Je voudrais supprimer mon blog 29 mars, 2016
Posté par benchicou dans : Non classé , commentaires desactivésVoilà presque sept ans que ce blog ne fonctionne plus, que je ne l’alimente plus, mais il est impossible de le supprimer.
Je ne l’alimente plus pour raisons de santé.
je vous prie de procéder à la suppression de ce blog, en vous remerciant pour les services que vous avez bien voulu nous offrir.
M.B.
La Mairie de Paris annule le colloque sur Matoub Lounès 25 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Non classé , 12 commentairesCommuniqué de Nadia Matoub, lundi 24 septembre 2007
« La consécration de l’impunité comme mode de gouvernance et son incidence sur la problématique des droits humains : le cas Algérie » Ce lundi 24 septembre, à 18 heures, la Mairie de Paris m’a informée qu’elle annulait le colloque sur « La consécration de l’impunité comme mode de gouvernance et son incidence sur la problématique des droits humains : le cas Algérie » que j’avais pris l’initiative d’organiser et qui devait se tenir au Salon Bertrand de l’Hôtel de Ville ce mercredi 26 septembre de 15 heures à 19 heures, avec la participation d’Annie Mécili (veuve d’Ali Mécili, assassiné à Paris en 1987), Me Patrick Baudouin (président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme), Me Salah Hannoun (avocat défenseur des droits humains), Me Antoine Comte (avocat d’Annie Mécili), Lucien-Samir Oulahbib (sociologue, chargé de cours en sciences politiques à Paris-10 et Lyon-3), Yalla Seddiki (responsable de l’édition de : Lounès Matoub, Mon nom est combat, La Découverte, 2003) et Malika Domrane (chanteuse).
Ce colloque devait notamment célébrer la mémoire du chanteur Lounès Matoub, assassiné en Algérie en juin 1998, et dénoncer le fait que ce crime, comme tant d’autres, demeure impuni. C’est début août que la Mairie de Paris avait accepté de mettre à ma disposition un salon de l’Hôtel de Ville pour tenir ce colloque, comme elle le fait habituellement pour bien d’autres initiatives du même type. Aujourd’hui, à l’avant-veille de la réunion, ses représentants m’ont informé oralement que celle-ci ne pouvait finalement se tenir, au motif que l’Hôtel de Ville « ne pouvait accueillir de réunion politique pendant la campagne électorale des municipales de 2008 » ! Ce qu’ils ont refusé de me confirmer par écrit.
Alors que ce prétexte me semble invraisemblable (la campagne électorale n’est pas ouverte), il m’est difficile de voir dans cette annulation in extremis autre chose que le fruit de pressions auxquelles aurait cédé la Mairie de Paris. Ces pressions ne peuvent venir que des autorités algériennes, qui ne supportent pas à l’évidence que se fassent entendre à Paris les voix de ceux qui se battent contre l’impunité en Algérie et pour la vérité sur tous les crimes commis depuis quinze ans dans notre pays, quels qu’en soient les auteurs. Je suis extrêmement choquée que la « loi du silence » sur ces crimes, imposée par les ordonnances algériennes de « réconciliation nationale » adoptées en février 2006, semble désormais devoir s’appliquer sur le territoire français.
Il me reste à témoigner de ma tristesse auprès des très nombreuses personnes qui s’étaient inscrites à ce colloque et à leur dire que je ferai tout pour l’organiser à nouveau, dans les meilleurs délais.
Nadia Matoub le 24/09/2007
ASSA AZEKKA LWENNAS YELLA YELLA,
fraternellement,
Nadia Matoub
Les derniers malheurs de Hadjar 23 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Non classé , 23 commentaires
On le savait déjà : Abdelkader Hadjar est à la diplomatie ce que le karkabou est à la musique andalouse. Voilà que notre ambassadeur au Caire, désigné à ce poste pour ses talents d’intrigant et de putshiste éleveur de doberman, décide de rivaliser dans l’art de la bévue comme pour rappeler qu’avec l’âge mûrit aussi l’aptitude au radotage. Interrogé par le quotidien égyptien «El Misri El Youm» à propos du kidnapping en Algérie de l’ingénieur égyptien Amdjad Ouahba , Hadjar affirme, péremptoire que « ce n’est pas l’œuvre d’Al-Qaida » et ajoute, l’air docte, que « les ravisseurs appartiennent à une organisation terroriste dénommée groupe salafiste activant dans la région de Kabylie ».
