Quel espoir pour l’Algérie ? Le programme 21 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 12 commentairesL’Alliance Nationale Républicaine — ANR — dans le cadre de la Coordination républicaine organise durant le mois de Ramadhan, à la Filmathèque « Mohamed Zinet » de l’Office Riadh El Feth, un cycle de conférences, sous le titre :
Quel espoir pour l’Algérie ?
Samedi 22 septembre 2007 à 20 H 30
Pour un Islam des Lumières. Un précédent à méditer : l’oeuvre du cheïkh Mohamed Abdou.
Mohamed El Mili – Rédha Malek
Samedi 29 septembre 2007 à 20 H 30
Réhabilitation du politique. Refondation de l’Etat.
Mohamed Nabi – Slimane Cheikh – Hamid Abassa
Samedi 6 octobre 2007 à 20 H 30
Penser la santé et la protection sociale pour l’horizon 2020.
Abdenour Laraba – Pierre Chaulet – Rachid Bougherbal
Le cycle de conférences se poursuivra aprés le mois de Ramadhan.
Venez nombreux.
On use des mécanismes techniques pour couvrir une immense fuite de capitaux 20 septembre, 2007
Posté par benchicou dans : Algérie : actualité politique , 46 commentairesDes cadres financiers apportent de
nouveaux
éléments au dossier CPA
Nous aimerions compléter les indications communiquées par Slim Trika, Rym Imsat et Djamel Mokhtar par ce qui suit :
En notre qualité de membres de la CCFC (confédération des cadres de la finance et de la comptabilité-région centre), nous avons adressé plus de cinquante courriers, ces 3 dernières années, aux plus hautes instances du pays (Présidence de la République, services du chef du gouvernement, ministère des finances, IGF, Banque d’Algérie…) pour mettre en garde contre une privatisation du CPA qui viserait à effacer les 900 millions de dollars de créances douteuses au profit des PME concernées.
Notre argumentaire repose sur les éléments ci-après :
- les créances dont il s’agit constituent des crédits consentis à quelques 350 opérateurs PME entre 1997 et 2005 pour leur permettre d’importer des biens d’équipement destinés à l’investissement
- ces crédits non remboursés ont fait l’objet de rééchelonnements/consolidations à répétition, avant d’être traités comptablement (provisionnés) par le CPA puis placés « fictivement » dans des comptes spécifiques
- ces mécanismes techniques sont de vrais stratagèmes visant à couvrir légalement une immense fuite de capitaux, en respectant les formes juridiques et comptables
- le trésor public est venu conforter cette couverture en recapitalisant le CPA à plusieurs reprises ; il n’est pas impossible que la dernière recapitalisation arrêtée dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2007 soit en partie également affectée aux créances douteuses du CPA
- les responsables du CPA, comme du reste ceux des autres banques publiques, tentent de banaliser le concept même de créances non performantes en le présentant comme quelque chose qui existe partout dans le monde et que l’on provisionne conformément aux règlements en vigueur
- mais les responsables du CPA ne disent pas où sont passés les crédits octroyés aux 350 opérateurs ciblés ; ils ne disent pas non plus pourquoi les actions en recouvrement engagées pas la banque sont discriminatoires et ne touchent pas tous les débiteurs insolvables
- la commission bancaire de la Banque d’Algérie présidée par le gouverneur Mohamed Laksaci est parfaitement au courant de cette situation, mais elle n’a pris aucune mesure de contrôle ni aucune investigation pour tirer tout cela au clair
- pour rappel : la Banque d’Algérie dispose de toutes les informations relatives aux transferts effectués en devises au titre du volet externe des crédits non remboursés par les 350 opérateurs de la PME. La commission bancaire a l’obligation de déclencher toutes enquêtes que la situation au CPA impose, conformément à la loi sur la monnaie et le crédit.
