La laïcité ce n’est pas écarter Dieu de notre chemin, c’est un moyen de vivre ensemble 16 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Nos lecteurs analysent l'actualité , 23 commentairesLa laïcité est une conception humaine. Une forme de conduite civile dans une communauté ou la croyance religieuse devient sujette à la discorde. C’est une invention contemporaine, depuis que la religion est devenue prétexte à la pagaille et au désordre public.
Depuis que les hommes existent, ils cherchent des solutions à tous leurs maux.
L’Algérien moyen comprend aisément la nécessité d’une invention tel qu’un vaccin, de l’électricité, d’une voiture, ou d’un système bancaire, qui sont des inventions « matérielles » et « tangibles » mais il a du mal à concevoir une invention abstraite tel que la « laïcité » ou la « démocratie »
Pourtant, tout le monde s’accorde pour reconnaître que ce sont les idées qui nous mènent à produire et à surmonter nos problèmes.
Derrière l’idée d’un vaccin, il y a bien eut un besoin de guérison.
Derrière l’idée d’un système bancaire ou comptable, il y a un bien eut un besoin d’efficacité.
Pourquoi alors ne pas trouver une idée pour éviter les discordes religieuses ? (Qu’il ne faut pas confondre avec la croyance religieuse.)
Qu’est ce qu’il y a derrière l’idée de laïcité?
Pensez vous que c’est pour écarter Dieu de notre chemin?
Même les communistes n’ont pas tourné complètement le dos à dieu.
Derrière l’idée de laïcité il y a un besoin de dresser un ordre de priorité aux préoccupations de la société civile. Elle est un outil pour éviter les mésententes collectives d’ordres spirituels.
Comment vivre le temporel sans empiéter sur l’éternel.
La laïcité s’intéresse au temporel. Elle opte pour privatiser les questions de l’éternel.
La laïcité est comme une solution à nos interprétations divergentes de la religion sans fermer le débat ni bâillonner les croyances.
La laïcité tente d’organiser la vie matérielle sans s’immiscer dans la vie spirituelle.
La laïcité est un outil pour les hommes afin de minimiser les abus. Forcément elle est porteuse de liberté.
Les hommes qui ont inventé l’idée de laïcité ne sont pas tous athée. Ce sont des techniciens pour mener à bien la concorde civile.
La laïcité ne prétend pas fournir une manière de pratiquer la religion. Elle donne un cadre bien délimité pour se faire librement. Ce cadre peut-être individuel mais aussi collectif. Il n’est pas interdit de débattre ou de pratiquer la religion dans une société laïque.
La laïcité est une idée, une technique qu’il ne faut pas confondre avec l’idéologie! Par contre la religion, combien même elle est divine, elle se définie comme une idéologie, car elle fournie une solution globale et cohérente. Dans notre langage usuel la laïcité peut-être traduite par le mot « Afhssa » (Une technique, un truc) pour vivre ensemble.
Un système laïc ne tranche pas sur les questions religieuses.
Il invite à la retenue et protège la neutralité de l’espace public.
Dans un système laïc, le gouvernement est en perpétuelle alternance d’hommes et de femmes
Dont les croyances religieuses restent strictement privées. Un gouvernement est jugé selon un programme économique et social sur lequel il s’est engagé jusqu’aux élections suivantes.
Nacera Zergane
Débat en cours : Qu’est-ce qu’un Algérien laïc ? 15 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Nos lecteurs analysent l'actualité , 116 commentairesLe président Bouteflika définit le laïc comme « extrêmiste ». Pourquoi ? Qu’en pensez-vous ? Débat.
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Leila Aslaoui : « A Batna, ce n’était pas un laïc qui voulait vous tuer, M. le président ! »
Pour justifier l’extrémisme islamiste, Abdelaziz Bouteflika l’a opposé à l’extrémisme laïc ( El Watan et El Khabar 9 septembre). Ce n’est pas nouveau, on se souvient en effet d’un ministre du gouvernement Abdesselam en 1993 qui avait déclaré que “les policiers ne devraient pas être ciblés par le terrorisme puisqu’ils ne sont pas communistes”. Que Abdelaziz Bouteflika l’islamiste oppose ses amis amnistiés, aux laïcs relève de l’injure et de l’offense. Laïc, — et il le sait — signifie tout bonnement séparation du politique et du religieux. Le même Bouteflika pourrait-il citer un seul exemple de laïc algérien qui a usé de moyens extrémistes semblables à ceux des islamistes ? Pourrait-il citer le nom — un seul — d’un laïc égorgeur, violeur, kamikaze, massacreur de populations ? Par contre, je peux lui établir des listes entières de laïcs algériens décapités par ses amis islamistes parce qu’ils étaient républicains. Des républicains qui n’ont pas fui, qui n’étaient pas aux Emirats arabes, et qui ont le droit pour le moins d’être respectés par celui qui leur préfère les extrémistes islamistes. Celui qui devait attenter à sa vie à Batna, n’était pas un laïc, mais un islamiste qui, s’il avait survécu à son horreur, aurait bénéficié de la mansuétude de “son” président au grand cœur islamiste. Ce ne sont pas des opposants à sa discorde nationale qui ont failli attenter à sa vie, mais des extrémistes islamistes, ses amis. Le seul patriote qui n’a pas supporté la provocation d’un ancien émir moisit en prison. Parce que nous avons refusé l’obscurantisme, le totalitarisme et défendu la tolérance, nous ne sommes pas des laïcs extrémistes, mais des républicains nourris des valeurs universelles partagées par tous ceux qui nous ressemblent à travers le monde. Si nous avions entendu ressembler aux monstres et bourreaux, nous aurions fait comme eux et Abdelaziz Bouteflika le sait fort bien. A moins que son “extrémisme laïc” est une énième échappatoire qu’il s’est inventée pour occulter son bilan désastreux. Fini le temps pour lui où il lui suffisait de parler pour que ses courtisans agitent l’encensoir sous ses narines. Fini le temps où il disait : “C’est moi qui décide”, “c’est moi qui dis”, “c’est moi qui fais”. Las des discours sans lendemains, des trois petits coups sur le pupitre ou le micro de Abdelaziz Bouteflika, le peuple n’a pas marché, il ne marche plus et ne marchera plus. Cela, Bouteflika le sait, c’est pourquoi les rumeurs font état d’une révision constitutionnelle adoptée par le Parlement et seulement par lui. Mais troisième mandat, mandat à vie, visites à droite, à gauche, rien absolument n’arrêtera le temps. En politique celui-ci est compté et il faut savoir en faire usage lorsqu’il est encore temps. “A force d’en user et d’en abuser, le pouvoir lui-même peut être confronté à des pénuries”. Dans l’Algérie de Bouteflika, la pomme de terre ne figure plus dans l’assiette de l’Algérien, mais comme point fondamental à l’ordre du jour des Conseils du gouvernement voire, d’un conseil des ministres.