En séparant GSPC d’Al-Qaida, Abdelkader Hadjar croyait , avec la subtilité qu’on lui connaît, contribuer à la propagande du pouvoir d’Alger : la négation d’Al-Qaida.
Manque de pot, le jour même où notre ambassadeur se livrait à cette historique déclaration, l’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, M.Robert Ford, dont on ne peut douter qu’il soit un peu mieux informé que Hadjar, faisait une annonce catégorique sur la chaîne Al Jazeera : « Al Qaîda et le Gspc ne font qu’un ! »
Nul doute que les officiels égyptiens vont prêter davantage de crédit à Abdelkader Hadjar plutôt qu’à l’ambassadeur de la plus grande puissance mondiale.
Mais comme pour ajouter aux malheurs de Hadjar, un communiqué d’Al-Qaida diffusé sur les sites djihaddistes, revendiquant l’attentat anti-français de Lakhdaria, assumait « les actions contre tous lesétrangers qui aident le régime algérien ».
Allez faire de la diplomatie avec ça !
Vivement le congrès du FLN que Hadjar regagne Alger et ses intrigues et se repose des contrariétés diplomatiques…
Le Matin
APPEL du CLA pour dénoncer la suppression des postes dans les lycées ! 22 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : L'Algérie qui résiste,Non classé , 4 commentaires
RASSEMBLONS-NOUS LE LUNDI 24 SEPTEMBRE 2007
À 13 HEURES DEVANT L’ACADEMIE D’ALGER CENTRE.
Pour dénoncer la suppression des postes dans les lycées !
Pour combattre les affectations aveugles du surplus !
L’affectation aveugle des enseignants, en surnombre à la rentrée, a été décidée sans en tenir compte des conséquences sur les conditions de vie et de travail des enseignants ni de ses retombées sur les élèves. L’affectation d’office est une véritable agression de nos collègues et un recul de nos droits statutaires.
Cette logique de restrictions budgétaires induit inévitablement une baisse de la qualité de l’enseignement et une baisse de la réussite des élèves.
- Un nombre important de postes a été supprimé à cause de la réduction des divisions scolaires alors que les classes sont surchargées.
- Beaucoup de nos collègues ont été déplacés d’office et réaffectés à la rentrée, sans aucune considération de la continuité pédagogique.
- La fermeture des postes de nos collègues partis en retraite, a aggravé les conditions de travail de nos collègues ; Cette mesure rentre dans l’optique de la suppression des postes.
- Nos collègues des lycées techniques se retrouvent en stand by et souvent sans emplois du temps à cause de la suppression de l’enseignement technique.
La gestion unilatérale de la carte scolaire par l’administration, l’existence d’un «barème variable » et les magouilles accentuent chez nos collègues un sentiment d’impuissance.
Tous ensemble nous devons rendre visible notre mécontentement et affirmer notre solidarité avec nos collègues touchés par cet arsenal de mesures que « les dernières réformes » ont mises en œuvre. Aucun enseignant n’est à l’abri de l’arbitraire.
Le rassemblement du 24 septembre 2007 à 13 heures devant l’académie d’Alger, doit barrer la route à ceux qui veulent remettre en cause les garanties statutaires des enseignants du secondaire.
Alger le 17 septembre 2007
Seconde partie du Forum Le Matin : Ferhat Mehenni répond à vos questions 17 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Non classé , 106 commentaires« Azul à Ferhat ! Si la Kabylie est autonome serons nous toujours Algériens ? »
Khenat : M.Mhenni, il est temps que vous compreniez qu’en dehors de notre cohésion, il n’y aura pas de salut. L’Algérie sans la Kabylie c’est rien, et la Kabylie sans l’Algérie c’est deux fois rien, alors si vous persistez, vous nous mènerez à la partition voulue par de nombreux ennemis tapis dans l’ombre.
Sachez que nous sommes nombreux à vouloir une gouvernance régionale dans un cadre algérien voila ce qu’ il faudrait défendre et obtenir pour toute l’Algérie.
Le Nord-Constantinois qui a payé de lourds sacrifices à la décolonisation comme la Kabylie d’ailleurs se débat dans un sous développement moyen-âgeux et vous persistez à dire que la Kabylie est la seule à ne pas profiter de l’independance : c ‘est faux ! il y a pire.