- La direction du trésor relevant du ministère des finances ne doit pas, pour sa part, faire l’impasse sur les dessous de la recapitalisation qu’elle a consentie au CPA
- Quant à L’IGF saisie par nos soins, elle ne peut pas, elle ne doit pas se contenter de constater que les procédures comptables de provisionnement ont été observées par le CPA alors que les capitaux objet de ces procédures ont fui le pays sous diverse formes (surfacturations, faillites volontaires, résiliation de contrat après reglement des avances, diverses collusions…)
- Les autorités ne pourront pas dire (dans l’hypothèse d’une évolution explosive du dossier CPA) qu’elles ne savaient pas ! nous les avons régulièrement tenues informées des pratiques répréhensibles en cours au CPA.
- Conclusion : nous ne sommes pas contre le principe de la privatisation, mais nous posons comme préalable à cette cession la récupération des 900 millions de dollars dont il est utile de rappeler que sont les deniers du peuple ! Nous ne pouvons donc cautionner une amnistie financière sous le couvert d’une opération de privatisation que les décideurs tiennent absolument à concrétiser contre toute logique.
Oussama Djerou, Kader Menouar et Salim Tangera, membres de la CCFC-région centre
ps : merci au Matin de booster la dynamique de la rupture !
Al-Qaida appelle à combattre les “fils de Français” au Maghreb
Posté par benchicou dans : Algérie : Islamisme et terrorisme , 15 commentaires Le numéro deux d’Al-Qaeda, Ayman al-Zawahiri, a appelé à soutenir la branche Maghreb du réseau terroriste (ex-GSPC) et à “débarrasser le Maghreb des fils de Français et d’Espagnols”,dans une vidéo mise en ligne jeudi. Ayman al-Zawahiri appelle les populations au Maghreb à soutenir Al-Qaïda. : « soyez fidèles à votre religion, à la sunna de votre Prophète et au sang de vos ancêtres. Soutenez vos fils, les moudjahidine, contre les croisés et leurs enfants », a-t-il souligné.C’est la première fois depuis que l’ancien GSPC a fait allégeance, fin janvier 2007, au réseau d’Oussama Ben Laden qu’Al-Qaïda au Maghreb est mentionnée dans un enregistrement d’un haut dirigeant du mouvement terroriste international.
Al-Qaïda entend accentuer la pression sur les pays du Maghreb. Quelques jours après les attentats sanglants de Batna et Dellys revendiqués par la branche maghrébine du réseau terroriste, Ayman al-Zawahiri appelle à débarrasser le Maghreb des Français et Espagnols installés sur place.
Al-Qaïda entend accentuer la pression sur les pays du Maghreb. Quelques jours après les attentats sanglants de Batna et Dellys revendiqués par la branche maghrébine du réseau terroriste, Ayman al-Zawahiri appelle à débarrasser le Maghreb des Français et Espagnols installés sur place.
Dans la vidéo mise en ligne aujourd’hui sur un site Internet islamiste, le numéro deux d’Al-Qaïda appelle également à reconquérir l’Espagne. « La récupération de l’Andalousie est un devoir pour la nation en général et pour vous en particulier », déclare le bras droit d’Oussama ben Laden à l’adresse des peuples du Maghreb. Mais « vous ne pouvez le faire qu’en débarrassant le Maghreb islamique des fils de la France et de l’Espagne qui sont revenus » dans ces pays, a ajouté Zawahiri.
C’est également la première fois que les intérêts français et espagnols au Maghreb sont clairement désignés comme des cibles à frapper sur place. Jusqu’à présent, Al-Qaïda se contentait de menacer de mener des opérations directement dans ces pays. Ce changement de stratégie peut être interprété comme une incapacité du réseau terroriste à perpétrer des attaques en Europe, après la multiplication des arrestations et le renforcement des mesures de sécurité ces dernières années dans les principaux pays européens, notamment la France, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Allemagne.
Les vidéos d’Ayman al-Zawahiri sont prises très au sérieux par les spécialistes de la lutte antiterroriste. Dans les prochains jours, la France et l’Espagne devraient prendre de nouvelles mesures pour protéger leurs ressortissants vivant dans les pays du Maghreb.
Le changement, quand et comment ?
Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 18 commentaires// //]]>
Une nouvelle chambre d’enregistrement a été « élue » le 17 mai écoulé pour cinq nouvelles années (2007-2012). La 6e législature depuis l’indépendance ; la 2e sous un multipartisme de façade.