Leila Aslaoui
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Abdelkader Dehbi : « Mme Aslaoui vous faites une confusion »
Madame Leila Aslaoui a écrit:
“”Le même Bouteflika pourrait-il citer un seul exemple de laïc algérien qui a usé de moyens extrémistes semblables à ceux des islamistes ? Pourrait-il citer le nom — un seul — d’un laïc égorgeur, violeur, kamikaze, massacreur de populations ?” »
Je ne veux pas polémiquer avec Madame Leila Aslaoui, qui a souffert dans sa chair – parmi des dizaines de milliers d’algériennes et d’algériens – des crimes du terrorisme des années 90. Et je prends la précaution préalable de rappeler un principe moral, universel et intangible: celui du CARACTERE SACRE DE LA VIE HUMAINE, principe auquel adhère toute personne humaine digne de ce nom.
Ceci posé, je ne peux pas accepter cette “vérité toute faite” que les criminels étaient tous du même bord: celui des islamistes. Des massacres de centaines de civils algériens – pour ne pas dire des milliers – ainsi que des exécutions extra-judiciaires et des disparitions se chiffrant également par milliers ont eu lieu dans ce pays, au su de tous les algériens ainsi que de la Communauté internationale. Ces crimes n’ont jamais été élucidés d’une manière formelle. Cette mise au point me paraît nécessaire.
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Laicité : Lettre ouverte à M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République.
« » كــل شــيء هــالـــك إلا وجــهـــه، لــه الــحــكــم وإلــيـــه تــرجــعــون« »99 / 28 »
En ce mois sacré du Ramadhan, – le mois par excellence de la miséricorde divine -, il a paru utile et constructif, au vieil ami que je fus pour vous, de vous adresser cette lettre ouverte, dans l’intérêt exclusif de la patrie. Car, si comme je le crois, je vous connais suffisamment bien pour témoigner en toute objectivité, de votre grande ferveur pour cette patrie, vous m’accorderez en retour, que je partage cette même ferveur, tout comme d’ailleurs n’importe quel citoyen algérien digne de ce nom. C’est donc dans cet esprit, c’est-à-dire au nom de ce patriotisme partagé que je m’adresse à vous, en votre qualité de Président de la République.Les plus « jeunes » parmi l’effectif des moudjahidine vivants, de la Guerre de Libération Nationale, ont atteint aujourd’hui – en cette fin 2007 – un âge minimum de 65 / 70 ans, âge vénérable où, dans nos sociétés musulmanes en particulier, l’on se prépare à comparaître devant son Créateur, portant chacun, le poids de ses propres actes. Terrible rendez-vous s’il en est, définitif et sans lendemain, dont l’unique issue est l’Eternité. Dans la béatitude ou dans l’expiation.
Il y a un Hadith de notre Prophète, – Le salut soit sur Lui -, qui dit en substance que jusqu’aux derniers moments de sa vie, l’homme a la faculté de se racheter in extremis, ou bien de se perdre. Ce que je veux dire par là, c’est ceci: Bien que vous n’ayez pas réussi – et c’est mon opinion toute personnelle -, au bout de plus de huit années d’un pouvoir sans partage, à mettre l’Algérie sur les rails de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la justice, il est encore temps pour vous, d’accomplir en quelques semaines, en quelques mois – Dieu vous prêtera vie – des Actes politiques et historiques décisifs, qui pourront avoir une portée considérable pour l’avenir d’un Peuple et d’un pays qui ont tant souffert. Actes qui vous vaudront ici-bas, la reconnaissance des hommes et dans l’Au-delà, votre Salut.
On dit que la politique est l’art du possible. C’est aussi l’art de réparer. De réparer les erreurs, les fautes ou les oublis. Ceux des autres et surtout ceux de soi-même…..Rien n’est plus blâmable que la persévérance dans l’erreur, ainsi que le rappelle le Saint Coran à la fin de la Sourate de la Caverne.
« »قــل هــل نـنــبــئـكــم بــالأخــســريــن أعـمــالا الــذيــن ضـــل سـعـــيــهــم فــي الـحــيــاة الــدنــيــا وهــم
يـحـسـبـــون أنــهـم يـحـسـنـــون صـنــعـــــا« » (99 / 18)
Je vous rappelle – bien que vous soyez beaucoup mieux placé que moi pour en connaître – que la Constitution vous donne juridiquement toutes les prérogatives pour accomplir tous Actes légitimes de sauvegarde nationale que vous jugeriez utiles – que ces Actes fussent d’ordre institutionnel ou politique, administratif ou judiciaire, économique ou financier -, pour le Salut du pays.
