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Tentative d’assassinat de Bouteflika : c’était l’œuvre d’un repenti ! 2 octobre, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 15 commentaires

 

  

 

Selon des informations rapportées ce mardi matin par la presse, le groupe terroriste qui a planifié et exécuté la tentative d’assassinat du Président Bouteflika, le 06 septembre dernier à Batna était dirigé par un repenti fraîchement libéré de prison. Si on en croit El-Khabar, « Les enquêteurs sont parvenus à identifier le groupe qui a aidé le kamikaze, Houari Belezrag, dirigé par le terroriste repenti (Z. Oualid), qui a permis au kamikaze de s’introduire au centre ville en provenance des forêts avoisinantes. Les mêmes enquêtes ont montré comment le terroriste qui a bénéficié des dispositions de la réconciliation nationale leurrait les services de sécurité qui le surveillaient, il était chargé de recruter les jeunes gens, de plusieurs quartiers, pour rejoindre la lutte en Irak via les groupes terroristes de la région. »

Selon les aveux des suspects et accusés d’avoir couvert le kamikaze, 11 personnes ont été arrêtées, dont le terroriste repenti et ceux qui l’ont aidé, ils ont été accusés tentative d’homicide volontaire avec préméditation, alors que le reste des jeunes ont été accusés d’appartenance à un groupe terroriste et complicité d’un crime.

Le juge d’instruction du tribunal de Batna les a placés, la semaine dernière,  en détention provisoire. Parmi ces personnes figurent 06 jeunes dont les âges varient entre 17 et 26 ans qui étaient sur le point de rejoindre les groupes terroristes de la région.
Des sources sécuritaires ont affirmé que l’arrestation de ces personnes s’est faite après des enquêtes qui ont suivi l’explosion terroriste au centre ville à quelque minute de l’arrivée de Bouteflika à Batna.

la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader 29 septembre, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 3 commentaires

Septembre, le mois le plus meurtrier de l’année

La situation sécuritaire s’est nettement dégradée en Algérie. Septembre aura été le mois le plus meurtrier depuis le début de l’année. Il a été marqué par une série d’attentats suicides et d’attaques qui ont fait près d’une centaine de morts et au moins 200 blessés.

Les deux attentats suicides ayant ciblé, les 5 et 8 septembre, le cortège présidentiel à Batna et une caserne à Dellys, ont provoqué une onde de choc dans le pays. Les Algériens craignaient le retour des violences des années 90, qui ont fait plus de 200.000 morts.

Climat de peur

Ces deux actions spectaculaires, commises en plein jour, ont installé un climat de peur et d’angoisse, notamment dans le centre et l’est du pays, où les attaques des groupes armés islamistes se sont multipliées, principalement dans les régions de Boumerdès et Tizi Ouzou, en Kabylie.

Les 10 premiers jours du ramadan, qui a commencé le 13 septembre, se sont déroulés dans une ambiance morose dans les grandes villes. A Alger, il y avait peu de monde dans les artères principales du centre ville et les salons de thé par comparaison aux précédents mois de ramadan. Dans les villages et les petites villes de l’intérieur du pays, la situation sécuritaire demeure encore plus difficile. Les habitants se sont imposés une sorte de couvre-feu et rejoignent leurs foyers dès 21H00 locales, alors que durant les précédents ramadan, ils pouvaient rester dehors jusqu’à une heure avancée de la nuit.

Pour faire échec aux menaces et attaques des radicaux islamistes armés, les forces de sécurité ont renforcé, pendant ce mois de ramadan, le dispositif sécuritaire par un important déploiement de policiers, de gendarmes et de militaires, et la multiplication des patrouilles et des barrages de contrôle, à l’intérieur et autour des villes et agglomérations.

Jeudi soir, six membres des forces de sécurité ont été assassinés en Kabylie et à Boumerdès par des groupes armés islamistes appartenant à Al-Qaïda au Maghreb islamique(AQMI), revèlent des sources sécuritaires. Un attentat à l’explosif a visé une patrouille de l’armée entre Naciria et Sid Ali Bounab, dans le département de Boumerdés  faisant deux morts et cinq blessés. Le véhicule qui amenait du ravitaillement pour des militaires en opération dans la région a sauté sur une bombe enfouie dans la chaussée.