Que peut-on dire et conclure à cet effet ? Après hibernation depuis plusieurs années, des groupuscules, sans ancrage réel dans la société, sont réapparus, le temps d’un scrutin, sous des étiquettes plus ou moins saugrenues, afin d’entretenir l’illusion démocratique. Le paradoxe, plutôt l’aberration dans cette mascarade, c’est que dans leur quasi-majorité, les « partis », ayant participé à ce dernier scrutin, avec ou sans programme cohérent, soutiennent, in fine, celui du président de la République. La vérité, c’est qu’on ne sait plus qui est dans l’opposition et qui est avec la majorité, c’est-à-dire le pouvoir en place. Car, dans une véritable démocratie, la majorité gouverne alors que l’opposition sert de contre-pouvoir. On ne peut pas avoir un pied dans l’un et un dans l’autre. Cependant, alors qu’ils ne sont qu’un peu plus d’une vingtaine aujourd’hui, rappelons que leur nombre avoisinait la soixantaine au lendemain de la constitution « pluraliste » de février 1989 ! Dans le sillage d’un multipartisme débridé, le pouvoir a été large, lui, qui a autorisé même la création de partis à caractère religieux, clanique et régionaliste. Alors même que ladite constitution l’a explicitement interdit ! C’est dire… Mais il fallait diviser pour régner. Quitte à s’allier avec le diable, pour rester au pouvoir ou en lâcher une partie, afin que le « système » survive et se régénère pour devenir plus supportable, plus sociable, après les événements sanglants d’octobre 1988 qui ont failli l’ébranler ! Mais, peut-on tromper un peuple tout le temps ? Les masques sont tombés. En 2002, le taux de participation aux législatives était de 46% déjà. Cette fois, il est de 35%, officiellement du moins. Alors, n’est-ce pas une réponse cinglante du peuple au régime omnipotent qui le gouverne sans partage depuis l’indépendance. Et la prochaine fois, en 2012, il sera de combien ? Très certainement encore plus faible et ainsi de suite jusqu’à devenir presque nul. Pourquoi donc ne pas prendre immédiatement en considération cette nouvelle donne populaire avant qu’il ne soit trop tard. Car, c’est bien un cri de désespoir, une expression de ras-le-bol et l’exigence de changement qui ont globalement été exprimés durant la fatidique journée du 17 mai 2007. Combien de temps encore le pouvoir restera-t-il insensible à cet appel de l’écrasante majorité du peuple, assoiffée de réformes, de libertés et de véritable démocratie ? Muselé, censuré dans ses droits inaliénables de penser, de créer, de s’exprimer librement, interdit de manifestations pacifiques même pour des causes les plus nobles, sous peine de répression, il a enfin trouvé la voie la plus simple, la plus légale, la plus originale aussi, pour enfin s’exprimer. N’est-ce pas fantastique. Par son abstention et son vote « nul », il a dit « assez » aux tenants du « système ». Cela suffit, 45 ans barakat ! Rentrez chez vous. Laissez les générations actuelles et montantes prendre leurs destinées en mains comme l’ont si bien fait celles du 1er Novembre 1954 ! Il y a tellement de défis à relever en ce début du XXIe siècle : lutte contre la pauvreté, contre le chômage, aspiration à une vie meilleure et digne, réforme et modernisation des institutions, développement économique harmonieux, égalité des chances et des droits pour tous, participation au boom technologique universel par la modernisation de notre école, de notre université et la dynamisation de la recherche scientifique. Pour ce faire, rendez-nous toutes nos libertés politiques, de pensée, d’expression, de création dont la revendication a presque entièrement accaparé nos énergies à ce jour. Vous avez gouverné sans partage. Votre laboratoire noir nous a sorti toutes les facettes possibles — souvent inimaginables — de gouvernance : coup de force, coup d’Etat, révolution de palais, démission forcée, transition forcée, multipartisme version parti unique, sans compter les constitutions personnalisées (à chaque Président sa Constitution). Que reste-t-il encore à concocter : une gouvernance à vie… ? Soyons sérieux. Ce n’est plus d’époque. Vous êtes en fin de parcours. Soyez beaux joueurs. Vous pouvez être tranquilles, nous ne