Ainsi, au lieu de chercher à confectionner un texte constitutionnel de plus, accordant des pouvoirs quasi pharaoniques à votre personne ou à ceux qui vous succèderont inexorablement un jour ou l’autre à la tête de l’Etat, ne pensez-vous pas qu’il est plus urgent et plus juste – près d’un demi siècle après l’Indépendance – de restituer à ce bon Peuple algérien, sa légitime liberté de décider souverainement de son destin, en mettant loyalement en place des Institutions démocratiques authentiques « …qui survivront aux hommes » ainsi que vous et vos compagnons du 19 Juin 1965 en aviez pris l’engagement solennel ? Saisissez donc l’opportunité qui vous est offerte par la Providence – de par votre position de Chef de l’Etat -, pour entrer dans l’Histoire par le grand portail, au lieu de vous laisser piéger dans les sinistres carcans des luttes subalternes des différents clans d’une classe politique sans enracinement dans la société, tant ol est vrai qu’elle constitue une pure création adultérine du système. Une classe politique au demeurant totalement discréditée dans son ensemble, en tant qu’elle a surabondamment donné la preuve – jusqu’aux plus hauts échelons du pouvoir -, de son incompétence, de sa corruption, de son incivisme. Une classe politique dégénérée donc, que votre devoir envers Dieu et envers la Nation vous commande de renouveler par une politique volontariste et audacieuse de changement de génération.
L’Algérie dispose de milliers d’universitaires et de cadres de standard international: médecins, ingénieurs, juristes, économistes ou chercheurs émérites dans les disciplines scientifiques et technologiques, les plus variées. La majorité d’entre eux sont marginalisés et sous payés, quand ils ne sont pas contraints à l’exil et exploités dans de lointains pays, pendant qu’un grand nombre de quasi analphabètes et d’opportunistes de tous horizons battent le haut du pavé dans une société où l’argent et la dépravation, l’ignorance et l’incivisme ont submergé tous les repères traditionnels de la morale, de la culture et du nationalisme. Au point que notre société qui a su résister près d’un siècle et demi durant, aux assauts de l’acculturation, de l’assimilation, voire de l’évangélisation se retrouve aujourd’hui – en l’absence d’une autorité publique forte et moralement crédible -, livrée aux discours dévastateurs de deux intégrismes également adventices dans notre société: d’une part, celui d’un islamisme politique aventuriste ou opportuniste selon le cas, qui a été souvent manipulé et instrumentalisé d’une manière criminelle comme on l’a vu durant la décennie noire; d’autre part, celui du néo collaborationnisme d’une minorité de déracinés pseudo élitistes, au sein de laquelle les uns se sont improvisés publiquement en porte parole des intérêts de l’hégémonisme occidental voire du sionisme, tandis que d’autres ayant revêtu la soutane de prêtres de cette nouvelle religion qui s’intitule tantôt « laïcité », tantôt « modernité », s’autorisent aujourd’hui impunément, à diffamer et à remettre en cause les valeurs fondamentales qui participent de l’identité même de la Nation quand ils ne complotent pas ouvertement, en Algérie ou à l’étranger, contre l’unité-même de cette Nation.
Il n’est que grand temps de réagir Monsieur le Président, en donnant à ce Peuple l’opportunité de réaffirmer avec force et par les urnes, son identité profonde et de l’opposer en tant que de besoin à la face du monde et en tout état de cause, à la face de ses ennemis. Des ennemis souvent stipendiés de l’étranger et constitués en groupuscules de déracinés, qui prétendent aujourd’hui dicter leur loi à tout un Peuple.
Voici à titre purement indicatif, les Actes les plus urgents qui pourraient être envisagés:
Dissolution de l’Assemblée Populaire Nationale;
Gel de tous les partis politiques, y compris le FLN;
Proclamation et installation sous vos auspices, d’un Comité de Salut National composé de dignitaires intègres, civils et militaires de juristes éminents et de technocrates. Le Comité National comprendra une vingtaine de membres tout au plus et la plus large place sera faite en son sein, à la génération qui prendra le relais. Ce Comité, vous le dirigeriez vous-même, assisté par un vice-président qui sera pleinement saisi de toutes les prérogatives de Chef d’Etat, en tant que de besoin; Le Comité de Salut National sera pleinement dépositaire de la Souveraineté nationale. Souveraineté qui sera immédiatement transférée à l’Assemblée Nationale Constituante, dés sa validation. Le Comité de Salut National légiférera par Ordonnances promulguées par vous-même, jusqu’à l’entrée en vigueur de la Nouvelle Constitution.
Désignation d’un Gouvernement de Salut National formé de technocrates à l’intégrité et à la compétence reconnues, gouvernement chargé de gérer les affaires du pays, en particulier la préparation et l’organisation des élections.
Elaboration d’un calendrier précis des actions gouvernementales sur une période maximale de deux ans, couronnée par l’organisation des élections nationales pour la mise en place d’une Assemblée Constituante, véritable émanation du Peuple souverain, chargée de doter le pays d’une Constitution authentiquement « démocratique et sociale, dans le respect des principes islamiques », ainsi qu’il a été indiqué dans la Déclaration du 1er Novembre 1954.
