Ali Belhadj n’est pas encore en prison 10 septembre, 2007
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L’ancien numéro 2 du Front islamique du salut (FIS, dissous) Ali Belhadj interpellé dimanche à Alger par la police, était toujours en garde a vue lundi en début d’après-midi, a appris l’AFP auprès de son frère Abdelhamid. « Nous sommes au commissariat central d’Alger et on ne sait pas si cheikh Ali sera libéré ou non », a précisé son frère, Abdelhamid Belhadj.
Ali Belhadj avait été interpellé dimanche vers midi à son domicile par des policiers qui ne lui ont pas précisé de motif, selon son frère. « Je pense que c’est en relation avec ce qu’il a déclaré à une télévision arabe, concernant le général major Smaïn Lamari », numéro 2 des services de renseignement algériens, décédé d’une crise cardiaque le 28 août, avait-il dit dimanche à l’AFP.
Ali Belhadj avait vivement critiqué le général Lamari, qu’il avait notamment qualifié de « tortionnaire ».
Libéré le 2 juillet 2003 après avoir purgé une peine de prison de 12 ans, il avait été emprisonné du 27 juillet 2005 au 6 mars 2006 pour avoir fait une déclaration à la chaîne arabe Al-Jazira sur le rapt de deux diplomates algériens à Bagdad, peu avant l’annonce de leur meurtre par leurs ravisseurs du groupe du chef d’Al-Qaïda en Irak Abou Moussab al-Zarqaoui.
Après sa première libération en 2003, il lui était interdit de faire des déclarations politiques, des prêches, d’assister à des réunions publiques et d’y prendre la parole.
L’Algérie peut-elle copier le modèle espagnol ?
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Après l’échec de la journée de mobilisation populaire contre le terrorisme
Sans l’implication de la société, le pouvoir est incapable de venir à bout du terrorisme. Cela, le régime algérien l’a bien compris. D’où l’organisation, hier dimanche, d’une journée de « mobilisation populaire contre le terrorisme » sur la modèle espagnol. Mais est-il en mesure de laisser s’exprimer la population dans le domaine de la lutte anti-terroriste comme cela se fait dans les pays démocratiques ? Peut-il espérer, dans son profil actuel, bénéficier de l’apport populaire dans cette bataille décisive ? En d’autres termes, l’Algérie peut-elle copier le modèle espagnol ? L’éditorialiste de la « Dépêche de Kabylie » apporte une réponse intéressante. Il écrit :
« Tout louable et nécessaire qu’est l’initiative de mobiliser la société contre pareil fléau, celle-ci ne saurait être le fait d’un ensemble d’appareils et autres traditionnels clientèles du pouvoir politique autoproclamés » société civile « . Il n’y a qu’à se souvenir du formidable élan populaire espagnol, qui, au lendemain des attentats de Madrid, a suscité une émotion planétaire tant l’ampleur et la qualité de la manifestation étaient indiscutables.
Dans ce type de sociétés, le concept de société civile n’est pas une vaine notion : elle est forgée par d’authentiques libertés démocratiques, l’existence d’un mouvement associatif, syndical et politique non seulement pourvu d’une large autonomie mais aussi et surtout d’une réelle représentativité des plus larges couches de la société.
Des sociétés dont la prise de conscience des citoyens aux plan politique social et du point de vue des valeurs humanistes a été de longue date forgée grâce au travail et à la volonté résolue des élites politiques mais aussi socio-culturelles.
Or, chez nous, quel espèce d’efficacité pourrait bien avoir ces marches et manifestations antiterroristes en l’absence de telles conditions ?
Quel crédit pourrait-on honnêtement accorder à des structures politiques chargées d’encadrer les marcheurs au moment où les plus » grosses » d’entre elles portent encore les stigmates du désaveu populaire des dernières législatives ?
En attendant donc que les autorités politiques veuillent bien se résoudre à créer les véritables conditions démocratiques et citoyennes en vue de l’émergence d’une société civile authentique apte à soutenir réellement et efficacement la lutte antiterroriste, celles-ci en sont encore à leurs vieilles habitudes. »
Voilà, entre autres, pourquoi l’Algérie ne peut copier le modèle espagnol.
La presse critique la parodie de « manifestations populaires »
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Au lendemain de la pseudo « journée de mobilisation contre le terrorisme » pitoyablement ratée par les officines du pouvoir, les éditorialistesde la presse algérienne critiquent vertement la « parodie de manifestations » à laquelle se sont livrées les organisations affiliées au régime. A croire qu’ils n’ont rien compris, ou carrément ne vivent pas dans la même Algérie de ceux qui sont frappés par la mort. » ironise le reporter du Soir d’Algérie chargé de couvrir l’évènement. L’éditorialiste de la « Dépêche de Kabylie n’est pas moins railleur : « Il est à saisir un détail qui frise la cocasserie comparé à l’enjeu de faire pièce à une activité terroriste ayant fait plus de 50 morts en 72 heures : le communiqué émanant de » la société civile » qui appelle à protester contre le terrorisme portait le cachet…de la wilaya ! Marcher pour le compte de l’Administration ne serait pas plus mal à la limite mais qu’au moins l’on en soit clairement averti. » Quant au commentateur du quotidien El-Watan, il est nettement plus consterné : « Encore une fois, on a eu recours aux procédés éculés de l’ère du parti unique consistant à « réquisitionner » les foules par cars et camions dans les administrations et entreprises publiques. Chants patriotiques et discours pour chauffer les esprits et pour croit-on galvaniser les consciences et propos présidentiels recueillis à Batna pour unique ambiance diffusés en boucle par la radio. Procédés artificiels qui ont prouvé à maintes reprises leur inefficacité. »
Le compte-rendu du journaliste d’El-Watan en poste à Tizi-Ouzou est illustratif, à lui seul, de la mascarade : « Le meeting qui a débuté avec plus d’une heure de retard sur l’horaire prévu ressemblait à une véritable mise en scène, à un jeu de marionnettes, les vrais auteurs se sont dissimulés derrière Mustapha Slimani et Kamel Lakhadiri qui haranguaient les présents peu sensibles, en majorité, à la mascarade qui se déroulait sous leurs yeux. Pour les besoins des caméras, on s’est échiné à évacuer le terrain du stade trop vaste pour le peu de monde présent et remplir la tribune et ses deux ailes afin de donner l’illusion d’une large mobilisation. Les Tizi-Ouzéens qui auraient pu, s’ils l’avaient voulu, remplir non le stade Oukil-Ramdane mais celui du 1er- Novembre, ne sont pas dupes, il leur faut autre chose que les tartarinades pour s’engager dans la lutte contre le terrorisme à commencer par une position ferme et déterminée, un discours offensif loin des justifications et du caractère défensif qui ont caractérisé l’allocution du président à Batna quelques minutes seulement après l’attentat le visant en sa qualité de 1er magistrat du pays. »
On y arrive : « une position ferme et déterminée ». Voilà ce qui manque au pouvoir algérien. Les Algériens ne sont pas dupes.