demanderons des comptes à personne car personne en particulier n’est responsable mais tous le sont, y compris le peuple, peut-être plus ce dernier. Seule l’histoire vous jugera. La véritable histoire, celle qui sera écrite demain, sous peu, par de véritables historiens sortis de l’université ; pas des officines de service. Que veut en fait le peuple ? L’avènement d’une seconde république démocratique, sociale, moderne, selon les principes de la proclamation du 1er Novembre 1954 et le contenu de la plateforme de la Soummam du 20 Août 1956. Le pouvoir, les partis de l’alliance présidentielle, les groupuscules béni-oui-oui et quelques analystes de même obédience ont attribué la déconfiture électorale du 17 mai à un rejet des partis par le peuple. Attribuer ce fiasco aux seuls partis politiques est tout à fait simpliste et sonne, comme toujours, comme une fuite en avant. Certes, ces derniers ont une part de responsabilité dans la désaffection des masses et leur éloignement, voire leur aversion de la chose publique, de la chose politique. Mais, le principal responsable demeure sans équivoque, le « système ». Des partis, des politologues, des hommes politiques, des économistes et des intellectuels en général ont essayé durant ces derniers temps de décortiquer les raisons de la crise multidimensionnelle que connaît notre pays en essayant d’y apporter des propositions de solutions. La plupart des analyses se rejoignent, de même que la plupart des solutions proposées. Mais il me semble que celles-ci manquent de clarté car aucun véritable plan de sortie de crise n’est explicitement soumis aux autorités sous forme de plateforme revendicative. De plus, les efforts et autres propositions sont faits par la voie de la presse écrite seulement, donc destinés à une frange minoritaire de la population. Alors que le média le plus adéquat demeure la télévision, même si beaucoup fuient l’Unique à cause de son côté trop propagandiste du pouvoir. Enfin, chacun prêche en solo. Malgré quelques tentatives de regroupement initiées par ci par là, la mouvance républicaine n’a pas réussi à s’entendre sur un minimum politique commun de discussion. Les causes de cet échec sont multiples : manque de traditions dans ce domaine, sous-culture politique, visions restreintes et partisanes, égoïsme et esprit de leadership des dirigeants de partis. Ainsi, cette division de « l’opposition », qui constitue sa faiblesse, ne fait que renforcer le pouvoir qui se dit soutenu par les masses. D’un autre côté, ce pouvoir a l’air de nous dire : « D’accord, nous voulons que ça change mais nous n’avons pas de partenaire sérieux et vraiment représentatif. » En cela, et en cela seulement, il aura raison. Notre célèbre poète et chanteur Aït-Menguellet le dit bien dans une de ses mélodies : « Si tu veux que ça change, commence par toi-même. » Cet état d’esprit des Algériens est également évoqué par d’autres artistes, non moins prestigieux, notamment Slimane Azem avec Ana mir ouanta mir (moi, je suis le maire (chef) toi, tu es le maire. Qui va donc conduire l’âne ?). Alors, messieurs des partis, secouez-vous ! Il y va de l’avenir du pays et des générations actuelles et à venir. L’histoire vous jugera vous aussi. Soyez donc dignes, honnêtes, ouverts au dialogue, à la concertation et, pourquoi pas, à l’union. Allez, rêvons un peu d’une véritable sortie de crise. Il y a quelques jours, j’ai fait un rêve dont voici grosso modo, les principales caractéristiques : « Après diverses tentatives faites par certains mouvements, associations et partis, en particulier ou de façon concertée, après des déclarations disparates de quelques personnalités nationales et d’intellectuels, voilà qu’une plateforme d’unification de l’opposition est arrivée à maturité. Après analyse par des experts, cet avant-projet est finalisé sous forme de « plateforme politique de sortie de crise » approuvée par tous. Elle est soumise au pouvoir sous le plan ci-dessous :
Abrogation de l’état d’urgence.
Amnistie générale.
Création d’une commission nationale « vérité et réconciliation ».
Ouverture de pourparlers avec l’opposition signataire de la plateforme et d’autres courants politiques.