Mon souhait immédiat est que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir, pour éviter à ce pays meurtri, de s’empêtrer davantage sous les fourches caudines d’une oligarchie aux aguets de toutes les opportunités. Une oligarchie sans âme et sans état d’âme, qui n’a plus aujourd’hui pour Dieu qu’elle-même, l’argent et le pouvoir pour le pouvoir.
Quant à mon vœu ultime, c’est celui d’être entendu, ce qui m’exonérera d’avoir à exciper de cette lettre, lorsque nous comparaîtrons tous deux demain, devant Le Juge Suprême !
— Votre vieil ami: Abdelkader DEHBI —
“”Le même Bouteflika pourrait-il citer un seul exemple de laïc algérien qui a usé de moyens extrémistes semblables à ceux des islamistes ? Pourrait-il citer le nom — un seul — d’un laïc égorgeur, violeur, kamikaze, massacreur de populations ?” »
Je ne veux pas polémiquer avec Madame Leila Aslaoui, qui a souffert dans sa chair – parmi des dizaines de milliers d’algériennes et d’algériens – des crimes du terrorisme des années 90. Et je prends la précaution préalable de rappeler un principe moral, universel et intangible: celui du CARACTERE SACRE DE LA VIE HUMAINE, principe auquel adhère toute personne humaine digne de ce nom.
Ceci posé, je ne peux pas accepter cette “vérité toute faite” que les criminels étaient tous du même bord: celui des islamistes. Des massacres de centaines de civils algériens – pour ne pas dire des milliers – ainsi que des exécutions extra-judiciaires et des disparitions se chiffrant également par milliers ont eu lieu dans ce pays, au su de tous les algériens ainsi que de la Communauté internationale. Ces crimes n’ont jamais été élucidés d’une manière formelle. Cette mise au point me paraît nécessaire.
En ce mois sacré du Ramadhan, – le mois par excellence de la miséricorde divine -, il a paru utile et constructif, au vieil ami que je fus pour vous, de vous adresser cette lettre ouverte, dans l’intérêt exclusif de la patrie. Car, si comme je le crois, je vous connais suffisamment bien pour témoigner en toute objectivité, de votre grande ferveur pour cette patrie, vous m’accorderez en retour, que je partage cette même ferveur, tout comme d’ailleurs n’importe quel citoyen algérien digne de ce nom. C’est donc dans cet esprit, c’est-à-dire au nom de ce patriotisme partagé que je m’adresse à vous, en votre qualité de Président de la République.Les plus « jeunes » parmi l’effectif des moudjahidine vivants, de la Guerre de Libération Nationale, ont atteint aujourd’hui – en cette fin 2007 – un âge minimum de 65 / 70 ans, âge vénérable où, dans nos sociétés musulmanes en particulier, l’on se prépare à comparaître devant son Créateur, portant chacun, le poids de ses propres actes. Terrible rendez-vous s’il en est, définitif et sans lendemain, dont l’unique issue est l’Eternité. Dans la béatitude ou dans l’expiation.
Il y a un Hadith de notre Prophète, – Le salut soit sur Lui -, qui dit en substance que jusqu’aux derniers moments de sa vie, l’homme a la faculté de se racheter in extremis, ou bien de se perdre. Ce que je veux dire par là, c’est ceci: Bien que vous n’ayez pas réussi – et c’est mon opinion toute personnelle -, au bout de plus de huit années d’un pouvoir sans partage, à mettre l’Algérie sur les rails de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la justice, il est encore temps pour vous, d’accomplir en quelques semaines, en quelques mois – Dieu vous prêtera vie – des Actes politiques et historiques décisifs, qui pourront avoir une portée considérable pour l’avenir d’un Peuple et d’un pays qui ont tant souffert. Actes qui vous vaudront ici-bas, la reconnaissance des hommes et dans l’Au-delà, votre Salut.
On dit que la politique est l’art du possible. C’est aussi l’art de réparer. De réparer les erreurs, les fautes ou les oublis. Ceux des autres et surtout ceux de soi-même…..Rien n’est plus blâmable que la persévérance dans l’erreur, ainsi que le rappelle le Saint Coran à la fin de la Sourate de la Caverne.
يـحـسـبـــون أنــهـم يـحـسـنـــون صـنــعـــــا« » (99 / 18)
Ainsi, au lieu de chercher à confectionner un texte constitutionnel de plus, accordant des pouvoirs quasi pharaoniques à votre personne ou à ceux qui vous succèderont inexorablement un jour ou l’autre à la tête de l’Etat, ne pensez-vous pas qu’il est plus urgent et plus juste – près d’un demi siècle après l’Indépendance – de restituer à ce bon Peuple algérien, sa légitime liberté de décider souverainement de son destin, en mettant loyalement en place des Institutions démocratiques authentiques « …qui survivront aux hommes » ainsi que vous et vos compagnons du 19 Juin 1965 en aviez pris l’engagement solennel ? Saisissez donc l’opportunité qui vous est offerte par la Providence – de par votre position de Chef de l’Etat -, pour entrer dans l’Histoire par le grand portail, au lieu de vous laisser piéger dans les sinistres carcans des luttes subalternes des différents clans d’une classe politique sans enracinement dans la société, tant ol est vrai qu’elle constitue une pure création adultérine du système. Une classe politique au demeurant totalement discréditée dans son ensemble, en tant qu’elle a surabondamment donné la preuve – jusqu’aux plus hauts échelons du pouvoir -, de son incompétence, de sa corruption, de son incivisme. Une classe politique dégénérée donc, que votre devoir envers Dieu et envers la Nation vous commande de renouveler par une politique volontariste et audacieuse de changement de génération.