Dans le même département de Boumerdés, les militaires en opération de ratissage à Sidi Daoud ont perdu un des leurs et quatre autres ont été blessés au cours d’un affrontement de plusieurs heures avec un groupe terroriste. Un membre du groupe terroriste a été abattu au cours de l’accrochage, précise la même source.

Les forces de sécurité ont ensuite lancé une opération de ratissage dans les maquis de Sidi Ali Bounab, une des zones où se replient les groupes armés.

Par ailleurs, les services de sécurité ont annoncé vendredi l’assassinat de trois gardes communaux, jeudi après-midi, dans un faux barrage dressé par un groupe armée sur la route entre Ait Ouerzedine et le chef-lieu de la commune de Tadmait, dans le département de Tizi-Ouzou en Kabylie. Les autres voyageurs se trouvant dans le fourgon ont été remis en liberté par les terroristes.

Avec ces assassinats, le nombre de personnes tuées dans les violences depuis le 13 septembre et le début du mois de jeûne du ramadan est de 20, selon les chiffres publiés dans la presse

 

Le « cas » El-Khabar 26 septembre, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 21 commentaires

 

Le quotidien arabophone El-Khabar vient d’atteindre le palier de tirage historique de 600. 000 exemplaires/jour, ce qui le place dans le gotha des plus influents journaux arabes et, pourquoi se le cacher, dans une position honorable parmi  les grands quotidiens de la planète. 

Le propos, ici, n’est pas de s’émouvoir sur un chiffre, époustouflant au demeurant, ni de glorifier une équipe dont il faudrait, cela dit, applaudir la performance. On sait qu’épiloguer sur les chiffres reste un sport favori au sein de la corporation et je ne suis pas sûr, non plus, que mes collègues d’El-Khabar échappent aux répliques acrimonieuses qui frappent souvent, sur notre terre, les groupes et les individus qui sortent du lot. 

Il reste que je ne bouderai pas ce bonheur pour une raison capitale : cet exploit est le fait d’un journal qui n’a jamais fait mystère de ses choix anti-intégristes et qui, en dépit de certains choix éditoriaux qui ne furent pas des plus heureux , est resté résolument alignés sur les thèses démocrates et républicaines. Ce qui, d’ailleurs, lui a valu l’étiquette perfide de « journal francophone écrit en arabe » et, rappelons-nous, le procès retentissant intenté par le chef islamiste de l’AIS Benaïcha. 

Aussi mon propos concerne-t-il ici les 600.000 lecteurs d’El-Khabar. La grande surprise vient de là. 

Car enfin, dans une société dont on désespère si vite et qu’on dit asservie aux propagandes islamisantes, comment expliquer qu’un journal à la ligne éditoriale républicaine soit « le quotidien préféré » des lecteurs arabophones à l’heure où tant de titres se font les relais des thèses obscurantistes sans rencontrer un vrai public ? La question peut paraître réductrice  aux esprits intraitables, on le conçoit. Il reste qu’elle nous interpelle sur nos modes de pensées simplistes, sur nos raccourcis et sur nos pessimismes commodes. 

La société algérienne n’est pas le creuset de l’intégrisme. N’est-ce pas plutôt du côté de nos élites qu’il y a une inaptitude à répondre à ses quêtes ? 

Le cas « El-Khabar » nous le rappelle. 

M.B. 

Le Huitième mort de Tibhirine ou la mort d’un journaliste passée sous silence 25 septembre, 2007

Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 44 commentaires
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Écrit par Marie Baudlot    (Categorynet.com)
25-09-2007
Le Huitième mort de Tibhirine ou la mort d’un journaliste passée sous silence Le Huitième mort de Tibhirine, aux éditions Tatamis, revient sur la mort inexpliquée de Didier Contant, journaliste qui enquêtait sur l’enlèvement et le meurtre des sept moines algériens en 1996. Sa compagne, Rina Sherman, a retracé jour après jour les événements qui ont mené Didier Contant jusqu’à sa mort. Entre incompréhension et indignation, Le Huitième mort de Tibhirine rappelle à tous combien la liberté d’expression est fragile. A l’origine de ce livre, une femme : Rina Sherman. Elle a choisi de parler et non de se taire comme tous ont fini par le faire. Pourtant un grand reporter Français est mort, le 15 février 2004, à quelques rues des prestigieuses rédactions parisiennes. Didier Contant, journaliste de renom, a fait une chute mortelle d’un immeuble parisien alors qu’il s’apprêtait à publier son enquête sur le meurtre des sept moines de Tibhirine, en Algérie. Sa longue investigation sur le terrain l’avait amené à une autre conclusion que celle de certains de ses confrères parisiens, notamment deux journalistes de Canal +, cités à plusieurs reprises dans le livre, Jean-Baptiste Rivoire et Paul Moreira. Conspué par ceux-ci, accusé à tort de travailler pour les services secrets français et algériens et sur de simples allégations, Didier Contant est évincé des rédactions pour lesquelles il pigeait depuis des années, ses confrères leur déconseillant de publier son enquête. Pour Rina Sherman, c’est la raison de son suicide. Déshonoré et à bout de nerfs, ce journaliste n’a plus supporté l’humiliation professionnelle qu’il subissait et a préféré se donner la mort. Une enquête minutieuse
Le Huitième mort de Tibhirine de Rina ShermanC’est avec une précision d’orfèvre que Rina Sherman reconstitue, étape par étape, le puzzle que constituent les derniers jours de la vie de son compagnon. Chaque supposition, affirmation ou interrogation de l’auteur est justifiée par une source, toujours citée avec une extrême exactitude. Il s’agit pour elle de faire éclater la vérité au grand jour et non de prendre sa revanche.
Rina Sherman veut découvrir la vérité et comprendre pourquoi Didier Contant est mort. Le Huitième mort de Tibhirine, ce sont deux ans d’enquête retracés minutieusement. Cinéaste et anthropologue, Rina Sherman n’a eu d’autre choix que de s’improviser journaliste et investigatrice : « J’étais seule dans la contre-enquête que j’ai effectué pour élucider les circonstances de la mort de Didier Contant, explique l’auteur. Ce fut un immense choc pour moi de constater l’attitude de couardise des journalistes (tout comme celle des avocats et de certains défenseurs de droits de l’homme) face à ce décès. Oui, de façon inconditionnelle, ce travail de contre-enquête aurait dû être fait par des journalistes. Je suis cinéaste, chercheur en anthropologie et écrivain. Il est facile d’imaginer, je crois, la difficulté que j’ai éprouvée à effectuer ce travail. »

A mesure que les pages du livre se tournent, il est effectivement troublant de comprendre avec quelle facilité les journalistes ont déserté le terrain et laissé Rina Sherman seule devant cette incompréhension : « Lors des obsèques de Didier Contant, où le gratin du métier était réuni, de nombreux journalistes m’ont assuré qu’ils mèneraient une contre-enquête, qu’ils ne laisseraient pas passer cela. Le temps pour moi de retourner en Namibie pour plier bagage et, à mon retour, toutes les bouches étaient cousues. L’un craignait pour sa prochaine pige, l’autre protégeait son copain, un autre encore me disait qu’il était simple journaliste, il faisait son boulot, sans plus. »

« La mort de Didier Contant est liée à la manière dont il pratiquait sa profession »
Pour Rina Sherman, « que la mort de Didier Contant soit officiellement considérée comme un suicide ou pas, il y a suffisamment d’indices prouvant qu’il était soumis à une grande angoisse psychologique en raison des attaques dont il était l’objet. Sa mort est liée aux opinions qu’il défendait et à la manière dont il pratiquait sa profession. L’attitude de certains de ses confrères semble confirmer qu’ils l’ont exclu parce qu’il avançait une théorie dérangeante ».

Didier Contant affirmait que le meurtre des sept moines était bien le fait du GIA (Groupe Islamiste Armé). En face de lui, « des lobbies composés de journalistes, d’éditeurs, d’avocats et d’organisations de droits de l’homme », dont le fameux lobby du « Qui tue qui ? », soutenaient la thèse selon laquelle l’armée algérienne aurait joué un rôle majeur dans l’enlèvement des moines, avec comme seule et unique preuve le témoignage d’un sous-officier transfuge de l’armée algérienne, Abdelkader Tigha.