Déclaration solennelle du président de la République sur le respect de la démocratie, l’alternance au pouvoir et l’application des décisions sorties des discussions à venir.
Dissolution de l’assemblée nationale.
Election d’une assemblée constituante ou désignation d’un groupe d’experts indépendants pour la rédaction d’une nouvelle constitution proclamant la deuxième République.
Référendum sur la nouvelle Constitution.
Elections libres pour le renouvellement des institutions (présidentielle puis élections législatives et locales). Il demeure entendu que ni le Président en exercice ni aucun dauphin autoproclamé ne sera candidat à la future candidature suprême.
Démission officielle du Président et passation de pouvoirs avec le nouvel élu. Suite à ce cri de détresse des 2/3 du peuple et, toujours en songe, ce plan est accepté par le pouvoir dans sa forme comme sur le fond, après quelques retouches superficielles. Bien entendu, après avoir tourné et retourné la situation, tant nationale qu’internationale, analysé les causes du fiasco et du marasme actuels, tout le monde est arrivé au seul résultat logique : le changement de régime de manière pacifique, dans le strict respect des valeurs universelles des droits de l’homme et du droit des peuples à choisir librement leurs dirigeants. Ainsi, après quelques semaines de remise en question, de réflexion, le Président malade, dans un sursaut de grandeur, en grand homme d’Etat et grand visionnaire, accepte d’ouvrir des discussions sur la plateforme précitée. Après discussion dans une ambiance sereine, empreinte de franchise et d’honnêteté, l’accord est conclu. Il est total et sans appel et englobe la quasi-totalité des sujets discutés. Le Président réservera une déclaration à cet effet à l’occasion de l’anniversaire de la Fête de la révolution, le 1er Novembre prochain. A partir de cette date, le cauchemar, qui aura duré 45 ans, sera terminé pour le peuple algérien. Tout ce scénario fiction, devenu enfin réalité après cette date, se concrétisera les mois de novembre et décembre 2007. Au premier janvier 2008, l’Algérie se réveillera avec un nouveau Président, une nouvelle constitution, un nouveau parlement, de nouvelles assemblées locales. La démocratie aura triomphé. Il n’y aura ni vainqueur ni vaincu. La paix est enfin définitivement rétablie et l’unité nationale préservée. Le pays peut enfin se remettre sérieusement au travail, se développer et avancer afin d’atteindre le peloton de tête des pays émergents, compte tenu de ses potentialités humaines, de ses ressources et de sa position géostratégique en Afrique et dans le reste de l’ex-Tiers-monde. » Mais, amis lecteurs, tout ceci n’est qu’une projection d’un rêveur. Revenons donc à l’amère réalité et cultivons la culture de l’espoir afin de voir un jour — que nous espérons plus ou moins proche — la concrétisation d’un tel scénario de songe. Ce n’est qu’à ce moment-là que le cauchemar sera véritablement terminé.
L’auteur est cadre retraité
El-Wtan (17 septembre 2007)
La privatisation du CPA paraît obéir à des considérations politico mafieuses
Posté par benchicou dans : Algérie : analyses et polémiques , 22 commentairesMerci au Matin de mettre en évidence les dessous du processus de privatisation du CPA, autant que la presse algérienne semble avoir définitivement choisi de mettre une chape de plomb sur ce dossier
Pourtant la privatisation du CPA est bel et bien appelée à couvrir la fuite des 900 millions de dollars de créances « non productives ou non performantes » (bel euphémisme juridico comptable pour berner tout le monde tout en respectant les formes.
Mais il n’y a pas que cela puisque la cession du CPA banque publique dont les résultats financiers sont plus que positifs (la question des créances douteuses est à appréhender sur un autre registre) constitue un risque réel sur la sécurité financière du pays.
L’Etat est-il conscient qu’en se délestant du CPA, il vulnérabilisera sa politique financière et se retouvera à partager le levier stratégique des réserves de change avec une banque étrangère (certainement française) qui bénéficiera d’une enveloppe cash annuelle de 3,5 milliards de dollars pour couvrir des importations facilement orientables sur des entreprises françaises et pour en manipuler les mécannismes à sa guise ?