L’Algérie dispose de milliers d’universitaires et de cadres de standard international: médecins, ingénieurs, juristes, économistes ou chercheurs émérites dans les disciplines scientifiques et technologiques, les plus variées. La majorité d’entre eux sont marginalisés et sous payés, quand ils ne sont pas contraints à l’exil et exploités dans de lointains pays, pendant qu’un grand nombre de quasi analphabètes et d’opportunistes de tous horizons battent le haut du pavé dans une société où l’argent et la dépravation, l’ignorance et l’incivisme ont submergé tous les repères traditionnels de la morale, de la culture et du nationalisme. Au point que notre société qui a su résister près d’un siècle et demi durant, aux assauts de l’acculturation, de l’assimilation, voire de l’évangélisation se retrouve aujourd’hui – en l’absence d’une autorité publique forte et moralement crédible -, livrée aux discours dévastateurs de deux intégrismes également adventices dans notre société: d’une part, celui d’un islamisme politique aventuriste ou opportuniste selon le cas, qui a été souvent manipulé et instrumentalisé d’une manière criminelle comme on l’a vu durant la décennie noire; d’autre part, celui du néo collaborationnisme d’une minorité de déracinés pseudo élitistes, au sein de laquelle les uns se sont improvisés publiquement en porte parole des intérêts de l’hégémonisme occidental voire du sionisme, tandis que d’autres ayant revêtu la soutane de prêtres de cette nouvelle religion qui s’intitule tantôt « laïcité », tantôt « modernité », s’autorisent aujourd’hui impunément, à diffamer et à remettre en cause les valeurs fondamentales qui participent de l’identité même de la Nation quand ils ne complotent pas ouvertement, en Algérie ou à l’étranger, contre l’unité-même de cette Nation.
Voici à titre purement indicatif, les Actes les plus urgents qui pourraient être envisagés:
Dissolution de l’Assemblée Populaire Nationale;
Gel de tous les partis politiques, y compris le FLN;
Proclamation et installation sous vos auspices, d’un Comité de Salut National composé de dignitaires intègres, civils et militaires de juristes éminents et de technocrates. Le Comité National comprendra une vingtaine de membres tout au plus et la plus large place sera faite en son sein, à la génération qui prendra le relais. Ce Comité, vous le dirigeriez vous-même, assisté par un vice-président qui sera pleinement saisi de toutes les prérogatives de Chef d’Etat, en tant que de besoin; Le Comité de Salut National sera pleinement dépositaire de la Souveraineté nationale. Souveraineté qui sera immédiatement transférée à l’Assemblée Nationale Constituante, dés sa validation. Le Comité de Salut National légiférera par Ordonnances promulguées par vous-même, jusqu’à l’entrée en vigueur de la Nouvelle Constitution.
Désignation d’un Gouvernement de Salut National formé de technocrates à l’intégrité et à la compétence reconnues, gouvernement chargé de gérer les affaires du pays, en particulier la préparation et l’organisation des élections.
Elaboration d’un calendrier précis des actions gouvernementales sur une période maximale de deux ans, couronnée par l’organisation des élections nationales pour la mise en place d’une Assemblée Constituante, véritable émanation du Peuple souverain, chargée de doter le pays d’une Constitution authentiquement « démocratique et sociale, dans le respect des principes islamiques », ainsi qu’il a été indiqué dans la Déclaration du 1er Novembre 1954.
Quant à mon vœu ultime, c’est celui d’être entendu, ce qui m’exonérera d’avoir à exciper de cette lettre, lorsque nous comparaîtrons tous deux demain, devant Le Juge Suprême !
— Votre vieil ami: Abdelkader DEHBI —
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wahid Mokhtar : Pas d’amalgame !
M. Dehbi,
Vous avez, quelques fois, de bonnes réflexions mais je vous suggère de vous relire avant de publier vos commentaires, et surtout de bien lire et comprendre ce qu’crivent les autres intervenants sur votre blog et sur celui du MATIN.
Loin de moi l’idée de éfendre M. Bahmane, il est assez grand et fort pour vous apporter la contradiction et l’objection, mais dans son éditorial il ne fait pas d’amalgame entre les musulmans et les laics. Il n’ pas parlé d’ISLAM mais d’Islam politique.
Salutations.
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Loudmila : « On peut etre laïc et musulman,laïc et athée,laïc et kabyle ou laïc et arabe »
Mr Dehbi,
Un laïc ne peut etre integriste,par definition la laïcité est la neutralité de l’etat à l’egart de toute confession religieuse,c’est la definition même de la tolerance que d’etre neutre face à des “croyances”.Ne pas meler la religion à la politique c’est de l’integrisme pour vous?
J’ai lu votre lettre et pour une fois je ne suis pas du d’accord avec vous.
_en vous lisant j’ai eu l’impression que pour vous une personne laïc est forcement athée ou oeuvrant “contre” les musulmans,dans ce cas je ne pense pas avoir la même definition que vous du mot Laïcité.
On peut etre laïc et musulman,laïc et athée,laïc et kabyle ou laïc et arabe.A partir de là ce qui nous rassemblerait tous ce serait la laïcité,le respect de l’autre dans sa difference.
Un etat Algerien Laïc et democratique nous laisserait nous pencher sur les problème serieux de ce pays au lieu de nous noyer dans les croyances et les religions de tout un chacun.
L’integrisme laïc???