« Ce sont les incontournables structures érigées en acteurs de » la société civile « à qui incombe la mission de faire réagir » la société » contre les derniers attentats meurtriers du démembrement d’Al Qaïda en Algérie », note l’éditorialiste de la Dépêche. Quant au » mouvement associatif « , on le sait depuis des lustres, n’est qu’un amas d’appareils et de lobbies agrippés à la » légitimité » de Novembre, sans influence aucune sur les catégories sociales. » Et de conclure avec perspicacité : « En attendant donc que les autorités politiques veuillent bien se résoudre à créer les véritables conditions démocratiques et citoyennes en vue de l’émergence d’une société civile authentique apte à soutenir réellement et efficacement la lutte antiterroriste, celles-ci en sont encore à leurs vieilles habitudes. »
L.M.
Ali Benhadj arrêté 9 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 23 commentairesL’ancien numéro 2 du Front islamique du Salut (FIS, dissous) Ali Belhadj a été interpellé aujourd’hui dimanche à Alger par la police, a indiqué son frère Abdelhamid.
Abdelhamid Belhadj a précisé que « les policiers qui l’ont interpellé ne lui ont pas indiqué de motif ». « Je pense que c’est en relation avec ce qu’il a déclaré à une télévision arabe, concernant le général major Smaïn Lamari », numéro 2 des services de renseignement algériens, décédé d’une crise cardiaque le 28 août, a-t-il ajouté. Ali Belhadj avait violemment critiqué le général Lamari, qu’il avait notamment qualifié de « tortionnaire », provoquant une vive réaction de la part de plusieurs journaux algériens. Ces journaux, parmi les plus influents du pays, avaient demandé aux autorités ce qu’elles comptaient faire pour sanctionner, selon eux, « une grave diffamation contre l’armée » et une « tentative de réhabilitation des terroristes ».
La « manifestation pour la paix » à Alger : un échec
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Le pouvoir a échoué à récupérer politiquement les derniers attentats qui ont tué 60 personnes et fait une centaine de blessés. Même grossies par la télévision, les « marches » et « manifestations » pour la paix organisées aujourd’hui à l’appel des strutures liées au régime, ont été un lamentable échec. Une confirmation de plus du malaise social ainsi que du fossé entre les citoyens et le pouvoir qui empêche la réalisation des parodies politiciennes. A Alger, selon l’agence Reuters, ils étaient cinq mille Algériens, en grande majorité des femmes, à se rassembler dans le centre de la capitale pour protester contre les violences et soutenir le président Bouteflika. La manifestation s’est tenu en « endroit couvert » pour respecter la législation en vigueur qui interdit les rassemblement au dehors. Une interdiction comprise avant tout comme une précaution devant d’éventuels attentats, c’est dire l’ambiance résignée…. « Les terroristes ne sont pas des musulmans! » ou encore « Les Algériens rejettent le terrorisme et soutiennent le président Abdelaziz Bouteflika », a scandé la foule. Le président semble être le grans « récupérateur » de la journée. « Nous sommes ici pour condamner des actes criminels et appuyer la réconciliation nationale », a déclaré une participante à la télévision. « Nous sommes avec Bouteflika », a-t-elle ajouté.
Les manifestations se déroulent à l’appel de partis politiques, d’organisations syndicales et d’associations de la société civile, avec notamment pour mots d’ordre: « Non au terrorisme, halte à l’instabilité, ne touche pas à mon Algérie ». Les organisateurs voulaient appuyer la politique de réconciliation nationale mise en oeuvre par le président Bouteflika, accordant le « pardon » et une grâce présidentielle aux islamistes repentis qui rendent les armes. Le rassemblement s’est déroulé en présence des ténors du régime : le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, qui est aussi secrétaire général du parti majoritaire du Front de libération nationale, Ahmed Ouyahia, président du Rassemblement national démocratique, partenaire du FLN dans l’ »Alliance présidentielle », et de Louiza Hanoune, présidente du Parti des travailleurs, proche du pouvoir. Dans l’actuel climat de terreur qui semble vouloir s’éprendre de nouveau de l’Algérie, cette manifestation aurait pu être autre chose qu’un timide cri de protestation : un véritable rejet massif de l’intégrisme et du terrorisme par la société. Mais le régime a peur de sa société… |
Le Haut Conseil de sécurité s’est réuni
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