Les aspects sécuritaires de cette opération semblent échapper totalement à nos décideurs et aux technocrates en charge de ce dossier, à savoir Fatiha Mentouri et Karim Djoudi respectivement ministre de la réforme financière et ministre des finances.
La privatisation du CPA paraît obéir à des considérations politico mafieuses ; le gouvernement algérien semble soucieux de donner une sorte de gage aux milieux d’affaires internationaux tout en profitant de cette opportunité pour passer par pertes et profits (pour le trésor algérien) les 900 millions de dollars qui ont fui le pays entre 1997 et 2006.
Il faut rester mobilisés autour de cette grande arnaque que des trabendistes occultes veulent réaliser via une privatisation menée de façon opaque et masquant une guerre des clans autour d’un pactole qui dépasse en réalité les 900 millions de dollars puisqu’il faut y ajouter la « prime » que le repreneur devra verser à ceux qui lui auront favorisé dans la reprise du CPA.
Slim Trika, Djamel Redouane et Rym Imsat (cadres du secteur bancaire)
L’effritement du poids de l’Algérie dans le monde
Posté par benchicou dans : Algérie aujourd'hui , 16 commentaires♣ Les Américains avertissent : « Le risque Algérie reste élevé ! »
♣ Sonatrach indésirable en Europe
♣ L'Algérie vue comme un pays de boat-people
Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’Algérie sur la scène internationale. Après la décision aujourd’hui de la Commission de Bruxelles d’imposer des conditions sévères à l’implantation de Sonatrach en Europe en tant que distributeur de gaz, c’est autour d’une agence de notation américaine de dégrader fortement le risque Algérie en mettant en garde les investisseurs contre des « risques d’expropriation ».
En effet, Alliant Emerging Markets (AEM), basée à Chicago et spécialisée dans les risques liés aux investissements dans les pays émergents, a annoncé aujourd’hui avoir révisé le risque Algérie de moyen à haut. L’agence explique cette décision par les récentes annonces jugées négatives du gouvernement algérien dans les domaines de l’énergie, des services à l’environnement et de la construction.
Elles concernent les décisions d’annulation de contrats avec des groupes espagnols : Repsol et Gas Natural pour Gassi Touil et Acciona SA et le Général Sociedad d’Aguas de Barcelone dans les services à l’environnement. Alarmistes, AEM évoque des « risques d’expropriation » qui pèsent sur les groupes étrangers activant dans ces domaines. L’agence américaine ne mentionne pas la menace terroriste, et ce en dépit des récentes attentats qui ont ensanglanté le pays.
« Il est clair que cette décision est directement liée aux récentes tensions énergétiques avec l’Espagne, notamment l’affaire Gassi Touil », souligne un économiste interrogé par « toutsurlalgerie.com ».
L’Europe ne veut pas de Sonatrach
Bruxelles semble décidée à barrer la route aux ambitions européennes de Sonatrach. A l’issue de plusieurs heures de débats difficiles entre les représentants des pays de l’Union, le président de Commission de Bruxelles, le portugais José Manuel Barroso, a annoncé aujourd’hui avoir proposé la mise en place de « sévères conditions » aux groupes énergétiques non-européens voulant investir dans ce secteur en Europe.
Comprendre : Sonatrach peut d’ores et déjà oublier ses projets d’acquisitions de groupes de distribution en Espagne et en Belgique ainsi que son idée de distribuer directement son gaz en France dès 2010. Le groupe souhaitait via ses investissements se diversifier et profiter des fortes marges offertes par ces métiers en Europe.
La société nationale des hydrocarbures semble en effet directement visée par ces restrictions. Le russe Gazprom est déjà présent en Europe et les nouvelles mesures de Bruxelles n’auront qu’un impact limité sur ses projets d’implantation sur les marchés européens de l’énergie.
Cette décision de l’Europe, qui ne serait pas étrangères aux récentes tensions énergétiques entre Alger et Madrid, devrait provoquer une vive réaction de la part de l’Algérie. Au nom de la réciprocité, Alger pourrait notamment envisager d’imposer des restrictions importantes aux groupes énergétiques européens opérant dans le pays.