Analpha-bete : « Mme Aslaoui, expliquez-moi… »
mme aslaoui , comment expliquez vous la présence cote à cote des personnes responsables de la drs , de l armée et des sous traitants barbus lors de l enterrement de leur regretté si hadj smain qui n a pas manqué d avoir des hommages de si hadj mezrag et de si hadj layada ? !
cette collision d interets entre la mafia militaro-politico- financiére et ses relais à votre image ,et les barbus , il va bien faloir un jour ne pas en faire l impasse .
allez y demander à votre si khaled nezzar , comment explique t il le phénomène de la reconversion de son garde du corps abderrezak el para en barbouze !
pourquoi vous ne parlez pas des responsables de la sécurité , comme pour les déresponsabiliser .
comment expliquer vous que le chef d orchestre de cette décennie noire , mr mohamed tewfik médiène soit toujours en fonction depuis 17 ans , celui là meme qui était aux commandes lors de l assassinat de mr boudiaf .
mais cela semble un sujet tabou pour vous .
demandez à si tewfik médiene , à si athmane bachir tartag , à si mhenna djebbar et d autres en tant que responsables de cette décennie , de combien de morts ils sont responsables sur les
200 000 assassinés , eux qui se sont auto amnistiés pour des crimes imprescriptibles .
vos vérités , mme aslaoui , merci .
on a assez entendu ce son de cloche .
ceux qui se sont enrichis par la prédation et le crime pendant la decennie noire , veulent à tout prix maintenir le statu quo
( drs , ses relais et les barbus ) , que nous peuple d algérie , renvoyons dos à dos .
ils partagent en commun l extrémisme , qui est leur fond de commerce .
on n écoute ni l un ni l autre .
nous peuple d algérie , nos valeurs de tolérance ne sont pas les votre .
qu ils essayent de gagner leur vie par le travail , je dois reconnaitre que ca doit pas etre évident pour eux de faire autre chose que la torture et le crime , la corruption , la prédation ,
le crime économique… ( képis et barbus ).
nous algériens , on veut passer à autre chose , une troisième voie , ou il n y a de place que pour la construction , si vous ne voyez pas d inconvénient !
merci
Bouteflika connaît-il Droudkel ? 14 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Nos lecteurs analysent l'actualité , 2 commentairesOui le ministère de la défense doit envisager de faire un appel d’offre international pour une convention avec une armmée professionnelle avec pour objectif de mettre un terme ainsi à ces terroriste en précisant clairement dans le cahier des charges :
voir description de ces terroristes ci-après:
http://www.lefigaro.fr/international/20070411.WWW000000474_l_organisation_al_qaida_au_maghreb_islamique.html
* Le GSPC s’est donné pour objectif d’établir un Etat islamique en Algérie et de s’en prendre à des cibles occidentales.
* Fondé en 1998, il a éclipsé les Groupes islamiques armés (GIA) en Algérie et est actuellement considéré comme l’un des groupes armés les plus efficaces dans ce pays. En octobre 2003, le GSPC a offert son soutien au réseau islamiste international Al Qaïda.
* Son chef actuel est Abdelmalek Droudkel, également appelé Abou Mouss’ab Abd el-Ouadoud. Il s’est opposé à l’amnistie de six mois proposée dans le cadre d’un processus de paix et de réconciliation nationale promu par le président Abdelaziz Bouteflika afin de mettre un terme à des années de violence politique. Cette amnistie a expiré en août 2006.
* L’organisation compterait un demi-millier de rebelles. Elle en revendique environ 5.000, ce que les experts jugent exagéré. En termes d’armements, elle dispose de fusils AK-47, d’explosifs et de mines.
* Le financement de l’organisation serait assuré au moyen d’activités criminelles, dont la contrebande de véhicules, de cigarettes, de drogue et d’armes.
* En 2003, le GSPC a enlevé 32 touristes européens dans le désert du Sahara. Tous ont été libérés sauf un, qui a succombé à une crise cardiaque.
* Fin janvier, le groupe s’est rebaptisé Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique après avoir obtenu le feu vert d’Oussama ben Laden, selon une déclaration publiée sur internet.
* RÉCENTS ATTENTATS:
- Des sites internet utilisés par des groupes islamistes ont publié un communiqué censé émaner du GSPC revendiquant des attentats à la bombe commis contre des commissariats de police près d’Alger fin octobre 2006. Trois personnes y ont trouvé la mort.
- En novembre 2006 plusieurs incidents ont été attribués au GSPC, dont des attentats perpétrés dans la région d’Aïn Defla, au sud-ouest d’Alger, et dans la province de Bouira, à l’est de la capitale, dans lesquels 15 soldats au moins ont péri.
- Le groupe a revendiqué un attentat à la bombe contre un car transportant des employés expatriés du secteur pétrolier le 10 décembre. C’est la première fois depuis de nombreuses années que des Occidentaux étaient pris pour cibles en Algérie. Deux personnes ont été tuées.
- L’organisation a revendiqué l’explosion quasi simultanée de sept bombes en Algérie le 13 février, qui a fait six morts à l’est d’Alger.