Donc fédérer ces forces ce serait plus logique et vous serez plus fort et plus crédible. Ne les laissez pas vous enfermer dans un sectarisme étroit. Fédérez ces forces et même si ce sont vos idées, si elles sont partagées, ayez l’humilité de ne plus les réclamer exclusivement pour vous mais de les offrir à la communauté et de les défendre au nom de la communauté. Vous verrez que nous pourront aller plus vite et mieux pour l’intérêt de notre chère patrie inondée par le sang de tous les Algériens sans exclusive.
Krim, Abane et Amirouche ont fait de l’indépendance de l’ALGERIE leur credo. Imaginez qu’ils se soient cantonnés à la Kabylie ? Leurs rôle de catalyseur est indéniable, mais la réaction est produite ailleurs. Pour atteindre leurs objectifs, Il faudra méditer cela, la clef de la victoire démocratique est là. La kabylie est un catalyseur et doit le rester. Questionnez les chimistes, ils vous diront que le catalyseur est tributaire de son environnement. C’est une loi de la nature que vous devez méditer. Bonne chance.
Ferhat : 1) Je suis heureux d’apprendre que nous sommes nombreux à vouloir une gouvernance régionale dans un cadre algérien. C’est, me semble-t-il, ce que revendique l’autonomie de la Kabylie. Donc le MAK et sa démarche sont tout à fait légitimes. Il aura été celui qui en a révélé l’aspiration. Le fait de militer pour la Kabylie n’est pas du sectarisme. C’est le combat à portée de nos moyens. Se battre pour toute l’Algérie suppose : a) des niveaux de revendication équivalents entre toutes les régions du pays, ce qui n’est pas le cas, b) des relais que ni vous ni le MAK ne possèdent
2) La Kabylie ne peut-être comparée au reste du pays en ce sens que de par sa cohésion et ses aspirations, elle est davantage en dissidence politique avec le pouvoir algérien depuis notre indépendance que les autres régions. Vous n’avez qu’à compter le nombre de révoltes, de prisonniers politiques et de morts pour des raisons démocratiques dans notre pays de 1962 à ce jour.
3) Même si l’idée d’une autonomie régionale pour la Kabylie n’appartient à personne, je tiens à en saluer les précurseurs autour du professeur Salem Chaker et du Dr. Malika Baraka. Il se trouve juste qu’historiquement le MAK est la première formation politique à en avoir officiellement formulé la revendication. Que d’autres s’en réclament maintenant, ne peut que nous réjouir.
4) Merci pour tous les conseils que vous me prodiguez. Il me semble que je ne m’écarte pas de ce qu’ils énoncent. Quant au fait d’invoquer Krim, Abane et Amirouche, je dois vous dire que nous n’en sommes que le prolongement historique naturel. Pour autant, ne confondez ni les époques ni les adversaires. L’Algérie d’aujourd’hui n’est ni celle qu’ils voulaient changer, ni celle dont ils avaient rêvé l’époque.
Kader : Azul à Ferhat ! de tous les partis politiques actuels aucun n’est crédible : j’ai voulu voter pour vous mais je ne l’ai pas fait ! J’ai pensé à mon grand-père qui est mort pour l’Algérie libre.
Ma question est : si la Kabylie est autonome serons nous toujours Algériens ? Aurons- nous accès aux rentes du gaz et pétrole ?
Il faudrait que vous expliquiez exactement quelle est votre conception sur cette autonomie ! Merci beaucoup. Le sang coule à flot dans nos montagnes pour combattre des idéaux sans que le restant du pays ne bouge ! Jusqu’à quand… ?
Ferhat : Kader, je ne me suis pas présenté aux élections pour que vous refusiez de voter pour moi. J’ai respect pour votre grand père tombé, comme mon père, au champ d’honneur. Leur combat contre le colonialisme était noble, le nôtre pour notre autonomie ne l’est pas moins. Celle-ci n’est pas l’indépendance et elle garantit aux Kabyles autant la citoyenneté algérienne que leur quote-part de la rente pétrolière, ce dont elle ne bénéficie pas réellement de nos jours. Je vous invite à aller sur le site du MAK www.makabylie.infopour prendre connaissance du Projet d’Autonomie de la Kabylie, ainsi que de la Charte des Droits du peuple Kabyle et de la Kabylie. Cela vous aidera à vous faire votre propre idée sur notre conception de l’autonomie.