Dans une des lettres écrites peu avant sa mort pour informer ses amis et collègues de la gravité des accusations portées contre lui, Didier Contant écrit : « J’ai les preuves définitives et indiscutables que les moines ont été enlevés par un groupe du GIA : j’ai rencontré et interviewé un témoin enlevé la même nuit et racontant leur captivité en montagne dans une cache du GIA. (…) Ceci s’ajoute au témoignage du gardien du monastère. » Non content d’avoir toutes les preuves nécessaires pour soutenir sa thèse, Didier Contant s’est également renseigné sur le fameux témoin, Tigha, notamment en rencontrant sa femme. Dès lors, de multiples questions restent sans réponse satisfaisante : pourquoi une telle enquête a-t-elle été refusée ? Comment cette campagne calomnieuse à l’encontre du journaliste a-t-elle pu se substituer aux fruits de son travail ?

« Ce qui est arrivé à Didier Contant peut arriver à n’importe quel autre journaliste »
A travers Le Huitième mort de Tibhirine, Rina Sherman a également voulu mettre en garde sur le fait qu’« il n’existe pas de juridiction de référence, ni d’Ordre ou de Conseil de la presse. Sans organisme d’autorité, il ne peut y avoir de réponse satisfaisant à l’exigence d’une éthique déontologique ». En parlant de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels, l’auteur déplore son incapacité à prendre des mesures à l’encontre des journalistes : « Il n’y a donc aucune règle professionnelle dont la violation peut entraîner une sanction, voire une exclusion en cas de faute professionnelle grave. » Après des mois d’enquête fastidieux, après s’être heurtée au silence complice de certains et aux nombreuses portes restées fermées, Rina Sherman a su démontrer les incohérences du drame humain et professionnel qu’a pu vivre Didier Contant. Scandalisée par la mort d’un journaliste professionnel et méticuleux, elle rappelle à tous et avec force que « Didier Contant faisait simplement un travail de journaliste. Il n’était en rien militant pour une cause ou une autre. Ce qui est arrivé à Didier peut arriver à n’importe quel autre journaliste, aujourd’hui, demain ».

« Ce n’est pas fini »
A plusieurs reprises dans son livre Rina Sherman mentionne la réaction de certains de ses interlocuteurs face à son inconditionnel besoin de vérité : il faut tourner la page, passer à autre chose. Impossible. « J’en suis à vivre avec cette tragédie humaine. On n’en fait pas le deuil, on ne surmonte pas, on n’apprend pas à vivre avec, on le vit de fait, en sursis, de jour en jour, 24/24h. ».

Rina Sherman continue de se battre pour comprendre et faire comprendre à tous ce qui est arrivé à Didier Contant. L’auteur a pour projet, entre autres, de faire traduire en anglais Le Huitième mort de Tibhirine et de l’adapter au cinéma.
« Aujourd’hui, j’ai plus d’énergie et comme un retour d’élan par moments, et j’en suis plus que contente », affirme-t-elle comme pour dire à tous ceux qui voudraient voir l’affaire étouffée : « Ce n’est pas fini ».

Marie Baudlot

L’armée turque se dit déterminée à défendre la laicité

Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 5 commentaires

L’armée turque s’est opposée à ce que la laïcité figure dans les débats concernant la nouvelle constitution élaborée par le parti au pouvoir, issu de la mouvance islamiste.

Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan (Reuters)

Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan (Reuters)

 

L‘armée turque s’est opposée lundi 24 septembre, par la voix de l’un de ses plus hauts responsables, à ce que la laïcité, « pierre angulaire de la République », figure dans les débats concernant la nouvelle constitution élaborée par le parti issu de la mouvance islamiste au pouvoir.
Le général Ilker Basbug, commandant de l’armée de terre, a déclaré que « Les descriptions qui concernent le principe de la laïcité dans la Constitution ne doivent pas figurer parmi les sujets de discussions » sur la nouvelle loi fondamentale. Le militaire s’est exprimé dans un discours à l’académie militaire d’Ankara.

Principe de laïcité

Qualifiant la laïcité de « pierre angulaire de toutes les valeurs constituant la République » de Turquie, le numéro deux de l’armée a souligné que son institution était déterminée à faire respecter le principe de laïcité. Le responsable a ajouté que « la protection des valeurs fondamentales de la République (…) incombe à toute personne qui se perçoit comme un membre de la nation turque. Les forces armées font partie de ces défenseurs ».
Fort de sa victoire aux législatives en juillet, le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a préparé un projet de nouvelle Constitution qui a suscité de vifs débats, notamment autour du port du voile islamique.

