autres revendications, les robes noires appellent au respect des droits de la défense et au respect de la dignité de la profession, l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de 39 avocats, ainsi qu’une meilleure formation des avocats.

Me Dahbi Safia, citée par l’APS, qui s’exprimait au nom du bâtonnat, en l’absence du président du bâtonnat national Me Abdelmadjid Sellini qui se trouvait à Tlemcen pour soutenir un des avocats qui devait comparaître devant le tribunal de Remchi, a dénoncé les conditions «humiliantes» dans lesquelles exercent les avocats et qui, selon ses dires, «les empêchent souvent de défendre comme il se doit leurs mandants».

Rappelant les entraves rencontrées par les avocats sur le plan administratif, Me Dahbi a mis l’accent sur «l’accès difficile aux documents nécessaires pour établir la requête de la défense» ou « le retard des convocations».

Abordant le volet formation qui figure en bonne place dans la plate-forme de revendications du collectif de défense, Me Dahbi a indiqué que «les nouveaux avocats n’ont pas le niveau requis, la durée limitée à 9 mois consacrée à la formation étant insuffisante». La même interlocutrice a mis en relief le «manque de cabinets d’avocats où les nouveaux diplômés peuvent passer leurs stages». 

Ainsi, dans la capitale, toutes les juridictions (tribunaux et cours) ont été désertées par les avocats. Conséquence : la quasi-totalité des affaires inscrites ce dimanche ont été renvoyées sous huitaine ou quinzaine.

Des avocats rencontrés sur les lieux ont réaffirmé à la fois leur détermination à aller au bout de leur action et leur soutien à l’initiative prise par leurs représentants au niveau du barreau. A cet effet, ils ont réaffirmé les propos tenus par le président de l’Union nationale des barreaux d’Algérie (UNBA), Me Abdelmadjid Sellini, à créer une commission indépendante afin d’évaluer la réforme du système judiciaire.

Les membres de l’union nationale ont affirmé que le ministère de tutelle n’a pas répondu à leurs revendications, à savoir «le respect des droits de la défense, l’arrêt des poursuites judiciaires contre 39 avocats, et l’octroi d’un espace convenable pour les avocats» dans la nouvelle cour d’Alger (un étage complet au lieu de deux salles).

Ne s’arrêtant pas au simple constat, l’Ordre des avocats d’Alger compte tenu des difficultés, et au regard des obstacles rencontrés par l’avocat dans l’exercice de son métier, souligne qu’il avait épuisé toutes les voies de recours avant de décider d’aller vers un mouvement de protestation.

Contrairement aux autres wilayas, à Boumerdès, l’appel à la grève du bâtonnat national ne semble pas avoir influé sur le cour normal des audiences et des procès se sont déroulés en l’absence de la défense.

Ainsi, plusieurs condamnations par contumace ont été prononcées, hier, par la cour de Boumerdès qui a eu à traiter six affaires liées au terrorisme. Tous les terroristes jugés hier sont actuellement en fuite. Des peines allant de la perpétuité à 20 ans de prison ferme ont été prononcées à l’encontre des mis en cause. Pour rappel, bien avant la tenue de cette journée de protestation, le Bâtonnier national Me Abdelmadjid Sellini en avait appelé à l’arbitrage du président de
la République «pour mettre un terme à une situation préjudiciable à l’Etat de droit». Le bâtonnier d’Alger et président de l’Union nationale des barreaux d’Algérie, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse le 29 mai dernier, s’était livré à un véritable réquisitoire contre la chancellerie à laquelle il a reproché d’avoir confiné la fonction de la défense dans le système de justice, dans le rôle de simple figurant… Me Sellini avait en outre indiqué que l’option pour la grève et le durcissement des positions de la corporation s’expliquent en partie par le fait que des avocats soient poursuivis «abusivement». C’est d’ailleurs cet état de fait, avait souligné le bâtonnier, qui a fait que le 10 juin ait été décrété journée de protestation. Date qui coïncide avec le procès de l’un des avocats «accusé de s’être plaint dans l’exercice de sa fonction, contre un juge du tribunal de Remchi».