Redbal : Bonjour M. Mehenni. Le régime pétro-autoritaire et despotique qui gouverne lamentablement l’Algérie depuis l’indépendance (il nous l’a confisquée d’ailleurs) vous accuse de séparatiste (fond de commerce) pour vous acculer dans votre lutte politique (idéal démocratique). Quels sont vos objectifs politiques et pourquoi ce silence de votre part ? L’Algérie a besoin de tous ses enfants pour ce combat sacré qu’est la démocratie
Ferhat : Je cherche à convaincre la société et non le pouvoir algérien. Si celui-ci était sûr que j’étais un séparatiste il aurait déjà sévi par la loi. Parce que l’autonomie est en mesure d’amener de la transparence dans la gestion de la rente pétrolière à travers des gouvernements régionaux qui réclameront chacun sa part, parce qu’elle induit plus de liberté et de démocratie pour tous et dans l’ensemble des domaines, le pouvoir algérien riposte en faisant toujours un amalgame entre autonomie et séparatisme. En tant qu’adversaire, il est dans son rôle.
DAM : Ferhat, je connais ton engagement et tes convictions, je connais également ton intelligence, alors ne crois-tu pas qu’il serait plus opportun que la démocratie soit une priorité à instaurer à l’échelle nationale pour qu’elle puisse mieux s’asseoir à un niveau régional ? De plus, il me semble plus réaliste de travailler avec un gouvernement central élu démocratiquement.
Je sais que la Kabylie a beaucoup souffert, seule et souvent sans compassion et soutien de la part des autres wilayates, mais c’est le prix à payer par ceux qui ont très tôt raison.
J’en profite pour te renouveler une fois de plus mon amitié .
Ferhat : Merci pour vos compliments. Avant d’arriver à cette revendication d’autonomie de la Kabylie que n’avions-nous consenti de sacrifices pour instaurer une démocratie à l’échelle nationale. Mes 12 arrestations en sont un des témoignages. C’est parce que nous nous heurtons toujours à un mur infranchissable depuis plus de quarante ans que, maintenant, il est nécessaire d’essayer de contourner l’obstacle, d’en finir avec le Rocher de Sisyphe. Dès lors qu’il a été impossible d’asseoir une démocratie nationale pour une meilleure démocratie régionale, retournons les termes de l’équation. Construisons une démocratie régionale pour arriver de proche en proche à asseoir un état de droit. Commettre une erreur est humain, persister dans l’erreur est inconséquent. Le prix à payer par ceux qui ont très tôt raison ne serait-ce pas, entre autres, cette levée de boucliers contre les partisans de l’autonomie de la Kabylie ?
Anzarbel : Le MAK a tenu son congrés constitutif le 14 août 2007. Est-ce une initiative pour légitimer votre personne en tant que dépositaire du combat autonomiste ou alors une initiative qui ouvrira de nouvelles perspectives pour cette cause ?
Ferhat : Dans l’absolu, ma personne n’a rien à voir dans la tenue de ce congrès. Ma légitimité d’acteur politique ne date ni du MAK ni de son congrès. Je ne veux être le dépositaire d’aucun combat. Je veux contribuer modestement, avec d’autres, mais de toutes mes forces, à mener un combat en toute conviction et honnêteté. Mon souhait le plus cher est de former une relève au plus vite pour que la génération qui a fait le printemps berbère de 1980 quitte la scène, la conscience tranquille. Le congrès du MAK s’est tenu pour stabiliser la structure autant dans ses objectifs, son discours que ses responsables. Il ouvre une nouvelle perspective pour son élargissement à l’ensemble de la société, en faire un mouvement à même de mener à terme sa mission, sans traumatisme et sans violence.
J’ai, tout le long des préparatifs de ce congrès, milité pour un mandat unique du président. On se retrouve au final avec deux mandats de 4 ans chacun. J’ai conscience des appréhensions de nombreux intellectuels et militants de voir se reproduire au MAK le cas des leaders qui restent à vie à la tête de leur parti. Il n’est même pas sûr, dans mon cas, de me représenter pour un 2e mandat.
Faroua : A l’époque vos chansons suffisaient, et nous avions tout compris ; les messages passaient 5 sur 5. Aujourd’hui vous vous êtes englué dans le « muppet show » qu’est la politique ; chez nous redevenez seigneur par vos poèmes engagés et on sera derrière vous.