Question du foulard

Ce projet de nouvelle Constitution doit élargir les libertés individuelles. L’actuelle Constitution, inspirée par l’armée après un coup d’Etat en 1980, a été révisée plusieurs fois mais les experts estiment qu’il faut la remplacer par un texte plus libéral conforme aux exigences européennes.
Le projet de l’AKP, qui devrait abolir l’interdiction du port du voile islamique à l’Université, a suscité une polémique entre le gouvernement et les défenseurs de la laïcité, comme l’armée, la haute magistrature et les universitaires. Les laïcs considèrent le port du foulard comme un signe d’appartenance à l’islam politique.
Recep Tayyip Erdogan, dont l’épouse et les filles sont voilées, s’est prononcé en faveur de l’abolition de cette interdiction.

NOUVELOBS.COM

Attentats : Le contre-espionnage français met son nez en Algérie

Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 21 commentaires

 C’est fait : les attentats d’Al-Qaida en Algérie deviennent une « affaire française » ! Selon l’agence américaine de presse « Associated Press », le parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance à la suite de l’attentat perpétré vendredi en Algérie dans lequel neuf personnes, dont deux Français, ont été blessées. Cette enquête a été confiée à la Direction de la surveillance du territoire (DST, contre-espionnage), a-t-on précisé de même source. Associated Press dit tenir ces informations de source judiciaire.  

L’enquête du parquet de Paris étant une « enquête de flagrance », elle est confiée à la police avec des instructions spéciales. L’« enquête de flagrance » donne en effet des pouvoirs importants aux enquêteurs pour leur permettre de remplir efficacement leur mission de police judiciaire. Ce cadre d’enquête a été créé par le législateur français pour une rapide réaction pénale pour mettre fin au trouble causé par l’infraction et pour conserver les preuves. L’« enquête de flagrance » est prévue à l’article 53 du Code de procédure pénale « à partir d’une situation de flagrance ». 

En lançant cette investigation spéciale, les autorités cherchent donc avant tout à « mettre fin au trouble causé par l’infraction », c’est-à-dire à protéger les intérêts français, le territoire français et les ressortissants français. L’enquête signifie que la France prend au sérieux la revendication de l’attaque par Al-Qaida diffusée par la chaîne Al-Arabiya et, surtout,  la vidéo dans laquelle le numéro deux d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahri, appelle ses partisans à « nettoyer » le Maghreb des « fils de l’Espagne et de la France ». Avant cette attaque, deux ressortissants français travaillant en Algérie pour le compte d’Aéroports de Paris (ADP) ont dû être précipitamment rapatriés en France courant septembre à la suite de menaces d’enlèvements. 

Le directeur général de la police nationale française, Frédéric Péchenard, dans un entretien au Journal du Dimanche  déclarait : “Nous ne sommes pas là pour paniquer les gens, mais la menace ( NDLR : terroriste) est forte aujourd’hui ». Interrogé sur le fait de savoir si la multiplication des attentats en Algérie augmentait le niveau actuel de la menace terroriste, il répond “incontestablement”. 

Les enquêteurs de la Direction de la surveillance du territoire français vont-ils enquêter sur le sol algérien ? Pourquoi ne se suffisent-ils pas des enquêtes des services algériens ? 

Une chose est sûre : la fragilité de l’Etat algérien inquiète les Français qui, en termes diplomatiques, doutent de la capacité algérienne à contenir le terrorisme islamiste. Frédéric Péchenard,  expliquait au JDD  que la menace est forte parce que la France est “impliquée au Liban et en Afghanistan“, parce que le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) “s’est radicalisé” en “se rapprochant d’Al-Qaïda“, mais aussi parce que l’Algérie “traverse une période difficile”.
 
 

Toujours est-il que l’enquête de la DST sur l’attentat de Lakhdaria marque un tournant : le terrorisme en Algérienne n’est plus une question algéro-algérienne. 

Avec toutes les implications politiques que cela suppose, le risque d’ingérence que cela entraîne et la guerre des services que cela provoque généralement. 

Il fallait s’y attendre. 

 

M.B. (Le Matin) 

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