SMAIL
Al-Qaida ? Revenons à Abane Ramdane
Posté par benchicou dans : Nos lecteurs analysent l'actualité , 5 commentairesCher M. ElMenfi
Volontiers, je vais tenter de vous donner un bref aperçu sur ma conception de l’idéologie dominante. Pour ce faire, vous allez m’accompagner pour faire, ensemble, un rapide voyage dans le temps. En 1949, une crise éclate au sein du PPA. Cette crise a été nommée « crise berbériste ». En fait c’était un courant de pensée, né par opposition à l’arabisme que prônaient, à l’époque, Messali et consort. Les arabes venaient de subir une défaite, à plate couture, devant la petite armée israélienne fraîchement constituée. Dans son livre « les origines du 1er novembre », Benkhedda explique que les « berbéristes » ont fustigé cette humiliante défaite en disant qu’ils n’étaient pas des arabes et qu’ils ne se sentaient nullement concernés. Donc à l’époque déjà, il y avait une « scission » qui ne disait pas son nom. Il y avait ceux qui prônaient l’arabisme et ceux qui voulaient s’en prémunir, c’est-à-dire les « berbéristes ». Surviennent l’éclatement de l’O.S. et la dispersion des cadres du P.P.A. Aït Ahmed, que Ben Khedda accuse d’être du clan (berbériste), pour ne pas dire le cerveau, est envoyé (plutôt éloigné) au Caire, soit disant pour ne pas se faire arrêter. Avec le recul, on peut se demander s’il ne s’agissait pas d’un scénario pour que le courant de pensée berbériste n’ait aucun lendemain. C’est ainsi que la « scission » qui couvait avait été étouffée De mon point de vue, l’arabisme venait de prendre le dessus. Enfin bref.
Plus loin, Ben Khedda raconte dans son livre qu’Aït Ahmed, accusé de trahison, l’avait sollicité pour témoigner en sa faveur devant la cour de sûreté de l’Etat. Ben Khedda, dit être parti volontiers apporter son témoignage qu’Aït Ahmed n’était pas un traître. Mais Ben Khedda n’a pas pu taire ses motivations profondes quant à ce témoignage. Ecoutons ce qu’il dit (à quelque chose près) dans le même livre : « « Si j’ai témoigné pour Aït Ahmed, c’est uniquement pour éviter qu’il devienne un martyr berbère » ». Sans commentaire.
En 1958, Abane a été assassiné. La dépêche de Kabylie, au début de sa création, a bien voulu lui consacrer une grande partie. D’après des témoignes des personnes encore en vie (à l’époque du moins), l’Egypte et l’Arabie Séoudite étaient complices de son assassinat. C’était de bonne guerre. Il fallait éliminer tous ceux qui pouvaient remettre en cause l’arabité de l’Algérie. Ayant lu ses écrits après le Congrès de la Soummam, je suis arrivé à la conclusion que l’Algérie a cessé de produire des êtres de son genre. Abane représentait donc une grande menace pour « l’arabisme » qui est, en fait, toute une philosophie. En le tuant, le cours de l’histoire a été modifié. En le tuant, ils n’ont pas tué une personne mais ils ont tué la modernité, ils ont tué la démocratie, bref, ils ont tué toute une « philosophie » de la vie.
Passons sur les circonstances troublantes de la mort d’Amirouche qui, selon un ancien de l’A.L.N. aurait pu être secouru.
Pendant que les têtes pensantes se faisaient éliminer et pendant que d’autres réfléchissaient aux moyens d’abréger les souffrances du peuple, certains se préparaient déjà à prendre le pouvoir. Nous sommes seulement en 1958 ! Ben Bella, qui n’a jamais rien fait ni rien dit de bon, a fustigé à partir de sa cellule, le congrès de la Soummam. Bien plus tard, il n’a pas hésité à tenter d’assassiner une deuxième fois Abane (car la 1ère fois il était en prison). Un autre personnage qu’il n’est pas utile de nommer, a toute honte bue, ses toutes dernières années, fait de même. Ce dernier est issu de la tribu des Kutama, responsable de la venue en Berbérie des fatimides et par extension de l’invasion des banou Hillal (voir l’histoire des Berbères d’Ibn Khaldoun). Soit dit en passant.
Nous constatons que, Abane, bien que mort, est un homme à abattre.
Poursuivons :
En 1962, l’indépendance venue, nous savons qui a pris le pouvoir. Des gens qui n’ont pas su ce qu’est la révolution. Toute l’élite révolutionnaire a été éliminée. L’arabisme, devenu l’arabo-islamique, accommodé à la sauce socialiste, voire communiste, s’est mis sur le trône. Les vrais héros (ou ce qu’il en reste): Ferhat Abbès, Boudiaf, Khider, Aït Ahmed, Krim, étaient soit éliminés, soit assignés à résidence, soit exilés.
Il va sans dire que pour rester sur le trône, il faut instrumentaliser la religion. Il faut décrier l’occident, il faut utiliser à fond l’affaire palestinienne, il faut exhiber sans cesse le spectre du colonialisme et de l’impérialisme. Il faut instaurer une pensée unique et éliminer tous les opposants. Il faut bourrer les crânes en les amenant à croire que le changement est impossible ! Il faut arabiser l’administration, l’école, les esprits, pour créer un décalage entre les anciens et les nouveaux (ce qui est chose faite). Il faut supprimer le week-end universel. Et puis, il faut dire que l’arabisation ne veut pas dire « enseigner l’arabe comme langue de communication ». L’arabisation, c’est toute une civilisation.
Mais pour être viable, la « superstructure » a besoin de richesses !. La distribution de la rente étant une condition « sine qua non » de sa viabilité.
Enfin, c’est dans ces conditions que le mouvement des illuminés a fait son apparition.
En arrêtant là, je ne pense pas vous voir laissés sur votre faim, car les résultats sont là. Nous les vivons tous les jours. Nous les subissons et nous continuerons de les subir tant que nous n’aurons pas pris conscience que l’avenir de nos petits enfants en dépend.
Brahami
Nous n’avons meme pas conscience de notre force
Posté par benchicou dans : Nos lecteurs analysent l'actualité , 1 commentaire “…Pour se convaincre lire le discours de SARKO à Toulon ainsi que les analyses courageuses de Olivier Le Cour Grandmaison, c’est tellement clair !”…( message 4).
Mais pourquoi donc faudrait il faire davantage confiance aux “analyses” de ces messieurs plutot qu’a celle de Batni Trolard( message 1) ?