Ferhat : Toute ma vie, j’ai agi en homme politique tout en étant chanteur. Celui-ci n’a eu le succès qui a été le sien que grâce à l’homme politique qui l’anime. Contrairement à vous, je considère que la politique est noble. C’est grâce à elle que l’humanité ne sombre pas dans la barbarie et le chaos. Les peuples dominés sont ceux qui, à un moment ou un autre de leur histoire, ont manqué de vision, de conscience et d’organisation politiques.
En tout état de cause, vous avez le droit de ne pas écouter l’homme politique que je suis. Continuez d’écouter le chanteur, il arrive dans quelques jours. Son nouveau CD va paraître avant la fin de l’année.
Thanina : Des citoyens des autres régions nous haïssent trop, ils nous confondent même avec les islamistes, donc le MAK va encore attirer des gens qui viendront foutre le trouble chez nous.
Y a t il un projet pour la sécurité des citoyens pour cette région ?
Sinon ça sera une guerre civile mais elle sera programmée par l’armée contre nous !!!
Ferhat :Ne soyons pas paranoïaques. Nous ne sommes pas haïs par tout le monde. Autrement il y a lieu de nous poser de sérieuses questions sur nous-mêmes. Notre isolement politique est une chose et notre sécurité en est une autre. Les islamistes sont, presque partout, chez eux en Algérie à l’exception de la Kabylie où leurs prédicateurs et leurs terroristes viennent, ces dernières années en nombre, avec la bénédiction et les moyens de l’Etat, pour nous gagner à leur cause. Le MAK appelle à un plan de résistance politique de la Kabylie contre les plans échafaudés dans des officines du pouvoir pour tromper notre vigilance. Restons sur nos gardes et avançons main dans la main. La victoire n’est pas loin.
On ne gouverne pas par la mauvaise boutade 12 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Non classé , 20 commentaires
L’apostrophe du MATIN
On ne gouverne pas par la mauvaise boutade
Si Abdelaziz Bouteflika a failli être tué par Al-Qaida, il le doit à l’infinie balourdise de ses collaborateurs et à sa propre suffisance. Le régime, aujourd’hui inquiet par le phénomène des kamikazes, est violemment rattrapé par sa ridicule vanité. Avant Batna, ses hommes dépassés n’avaient rien vu venir qui croyaient tout résoudre par les dérobades et les formules de M. Jourdain. Al-Qaida Maghreb qui « avale » le GSPC et s’installe chez nous ? « C’est Hadj Kaddour et Kaddour Hadj, je ne vois pas la différence, on les éliminera de la même façon » répliquait aux journalistes, en janvier dernier, et avec l’accent de Gensis Khan, l’irremplaçable Yazid Zerhouni de plus en plus décidé à ressembler à sa marionnette. Avec son insupportable arrogance, il répéta, quinze jours plus tard que le ralliement du GSPC à Al- Qaïda «n’aura aucune conséquence sur le terrain» Ne parlons pas des boutades de son adjoint, M. Ould Kablia qui, avec la même aptitude à la rodomontade, assurait, en février déjà, que l’adhésion du Groupe salafiste à Oussama Ben Laden est «sans signification » et qu’Al-Qaïda Maghreb n’a désormais qu’une nuisance limitée. «Ils pourraient décider de s’attaquer à un étranger ou à ce qu’ils considèrent comme étant leur ennemi, mais ce serait un acte isolé et nous avons pris les dispositions nécessaires pour que cela n’arrive pas.» Je ne sais pas si, deux mois plus tard, Ould Kablia a trouvé beaucoup d’étrangers parmi les victimes du 11 avril mais je ne doute pas un instant qu’il puisse considérer que l’Algérie est présidée par un étranger. Auquel cas l’attentat de Batna a visé au moins un Algérien : Abdelaziz Bouteflika. Nous n’étions plus dans un «conflit fratricide », mais dans une guerre classique déclarée ouvertement, impitoyable, planifiée, justifiée par les règles ancestrales de l’Inquisition, et nos dirigeants ne le savaient pas. Résultat : nous sommes face à une guerre à laquelle nous ne sommes pas préparés. Il aurait fallu des dirigeants de notre époque, vigilants, humbles et dotés d’une vraie volonté politique pour prendre la mesure du péril annoncé et comprendre que la jonction entre le Groupe salafiste et Ben Laden était un tournant dans la guerre que livre le terrorisme international à l’Algérie.
Aujourd’hui, et le régime l’a compris à Batna, c’est trop tard. Il va falloir livrer une guerre contre Al-Qaida et ses kamikazes avec un gros handicap : dix années gâchées dans les mauvaises boutades.