Sur un autre volet, le bâtonnier, lors de cette même conférence de presse, n’a pas hésité à descendre en flammes la réforme de la justice en indiquant qu’»il n’y a pas d’indépendance de la justice» tout en critiquant le système judiciaire actuel qui repose sur la vitesse dans le traitement des affaires. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, car la justice et les statistiques ne font pas bon ménage.» avait-t-il déclaré en substance.

Procès aujourd’hui des syndicalistes enseignants 10 juin, 2007

Posté par benchicou dans : L'Algérie qui résiste , 2 commentaires

 

   Le procès, intenté par le ministère de l’Education nationale, contre des militants syndicaux, s’ouvre aujourd’hui au tribunal d’Alger. 

Il s’agit des animateurs de la coordination intersyndicale de l’éducation nationale, Dahmani Tahar du Cnapest, Bekkouche Malek du Sete-UGTA, Osmane Redouane du CLA, Idir Mohamed de l’Unpef et Sadali Mohamed Salem du Satef. Ces syndicalistes sont poursuivis pour leur participation aux grèves cycliques déclenchées par les enseignants des trois paliers (primaire, moyen et secondaire) durant les mois de janvier, février et avril 2006. Les charges retenues contre eux sont : incitation à des grèves illégales, déconsidération des décisions de justice et appartenance pour certains à des syndicats inconnus. Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) qui a dénoncé dans un communiqué « cet harcèlement judiciaire » appelle les représentants du mouvement syndical, les personnalités indépendantes, les associations de société civile et les partis politiques à être présents au tribunal Abane Ramdane le même jour pour marquer leur solidarité avec les syndicalistes. Pour ce syndicat non agréé, « cet harcèlement judiciaire vide de son sens le droit de grève protégé par le Constitution algérienne et les textes de lois sociales qui encadrent les conflits de travail ». Il estime que depuis 2003, « les avancées obtenues en matière de droit de grève après l’ouverture démocratique de l’après-1988 sont en recul ». Le CLA considère que le mouvement syndical est confronté à une violation systématique des libertés syndicales. Pour le CLA, « en poursuivant les enseignants au moment où se déroule le baccalauréat, on veut marquer le retour en puissance de l’autoritarisme et de la répression ». 

Les avocats protestent contre la justice aux ordres

Posté par benchicou dans : L'Algérie qui résiste , ajouter un commentaire

avocats1.jpg             Abdelhamid Sellini, président de l’Union nationale des barreaux d’Alger, a appelé le président Abdelaziz Bouteflika à créer une commission indépendante afin d’évaluer la réforme du système judiciaire. Par ailleurs, il a rapporté les propos de certains juges qui déclarent : « Nous reconnaissons que certains jugements que nous avons prononcés sont infondés, mais la peur de sanctions, nous poussent à appliquer les directives qui viennent d’en haut, à la lettre ».
A la suite de la réunion de l’union nationale des barreaux d’Alger, hier au tribunal Abane Ramdane, nous avons rencontré Sellini qui semblait déterminé à poursuivre le bras de fer avec le ministère de
la Justice, vu qu’il a confirmé le déclenchement d’une grève nationale dans tous les tribunaux et cours de justices.
Les membres de l’union nationale ont affirmé que le ministère de tutelle n’a pas répondu à leurs revendications, à savoir « le respect des droits de la défense, l’arrêt des poursuites judiciaires contre 39 avocats, et l’octroi d’un espace convenable pour les avocats » dans la nouvelle cour d’Alger. Sellini a déclaré à ce sujet : « Le ministère de
la Justice a choisi de gérer le système judiciaire à partir d’une logique de statistiques, qui s’appuie sur le recensement des dossiers clos, et l’émission de directives aux juges, ce qui ne n’offre pas les conditions d’un procès équitable, qui préserve les droits du citoyen ».

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