Dans toutes ces reflexions, un point capital semble nous echapper. C’est la volonte des Algeriens de choisir leur destin. Que ce soit Bush ou Ben Laden, on veut toujours nous imposer quelque chose et “nos dirigeants” lorsqu’ils sont depasses, sortent a chaque fois l’epouvantail de “la menace exterieure” . C’est un jeu bien connu; c’est meme un cas d’ecole. Alors fions nous a notre propre analyse. L’Algerie ne sera pas plus l’Irak que l’Afghanistan pour des raisons historiques, politiques, culturelles, economiques, sociales et surtout en raison de sa situation geostrategique.Nous n’avons meme pas conscience de notre force qui pourtant a ete un atout majeur durant ces annees de terreur. D’autres pays auraient depuis longtemps deja sombre dans le chaos. Et ce n’est pas, quoi q’on dise, le chaos.La situation a ete pire et nos difficultes proviennent probablement d’un decouragement et d’une desaffection du sentiment de notre algerianite. C’est a cela que devraient s’appliquer nos dirigeants. Construire, Reconstruire, consolider ce socle psychologique essentiel a l’edification d’une societe juste. Le “reste”, le petrole, les finances…ne sont qu’accessoires. Il n’y a qu’a voir le Japon qui s’est construit sans ces ressources mais dont la population s’attache a defendre des ideaux auxquels elle croit. Est ce notre cas? Est ce que nous sommes pas , nous aussi, responsables de “cette vente de l’Algerie”?. Quand on crache dans la soupe, a t on encore le droit de dire qu’elle n’est pas bonne?
elMenfi
Lettre d’un Europén : Comment ne pas voir l’Algérie comme une bombe à retardement ?
Posté par benchicou dans : Nos lecteurs analysent l'actualité , 29 commentairesJe suis frappé par l’éternelle paranoïa qui règne sur les commentaires de ce forum et sur les commentaires de la presse Algérienne en général. L’éternel « hizb fransa » qui revient en boucle depuis maintenant 50 ans, le parti de l’étranger, l’autre, le méchant, le salaud, le roumi, le « complot ourdi », le évangélistes, les chiites, les blonds, les roux, tous ces malfaisants qui en veulent tant à ces pauvres Algériens, justes parmi les justes, peuple élu, glorifié à jamais par l’éclat de la plus grande révolution du 20ème siècle (c’est une expression que j’ai lu récemment dans la presse Algérienne, je vous le jure, je n’invente rien).
Ce qui me frappe également c’est l’Acharnement que met l’Algérie (pour être plus précis ses « décideurs » que personne ne connait vraiment) à prendre aussi systématiquement depuis l’indépendance des options qui se révèlent catastrophiques à long terme. Expulsion voulue et programmée des pieds noirs, Socialisme soviétique matiné d’Islamisme (dès le début), élimination de toutes oppositions d’essence démocratiques dans les années 60, industries industrialisantes, sacrifice de l’Agriculture, coup de pouce à l’Islamisme, Arabisation hors sol dans les années 70-80, retours aux accomodements avec l’islamisme dans les années 2000 (à l’armée le pouvoir économique, au imams le contrôle social et les vaches seront bien gardées !).
Un tel acharnement des décideurs à mal décider, à se planter sur les orientations stratégiques ne peut effectivement que poser à long terme le problème de la survie du pays. Mais à qui la faute ? qui incriminer ? la recherche de boucs émissaires extérieurs ne fait que rendre plus insoluble encore le problème.
Tout est suspendu à la rente pétrolière. La guerre civile des années 90 s’explique principalement par la crise économique consécutive à l’ajustement des prix pétroliers à partir de 1984. Plus de pétrole, finies les miettes à distribuer.
Mais aucune leçon de ce drame n’a été tirée. A la prochaine baisse des prix, ca recommencera. Entretemps, ca vivotera.
Alors oui, comment ne les voisins ne peuvent ils pas voir, quand on regarde à long terme, l’Algérie comme une bombe à retardement ?
Comme le dit Fellag dans un de ses sketchs, on a même l’impression que l’Algérie attend son prochain colonisateur.
Qu’on aime ou qu’on n’aime pas l’Algérie, ce n’est pas vraiment le problème. Beaucoup d’Algériens sont très (trop) émotifs. Ceux qui se réjouissent des difficultés de l’Algérie n’ont peut être pas conscience du potentiel de destabilisation structurelle que cette situation est susceptible de créer.
L’Europe a tout intérêt à une stabilisation de la situation. Les politiques extérieures fondées sur les intérêts sont beaucoup plus seines et moins meurtrières que celles fondées sur les idéologies et les mythes. On peut dealer quand il s’agit d’intérêts. On ne peut pas transiger sur des principes.
Contrairement à ce qu’on s’imagine d’Algérie, je suis frappé également par le manque d’intérêt des élites Francaise pour le sujet qui est vu de manière très superficielle. Je risque encore une fois de heurter l’amour propre de certains internautes, mais les journeaux Francais sont peu prolixes sur le sujet.
Enfin quelques remarques sur les posts précédents : de quelle arme pétolière disposent les pays producteurs ? si ils ne vendent pas leur pétrole, ils en font quoi ? ils le vendent aux Chinois ? les voilà les futurs colonisateurs de l’Algérie ! vous avez aimé les Français, vous adorerez les Chinois. Ce n’est pas très sérieux, tout ça.
Cela étant dit je comprends que la Chine puisse représenter un modèle pour les décideurs Algériens. la dictature, la corruption avec de la croissance économique. Super comme modèle, non ?
Georges